Shivers : le forum du chlex D'abord unique forum français entièrement dédié au couple Chloé/Lex de Smallville, Shivers se tourne aujourd'hui vers l'écrit sous toutes ses formes ! |
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| Skola (MaJ) | |
| | Auteur | Message |
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Marm Premier article
Messages : 74 Date d'inscription : 01/08/2010 Age : 39
| Sujet: Skola (MaJ) Dim 5 Fév 2012 - 5:47 | |
| Auteur: Marm / Skinny et Eo Email: lcmarm@yahoo.co.uk ou skinnyounette@yahoo.frGenre: Romance/Comédie – Chlex Disclaimer: Les personnages de Smallville ne m’appartiennent pas, les idées par contre sont miennes. Saison: Aucune Note: Alors, je reposte les premiers chapitres de cette fic, parce que j'ai écris une suite... (oui, oui). Comme je ne sais plus vraiment la consigne, j'ai préféré reposter du début ***** Chapitre 1:Smallville... Jolie petite bourgade où séjournaient les plus grands clichés de fermiers... et américains dans leur campagne profondes... Lorsqu'elle poussa la porte du Talon, elle retint une expression d'étonnement. L'intérieur était vraiment soigné et accueillant, elle ne s'attendait pas du tout à ça. Elle baissa les yeux, secoua légèrement la tête, et insulta intérieurement son père pour ses décisions saugrenues. Elle avança doucement jusqu'à une table libre, et commanda un café bien serré à une brune sans cervelle. Elle déplia son journal et se mit à lire les nouvelles. Peut être que cela la calmerait... Elle en voulait au monde entier... Même aux personnes qu'elle ne connaissait pas. Aussi, quand quelqu'un 'osa' s'installer à côté d'elle, elle manqua de lâcher un juron. « Z'avez pas l'impression qu'j'ai envie d'être seule, lança-t-elle sans relever la tête de son journal. - Désolée, mais toutes les places sont prises, hasarda la voix. » Elle leva les yeux au ciel, agacée. « Vous voyez, c'est pour ça que j'aime pas les villages. Toujours des gens qui tentent de connaître les nouveaux arrivants... Et la paix, ça leur dit rien, s'énerva-t-elle. - Je crois que vous vous méprenez sur mes intentions, mademoiselle. Je viens seulement faire ce que je fais quotidiennement... et sans vouloir vous vexer... vous avez pris ma place, ajouta-t-il. » Chloé eut du mal à en croire ses oreilles. Un habitué des lieux, et elle, elle venait troubler son train train... Bien fait. Elle ne bougerait pas d'un pouce! « J'étais là bien avant vous, râla-t-elle. - Techniquement, non, contra l'homme. Mais si vous voulez être tranquille, je vous laisserai tranquille. Je veux simplement lire mon journal. » Elle hocha la tête, acceptant son offre. Elle l'entendit commander un café noir à la serveuse, et déplier un journal. Elle détourna son regard quelques secondes pour voir ce qu'il lisait: le Daily Planet. Elle manqua de s'étrangler. Comment lui pouvait il se procurer le Daily Planet, journal qu'elle avait cherché dans toute la ville en vain? Elle releva la tête et dévisagea son interlocuteur. Elle arqua un sourcil en remarquant son crâne chauve et son air impassible. Elle l'avait déjà vu quelque part. Quand elle se souvint de l'endroit, elle avala de travers et faillit s'étouffer. « Vous allez bien, s'inquiéta-t-il. - Lex Luthor, articula-t-elle entre deux quintes de toux. - C'est moi, dit il avec un sourire narquois. Et vous êtes...? - Pas intéressée, lâcha-t-elle. » Lex retint un rire. Décidément, cette fille n'était pas comme les autres. Il lui tapota le dos, espérant que sa toux s'arrête. Quand elle fut enfin calmée, il la dévisagea. Elle pouvait voir un petit air moqueur animer son visage. « Bienvenue à Smallville, souhaita-t-il. - Je croyais que votre terrain c'était Métropolis. - Vous devriez lire les journaux. Métropolis est le terrain de mon père, rétorqua-t-il. - Ah oui, c'est pour ça que mon père est obligé de travailler ici, c'est vrai, j'oubliais, ironisa-t-elle. - Votre père, interrogea-t-il. - Gabriel Sullivan. Vous l'avez mutté dans une usine de Smallville. - Effectivement, confirma Lex. Mais je lui ai simplement proposé la mutation, il aurait très bien pu refuser, argumenta-t-il. - Mouais, douta Chloé. » Le silence se réinstalla entre eux. Chloé se replongea dans son journal, ignorant totalement Lex. Ce dernier ne pouvait s'empêcher d'avoir un léger sourire en coin. C'était la première fois qu'il tombait sur quelqu'un qui osait lui tenir tête... Il soupira et se reconcentra sur ses finances. * * * * * « Saleté, saloprie, espèce de... - Chloé!! Surveille ton langage, ordonna une voix. - Désolée papa, mais j'suis à la bourre. Faut que j'y aille. » Elle déposa un baiser sur la joue de son père et partit en coup de vent, ne laissant même pas le temps à son père de lui souhaiter une bonne journée. Lorsqu'elle se gara sur le campus, elle sentit tout son courage s'envoler. Réussirait elle à bien s'introduire dans ce lycée où tout le monde connaissait tout le monde? Elle était l'intru qui tentait de se faire une place dans un endroit où il n'y en avait plus. Elle soupira, réajusta son sac de cours, et avança d'un pas décidé vers le lycée. Elle retint un rire en apercevant un grand brun s'étaller de tout son long devant la serveuse du Talon et continua son chemin. Elle ne devait pas se laisser aller de cette manière. Elle passa devant un bureau qui affichait un nom peu commun. La Torche. Elle en avait entendu parler, et rêver déjà d'en être la rédactrice. Elle continua son chemin, et se rendit jusqu'au bureau du principal, endroit qu'elle ne pourrait éviter, malheureusement... Elle reprit sa respiration, et frappa doucement à la porte. On l'invita à entrer, et enfin, elle s'engouffra dans le bureau. Lorsqu'elle en ressortit, un sourire victorieux animait ses lèvres. Elle avait obtenu la gestion du journal du lycée. Elle en était devenue la rédactrice... parce que la place était vacante. Sa bonne humeur retomba quand elle s'aperçut qu'elle avait une vingtaine de minutes de retard à son cours de littérature. Elle lâcha un juron, et se mit à courir dans les couloirs du lycée, maudissant les plans absolument inutiles. Lorsqu'elle pénétra dans la classe, sans frapper, ni rien, elle sentit tous les yeux se tourner vers elle. Le professeur arrêta même son discours et la sonda. « Vous, lâcha-t-elle. - Oui, moi, sourit le professeur. » Chloé regarda autour d'elle, et se reprit. Ce n'était pas le moment de se faire remarquer, même s'il était déjà beaucoup trop tard. Tous les élèves observaient attentivement leur professeur et la nouvelle élève. « Très bien, je ferai donc les présentations, reprit l'enseignant. Je suis Mr Luthor, votre professeur de littérature anglaise... et vous êtes, interrogea-t-il. - Chloé Sullivan, dit elle la gorge sèche. - Et vous venez de, encouragea-t-il. - De Métropolis. - Très bien. Vous avez des questions à lui poser, fit il à l'attention de la classe. » Un silence pesant lui répondit. Lex indiqua une place vacante à Chloé et reprit son cours. Au départ, elle n'écoutait que d'une oreille, encore étonnée de voir Lex Luthor donner des cours à des gamins. Puis, après quelques minutes, elle se laissa emporter par le flot de paroles et se surprit à trouver le cours intéressant. Elle nota les quelques citations et l'oeuvre qu'ils étaient en train d'étudier actuellement, et se promit de la relire pour la prochaine heure.
Dernière édition par Marm le Mer 8 Fév 2012 - 0:38, édité 1 fois | |
| | | Marm Premier article
Messages : 74 Date d'inscription : 01/08/2010 Age : 39
| Sujet: Re: Skola (MaJ) Dim 5 Fév 2012 - 5:47 | |
| Chapitre 2 :
Un sourire satisfait s’afficha sur les lèvres de Chloé. Elle venait juste de se procurer le livre qu’ils étudiaient… et quel livre, Dorian Gray. Elle se demandait bien pourquoi Lex avait décidé de revenir sur un livre aussi simple. Dans son école à Métropolis il avait été recommandé de lire ce livre. Peut être n’était ce pas le cas ici. Elle jeta le roman sur son lit, et essaya de se rappeler les grandes lignes de l’histoire. Un jeune homme d’à peine vingt ans fait le souhait de rester éternellement jeune en échange de son âme. Elle laisse échapper un soupire. Une reprise classique du mythe de Faust. Elle n’aurait probablement pas besoin de le relire. Elle jeta un coup d’œil à sa montre, avant de quitter sa chambre. Il était plus tard qu’elle ne le pensait… et elle savait que son père était très tatillon lorsqu’il s’agissait des heures de repas. Elle se précipita dans l’escalier, rejoignant son père qui l’attendait dans la cuisine. « Alors, cette journée, interrogea Gabe en lui remplissant son assiette. » Chloé savoura la délicieuse odeur qui lui chatouillait les narines. Son père était un cordon bleu… il n’y avait pas de doute. « Tu savais que ton patron était prof, demanda Chloé en savourant sa première bouchée. - Non. C’est un de tes profs, s’intéressa-t-il. - Prof de littérature anglaise, sourit Chloé. - Ah, fit Gabe. Moi qui pensais qu’il n’était doué qu’en affaire, ironisa-t-il. - Papa, reprit Chloé. - Je plaisantais. Lionel m’avait laissé entendre que dans leur famille, l’éducation n’était pas mise de côté. Il a doit avoir une certaine culture, continua-t-il. - Hm, hm, acquiesça Chloé pensive. Cela n’explique pas pourquoi il est prof, reprit elle. » Gabe observa sa fille. Il savait que ce n’était pas une question qui s’adressait à lui. Lorsque sa fille réfléchissait, elle avait tendance à se parler… se poser des questions… « Et s’il trouvait là un moyen de se détendre, reprit elle. » Gabe hocha positivement la tête. Le portrait craché de sa mère, décidément. « Je vois pas, continua Chloé avant de reprendre une bouchée de son repas. Pourquoi enseigne-t-il dans un lycée comme Smallville ? Peut être parce qu’il risque moins les paparazzis dans cet établissement discret. Mais… » Elle s’interrompit devant le silence de son père. Elle savait qu’elle avait tendance à s’emporter dans certaines de ses enquêtes, mais elle se doutait que de faire des recherches sur Lex ne serait pas une bonne idée pour la position de son père. « Ne t’inquiètes pas, ajouta-t-elle. Je ne ferai rien pour te mettre dans l’embarras. Je serai sage, promit elle. - Je le sais bien, ça, sourit Gabe. » Chloé lui rendit son sourire, et mangea rapidement son repas. « Je dois aller travailler, papa. Tu m’excuses… je pourrai pas t’aider à faire la vaisselle. - Aucun problème, file, ordonna Gabe. » Chloé vint embrasser son père, et lui souhaita bonne nuit avant de filer dans sa chambre. Elle feuilleta le livre, et se décida à en lire un petit morceau. Le sommeil l’engouffra rapidement dans ses songes, et elle se réveilla en sursaut, quelques heures plus tard, le livre sur ses genoux. Elle bailla et s’étira. Elle regarda autour d’elle, un peu surprise, et se précipita dans la salle de bain. Elle fit sa toilette, et retourna retrouver le confort de son lit. Elle s’endormit aussitôt, fatiguée… et faisant un drôle de rêve sur un chauve qui échangeait son âme contre… elle perdit le fil de l’histoire, et fut tirée hors du sommeil par un son détestable. « Saleté de réveil, grogna-t-elle en abatant son poing dessus. On aurait jamais du t’inventer. »
