Disclamer : rien n'est moi, je ne gagne pas d'argent pour ça, dommage !
Ship : Chlex
rating : tout public, je crois
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Essoufflée et en sueur, Chloé se laissa retomber sur le matelas et se tourna sur le côté, passant une main sous l’oreiller. Elle ferma les yeux, cherchant à profiter d’une minute de tranquillité mais c’était trop demandé à son amant qui vint se coller contre son dos. Il se pencha sur elle et imprima une fois encore ses lèvres sur son épaule, laissant l’emprunte humide de sa langue. Puis, tout doucement, ses doigts caressèrent le bras, effleurant la peau du haut jusqu’au poignet. Il poursuivit ainsi pendant un long moment sans chercher à lui parler. Ils discutaient rarement après l’amour. L’un comme l’autre pouvait rester étendu sur ce lit pendant des heures, juste pour le repos, parfois pour la nuit jusqu’à ce qu’ils se décident à partir.
Cette routine existait depuis deux mois. Trois fois par semaine, ils se retrouvaient dans cet hôtel de luxe, partageant d’abord un bon repas. Les conversations intéressantes se déroulaient à ce moment là, entre l’apéritif et le dessert. Tous les sujets étaient permis car chacun écoutait toujours l’autre avec attention, rassurait, confortait, comparait, donnait son avis d’une manière générale. Et puis, au dessert, ils avaient curieusement pris l’habitude de relater leurs derniers ébats, exprimant ce qui leur plaisait le plus et promettant de plus intenses sensations pour la nuit à venir.
Fatiguée physiquement et émotionnellement, Chloé se leva dans des gestes secs et rapides, partie à la recherche de ses vêtements éparpillés un peu partout sur la moquette et elle commença à se rhabiller en tournant le dos à cet homme qui lui faisait perdre tous ses moyens.
- Tu pars plus tôt ce soir.
- Oui.
Cette constatation ne nécessitait aucune réponse mais elle avait parlé, peut-être pour faire savoir à Lex qu’elle l’avait bien écouté. Indifférent, Lex s’adossa contre la tête de lit, calé entre les oreillers.
- Bon…Toi et Moi nous retrouverons samedi soir.
L’air furibond, la petite blonde se retourna en sous-vêtements et balança sa robe noire à travers la pièce.
- Non Lex, il n’y aura pas de Toi et Moi samedi soir, il n’y aura plus rien du tout d’ailleurs.
- Qu’est-ce que j’ai fait pour te déplaire ?
- Rien, mais je suis un être humain qui a ses limites, et je viens de franchir celle de l’obscénité.
Le milliardaire ne retint pas un rire. Elle était pourtant la première à se satisfaire des soirées indécentes et passionnées qu’ils passaient ensemble. Elle était toujours ouverte à de nouvelles expériences et ce soir, parlant sous l’effet d’une impulsion elle se permettait de donner à leurs folles nuits une connotation clairement péjorative.
Il repoussa le simple drap qui couvrait son intimité, se leva à son tour et vint enrouler un bras autour de la taille de la jeune femme, laissant ses doigts emprisonner un fesse et il imposa l’autre sur sa jugulaire, remontant langoureusement sur la joue, derrière l’oreille puis dans les cheveux.
- Pourquoi vouloir arrêter ce qu’il y a entre Toi et Moi ? Susurra-t-il en suçotant la peau de son cou, puis un lobe d’oreille.
Les mains simplement campées sur la taille du milliardaire, Chloé se laissait encore et toujours faire, incapable de résister, mais poursuivre cette relation malsaine était une folie. Ce n’était pas une vie que de retrouver un homme quelques soirs par semaine, juste le temps de prendre de ses nouvelles et ensuite coucher avec lui à en perdre raison. Elle voudrait voir la situation évoluer, elle voudrait partager plus de temps avec lui, le faire entrer dans sa vie pour de vrai, mais lui ne disait rien, n’exprimait rien pouvant confirmer ses envies. Il était donc plus sage d’arrêter là.
- Je n’en peux plus d’entendre parler de Toi et de Moi, sans qu’aucun lien existe Lex. Pour toi ne sommes-nous que deux êtres à part ?
- Je n’ai pas pour habitude d’exprimer ces choses là par la parole, mais ne l’ai-je pas suffisamment faire par les actes ? Ne l’as-tu pas vu ? Plus de douceur, plus de caresses, plus d’attention, plus de baisers.
Il l’embrassa lentement, langoureusement, toujours heureux de faire danser sa langue avec la sienne. Et Chloé comprit. Elle n’avait pas vu que toute forme de sauvagerie et de brutalité avait disparue. Elle n’avait pas vu qu’il se souciait davantage de ce qu’elle aimait et de la patience offerte. C’était là ce qu’elle attendait par les mots.
- Il n’y a plus de Toi et Moi ? Demanda-t-elle pour en être sûre.
- Maintenant c’est Nous. Promit-il en la prenant dans ses bras pour la ramener au lit.
Fin