Pile à l'heure pour poster la réponse à mon défi "punition Nutella" initié par moi et lancé par Chlo !
Titre (tout pourri) : Plan Nutella
Disclamer : rien ne m'appartient...
Paring : Chlex
Note : C'est du grand n'importe quoi !
Une heure, elle avait une heure, pas une minute de plus, pas une minute de moins avant que son chéri n’arrive. Il était implacablement ponctuel et paré à toutes les situations possibles et imaginables et ce n’était définitivement pas son cas à elle.
De retour après une semaine de reportages intense aux quatre coins du pays, Chloé avait la tête à tout sauf à organiser comme il se le devait son voyage de retour. Son billet d’avion d’était pas en règle et après un retard conséquent, elle avait encore moins prévu le transport qui la ramènerait chez elle. Résultat, elle avait englouti la moitié de son salaire dans un taxi, faute de mieux.
Avant de franchir le pas de sa porte, elle avait essuyé un déluge et en rentrant elle avait réalisé qu’elle avait laissé son appartement comme à l’accoutumé, comme si un ouragan était passé par là.
Et à peine une minute plus tard elle recevait le message qui l’acheva. Lex lui avait prévu qu’elle aurait dû être rentrée bien plus tôt et en avait conclu que débarquer à 20h serait tout à fait raisonnable.
Complètement chamboulée par ce retour catastrophe, Chloé laissa tomber les sacs qu’elle traînait misérablement sur son dos et qui tombèrent lourdement sur le sol et elle se mit à crier des « non » à tout va, à secouer la tête, ce qui eu pour effet d’envoyer de l’eau partout dans un rayon de cinq mètres et à sautiller nerveusement sur place.
Comment gérer cette crise ?
Démoralisée de n’avoir aucune chance de se montrer ce soir aussi parfaite que lui le montrait, Chloé traîna ses sacs et sa valise dans sa chambre et engouffra le tout au fond de son armoire. Elle rangerait ça plus tard, bien plus tard.
Agacée de ne pas avoir le temps de s’adonner au choix de LA tenue qui ferait tomber son homme, Chloé tira chemise, jupe et sous-vêtements de la pile « tenues sexys » et fila se changer dans la salle de bain. D’ordinaire elle adorait choisir en fonction de son humeur en se demandant quelles fantaisies pourrait imaginer Lex pour la déshabiller.
Une demie heure plus tard, seul le salon avait reprit forme et en jetant un œil dans la cuisine, elle se démoralisa encore davantage. Elle n’aurait pas non plus le temps de préparer à manger. Pas qu’elle soit un cordon bleu, au contraire, voilà un domaine dans lequel elle était loin d’exceller. Chloé se prit la tête entre les mains et pouffa. Elle était vraiment nulle. Ce dîner c’était pourtant son idée à la base, et même pour ça elle était incapable d’assurer. Dès leur premier rendez-vous elle lui avait prouvé ses lacunes organisationnelles. Ils devaient se retrouver dans un restaurant qu’elle avait eu les pires difficultés à trouver alors que chercher un plan sur internet était quand même à sa portée. Ça lui avait valu une demi-heure de retard. Les pépins de ce genre c’était devenu monnaie courante avec elle.
Au bout de cinq minutes, elle mit fin au dilemme qui faisait rage dans sa tête, elle préférait encore finir son rangement et son ménage, tant pis pour le repas, ils commanderaient, comme d’habitude. Un jour, juste une fois, elle voudrait qu’un rendez-vous soit parfait. Qui et où fallait-il prier pour que ce tout petit vœu soit exhaussé ?
Et, à l’heure prévue, des coups furent donnés contre la porte et Chloé tâcha de dissimuler son agacement par un sourire forcé pour la forme, et un autre sourire tout ce qu’il y avait de plus sincère pour le milliardaire qui lui avait cruellement manqué pendant une semaine.
Il avait les bras chargés de sacs dans une main et d’une cage dans l’autre et pouvait difficilement venir enlacer Chloé, mais elle s’en occupa et fondit contre son corps, se collant au maximum contre lui, enroulant ses bras autour de son cou et l’embrassa passionnément. Ils échangèrent un « bonsoir » entre deux baisers et seulement une fois à bout de souffle, Chloé consentit à le laisser entrer.
Une fois la porte refermée, Chloé lui prit la cage des mains, l’ouvrit et en sortit une petite boule de poil grise qu’elle câlina et embrassa.
- Ouuuh mon petit bout de choux d’amour ! Tu es…vivant !
- Eh ! Tu ne m’as jamais appelé comme ça moi ! Accusa Lex, jaloux à juste titre.
- Je t’ai dis bonjour le premier il me semble ! Se défendit-elle en posant le chaton par terre.
- Et oui, il est vivant, ne suggère pas que soit complètement incapable de m’occuper d’autre chose que de ma petite personne. Se vexa-t-il.
Chloé tenta une nouvelle approche qu’il esquiva et Lex alla déposer le reste des affaires sur le comptoir de la cuisine.
