Ok, on va juste éviter d’essayer de comprendre d’où est sortie cette fic ptdr je crois qu’y faut que j’aille chercher une pizza histoire de calmer le manque lol PS, chlo, j’te hais, me donner envie d’écrire alors que j’ai tant de trucs à faire, c’est cruel
Attention : AU
Tant qu'on y est : liens vers des chansons que j'ai écoutées en rédigeant, ça devrait vous mettre dans l'ambiance petite tracklist très girly lol
Goodbye To You
The Right Kind Of Wrong (faudra que j’en fasse une songfic de celle là à l’occase)
This Land Is Mine
I Need
*
Ca avait commencé comme un petit boulot pour payer ses études. Rien de plus. Elle aurait préféré un poste à mi-temps au Planet, mais les places étaient rares dans le journalisme, surtout pour une gamine de 18 ans pas encore diplômée.
En revanche, il y avait une place à prendre au BlackBird. Une place qu’elle avait décrochée plutôt par hasard.
Et puis tout s’était enchaîné.
Le bouche à oreille s’était emparé de ses prestations, puis de sa carrière, puis de sa vie.
Et elle n’en regrettait pas une seconde.
D’habitude.
Quand elle était montée sur scène pour la première fois, elle avait été terrorisée. Quand un fan l’avait attendue dans sa loge pour la féliciter et lui offrir un dîner pour la première fois, elle avait été stupéfaite. Quand une maison de production l’avait appelée pour lui proposer un contrat pour la première fois, elle avait été flattée. Quand l’un de ses albums avait été sacré disque de platine pour la première fois, elle avait été ravie. Quand elle avait rempli un stade pour la première fois, elle avait été émue.
C’était dix ans plus tôt et le succès ne s’était pas démenti. Elle en savourait chaque seconde.
Sauf aujourd’hui.
La carte était personnalisée, le bouquet somptueux, la proposition tentante. Elle aurait dû se sentir honorée.
Elle était juste blasée.
Elle l’avait rencontré quelques mois plus tôt à une soirée caritative, et depuis, il ne cessait de prendre contact avec elle. S’il s’était agi de n’importe qui d’autre, elle aurait sans doute dit oui dès le départ. Mais les frasques de Lex Luthor étaient étalées partout, où qu’elle aille, et si elle avait jusque là réussi à protéger sa vie privée, elle savait qu’elle perdrait le contrôle à l’instant même où elle céderait à ses avances.
Pas qu’elle n’en avait pas envie. Le courant était étonnamment bien passé entre eux, malgré ce petit doute persistant qui l’incitait toujours à se demander s’il n’insistait pas juste parce que son refus l’avait vexé et qu’il la considérait comme un défi à relever.
Trois coups, puis un coup, puis de nouveaux trois coups frappés à sa porte, et ses inquiétudes s’envolèrent, surtout quand elle perçut des rires familiers à travers le bois. Ses partenaires en crime, songea-t-elle en allant leur ouvrir, le sourire aux lèvres.
_T’es même pas habillée ! s’exclama l’une des quatre jeunes femmes qui venaient d’envahir sa loge en constatant qu’elle était toujours en peignoir.
_J’ai juste une robe à enfiler, ça va aller Michelle. Tu es superbe, soit dit en passant.
_Sympa pour nous, marmonna une petite blonde de la même carrure qu’elle.
_Toi, j’ai pas besoin de te le dire LeAnn. Tes chevilles sont bien assez enflées comme ça, lança-t-elle en se débarrassant du peignoir.
_Et nous alors ?
Chloé secoua la tête dans un sourire, toujours distraite par l’invitation qu’elle avait reçue quelques minutes plus tôt. Repérant qu’elle avait la tête ailleurs, les quatre chanteuses échangèrent des coups d’œil curieux. Comme elle s’y était attendu, ce fut l’autre blonde du groupe qui repéra le bouquet dépassant de l’endroit où elle avait tenté de le cacher, derrière le miroir de sa coiffeuse. Jetant un regard aux autres, elle se précipita dessus et s’en empara, inspirant le parfum des fleurs dans une grande démonstration de jalousie.