* * * * *
Elle arriva un peu plus tôt au lycée, voulant profiter de son nouveau poste de rédactrice en chef de la Torche. Elle avait déjà affichait quelques articles, quelques documents relatant l’histoire de Smallville depuis la chute de météorites. Elle était en train d’accrocher un énième article quand elle sentit une présence derrière elle. « Vous désirez, lança-t-elle sans se retourner. - Bonjour, Miss Sullivan. Je viens juste voir comment vous vous en sortez avec la Torche, sourit le milliardaire. - Monsieur Luthor, blanchit Chloé. » Elle se retourna brusquement et se piqua avec une punaise. « Aïe. Hum, se reprit elle. Je peux vous aider ? - Non, je ne fais que passer, indiqua Lex. » Chloé porta son doigt à ses lèvres, et essaya de freiner la douleur. « Ca va, s’inquiéta Lex. - Oui, bien sûr que ça va. C’est rien, fit Chloé en reculant d’un pas. » Lex la sonda légèrement. « J’espère que vous ferez quelque chose de bien de ce journal. Les dernières tentatives ne se sont pas révélées fantastiques, expliqua Lex. - Vraiment, fit Chloé curieuse. - Oui, répondit Lex. Vos prédécesseurs ne s’intéressaient qu’à l’équipe de football. - Qui vous dis que ce n’est pas mon cas ? - Et bien, fit Lex en lui tournant le dos. J’ai vu que vous aviez acheté le livre que nous étudions… alors que vous n’êtes là que depuis hier. Alors que vos camarades de classe, n’ont toujours pas pris la peine de se le procurer. - Et ? La rentrée est à peine passée, lança Chloé. » Il se tourna vers elle et la regarda d’un air imperturbable. « Impressionnez moi, défia-t-il. - Je… pardon, s’étonna Chloé. - Que savez vous à propos de cette histoire tragique, reprit Lex. - Quelle histoire tragique ? - Mais celle de Dorian Gray, voyons. » Chloé dévisagea Lex. Ce dernier pouvait lire la surprise dans les yeux de la jeune fille… mais aussi sur son visage. Il attendit patiemment qu’elle se lance et laissa un sourire vagabonder sur ses lèvres. Il ne s’était pas trompé sur son compte. « Dorian Gray est un crétin, commença-t-elle. A chaque fois qu’il a l’occasion de redevenir quelqu’un de bien, il retourne sa veste, et retombe dans le pêché. - Le pêché, releva Lex. - Bah… les sept pêchés capitaux. J’avoue que je n’ai pas pu lire le livre en entier… mais je me souviens des grandes lignes. - Vraiment ? - Dorian échange son âme contre la jeunesse. Il se drogue, il est riche, il profite de son statut pour faire chanter les gens… et de sa jeunesse pour les tromper. » Lex demeura impassible devant cette descrïption du personnage principal. Pourquoi avait il l’impression que les premières caractéristiques le désignaient plus lui ? « De plus, reprit Chloé, je trouve le mythe de Faust beaucoup plus intéressant. - Pourquoi ? - Dans mes souvenirs, Faust échange son âme contre la connaissance. - Dans les miens, il prend le diable à son service pendant 24 ans en échange de son âme. - Il y a aussi cette version, constata Chloé. - Vous la connaissez, demanda Lex en cachant sa surprise. - Oui. J’en avais entendu parler. » La sonnerie retentit, coupant leur conversation. « Excusez moi, fit Chloé. Mais je dois aller en cours. » Elle contourna Lex, prit ses affaires, et abandonna son professeur dans la pièce. Mais c’était quoi ça ? Qu’est ce que c’était que ça ? Elle n’avait pas rêvé, il l’avait carrément interrogée… flattée… Elle chassa cette idée. Non, non. C’était juste une discussion banale entre un élève et son professeur. Mais quand même ! Elle regarda sa main, et vit que son doigt continuait de saigner. ‘Crétin’, pensa-t-elle. Il ne peut pas marquer sa présence comme tout le monde ? | |
| | | Marm Premier article
Messages : 74 Date d'inscription : 01/08/2010 Age : 39
| Sujet: Re: Skola (MaJ) Dim 5 Fév 2012 - 5:48 | |
| Chapitre 3:
Les heures passaient avec lenteur, laissant un sentiment de frustration dans tout son être. Evidemment, elle avait hâte de retourner dans les locaux de la Torche, pour faire plus ample connaissance avec son trésor. Mais... sa concentration sur les cours de la matinée, n'était pas gâchée uniquement par son impatience, mais aussi par la blessure à son index. Quelle idiote elle avait été de se laisser surprendre aussi facilement. Mais elle devait s'avouer que d'avoir une des plus grandes fortunes du Kansas comme professeur n'était pas banal. Elle qui pensait qu'elle s'ennuierait à mourir ici... elle s'était lourdement trompée. Un bruyant soupir passa ses lèvres, attirant ainsi l'attention du professeur, mais aussi celle des élèves, qui ricanèrent doucement devant cette intervention. « Si mon cours vous ennuie à ce point, vous pouvez sortir, lança-t-il à l'intention de Chloé. » Cette dernière, toujours plongée dans ses pensées, ne réagit pas à l'invitation. Elle soupira une seconde fois, avant de lever les yeux vers son prof d'histoire. Lorsqu'elle croisa son regard, elle comprit qu'elle avait fait une bêtise. Elle bafouilla une excuse, et essaya de reporter son attention sur le cours.
Quand elle sortit de la salle de classe, elle s'étira légèrement, heureuse d'avoir fini sa matinée. Elle passa rapidement à la cafeteria, où elle prit un sandwich, et se précipita dans le bureau de la Torche. Si elle voulait faire parler d'elle, il fallait qu'elle en publie un exemplaire assez rapidement... et pas question de parler des pom-pom girls et des footballeurs. Elle savait que faire tourner un journal toute seule était impossible. Elle prit une feuille d'imprimante et un marqueur. 'Recherche reporter pour le journal du lycée. Vous rendre à la Torche si intéressé. Demander Chloé' Elle relit son message, et fit une moue dégoûtée. Ce n'était pas un message très enjoué... mais si jamais elle trouvait une aide, elle l'empêcherait de s'en aller. Elle avança vaguement dans les couloirs, essayant de se remémorer le tableau d'informations destiné aux professeurs et aux lycéens. Elle sourit légèrement en le trouvant, mais sentit un frisson d'angoisse la parcourir quand elle vit son professeur de littérature planté devant. Elle s'avança timidement. « Mademoiselle Sullivan, salua-t-il. - Rebonjour, dit-elle. » Un sourire amical s'afficha sur les lèvres de Lex, alors que Chloé punaisait son annonce dans le tableau. « Des problèmes au journal, s'intéressa-t-il. - Disons qu'il me faut un peu de main d'oeuvre. - Je vois. » Elle parcourut rapidement le tableau et arqua un sourcil. « Des projections vidéos, lut elle à voix haute. Je ne savais pas que le lycée était équipé pour... - Il ne l'est pas, coupa Lex. » Elle leva les yeux vers lui, curieuse de savoir ce qu'il voulait dire. Elle relut l'affiche une fois de plus et commença à comprendre. « Vous avez l'accord pour... - J'en ai parlé au principal, coupa-t-il. Et je dois vous faire passer les autorisations cette après midi pour que vous les faisiez... - Signer par les parents, termina-t-elle pour lui. - Exactement, confirma-t-il. - Le film en question, demanda-t-elle. - Dorian Gray. C'est pour l'étude du livre, pas une sortie de loisirs, reprocha Lex. - Et si on l'a déjà vu? - Il n'est, évidemment, pas obligé de venir, mais fortement conseillé, indiqua-t-il. - Autant dire que c'est obligatoire, râla Chloé. Je déteste qu'on joue sur les mots. » Lex baissa les yeux vers elle et l'observa attentivement. « Vous avez raison, lâcha-t-il. » Il souleva légèrement la vitrine, et reprit son papier. De sa poche, il sortit un stylo, et griffonna rapidement quelque chose sur son affiche. « Voilà, c'est beaucoup mieux ainsi. » Chloé éclata de rire. « Je me demande si mes camarades seront heureux d'apprendre cette nouvelle, ironisa Chloé. - Mais bien sûr, répliqua Lex sur le même ton. Un samedi matin dans le manoir pour trois heures de littérature anglaise... évidemment qu'ils seront ravis! » Chloé hocha la tête. « Je dois y aller, sinon je risquerai de ne pas pouvoir mettre le journal en place avant l'arrivée de volontaires. » Lex acquiesça silencieusement. « Evitez d'arriver en retard cette fois, plaisanta-t-il. - Aucun problème, répondit Chloé. Je n'ai pas de rendez vous chez le proviseur pour prendre connaissance du fonctionnement de l'établissement aujourd'hui. - Très bien, fit Lex. Au fait, ajouta-t-il. Si vous ne trouvez personne pour le journal, vous pouvez compter sur moi pour vous donner un coup de main. » Chloé masqua sa surprise. Avait elle bien entendu? « J'ai remarqué votre organisation sur votre mur, tout à l'heure, continua-t-il. Vous êtes douée. Vous avez un style dynamique... Et il serait dommage que vous soyez obligée de quitter la Torche seulement parce que vous n'avez pas l'aide suffisante. - J'y réfléchirai, articula difficilement Chloé. Merci, reprit elle. » Lex fit un signe de tête et tourna les talons. Il abandonna Chloé devant le tableau d'informations... alors que cette dernière essayait de comprendre ce qui venait de se passer. Elle frissonna légèrement en sentant son doigt la lancer. 'Etrange', se dit elle. 'Gentil... mais étrange...' Elle quitta rapidement les lieux et retourna à son bureau. Sa moitié de sandwich l'attendait toujours.