- Heu, c’est quoi tout ça ? Demanda-t-elle, craignant malgré tout d’avoir la réponse.
- Depuis notre dixième, douzième et quatorzième rendez-vous, j’ai décidé d’être prévoyant !
La jeune femme s’approcha et plongea une main dans un des sacs en cartons pour en sortir des plats sortis tout droit du traiteur. Les joues bouillantes de honte, elle se paralysa et se demandait bien comment elle se sortirait d’affaire cette fois.
- Tu sais, peut-être que les chiffres impaires te réussiraient mieux. Plaisanta-t-il en venant lui masser les épaules.
- Lex écoute je…je suis désolée je n’ai pas assurée, de toute façon c’est un mot qu’il faudrait que je bannisse de mon vocabulaire, je suis juste…
- Quoi ?
Il la tourna contre lui, posa ses mains sur ses hanches et attendit. Il adorait la voir se confondre en excuses. Et pour ne rien gâcher, ce joli teint écrevisse sur son visage réveillait en lui des envies coquines.
- Je suis imparfaite !
Fâchée, la jeune femme s’éloigna pour se laisser tomber mollement dans le canapé. Depuis sa rencontre avec lui, elle accumulait les gaffes, les retards, les absences même, les fautes de goût, les fautes tout simplement. Elle ne comprenait même pas qu’il daigne encore rester avec elle. Elle chopa un coussin, le serra contre elle et renifla, ravalant ses larmes.
Peut-être devrait-il s’étonner d’une réaction aussi extrême de sa part, mais tout au contraire, il connaissait tellement bien Chloé à présent, qu’il savait ce qui avait de l’importance à ses yeux. Cette flagrante différence l’avait chamboulé au départ, il n’avait pas l’habitude de sortir avec ce genre de femme. Même avant qu’ils ne soient officiellement ensemble il avait senti de l’admiration dans les yeux de Chloé. Elle l’avait placé sur un piédestal mais il était loin de le mériter. Elle le croyait parfait. Qui pouvait se vanter de l’être ? Lui était très loin du compte. Pire, elle n’avait pas à se comparer à lui. Heureusement, il avait choisi le bon soir pour lui montrer quelque chose qui saurait la rassurer. Il prit un des sacs et rejoint la jeune femme.
- Je suis désolée, je ne suis jamais à la hauteur.
- A la hauteur de quoi ?
- Quand c’est toi qui organise nos rendez-vous, tout est toujours parfait, il n’y a pas une erreur, et c’est comme ça pour tout ce que tu fait. Avec moi tout va de travers, je suis toujours en dessous de tout !
Enervé d’entendre de telles idioties, il plaqua une main contre la nuque de Chloé pour l’embrasser et garda ensuite son front contre le sien.
- Chloé, si je recherchais constamment la perfection ça ferait un bail que je serai marié à une miss monde fade et superficielle. En fait je ne supporterai pas de vivre avec mon double au féminin. Tout ce que tu analyses comme défaut, ou « imperfection », moi je les vois comme des qualités. Si je t’adore autant c’est justement grâce ce côté tête en l’air et rêveuse. Si seulement je pouvais être un peu comme ça de temps en temps !
Dans un sourire, le milliardaire chassa les larmes du visage de la jeune femme et la prit dans ses bras, n’oubliant pas ce qu’il voulait lui montrer.
Il sortit du sac un pot de Nutella qu’il donna à Chloé. Son pêché mignon ! Lex trouvait ça tout simplement adorable. Il n’avait pas besoin de dépenser des fortunes pour lui faire plaisir et en plus il avait découvert grâce à elle une gâterie dont ses papilles gustatives ne se lassaient plus. Lui aussi était piégé et le dernier pot fut liquidé en trois jours.
Ne pouvant y résister, Chloé ouvrit le couvercle et plongea un doigt dans la pâte mais Lex la retint par le poignet et vint lui-même suçoter son index. Un regard très lourd de sens s’échangea, leur rappelant combien cette sucrerie avait éveillé et accompagné leur appétit sexuel. Mais avant de passer du souvenir à la pratique, Lex invita la jeune femme à ouvrir le fond du couvercle, là où se cachaient habituellement des autocollants, pin’s et autres surprises enfantines. Chloé fronça les sourcils et une fois le morceau de carton retiré, Lex put lire dans ses yeux la même surprise qu’aurait eue un enfant. Cette réaction lui confirma encore à quel point c’était avec elle qu’il voulait faire sa vie.
Chloé tourna entre ses doigts une clé, et pas n’importe laquelle.
- Alors mademoiselle imparfaite, est-ce que tu veux bien venir vivre avec moi ?
La réponse ne se fit pas attendre et, pleine d’assurance, Chloé sauta littéralement sur Lex, harcela sa bouche pendant de longues minutes, finissant par lorgner le pot de Nutella du coin de l’œil, indispensable dans le bon déroulement de leur soirée.
Fin