_Dido ! Pose ça !
Mais alors qu’elle tentait de se jeter sur la jeune femme pour lui arracher le vase des mains, elle repéra du coin de l’œil du mouvement derrière elle et elle se retourna, trop tard pour limiter les dégâts. La grande brune s’était déjà saisie de la carte et la lisait avec un sourire machiavélique.
_Ooooh, Luthor a encore frappé !
_Meredith, si tu fais le moindre commentaire…
_Alors c’est moi qui vais le faire, intervint Michelle. Tu devrais accepter.
Chloé poussa un soupir, trouva sa robe et l’enfila, renonçant à leur enfoncer du plomb dans la cervelle. Elles n’avaient plus que quelques minutes avant de monter sur scène, et ce concert était trop important pour qu’elle perde le temps précieux qu’elle avait pour se relaxer à essayer de convaincre ses amies que c’était une mauvaise idée. Dix ans de carrière, ça se fêtait en beauté, et pour l’occasion, elle avait invité ces quatre chanteuses qu’elle connaissait depuis ses premiers succès. A elle cinq, elles allaient faire un malheur. Si elle avait pu, elle aurait fait tout le concert avec elles, mais son agent n’était pas d’accord. Les fans étaient là pour la voir elle, elle ne ferait que trois chansons avec les autres, puis elle gèrerait le reste seule, comme d’habitude. C’était de bonne guerre, mais pour cette fois, cela la frustrait. Elle faisait un particulièrement bon duo avec LeAnn, mais elle n’aurait pas l’occasion de le chanter ce soir. Tant pis. Elle le ferait peut-être mettre en bonus sur le DVD.
_Elle est en train de nous ignorer, ou je rêve ? demanda Meredith aux autres.
_Tu ne rêves pas, rétorqua Dido. A mon avis, elle sait qu’elle va finir par craquer, c’est pour ça qu’elle ne veut pas en parler.
_C’est sûr, ça serait vexant de continuer à jurer qu’il ne se passera rien et de devoir nous annoncer dans deux mois qu’elle sort avec lui.
A cet instant, elle détesta Michelle d’en rajouter une couche. Elle était encore plus proche d’elle que des autres, et elle avait espéré un peu de soutien.
Deux coups à sa porte les informèrent qu’il était temps de monter en scène, et elles mirent de côté leur discussion terriblement normale pour devenir pendant quelques instants les superstars qu’elles étaient.
*
Trempée de sueur, épuisée et envahie de courbatures, Chloé quitta la scène après le troisième rappel, pour de bon cette fois. Malgré la fatigue, le sourire ne quittait pas ses lèvres depuis plus de deux heures, mais il s’évanouit dès qu’elle pénétra dans sa loge et découvrit que quelqu’un l’y attendait, planté debout près de sa coiffeuse.
_Luthor ! s'exclama-t-elle, en partie agacée. Comment êtes-vous entré ?
Il posa sur la tablette le bouquin dont il était en train de lire le résumé et se tourna vers elle, visiblement amusé.
_Vos gardes du corps sont impressionnants et incorruptibles. Vos amies en revanche semblent avoir un faible pour moi.
Elle allait les tuer, décida-t-elle en comprenant ce qui s’était passé. Lex Luthor était censé être à l’autre bout du monde depuis une semaine, elle le savait parce que ce voyage d’affaires avait fait la Une des journaux. Il n’avait rien à faire à New York. Mais ses amies avaient dû lui faire comprendre subtilement qu’il ne devait pas laisser tomber, et au passage expliquer à sa sécurité que c’était elle qui avait donné l’ordre de laisser entrer le milliardaire.
Et il était là.
_Qu’est-ce que vous faites ici ? demanda-t-elle assez inutilement.
_J’ai tendance à me vexer au sixième refus.
_Et moi j’ai tendance à porter plainte pour harcèlement à la sixième proposition.