* * * * *
Elle était en avance... de peur d'être une fois de plus en retard. Pas question de se faire remarquer deux fois en moins de deux jours. Elle lâcha un profond soupir en entrant dans la salle de classe vide, et s'installa au même endroit que la veille. Elle sortit son livre, et le feuilleta légèrement, essayant de se rappeler le premier chapitre. Les trois amis... la peinture... le souhait. Elle remua légèrement la tête. C'était un classique. Elle sursauta quand la porte s'ouvrit brusquement. Deux adolescents entrèrent en riant aux éclats. Chloé les avait déjà remarqué. Ils étaient toujours seuls... et ne se mélangeaient pas avec le reste de la classe. Le plus grand... il était brun aux yeux bleus, rappela son ami à l'ordre. « Salut, lança l'autre. » Chloé le dévisagea. Elle était surprise de ce duo quelque peu étrange. Ils semblaient tous deux si différents. « Je m'appelle Pete, et lui c'est Clark, continua-t-il. T'es nouvelle ici, non? - Oui, répondit Chloé. - C'est quoi ton petit nom, interrogea-t-il. » Chloé leva les yeux vers Clark, qui semblait gêné et assez intimidé. « Chloé, lança-t-elle. - Ah oui... tu l'avais dis hier. C'est toi la nouvelle rédactrice de la Torche, n'est ce pas? » Chloé acquiesça silencieusement. « J'ai vu ton annonce, intervint Clark. - Une annonce, interrogea Pete. - Elle cherche des reporter pour le journal, indiqua Clark. » Pete observa Chloé. Un sourire vagabonda sur ses lèvres. « Ca m'intéresse, lança Pete. - Vraiment, douta Chloé. - Je suppose que tu feras quand même une page sport, demanda-t-il. Je veux bien m'en occuper, ajouta-t-il. - Hmm, fit Chloé. - Je veux bien aider aussi, fit Clark. » Il posa son sac à terre et farfouilla dedans. « Quand t'as besoin pour un article, ou quoi que ce soit, tu m'appelles, reprit il en lui tendant un bout de papier. » Elle le lut rapidement, et laissa un sourire prendre possession de ses lèvres. « Merci, fit elle. C'est très gentil. » Ils lui rendirent son sourire, et s'installèrent à côté d'elle. « Tu savais que Clark avait sauvé la vie de Lex Luthor, chuchota Pete à son oreille. - Ah, encouragea Chloé. - Arrête avec cette histoire, râla Clark. - Il a plongé dans l'eau pour le récupérer... et pour le remercier, Lex lui a offert une superbe voiture. - Pete, s'énerva Clark. - Ok, ok, j'arrête, promit Pete. » Chloé retint un léger rire. « C'est vrai, demanda-t-elle à l'attention de Clark. - Je n'allais quand même pas le laisser se noyer, bouda-t-il. » Chloé allait lui répondre, quand elle vit Lex arriver. Elle rouvrit son livre, et se perdit dans l'histoire. « Bonjour, fit Lex. - Bonjour, répondirent les deux autres. » Chloé ignora la présence de son professeur, mais laissa échapper un soupir agacé quand elle sentit un regard insistant se poser sur elle. « Bonjour, lâcha-t-elle. - Mademoiselle Sullivan, je ne pense pas qu'il soit utile que vous lisiez le livre en dix minutes, reprocha Lex. - Je ne le lis pas, rétorqua-t-elle. Je me remets l'histoire en mémoire. - Vous préférez pourtant Faust, taquina-t-il. - Peut être, mais nous ne sommes pas en train de l'étudier. - Justement, sourit Lex. Ce que vous m'avez dis ce matin m'a fait faire un léger changement de programme. Comme la majorité de vos camarades ne se sont toujours pas procurés l'oeuvre, nous allons faire une étude sur l'origine de l'histoire. - Monsieur, intervint Pete. Si nous n'avons pas le livre c'est parce que... - Ca suffit, trancha Lex. Chloé n'est là que depuis hier, et elle en sait déjà plus que vous sur l'oeuvre, reprocha-t-il. J'ai été élève avant vous. Et vous pouvez faire passer le message, reprit il. Si vous n'avez pas le livre lundi, vous serez collé. - Mais c'est injuste, rouspéta Pete. » Chloé voulait se cacher sous sa chaise. « La rentrée a eu lieu il y a un mois... et sur 35 élèves, seul un à le livre... et cet élève n'est arrivé que hier, expliqua Lex. - Vu comme ça, concéda Pete. » La sonnerie retentit, et d'autres élèves entrèrent dans la classe. Lex s'écarta des trois amis, et s'assit légèrement sur son bureau. « Bonjour, salua-t-il. Je ne sais pas si vous l'avez tous vu, mais j'ai mis une annonce sur le tableau d'informations. » Il mit une main dans sa poche et en tira plusieurs feuilles. « Voici les autorisations qu'il faudra faire signer par vos parents, et me ramener pour la semaine prochaine, expliqua-t-il en les distribuant. Si je ne récupère pas les feuilles de chacun de vous avant le vendredi 12 octobre, vous passerez votre samedi matin en colle. Des questions, demanda-t-il. - Et si nous avons une excuse pour ne pas venir, demanda un des élèves. - Un mot des parents pour justifier votre absence. D'autres questions? » Un silence de mort lui répondit. « Très bien, reprit il. Maintenant, je recommence mon précédent discours. Je veux que vous ayez tous l'oeuvre d'Oscar Wilde, lundi à notre heure de littérature. Cela fait plus d'un mois que nous nous perdons dans la biographie de l'auteur et dans le début de l'histoire. Je ne suis pas là pour vous faire un résumé... si chacun de vous n'a pas son livre lundi, je prendrai certaines mesures. » Il marqua une pause, attendant les protestations et les questions. « Aujourd'hui, vu que personne ne semble avoir son livre, nous étudierons le mythe à l'origine de Dorian Gray. » Il tourna le dos à ses élèves et inscrivit quelques mots sur le tableau. « Faust... aussi connu sous le nom de Faustus, échangea son âme contre de la connaissance. C'est la version la plus connue, indiqua-t-il. Dans d'autres contes, il est dit qu'il aurait vendu son âme au Diable pour l'avoir à son service pendant 24 ans. Dans certaines versions le Diable reste aux côtés de Faust sous la forme d'un chien... » Chloé écoutait et inscrivait les éléments importants de ce discours. « On pourra d'ailleurs remarquer cette présence dans le film Dorian Gray, continuait il. »
Passionnant. Il n'y avait pas d'autre mot pour définir ce cours. Elle le trouvait passionnant. Elle se sentait comme sur un petit nuage en sortant de cours. Elle se dirigeait vers la Torche, l'esprit apaisé... remuant l'histoire fascinante de Faust dans sa tête. Elle s'installa devant l'ordinateur et arqua un sourcil. Une de ses sources de Métropolis lui avait envoyé un email... elle avait pourtant fait part de son déménagement à Smallville. Elle lut attentivement le message, et un sourire anima ses lèvres. Smallville n'était pas un endroit si tranquille que ça tout compte fait. | |
| | | Marm Premier article
Messages : 74 Date d'inscription : 01/08/2010 Age : 39
| Sujet: Re: Skola (MaJ) Dim 5 Fév 2012 - 5:48 | |
| Chapitre 4:
Seul dans la salle des profs, réunissant ses pensées, il ne pouvait chasser les derniers événements de son esprit. Lorsqu'il était entré dans le Talon, deux jours plus tôt, et qu'il avait aperçue cette jeune femme blonde assise à sa table habituelle, il n'avait pas pu se retenir. Il voulait lui parler... lui dire quelques mots. Il s'installa donc à ses côtés, espérant capter son attention. A première vue, elle devait avoir une vingtaine d'années. Il déplia son journal, sachant pertinemment qu'elle finirait par lui parler. Et elle lui adressa la parole. Détestable... elle était détestable, il n'y avait aucun doute. Le jour d'après, quand il la vit entrer en trombe dans sa salle de cours, il masqua sa surprise. Que pouvait elle bien faire là? Il se rappela vaguement la réunion matinale. Une nouvelle élève... c'était elle. Chloé Sullivan. Il la présenta rapidement à la classe, et continua son cours. Contrairement aux autres élèves, elle semblait intéressée par son cours. Il sursauta légèrement lorsque quelqu'un entra dans la pièce. « Lex, salua le proviseur. - Monsieur, répondit il. - Vous ne rentrez pas chez vous? Il est tard, constata-t-il. - Je ne vais pas tarder, fit Lex. - Vous fermerez l'établissement alors, sourit-il. - Aucun problème, répliqua Lex en lui rendant son sourire. - Bonne soirée. - A vous aussi. » Le proviseur quitta la pièce, laissant Lex seul avec lui même. Ce dernier se leva au bout d'une demi heure, et entreprit de faire le tour du lycée. Il n'aimait pas être le dernier à partir. Il fallait faire le tour de tout le lycée avant de fermer l'accès au lieu. Il venait de terminer sa ronde quand il passa devant le local de la Torche. Il arqua un sourcil. Etait elle toujours ici? Il frappa légèrement à la porte. « Entrez, lança une voix. » Il pénétra dans la pièce, et la vit pianoter rapidement sur l'ordinateur. « Vous devriez rentrer, conseilla-t-il. A moins que vous ne vouliez que je vous enferme dans le lycée, plaisanta-t-il. » Chloé leva les yeux de son écran. Elle fronça les sourcils, s'interrogeant sur la présence de Lex dans le lycée. La veille, elle y était restée tard aussi, mais c'est le proviseur qui l'avait mise dehors. « Je dois terminer ça, répondit elle. J'en ai pour cinq minutes. » Lex hocha légèrement la tête. « Vous avez trouvé des volontaires, interrogea-t-il. » Il se surprit à lui poser la question. « Oui. » Un sourire vagabonda sur les lèvres de Lex. Elle était vraiment occupée, concentrée sur son travail. Il quitta l'entrebâillement, et se dirigea vers le mur d'articles. Une partie était consacrée aux événements survenus à Smallville après la pluie de météorites. La seconde partie, plus petite que la première, regroupait les articles de Chloé. Ce n'était pas la première fois qu'elle travaillait dans un journal. Elle savait donc comment s'y prendre. « Vous travaillez sur quoi, demanda-t-il d'un air absent. - Trafic d'armes entre Métropolis et Smallville, répondit elle du tac o tac. - Pardon, s'étonna Lex. - Un informateur de Métropolis m'a fait part d'une activité étrange à Smallville. » Lex reporta son attention sur le mur. Elle avait de bonnes sources. Il avait vaguement entendu de ce trafic, mais n'y avait jamais cru. « Je vais avoir besoin de vous, reprit elle. - Excusez moi, dit il en masquant sa surprise. - Vous aviez dis que si j'avais besoin, vous seriez là pour m'aider. - Oui... mais je ne pensais pas que ce serait aussi... - Dangereux, coupa-t-elle. C'est ce qui me passionne dans le journalisme, expliqua-t-elle. - En quoi puis je vous aider? - Je dois me rendre à cette adresse, dit elle. » Il s'approcha d'elle, et lut l'adresse sur l'écran. « C'est... ce sont des pompes funèbres, constata Lex. - Exact. Mais d'après ma source, le propriétaire a mis la clé sous la porte depuis trois ans. » Lex s'écarta d'elle, et reprit constance. « Je ne connais pas vraiment Smallville. - Je sais, vous n'êtes là que depuis quelques mois, rétorqua-t-elle. - Comment... » Il se tut. Elle était journaliste... « J'ai fais quelques recherches, avoua-t-elle. Je trouvais étrange que vous soyez à Smallville. Mais... ahem... je suis désolée. » Elle recopia l'adresse sur un bout de papier et ferma l'ordinateur. « On y va, invita-t-elle. » Lex acquiesça et passa devant elle. Il la guidait dans l'établissement, se doutant qu'elle ne connaissait pas encore les lieux. Le silence présent n'était pas gênant. Ils n'avaient rien de particulier à se dire... l'atmosphère était donc sans tentions. Mais Lex pouvait toutefois déceler un certain stresse en Chloé.
* * * * *
La voiture s'arrêta dans une rue sombre. Le magasin semblait en effet rénové... neuf... comme s'il était toujours en activité. Lex arqua un sourcil quand il vit Chloé s'engouffrer dans une ruelle qui longeait le bâtiment. Il la suivit silencieusement, se demandant si ce n'était pas une habitude pour elle de rentrer par effraction. Elle s'arrêta brusquement et observa vaguement les portes qui s'offraient à elle. Elle cherchait le numéro 203. Elle avança doucement, et sortit une pochette de sa poche intérieure. « Qu'est ce que vous faites, murmura Lex. - Je vais prendre quelques photos. Vous, vous faites le guet, ordonna-t-elle. - Mais vous êtes... - Folle, cinglée, interrompit-elle. - Exactement, soupira-t-il. » La porte grinça doucement, alors que Chloé s'engouffrait dans l'arrière boutique. Lex, quant à lui, resta planté là, à attendre qu'elle revienne. Quelle idée... il aurait du s'abstenir. Il n'aurait jamais du lui offrir son aide. Il croisa les bras. Il devait rester à l'affût du moindre bruit. Après quelques minutes, Chloé n'était toujours pas revenue. Il commençait à s'inquiéter... et il se mit à faire les cent pas devant l'arrière boutique. Il s'arrêta. Une voiture venait de se garer devant les pompes funèbres. Sans réfléchir, il se précipita à l'intérieur. Il retrouva Chloé, devant un cercueil ouvert, en train de prendre des photos. « Chloé, appela-t-il. » Elle sursauta. Et manqua de faire une crise cardiaque. Elle se tourna vers lui. « Mais qu'est ce que vous faites là, râla-t-elle. » Un craquement de parquet les surprirent tous les deux. « Montez dans le cercueil, ordonna-t-il. Vite. » Cette dernière s'exécuta. Lex la suivit. Il referma rapidement le couvercle sur eux, et se retrouva sur Chloé. Il prenait appui sur ses avant bras pour ne pas l'écraser de tout son poids. « Vous êtez, commença-t-elle. - Taisez vous, trancha-t-il durement. » La panique dans la voix de Lex lui indiquait la situation critique dans laquelle ils étaient. Non seulement, elle pouvait sentir son souffle contre sa joue, mais aussi les armes cachées dans les doublures du cercueil lui faire mal au dos. Elle soupira légèrement, essayant de se calmer. Il était probablement venue la chercher, mais avait été pris de vitesse par les bandits. Elle sentit Lex s'affaisser un peu plus sur elle, alors que des voix lui parvenaient. Si jamais les trafiquants ouvraient ce cercueil, ils pouvaient signer leur arrêt de mort. Elle sentit Lex bouger, cherchant une position plus confortable. Elle pouvait toujours le sentir contre elle... et, malgré la montée d'adrénaline, elle trouvait cette situation agréable. Elle trouvait sa présence rassurante. Lex quant à lui, se battait avec lui même. Il sentait l'odeur de Chloé lui chatouiller les narines... ses cheveux prisonniers dans sa main... Il avait hâte de sortir d'ici... de cet endroit clos. Sinon, il ne répondrait plus de lui. | |
| | | Marm Premier article
Messages : 74 Date d'inscription : 01/08/2010 Age : 39
| Sujet: Re: Skola (MaJ) Dim 5 Fév 2012 - 5:49 | |
| Chapitre 5:
Les voix leur parvenaient toujours. Ils ne savaient pas si leur cachette serait découverte... mais Lex sentait ses forces le quitter progressivement. Il prit appui sur son bras droit, et descendit sa main jusqu'à la hanche de Chloé. Il sentit sa respiration s'accélérer. « Mettez vous sur le côté, murmura-t-il difficilement. » Chloé essaya de trouver le regard de Lex dans l'obscurité. Elle bougea légèrement, se laissant guider par la main de Lex posée sur elle. Le milliardaire s'écroula presque dans le fond du cercueil. Il bougea son bras, et le glissa doucement sous la tête de Chloé. Cette dernière fit de même. Elle retint un frisson en sentant les gouttes de sueur de Lex atterrir sur son bras. Ils étaient coincés dans ce cercueil depuis assez longtemps. Elle se doutait de l'effort que Lex avait du faire pour ne pas lui tomber dessus. Elle baissa les yeux. Jamais elle n'aurait pensé être coincée dans un cercueil avec lui... et si un jour on lui aurait prédit ça, elle aurait éclaté de rire. « Mieux comme ça, l'entendit-elle haleter » Elle hocha la tête. Un sourire fatigué vagabonda sur les lèvres de Lex. Ce n'était pas le moment de se laisser aller... ils étaient en bien trop mauvaise posture pour s'endormir dans cet habitacle sordide. Il soupira légèrement, essayant de calmer son rythme cardiaque. « Désolée. » Chloé avait simplement chuchoté... avec douceur, lenteur... et un calme incroyable. Mais en fait, c'était une bataille acharnée qui se jouait en elle. Elle sentait toujours la main de Lex sur sa hanche. Elle chassa les quelques idées saugrenues qui lui vinrent à l'esprit, et essaya de penser à autre chose. Vendredi soir... son père ne s'inquiéterait pas pour son retard. Décidemment... la chance n'était pas de son côté. Elle tendait l'oreille pour écouter la discussion qui avait lieue à l'extérieur. « Tout est en ordre. - Alors... autant s'en aller. On reviendra demain, rétorqua l'autre. » Un soupir de soulagement franchit ses lèvres. Elle entendit la porte claquer, et attendit quelques minutes. Ce fut au tour de Lex de soupirer. « On peut sortir, je crois, hasarda-t-elle. - D'accord. » Sa main droite quitta le corps de Chloé et poussa le couvercle. La pièce était vaguement éclairée. Il aida Chloé à se relever, et se hissa hors du cercueil. « La prochaine fois que vous voulez mon aide, commença-t-il. J'espère que ce sera moins dangereux. » Chloé acquiesça silencieusement. Elle referma le cercueil et se précipita vers la sortie. Lex la suivit, regagnant progressivement son calme. Lorsqu'ils arrivèrent enfin à l'extérieur, Chloé se retourna vers lui. « Je suis vraiment désolée, s'excusa-t-elle. Je ne pensais pas que cela prendrait une telle ampleur... - Aucun problème, fit Lex. Je vous raccompagne chez vous, offrit il. - Non, je dois récupérer ma voiture sur le parking du lycée. - Je vous ramène au lycée alors, sourit Lex. » Elle le dévisagea. Les réverbères lui montraient le visage d'un homme impassible. Il ne semblait même pas refléter l'angoisse des deux dernières heures. Contrairement à elle, qui sentait encore une anxiété sans nom grandir en elle. Si elle ne rentrait pas de suite, elle risquerait d'exploser. Elle sentit son corps trembler... et sa capacité à conduire s'envoler. Il faudrait que ce soit lui qui la ramène chez elle. Elle sentit ses jambes se dérober sous son poids... ses pensées disparaître, alors que l'obscurité semblait prendre possession de son esprit. Elle perdit connaissance sous le regard paniqué de Lex. Ce dernier hocha la tête. Il la prit dans ses bras et la porta jusqu'à sa voiture.
* * * * *
Elle laissa échapper un grognement en sentant cette lumière lui agresser les yeux. Elle essaya de lever son bras, mais sentit une légère douleur. Une perfusion? Les événements de la nuit précédente lui revinrent en mémoire. L'enquête, le cercueil... elle n'avait pas pu tenir devant cette accumulation de stresse. « Vous êtes enfin réveillée, entendit elle. » La voix semblait soulagée. Elle tourna doucement la tête vers le propriétaire de la voix, et faillit avaler de travers. Elle eut un sourire gêné et referma les yeux. « J'ai prévenu votre père, ajouta-t-il. Il est parti se chercher un café. - Qu'est ce qu'il s'est passé, demanda-t-elle inquiète. - Vous avez perdu connaissance après notre petite excursion, ironisa-t-il. - Vous... hm, vous n'avez rien dit à mon père, hésita-t-elle. - Non, répondit il. Je me suis dis que deux heures dans un cercueil avec un professeur ne lui plairait pas. De plus, je doute qu'il approuve vos petites enquêtes, sourit il. - Hm, hm, acquiesça Chloé. - Alors, ça fait longtemps que vous faites ce genre de... de ballade? » Chloé avala difficilement sa salive. Une boule de nerfs semblait lui bloquer la gorge. « J'aime les sensations fortes, prétexta-t-elle. - Même quand elles vous font perdre connaissance, répliqua durement Lex. » Chloé leva un regard désemparé vers lui. « Si vous n'aviez pas été là, commença-t-elle. » Elle détourna les yeux, et regarda le plafond. « Je travaille seule normalement. Je ne sais pas ce qui m'a pris en vous proposant de venir. » Elle marqua une pause. Si elle lui disait la véritable raison de sa perte de connaissance, il se moquerait d'elle. Elle sourit en entendant la voix de son père. « Chloé, lâcha-t-il soulagé. - Papa, je suis désolée, s'excusa-t-elle. - Lex m'a dit que tu avais perdu connaissance en sortant du lycée. » Chloé interrogea Lex du regard alors que ce dernier haussa les épaules. « Tu en fais beaucoup trop, ma chérie, reprocha Gabe. - Bon, je vais vous laisser, décida Lex. A bientôt, salua-t-il. - A lundi, monsieur Luthor, répondit Chloé. - Lex, corrigea-t-il malgré lui. » Il ferma la porte de la chambre, et quitta les lieux rapidement. Il était resté à son chevet toute la nuit, inquiet de la santé de cette gamine... Il secoua la tête, chassant l'instant qui l'avait hanté durant toute la nuit. Il avait apprécié ce moment dans le cercueil... même si la situation était alarmante.
* * * * *
Quand elle arriva enfin chez elle, Chloé se sentait fatiguée, usée. Elle n'avait pas perdu beaucoup de son week-end... Mais elle sentait qu'il serait récupérateur pour sa semaine de cours. Son père était au petit soin avec elle, veillant à ce qu'elle ait tout ce dont elle est besoin. Mais ce dont elle avait besoin dans l'immédiat... c'était de parler avec sa cousine, et sa meilleure amie. Depuis qu'elle était arrivée à Smallville, elle n'avait pas eu l'occasion de lui parler. Elle se hissa hors du canapé et se dirigea vers la penderie. Dedans, elle y trouva sa veste et en sortit son téléphone portable. Elle composa le numéro alors qu'elle retournait s'écrouler dans ses coussins. « Lois, dit elle soulagée. - Chloé, répondit elle. Justement, je voulais t'appeler. Devine où je suis, interrogea Lois radieuse. - Euh... à Métropolis? - Loupé, je suis devant un ancien cinéma qui a pour nom... - T'es à Smallville, s'enquit Chloé. - Et vi. Devant le Talon, indiqua Lois. - J'arrive. » Chloé raccrocha et sortit rapidement. Son père n'eut même pas le temps de la retenir... elle était déjà dans sa voiture, se rendant dans le petit café de Smallville.