Elle l’entendit lâcher un rire, et elle se détendit malgré elle, croisant les bras sur sa poitrine et prenant le temps de l’observer pour la première fois. Costume noir sur mesures, chaussures en cuir de la même couleur, impeccablement cirées, chemise d’un blanc étincelant, sourire en coin sexy, regard océan irrésistible. Yep. Le même homme qu’elle avait rencontré et auquel elle avait déjà du mal à dire non quand il n’était pas face à elle.
_Vous savez qu’un dîner ne nous engagerait à rien, remarqua-t-il, la tirant de sa contemplation.
Elle haussa les sourcils. C’était bien tenté, mais ça ne prenait pas.
_Vous plaisantez ?
_Pas du tout.
_Je vous en prie, Lex. Une soirée ensemble… Nous savons tous les deux comment elle finirait.
Elle vit son sourire s’élargir alors qu’il hochait la tête.
_Vous avez raison. Nous pouvons toujours zapper le dîner et passer directement à la suite.
Ce fut son tour de laisser échapper un rire. Elle secoua la tête avec amusement en s’approchant du petit meuble dans l’intention d’attraper son démaquillant, se détendant à présent qu’elle savait qu’il n’allait rien tenter. Il parlait beaucoup, mais il n’irait pas plus loin tant qu’elle ne lui donnerait pas le feu vert, et elle lui en était reconnaissante. Toutefois, quand elle rassembla ses cheveux mi-longs en un chignon pour dégager son visage, elle le sentit poser les mains sur ses épaules nues, et un frisson la parcourut malgré l’excitation du concert et la chaleur de la pièce. N’osant se retourner, elle l’observa dans le miroir, attendant sans parvenir à faire le moindre mouvement.
_Chloé, je ne joue pas, murmura-t-il, sa voix plus rauque que quelques secondes plus tôt. Si j’ai tant insisté, ce n’était pas pour voir si vous finiriez par céder. C’est parce que j’ai sincèrement envie d’apprendre à vous connaître.
Elle sentit sa respiration se bloquer en réponse à ses paroles et elle se laissa inconsciemment aller en arrière, sentant son souffle lui chatouiller la nuque. Elle ferma les yeux le temps de simplement savourer les sensations, mais l’instant d’abandon ne dura qu’une seconde avant que ses paupières ne se soulèvent de nouveau et que ses yeux ne rencontrent ceux du milliardaire dans le miroir.
Alors qu’elle s’apprêtait à refuser une fois de plus, son sens de l’auto-préservation toujours fermement ancré en elle, elle sentit ses doigts se crisper sur ses épaules et elle réalisa qu’il redoutait honnêtement sa réponse. Ce fut ce qui changea tout. Sentant un sourire incertain étirer ses lèvres, elle demanda sans le quitter des yeux par l’intermédiaire du miroir :
_Un dîner ?
Il sourit, comprenant qu’il avait gagné la partie.
_Un dîner. Rien de plus.
_Quelque chose d’intime et normal, exigea-t-elle.
Elle eut alors la surprise de le voir se détourner d’elle et aller ouvrir la porte de sa loge. Le suivant du regard, intriguée, elle ne put s’empêcher d’émettre un rire en voyant l’un de ses gardes du corps planté dans l’encadrement de la porte, une boite à pizza dans une main, une bouteille de champagne dans l’autre. Le milliardaire le remercia et lui glissa un billet dans la poche avant de le débarrasser et de refermer à clef derrière lui.
_Tu savais que j’allais céder, reprocha-t-elle, passant au tutoiement d’une manière naturelle.
_Je l’espérais, corrigea-t-il en lui faisant signe de s’installer.
Elle se laissa tomber sur l’un des fauteuils qui agrémentaient sa loge et replia les jambes sous elle, ravie d’avoir changé de tenue pour la dernière partie de son show et d’être confortablement vêtue d’un jean. Le milliardaire posa la boîte à pizza sur l’accoudoir, s’empara de deux verres dans l’un des meubles et lui en tendit un avant de leur servir du champagne. Puis il s’assit sur le second fauteuil et souleva le couvercle pour la laisser prendre une part du repas. Elle haussa les sourcils et se mordit la lèvre pour retenir un rire alors qu’il la regardait en silence, évaluant de toute évidence sa réaction. Elle finit par lever les yeux sur lui en demandant d’un ton gentiment moqueur :
_Des oignons ? Sérieusement ?