Elle s'apprêtait à rentrer dans le café quand elle se heurta à quelqu'un. Elle n'osa pas lever les yeux vers lui... Elle reconnaissait cette chemise entrouverte, cette veste et cette nonchalance. « Excusez moi, lança-t-elle en le contournant. » Lex arqua un sourcil, et la regarda entrer dans le café. Il haussa les épaules et continua son chemin.
Elle la vit assise dans un coin du café, éloignée des autres. Elle lui fit un léger signe de la main et la rejoignit. « Lois... mais qu'est ce que tu fais là, interrogea-t-elle directement. - Fais taire ton instinct journalistique, ordonna sa cousine. » Chloé laissa échapper un rire. « Je suis en 'vacances', ironisa-t-elle. - Je vois, fit Chloé. - Alors, oncle Gabe m'a dit que tu sortais juste de l'hôpital... qu'est ce qu'il s'est passé? » Un sourire espiègle passa sur les lèvres de Chloé. « Oh, oh... ça n'annonce que du bon, sourit Lois. Je t'écoute. - Tu savais que Lex Luthor habitait Smallville? - Non. Mais maintenant je le sais. - Il est professeur dans mon lycée. - Tu plaisantes, hurla Lois. - Chuuutttt, ordonna Chloé. Non, bien sûr que non. - Excuse. Continue... - Il m'a proposé son aide pour tenir le journal du lycée. - Hmm... Sympa le prof... - Lois, rappela Chloé à l'ordre. - Désolée. - Il me fallait quelqu'un pour faire le guet lors de mes recherches sur un trafic d'armes... - Donc tu lui as demandé, sourit Lois. - Exactement. Mais le problème, c'est qu'il a voulu m'avertir... les traficants étaient là. On n'a pas eu le temps de partir, alors on s'est cachés dans un cercueil. - Un cercueil? Tous les deux? Ensembles, insista Lois. - Oui, oui... - C'était comment? » Chloé vit le regard de Lois briller. Elle s'attendait à des détails croustillants... mais elle n'avait rien à raconter de spécialement intéressant. « Lois, on était paniqué à l'idée qu'ils nous trouvent... tu crois vraiment que c'était le moment de penser à ce genre de choses? - Tu n'as jamais su profiter des occasions qui se présentent à toi, plaisanta Lois. - C'est mon prof de littérature, Lois. Il a dix ans de plus que moi, reprit elle. - Faux, contra Lois. Il n'a que 22 ans. Il n'a que 6 ans de plus que toi, sourit elle. - La question n'est pas là, râla Chloé. - Oh, vraiment? » Chloé haussa les épaules. Pas la peine d'essayer de faire écouter la voix de la raison à Lois. Mais malgré cet esprit un peu farfelu, et malgré leurs quatre ans de différences... Chloé adorait sa cousine. Elle avait l'impression d'être avec une soeur lorsqu'elle lui parlait. « Tu penseras à me le présenter, sourit Lois. - Oui, oui, répondit Chloé d'un air absent. » Elle se remémorait ces deux petites heures dans le cercueil... cet air paniqué qui transparaissait dans la voix de Lex... sa respiration haletante contre sa joue... sa main dans ses cheveux... | |
| | | Marm Premier article
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| Sujet: Re: Skola (MaJ) Dim 5 Fév 2012 - 5:49 | |
| Chapitre 6 (Ecrit par Eo)
« Clark, Pete, attendez-moi ! » Alors qu’elle courait comme une folle pour rattraper les deux amis avant qu’ils ne s’engouffrent dans le réfectoire, elle faillit s’emplafonner dans une armoire à glace qui avait eu la mauvaise idée de couper la ligne droite du couloir pile au moment où elle passait. Trop occupée à arriver à destination, elle ne lui prêta pas attention et continua son chemin sans se rendre compte qu’elle avait laissé tomber sa carte d’étudiante… « Ah salut Chloé ! fit Clark avec un petit sourire amusé. - Salut vous deux, dites, votre offre tient toujours pour La Torche ? - Ah oui, bien sûr. - Ordonne et on obéira, fit Pete, s’accompagnant d’un grand geste de la main. Clark étouffa un éclat de rire. - Oh ça va, au lieu de faire les malins vous devriez plutôt venir tout de suite, j’ai vraiment besoin de votre aide… - C’est que… c’est l’heure de manger tu sais, et puis on a besoin de prendre des forces, j’ai entraînement tout à l’heure… - Ecoute Monsieur Muscles, moi je ne vais pas quémander votre présence ! Soit vous êtes prêts à vous engager, soit vous laissez tomber, mais si vous vous décidez à venir demain la bouche en cœur il sera trop tard ! - Trop tard ? Trop tard pour quoi ? fit Clark, intrigué. - Ça, vous le saurez en m’accompagnant. - … - Allez viens Pete, on passera au distributeur tout à l’heure. - A la bonne heure ! Suivez-moi, on n’a pas une minute à perdre ! » Accélérant le pas, la jeune fille guida ses nouvelles recrues à travers le labyrinthe des couloirs qu’elle avait vite appris à maîtriser. Ils arrivèrent bientôt devant la porte du journal. Chloé leva un sourcil. « Il y a quelque chose de bizarre, je suis pourtant sûre d’avoir fermé la porte à clef tout à l’heure… » Clark poussa la porte restée entrouverte et pénétra dans le petit bureau exigu. Tout semblait à sa place, les tiroirs étaient fermés, l’ordinateur éteint, les papiers en ordre sur le bureau. Chloé se précipita vers l’armoire qui se trouvait au fond de la salle, et en sortit une boîte métallique qu’elle posa sur le bureau à toute vitesse, fouillant rageusement un des tiroirs du meuble. Pendant ce temps, Clark examinait la pièce. « Qu’est-ce qui se passe Chloé ? fit Pete d’un air intrigué. - Je ne sais pas, c’est… rah, cette fichue clé, il faut toujours qu’elle disparaisse ! - L’unité centrale est encore chaude, tu t’es servie de l’ordinateur Chloé ? - C’est impossible, la dernière fois que je l’ai allumé c’était hier s… ça y est !!! » La jeune fille brandit une petite clé rouillée qu’elle s’empressa d’introduire dans la serrure de la boîte métallique. L’objet grinça un peu, mais elle eut vite fait de l’ouvrir. « Non !! Pas ça, c’est… c’est… ce n’est pas possible… - Quoi ? - Je… Je… Tout était là… C’est… » Chloé se laissa tomber sur son fauteuil. Elle était sous le choc. Elle alluma son ordinateur et agrippa frénétiquement sa souris jusqu’à s’écrier : « Je le savais ! Je savais que j’avais raison, ils ont su que je les avais découverts et maintenant ils veulent faire disparaître les preuves ! - Mais enfin de quoi tu parles ? Tu vas nous expliquer à la fin ? s’écria Pete de plus en plus inquiet. - Je suis sur les traces d’un trafic d’armes que la police soupçonne depuis longtemps être basé à Metropolis. - Un trafic d’armes ?!? - Oui, et cela fait maintenant quelques jours que j’ai réussi à trouver une piste sérieuse : une de mes sources à Metropolis a réussi à mettre la main sur un enregistrement des caméras de surveillance d’une entreprise de pompes funèbres en retrait du centre-ville. - Des pompes funèbres ?! Mais pourquoi tu es allée chercher les enregistrements de surveillance d’une entreprise de pompes funèbres ? s’exclama Pete, médusé. - Euh, c’est une longue histoire… Disons que j’étais sur la trace de ce groupe depuis un moment et j’ai eu la confirmation que la même boîte servait de lieu de rencontre à ces gars ici à Smallville. Bref, sur l’enregistrement, on voyait deux types échanger une enveloppe et une caisse assez lourde dont je suis sûre qu’elle contenait des armes. - Et tu ne peux pas te contenter de prévenir la police ? - Pour que je me retrouve écartée de l’affaire ? Non, mon boulot c’est de trouver des preuves et d’informer la population grâce au journal. Pour ça je dois aller jusqu’au bout. Le problème c’est que sur la video les deux hommes cachaient leur visage, mais l’un d’entre eux avait un tatouage assez caractéristique dans le creux du poignet, une espèce de panthère que j’ai réussi à agrandir à l’ordinateur. - Une panthère ? Pete semblait complètement perdu. - Oui, une panthère. J’ai fait pas mal de recherches, j’ai infiltré les fichiers de la police, et j’ai retrouvé la trace du véhicule dont j’avais pu voir une partie de l’immatriculation. Son propriétaire habite à Smallville, il bosse dans une boutique de tatouages, et comme par hasard, l’une de ses dernières trouvailles qui figurent sur son site internet correspond à la panthère sur le poignet du type… - Et alors ? Qu’est-ce que tu veux faire ? Aller te jeter dans la gueule du loup et aller le voir dans sa propre boutique ? Tu es complètement inconsciente ! fit Clark, inquiet. - Non, le propriétaire de la boutique n’est pas l’homme sur la video. J’ai vu sa photo sur son permis de conduire et il est beaucoup trop fluet… L’homme sur la video était plutôt du genre baraqué… Je suis venue vous voir parce que j’aurais besoin que vous m’accompagniez à cette boutique : je suis sûre qu’il connaît le type à la panthère et je veux qu’il le trahisse. - Quoi ?! Non, non non, je ne m’embarque pas dans une histoire pareille moi… Je veux pouvoir me réveiller bien vivant demain matin, et ça c’est du suicide ! cria Pete complètement paniqué… - Ecoutez, aussi bien l’enregistrement que les photos que j’avais laissées cachées ici ont disparu… ça veut dire qu’ils ont retrouvé ma trace, et j’avoue que je préfèrerais ne pas y aller toute seule… - Chloé, tu ne peux pas t’occuper de ça toute seule, tu dois appeler la police ! Mon père connaît le shérif, si tu veux je lui demanderai de lui parler, fit Clark d’un air rassurant. - Bon, je pensais que vous pourriez m’aider mais il semble que vous soyez trop préoccupés par ce que vous allez manger ce soir… Tant pis, je me débrouillerai toute seule. » Chloé referma brutalement la boîte métallique, attrapa son sac et se leva d’un air agacé, puis elle fit signe aux deux garçons de prendre la porte et les suivit. « Ecoute Chloé, je ne peux pas te laisser continuer, tu vas au devant de graves ennuis, fit Clark, ne sachant plus quoi dire pour convaincre la jeune fille d’écouter sa raison. - C’est sûr ! Quand je me suis proposé pour t’aider, je pensais plutôt à la page sportive… fit Pete embarrassé. - Oui oui, j’ai compris. Un bon reporter se retrouve toujours à travailler seul de toute façon… - Chloé, c’est trop dangereux ! - Dangereux ? Un problème Mademoiselle Sullivan ? » Une tête était passée par l’entrebâillement de la porte. « Oh Le… euh… Monsieur Luthor, tiens quelle surprise… hum, Chloé affichait un immense sourire crispé. - Jeunes gens, j’ai cru comprendre que quelque chose n’allait pas… - Non non, enfin oui, euh tout va bien Monsieur, nous… je… nous parlions de la prochaine édition de La Torche. Vous savez ce que c’est, tout un tas de questions à régler… - Hum, soit. Vous savez que vous pouvez compter sur moi Mademoiselle. Si vous avez besoin d’un conseil… Il la regardait d’un air insistant. - Oui. Bien, euh, merci Monsieur, nous… nous allons finir notre entretien et… euh… merci de votre proposition je… je vous parlerai si besoin. Merci. A bientôt. A très bientôt. Merci. Allons-y. Merci Monsieur » Chloé n’arrivait plus à quitter le professeur des yeux. Elle semblait au comble de l’embarras. Elle ne voulait pas demander de l’aide à Lex devant ses amis, et en même temps elle se sentait une envie incroyable de continuer l’enquête comme elle l’avait commencée, en compagnie du mystérieux professeur… Elle se laissa aller une fois de plus à se remémorer les instants de tension extrême passés dans le cercueil, qu’elle était presque prête à revivre, tant le souvenir qu’elle en avait gardé lui procurait une sensation… une sensation… « Chloé ? » Clark la sondait du regard. Elle reprit ses esprits, sortit du bureau du journal, mit tout le monde dehors, ferma soigneusement la porte et fit signe aux deux garçons de l’accompagner. « Monsieur Luthor nous nous verrons tout à l’heure en cours de Littérature. - Bien, n’allez pas vous embarquer dans une entreprise folle Mademoiselle. Et Messieurs. - Comptez sur nous, fit Pete, surpris. » Lex s’éloigna. « Bon alors, vous décidez quoi ? Soit vous m’accompagnez, soit je trouverai quelqu’un d’autre pour le faire, fit Chloé d’un air décidé. » Elle avait bien réfléchi avant de demander de l’aide aux deux amis. Il pouvait s’avérer dangereux de leur révéler toute l’histoire, surtout s’ils décidaient de la lâcher comme ils comptaient le faire. Ils pourraient tout raconter. Mais, sans savoir pourquoi, elle sentait qu’elle pouvait leur faire confiance, qu’ils n’étaient pas du genre à déballer un secret lorsqu’on leur demandait de rester discrets… Et puis, même si elle en mourait d’envie, elle n’était pas prête à retourner à l’aventure avec Lex, il lui fallait garder ses esprits au moment critique, et elle sentait que la présence de Luthor risquerait d’entraîner une trop grande tension. Et puis, les malfaiteurs avaient dû voir la voiture du milliardaire devant les pompes funèbres l’autre fois, alors c’était trop risqué d’y retourner avec la même cette fois-ci. Il lui fallait quelqu’un d’autre, quelqu’un de confiance, quelqu’un d’assez fort pour l’aider, mais en même temps quelqu’un de moins charismatique, d’assez faible pour ne pas la troubler… « Clark, interrogea-t-elle du regard. - Hum… Bon, c’est d’accord, je vais t’aider, mais au moindre souci tu dois me promettre qu’on ira prévenir la police. - Super ! T’as fait le bon choix. Pete ? - Allez, plus on est de fous plus on rit… - Vous n’allez pas le regretter ! fit-elle, radieuse. - Ça, c’est sûr, j’en frémis d’avance… fit Pete, avec une moue douteuse. »
*****
Elle avait horreur des retardataires. Cela faisait déjà 10 minutes qu’elle trépignait d’impatience devant le lycée fermé, sombre et lugubre à cette heure de la nuit. Elle imaginait déjà quelque mystérieuse raison pour laquelle les deux amis lui auraient posé un lapin. Elle voyait déjà la mère de Clark sur un lit d’hôpital, retenue par des lanières de contention et menacée par les sbires du trafiquant d’armes, ou bien encore Pete pourchassé par des armoires à glace déguisés en joueurs de football et armés jusqu’aux dents, avec des lasers et des fusils à pompe... Elle se força à reprendre ses esprits lorsque son téléphone vibra. « Allô ? - Tu ne devineras jamais où je suis. - Lois ?? Euh, je… je ne sais pas… Lois il est 2h du matin… - Oui et alors ? Je sais très bien que tu ne dors pas. Alors ? Devine. - Je donne ma langue au chat. - Quelle pitoyable journaliste tu fais Chloé ! Ce n’est pas comme ça que tu arriveras à t’emparer du Daily Planet ! Bon je vais te donner un indice : il est beau, grand, à peine plus vieux que moi, bourré de charme et riche à millions. - Hein ?! Qui ça ? - Oliver Queen ! Je viens de le voir aux nouvelles de la nuit. Il a encore fait un don à une école spécialisée pour le handicap des enfants. Ce type cache quelque chose. Tu ne peux pas être aussi riche que lui et aussi généreux à la fois. Il y a quelque chose qui cloche… - C’est pour ça que tu m’appelles Lois ? - Ah euh… non non ! Tu es où ? Il faut absolument que je te montre quelque chose. - Euh, je ne peux pas te voir maintenant, il est 2h du matin. Je te rappelle demain ok ? - Bon, comme tu veux… Mais tu regretteras de n’avoir pas pris la peine de sortir tes petits petons de sous ta couette quand tu verras ce que j’ai à te montrer… - Laisse-moi deviner… Encore un article sur le meilleur joueur de football de mon lycée que tu veux que je mette à la une parce que c’est toi qui l’as écrit c’est ça ? - Je n’en reviens pas du manque de confiance dont tu peux faire preuve à mon égard… - Bon, je te rappelle demain Lois, fit Chloé d’un air amusé. - A demain ! - Demain ? » Chloé manqua de peu la crise cardiaque. Elle se retourna rapidement. « Eh bien, vous en avez mis un temps ! » Clark et Pete étaient là, comme si de rien n’était. « On avait dit 2h non ? - Non, on avait dit 2h moins le quart, bande de boulets ! - Bon, désolé, on y va ? - Clark ? Serait-ce un brin d’impatience dans ta voix ? sourit Chloé. » Clark lui rendit son sourire. « Allons y, reprit elle en les entraînant à sa suite. »
En peu de temps ils étaient devant la boutique de tatouages. C’était un petit local encastré dans un vieil immeuble. Il n’avait rien de particulier en apparence. Une panthère noire stylisée trônait sur l’enseigne, qui venait d’être refaite. Chloé s’avança vers la porte et jeta un œil à l’intérieur. Tout était noir. Elle tenta d’ouvrir la porte : la poignée grinça un peu puis se bloqua. « Hum, voyons voir si je peux ouvrir ça, fit Chloé en sortant une pochette de sa poche. Clark, tu veux bien faire le tour pour voir s’il y a une autre entrée ? - J’y vais. » Pete tenait une lampe torche pour éclairer la serrure pendant que Chloé triturait une épingle pour crocheter la serrure. Au moment où la serrure cédait, Clark revenait bredouille : aucune autre entrée. Les trois jeunes se faufilèrent en silence à l’intérieur, à la lueur de la lampe torche que tenait fébrilement Pete. Ils fouillaient toujours, au moment où des bruits se firent entendre : deux véhicules, des voix d’hommes, des caisses qu’on déplace. Les trois amis se cachèrent comme ils pouvaient, quand un groupe d’hommes pénétra dans la boutique. Le cœur de Chloé battait la chamade. Elle s’était cachée dans un placard plus qu’exigu, entre les boîtes d’aiguilles à tatouages et les coffrets de compresses. Elle ne savait même pas où se trouvaient Clark et Pete. Secrètement, elle espérait voir débarquer d’une seconde à l’autre la voiture de sport de Lex, et sentir son corps s’introduire dans sa cachette à ses côtés. Les hommes commencèrent à parler. « Vous êtes sûrs de ne pas avoir été suivis ? L’endroit est sûr ? Aucune surveillance ? - Si vous insinuez que j’aurais pu prévoir les caméras aux pompes funèbres, je n’apprécie pas ce genre d’allégations… - Je n’insinue rien du tout, je tiens à ne pas me faire avoir. Je ne voulais même pas traiter avec vous à l’origine. Smallville est un village, tout le monde connaît tout le monde. Qui me dit que demain la police ne pourra pas remonter jusqu’à vous ? - Moi je le dis. Je sais ce que je fais. - Si vous le dites… Vous avez l’argent ? - Neil, va chercher la mallette. » Un pas lourd se fit entendre, et s’approcha du placard où s’était cachée Chloé. Elle avait l’impression que son cœur allait la lâcher d’une seconde à l’autre. Elle lança la caméra vidéo de son portable, et se hasarda à entrouvrir légèrement la porte du placard. Une espèce d’armoire à glace était accroupie devant le placard, affairée à fouiller un petit coffre encastré sous un fauteuil de dentiste. Hésitante, elle sortit sa main du placard et filma la masse sombre qui se trouvait devant elle. En filmant sa main, elle se rendit compte que c’était le fameux homme au tatouage panthère… Elle insista, remonta jusqu’à la tête, qu’elle n’arriva à prendre que de profil, mais cela suffit à l’intriguer : elle avait déjà vu ce visage quelque part… C’était un visage brut, taillé à la serpe, avec des traits grossiers et un bouc très particulier. Elle se triturait les méninges pour se souvenir de l’endroit où elle l’avait vu, quand il trouva ce qu’il était venu chercher, et repartit du même pas lourd rejoindre les autres, une mallette en acier à la main. « La voilà ta mallette, grogna-t-il. » Et là, Chloé comprit. C’était l’homme qu’elle avait bousculé dans le couloir au lycée !!! C’était lui qui était venu fouiller le bureau de La Torche ! Mais comment avait-il pu retrouver sa trace ? Comment faire le lien avec le lycée de Smallville ? Avec La Torche, dont elle n’était rédactrice en chef que depuis quelques jours ? Elle devenait de plus en plus inquiète, et plus son angoisse grandissait, plus elle ne pouvait s’empêcher de penser à Lex. Lui aurait peut-être pu l’aider finalement… Elle n’avait jamais vraiment apprécié ses manière de milliardaire qui peut obtenir tout ce qu’il désire d’un claquement de doigt, et faire surveiller qui il veut en signant un simple chèque, mais en l’occurrence c’est uniquement à l’aide qu’il aurait pu lui fournir qu’elle pensait… A cela ou bien… à ce moment passé dans le cercueil… Chloé était complètement paniquée, elle ne savait plus que penser, que faire, quand une nouvelle voix se fit entendre. « Nous sommes bien d’accord : aucune trace de moi ou de quoi que ce soit qui ait un quelconque rapport avec cette transaction que ce soit par écrit, photo ou enregistrement ? - Oui oui, grommela l’homme à la mallette. - Ne le prenez pas comme ça, vous savez que j’ai des moyens, et que votre vie peut devenir un enfer si vous ne respectez pas notre accord… » Chloé crut mourir. Elle manqua de s’étouffer de surprise, d’horreur, de déception… Cette voix… ces propos… c’était… c’était Lex ! Elle n’osait pas croire ses oreilles, elle voulut se persuader que son imagination lui jouait des tours, elle se força à reprendre ses esprits, et dressa l’oreille à nouveau. « Très bien. Patrick, apportez les caisses. » Non, aucun doute, c’était bien lui. C’était Lex. Elle eut la respiration coupée, elle crut faire un malaise. Comment avait-elle pu se laisser duper à ce point ? Comment avait-elle pu se laisser gagner par la faiblesse ? Comment avait-elle fait pour oublier tous ses instincts de journaliste et céder au charisme de ce professeur, de cet homme dont elle pensait tout savoir mais ne savait rien ? Elle était tellement en colère qu’elle laissa échapper un cri étouffé. Cri qui ne passa pas inaperçu. Elle entendit le silence se faire brusquement, et des pas se précipiter vers sa cachette… | |
| | | Marm Premier article
Messages : 74 Date d'inscription : 01/08/2010 Age : 39
| Sujet: Re: Skola (MaJ) Dim 5 Fév 2012 - 5:50 | |
| Chapitre 7