_Tu m’as dit que tu aimais ça.
Elle écarquilla les yeux en se rappelant de leur conversation la première fois qu’ils s’étaient rencontrés. L’ambiance terriblement ennuyeuse et pince-fesse de la soirée leur avait fait regretter les petits plats sans prétention et ils en étaient venus à parler de leurs péchés mignons. Bizarrement, le chocolat pour lui, les oignons sur la pizza pour elle.
_C’était il y a des mois !
_Et alors ? Et puis au moins, comme ça, tu peux être sûre que je n’attendrai rien de toi après ce repas !
Un nouveau rire alors que la réalisation du geste la frappait et réchauffait quelque chose au creux de son ventre, achevant de la détendre. La situation n’avait typiquement rien à voir avec un rendez-vous galant, ça ne faisait aucun doute. Et il l’avait fait exprès pour la mettre à l’aise. Alors elle prit une décision. Avec une énergie soudaine et une résolution toute nouvelle, elle se leva et se planta devant lui en annonçant :
_Autant faire ça avant de manger, dans ce cas.
Puis elle se pencha, plaçant ses mains de chaque côté de son corps sur les accoudoirs, et posa ses lèvres sur les siennes avant de réclamer silencieusement l’accès à sa langue. Il le lui offrit aussitôt et l’étreinte s’enflamma en quelques secondes, les bras du milliardaire l’entourant et la faisant tomber sur ses genoux. Elle lâcha un rire dans leur baiser, laissant ses mains glisser sous sa veste pour reposer contre le tissu de la chemise. Un gémissement de protestation lui échappa quand il rompit l’étreinte, se mua en soupir d’aise quand sa bouche trouva son cou. Mais elle s’écarta avant que la passion ne prenne le dessus et elle se leva, le laissant pantelant dans son fauteuil alors qu’elle regagnait le sien en lançant d’un ton malicieux :
_J’ai faim, maintenant. Et cette pizza est trop tentante, ajouta-t-elle en lui en donnant une part.
_Peste, lâcha-t-il dans un sourire. La prochaine fois, je t’amène du tofu. Comme ça je serai ce qu'il y a de plus appétissant dans la pièce.
_Tu l’es déjà, assura-t-elle. J’ai juste…
Elle s’interrompit et il fronça les sourcils, apparemment intrigué par sa voix soudain sérieuse. Embarrassée, elle détourna le regard un instant avant de reporter son attention sur lui.
_Ca fait un moment qu’un homme ne s’est pas intéressé à moi simplement… Pour moi.
Comprenant soudain, il hocha la tête.
_Pas facile d’être une superstar.
_Je ne veux pas faire le coup de la pauvre petite fille riche. Mais ça a ses mauvais côtés.
_Si ça peut te rassurer, je n’ai besoin ni de ta notoriété ni de ta fortune.
_Je sais.
_Je veux juste ton corps, ajouta-t-il dans un sourire.
Elle lui frappa le bras pour la peine, stupéfaite d’être aussi à l’aise en sa présence et de se permettre ce genre de familiarité avec quelqu’un qu’elle connaissait finalement très peu. Puis elle mordit dans la pizza, avalant un gros morceau d’oignon, et elle prévint, la bouche pleine :
_C’est fini, plus de baiser ce soir.
*
FinLes chanteuses que je cite sont quatre chanteuses que j’aime beaucoup, c’était pour donner une idée du style de chansons que je voyais bien Chloé chanter dans cette fic. On s’en doute, mais je précise au cas où : je ne connais personnellement aucune d’entre elles, je ne sais pas comment elles sont dans la vraie vie et à vrai dire ça ne m’intéresse pas, et les passages que j’ai écrits où elles apparaissent sont juste rédigés en fonction des répliques dont j’avais besoin, ça n’a rien à voir avec ce qu’elles feraient ou diraient dans la même situation. Là, je suis couverte légalement lol