Les deux mains plaquées sur sa bouche, elle essayait de reprendre un rythme respiratoire normal. Elle savait que la porte allait s’ouvrir d’un instant à l’autre… et tout ce qu’elle trouvait à faire c’est retrouver son calme. Elle secoua légèrement la tête. C’était le genre d’instant qui durait des heures alors que seules quelques secondes s’étaient écoulées. Elle ferma les yeux, priant intérieurement pour un sauvetage éclair. Elle entendit la porte de l’armoire s’ouvrir, et se décida à faire face à ce qui l’attendait. Elle étouffa un cri en voyant ce regard bleu impassible la sonder avec calme. Elle le regarda, ne sachant pas si elle devait l’insulter, le frapper… elle ouvrit la bouche quand il referma la porte. « Personne, lança-t-il à l’attention des deux autres. » Chloé se retint pour ne pas lâcher un soupir de soulagement. A quoi jouait il ? Elle ne comprenait plus. Il venait de la protéger… où s’était elle une fois de plus évanouie ? Elle leva les yeux au ciel, essayant de se faire un résumé de la situation. Clark et Pete avaient disparu comme par magie. Lex semblait être l’homme responsable de ces trafics d’armes, prof dans un lycée de seconde zone, homme d’affaires réputé. Elle arqua un sourcil, essayant de faire le lien entre toutes ses fonctions accumulatives. En y repensant, il était aussi journaliste à la Torche si elle avait besoin de lui. Elle secoua légèrement la tête. « Tout est là, annonça une voix moins brusque que le gorille. Chloé la qualifia comme étant celle du dénommé Patrick. - Patron, faut y aller, on doit être à Métropolis dans deux heures, indiqua le gorille. - C’était une joie de faire affaire avec vous, fit Patrick. J’espère que l’on renouvellera ça. - Quand vous voulez, répliqua Lex. » Chloé remarqua le ton sarcastique dans la réponse de Lex. Des pas s’éloignèrent, et une porte claqua, la faisant sursauter dans sa cachette. Elle attendit quelques minutes avant de se hisser hors de sa cachette. Elle se figea en découvrant le milliardaire, assis sur une caisse en bois, et qui la dévisageait avec un sourire amusé. « Alors, Mademoiselle Sullivan, votre enquête avance ? » Elle le sonda, essayant de trouver la moindre explication sur son visage. « Vous étiez… le… - Non, trancha-t-il durement. » Il hocha légèrement la tête. Elle ne comprenait donc pas à quel point une telle expédition pouvait être dangereuse ? Il se leva et la toisa de toute sa hauteur. Une si jeune lycéenne, capable de faire une enquête aussi difficile. Elle était pleine de ressources… « Vous avez ici assez de preuves pour démanteler ce réseau, ajouta-t-il. Je compte sur vous pour prévenir la police. » Une lueur de surprise passa dans les yeux de la jeune fille. « Vous croyiez vraiment que j’allais vous laisser enquêter seule ? - Je… je, hésita Chloé. Depuis quand avez-vous infiltré le réseau, demanda-t-elle. - Quelques jours. Ils avaient seulement besoin de gros clients… et je devais être un des plus qualifié à leurs yeux. - Ah ? - Une longue histoire, dit il évasif. » Elle retint cet élan de curiosité qui l’avait envahi, et essaya de lire une quelconque émotion en lui, mais en vain. Elle soupira. « Clark… Pete, se rappela-t-elle. Ils… - On est là, intervint une voix. » Les deux adolescents surgirent de derrière un rideau. « Il y a une pièce juste derrière, expliqua Clark. - Monsieur Luthor, salua Pete surpris. - Je croyais vous avoir dis de ne pas vous embarquer dans une entreprise folle, reprocha Lex. - Disons que Chloé a des arguments plutôt convainquant, prétexta Clark. » Un léger sourire anima les lèvres du milliardaire, mais disparu presque aussitôt. « Vous feriez mieux de rentrer, conseilla Lex. - Vous avez raison, confirma Clark. On y va. Tu viens Chloé ? - Tu pourrais me déposer au lycée Clark ? Je dois récupérer ma voiture… - Aucun problème, sourit le jeune brun. - Attendez, interpella Lex. Demain, vous avez cours… et si jamais vous êtes en retard, ou si jamais vous n’êtes pas présents, je sévirai. - Pardon, s’étonna Chloé. - Vous avez littérature anglaise demain à 8 heures. Soyez en formes, ajouta-t-il. » Les trois amis hochèrent positivement la tête avant de quitter la boutique. Lex les regarda s’éloigner avant de jeter un coup d’œil à sa montre. 3 heures 45. Le temps qu’il rentre au manoir, il devrait déjà penser à se lever. Il lâcha un soupir et sortit à son tour de la boutique, n’oubliant pas la caisse d’armes posées sur le sol. Il la souleva difficilement et la mena jusqu’à sa voiture. Il s’installa au volant du véhicule et soupira. Il ressassa ce qu’il avait ressenti en entendant le petit cri de Chloé dans l’armoire. Il s’était précipité avant que les deux autres et avait presque espéré qu’ils ne soient pas juste derrière lui. L’air terrorisé de Chloé avait faillit lui faire perdre son calme… mais heureusement, il referma rapidement la porte pour se retourner vers ses deux interlocuteurs. A l’heure actuelle, s’il n’avait pas couvert Chloé, il ne donnait pas cher de sa peau… Il secoua légèrement la tête et sortit son téléphone portable. Il composa un numéro familier, et attendit quelques instants. « Oui, c’est bien moi. J’ai les renseignements que vous désirez. » Il marqua une pause. « Absolument, reprit il. Demain après midi, au manoir. A demain Shérif. » Il raccrocha et démarra, quittant rapidement les lieux.
* * * * *
Clark et Pete venaient juste de la déposer devant le lycée. Elle prit quelques instants pour faire le tri dans ses pensées et essayer de regagner son calme. Les évènements de cette nuit la faisaient craquer, et beaucoup trop de choses se bousculaient dans son esprit. Elle soupira lourdement, tentant d’évacuer la boule de stresse qui s’était formée dans l’ensemble de son corps. Elle s’appuya contre la voiture, la tête cachée entre ses bras. Elle attendrait quelques minutes avant de rentrer chez elle… juste le temps de se calmer. Un léger cri franchit ses lèvres quand une main se posa sur son épaule. Le peu de maîtrise qu’elle avait réussi à récupérer s’envola aussitôt, et son cœur démarra un marathon. Elle se retourna rapidement et fit face à Lex. Elle pouvait apercevoir son sourire moqueur sur ses lèvres. « Qu’est ce que vous faites là, interrogea-t-elle le souffle court. » Sa voix lui paraissait aiguë et étrange. Elle respira profondément, reprenant à nouveau contrôle d’elle-même. « C’est une bonne question, répondit il. Et vous, taquina-t-il, ignorant le regard lourd de reproches posé sur lui. - Si vous m’expliquiez plutôt pourquoi... - J’étais avec eux, termina-t-il pour elle. » Chloé hocha la tête en signe d’acquiescement. - Il fallait du gros poisson pour les attirer, expliqua-t-il. - Vous, ironisa Chloé en arquant un sourcil. - J’en avais parlé avec le Shérif, fit Lex en ne prêtant pas attention au ton de Chloé. Miss Sullivan, soupira-t-il. Je vous avais pourtant demandé de rester à l’écart. Non seulement vous en avez fait qu’à votre tête, mais en plus, vous avez entraîné Clark et Pete avec vous, reprocha-t-il. » La jeune reporter baissa les yeux, honteuse de son comportement. C’est vrai qu’elle n’avait pas fait le mouvement le plus intelligent en entraînant deux de ses camarades avec elle. « Je n’ose même pas imaginer ce qui se serait passé si ce n’était pas moi qui avait vérifié l’armoire, reprit Lex. » Chloé releva les yeux et sonda le milliardaire. Il était anormalement calme… trop calme pour être pris au sérieux. Un certain malaise s’installait en elle. « Vous n’êtes pas mon père, articula-t-elle enfin. Quant à Clark et Pete, ils m’ont suivi de leur plein gré. Et si jamais ils le regrettent, je suis sûre qu’ils me le feront savoir. Maintenant, il faut que je rentre, annonça-t-elle bien décidée à se défaire de son professeur. Bonne fin de soirée, souhaita-t-elle. » Elle cherchait ses clés quand elle se sentit deux mains la pousser contre sa voiture. « Lex, mais qu’est ce que… » Sa phrase fut interrompue par deux lèvres sur les siennes. Elle se débattit légèrement, essayant de se défaire de son emprise. Il approfondit le baiser et elle se laissa emporter par un flot de sensation. Tout ce qu’elle avait ressenti dans le cercueil la frappa de plein fouet… et il ne faisait qu’intensifier ce tourbillon en l’embrassant. Elle entoura ses bras autour de son cou et répondit ardemment à son baiser. Ils se séparèrent à bout de souffle, front contre front. Lex la rapprocha contre lui, voulant retrouver cette chaleur qu’il avait eue dans le cercueil. Ils restèrent ainsi quelques minutes, jusqu’à ce que Chloé brise enfin le silence. « Je dois rentrer, murmura-t-elle. » Lex resta silencieux. Il essayait de comprendre ce qui lui était passé par la tête. Il perdit le fil de ses pensées quand il la sentit s’extraire hors de son étreinte. « A tout à l’heure, lança-t-elle. » Elle s’engouffra dans la voiture et démarra rapidement… quittant le parking, et son professeur, aussi vite que possible.
* * * * *
Quand elle arriva chez elle, elle monta les escaliers 4 à 4, ignorant le bruit qu’elle faisait. Elle sortit son téléphone fébrilement et composa maladroitement le numéro de sa cousine. Elle s’y reprit à deux fois avant de trouver le numéro dans son répertoire. Elle tremblait tellement qu’elle ne parvenait pas à appuyer sur les bonnes touches. « Allo. » Chloé ignora la voix fatiguée de Lois. « Lois, c’est moi ! - Chloé… mais il est 5 heures du matin… - Le jour se lève à peine, ironisa Chloé. Et tu n’es même pas debout, c’est indigne de toi ! - Cesse de dire n’importe quoi. Qu’est ce que tu veux ? - Je n’ai plus le droit d’appeler ma cousine adorée ? - Pas quand je sais que tu as généralement besoin de tes 4 heures de sommeils quotidiennes. Accouche Chloé. - Mon trafic d’armes. Résolu. - Sérieux ? - Grâce à Lex Luthor. - Tu plaisantes ? » Elle sentit le sourire de sa cousine à travers le téléphone mais retint son fou rire. Elle pensait lui téléphoner pour lui dire ce qui venait de se passer, mais s’était ravisée. « Absolument pas. Il a piégé les trafiquants. Enfin, je lui demanderai plus de détails tout à l’heure. - Tu m’appelais juste pour me dire ça ? - Vi. - Pfff… peux même plus dodo tranquille, bougonna Lois. - En tout cas, c’est mieux de savoir ça plutôt que de savoir sur quels milliardaires tu flashes. - Bruce Wayne n’est pas mal non plus, taquina Lois. - Bonne nuit, souhaita Chloé. - Toi aussi, cousine. » Elle entendit le bip de déconnexion et posa son téléphone sur la table de nuit. Elle soupira. La sensation du baiser était encore trop bien présente… et elle n’en comprenait pas la raison… et surtout, elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi il avait fait ça. Elle secoua légèrement la tête avant de se lever. A quoi bon rester ici à rien faire. Elle descendit à la cuisine pour se préparer un café.
* * * * *
Crétin !
Quoi, tu n’as pas aimé l’embrasser ?
Bien sûr que si… mais…
Tu devrais penser à arrêter de discuter avec toi-même.
Hey, c’est toi qui m’as soufflé de l’embrasser, espèce de faux jeton.
Je te rappelle que je suis toi... Je ne te dicte que tes désirs les plus profonds.
Tais toi.
Tu devrais voir la vérité en…
Je t’ai dis de te taire, je n’arrive pas à réfléchir avec toi qui me cause.
Hm, hm.
Quoi ?
Je sais à quoi tu penses.
Hmpf…
Lex arrêta de faire les cent pas dans le bureau du manoir. Depuis qu’il était rentré, il lui était impossible de se détendre assez pour dormir quelques heures… et de s’enlever l’image de Chloé de son esprit.
Mais qu’est ce que j’ai fais...?
Tu veux vraiment que je te le dise ?
La ferme.
Il porta une main à ses tempes et les massa légèrement.
En tout cas... j'suis d'accord avec ton premier jugement... t'es qu'un crétin
J’t’ai rien d’mandé. | |
| | | Marm Premier article
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| Sujet: Re: Skola (MaJ) Dim 5 Fév 2012 - 5:50 | |
| Chapitre 8:
Il était environ 7 heures quand elle gara sa voiture devant le lycée. La dose de café qu’elle avait avalée dans la matinée devait normalement la tenir éveillée pour les prochaines heures… au moins jusqu’à midi. Du moins elle l’espérait. Elle entra dans le lycée déjà ouvert et se précipita vers son bébé, son trésor. Elle s’engouffra dans la Torche et alluma rapidement son ordinateur. Elle pourrait taper une partie de son article avant le début de son cours de littérature avec Lex. Elle anticipait cette rencontre. Elle avait peur de ce qui pouvait se passer, et plusieurs questions se bousculaient dans son esprit. Elle savait qu’elle ne devait faire part de ses craintes à personne, même pas à Lois. Et encore moins à la personne concernée. Ce qu’elle devait faire… ce qu’elle pensait faire, c’est continuer d’agir comme si de rien était avec son professeur. Chose qui semblait être plus facile à dire qu’à faire. Dès le départ, ils semblaient être partis sur de mauvaises bases. La rencontre au Talon, la surprise dans la salle de cours lorsqu’elle était arrivée en retard… Lex qui proposait son aide pour la Torche. Bref, rien de bien normal à son goût. A Métropolis, les profs ne se montraient pas aussi sympathiques avec les élèves. Même les autres enseignants ici ne semblaient pas montrer une quelconque sympathie pour les élèves. La barrière était vraiment bien tracée. Elle passa machinalement une main dans ses cheveux en bataille et soupira. La limite avec son professeur de littérature n’avait jamais été tracée. Le souvenir du cercueil lui traversa l’esprit. Elle secoua la tête, essayant d’éclaircir un minimum son esprit et se remit au travail. Il valait mieux qu’elle s’occupe d’autre chose plutôt que de trop se creuser les méninges à propos de Lex.
* * * * *
Comme prévu, le sommeil ne l’avait pas trouvé. Il arriva donc au lycée avec une nuit blanche dans les pattes et un sentiment de gêne insupportable. Il espérait presque que le conseil qu’il avait donné la veille à ses trois élèves soit enfreint pour qu’il puisse éviter de recroiser la jeune reporter. Malheureusement pour lui, à peine avait il poussé la porte de la classe où il avait cours, qu’il reconnut la forme endormie de Chloé au premier rang. Clark et Pete n’étaient pas encore là… Mais Chloé semblait être là depuis un moment. Il pouvait voir ses feuilles de cours éparpillées un peu partout sur sa table et elle dormant dessus. Elle avait probablement peu, voir même, pas du tout dormi la nuit précédente… ce qui était compréhensible. Qu’est ce qu’il pouvait bien se passer dans la tête d’une adolescente comme elle. Il secoua légèrement la tête et alla derrière son bureau. Ce n’était pas le moment de se faire surprendre à contempler Chloé pendant qu’elle dormait. Il n’était pas encore 8 heures… et il lui restait encore une dizaine de minutes de sommeil avant que les cours ne débutent. Il patienta une ou deux minutes avant de craquer. Il ne pouvait pas la laisser dormir ainsi… pas avec tous les élèves qui allaient bientôt arriver. Il se décida à s’approcher d’elle, mais resta devant elle, certain que la table pourrait bloquer cette proximité. « Chloé, appela Lex gentiment. » Il l’entendit vaguement grogner avant de la secouer doucement par le bras. « Chloé, répéta-t-il plus durement. Réveille toi. » Cette dernière se redressa rapidement. Elle regarda autour d’elle avant de poser ses yeux sur Lex qui était accroupi devant sa table. « Les cours ont commencé ? Terminé, demanda-t-elle paniquée. - Non. Mais tu as environ cinq minutes pour effacer les marques sur ton bras et ta joue, sourit Lex. » Chloé masqua sa surprise. Lex ne tutoyait jamais ses élèves. Même pas Clark. Ni Pete. Aucun de ses élèves. Elle le dévisagea avant de se lever et de partir vers les toilettes les plus proches.
Lorsqu’elle s’éclaboussa le visage, elle sentit la fatigue qui l’habitait s’envoler. Elle était encore beaucoup trop sous le choc. Elle venait de faire un rêve étrange… un rêve avec Lex qui la réveillait. Et après, non seulement c’est lui qui la réveille, mais en plus, il la tutoie. Chose qu’elle n’avait jamais entendue avant. Bon, d’accord, ce n’était pas si insensé… mais tout de même. Avait il lui aussi réfléchi à ce qui s’était passé la veille. Elle hocha la tête en se traitant mentalement d’idiote. Bien sûr qu’il y avait pensé… Enfin peut être. C’est un Luthor après tout. Ils étaient réputés pour ne rien ressentir et ne rien laisser transparaître. Elle sursauta quand la sonnerie retentit. Et ben voilà, une fois de plus, elle allait encore être en retard. Elle se regarda rapidement dans le miroir avant de juger que son apparence était convenable et de repartir vers sa salle de cours. Elle avait été la première arrivée, mais la dernière assise.
Elle poussa brusquement la porte, attirant une fois de plus l’attention sur elle. Un sourire amusé passa sur les lèvres de Lex alors qu’elle bafouillait des excuses et retournait à sa place. « Bon, fit Lex. Maintenant que tout le monde est là, est ce que certains d’entre vous ont déjà l’autorisation pour la projection de samedi prochain ? » Plusieurs mains se levèrent, y compris celle de Chloé. Il passa dans les rangs et ramassa les autorisations. « Très bien, reprit Lex. Qui n’a pas son livre ? » Quelques élèves se baissèrent pour prendre leur livre, alors qu’un silence de plomb continuait d’animer la salle. Un sourire satisfait s’afficha sur le visage de Lex. Il avait enfin réussi à se faire respecter… et d’une certaine façon, c’était grâce à Chloé. Elle était la seule à l’avoir pris au sérieux. Il retourna à son bureau et commença son cours.
L’heure passa rapidement. Chloé hésitait entre rester ici et essayer de discuter avec Lex au sujet du baiser de la veille, et aller à son cours comme prévu. Elle s’arrêta sur le pas de la porte et s’apprêtait à repartir quand elle entendit son nom. Elle fit demi tour et ferma la porte derrière elle. Elle avait la vague impression que ce qui allait être dit maintenant ne devait en aucun cas sortir de cette salle. Elle s’approcha de Lex, sans vraiment savoir ce qui se tramait. Son esprit bouillonnait de questions… et Lex semblait si impassible. « A propos d’hier soir, commença Lex. Je ne sais pas ce qui m’a pris, continua-t-il. » Il ignora la petite voix à l’intérieur de lui qui le traita de menteur. Il contourna son bureau et s’appuya dessus, faisant ainsi face à une Chloé qui semblait terrorisée. « Je risque de perdre mon emploi si jamais… » Chloé tiqua à cet instant. « Pardon, s’insurgea-t-elle. C’est vous qui m’avez fais des avances ! - Et tu les as acceptées, répliqua-t-il. - Je devais faire quoi ? J’étais prisonnière entre… entre vous et ma voiture, râla Chloé. » Lex se remémora la scène. En effet, elle n’avait aucune voix d’échappatoire. Il secoua la tête. Non, s’il se rappelait ce genre de trucs, il n’arriverait jamais à s’éloigner d’elle. Ce n’était qu’une lycéenne. Comment pouvait il ressentir quoi que ce soit pour elle ? C’était impossible… elle était beaucoup trop jeune. Mais, elle était une des seules personnes à lui donner autant de plaisir. Dans le sens où il se sentait très bien avec elle. Il aimait sa compagnie, son esprit un peu frapadingue, son instinct journalistique. Il blanchit légèrement en comprenant ce qui se passait. Il était en train de tomber sous le charme d’une lycéenne. Et il risquait sa carrière de professeur là-dessus. Est-ce que cela en valait vraiment la peine ? Chloé continuait d’observer le milliardaire. Il semblait être parti dans une sorte de transe. « Lex ? Lex, vous m’entendez ? » Décidemment, quand ce n’était pas elle qui dormait, c’était lui qui partait dans ses pensées. Elle soupira. « Lex, appela-t-elle en le secouant doucement par le bras. » Ce dernier sembla revenir sur terre, plus perdu que jamais. « Chloé, je… Vous n’avez pas cours ? » Un sourire attendri passa sur les lèvres de Chloé. Et Lex pu lire dans ses yeux qu’elle avait deviné ce qui se passait dans sa tête. « Je ne le dirai à personne, fit Chloé en ouvrant la porte. Vous savez, je suis journaliste… je sais garder certains secrets… » Lex l’observa quitter les lieux. Il avait du mal à la comprendre… et il se demandait si elle ressentait la même chose pour lui. Est-ce que lui n’était pas un peu idiot de se dévoiler autant ? Il risquait beaucoup plus là dedans qu’elle. D’ailleurs, en y repensant, il n’avait rien pu lui dire… A part peut être de garder le profil bas vis-à-vis de la nuit dernière. De toute façon, il le savait, c’était de sa faute. C’est lui qui avait cédé à une pulsion. Et elle, elle aussi elle était fautive. Elle ne l’avait pas rejeté. Il passa une main sur son crâne chauve et lâcha un profond soupir. Cette situation, en fait, l’énervait. | |
| | | Marm Premier article
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| Sujet: Re: Skola (MaJ) Dim 5 Fév 2012 - 5:51 | |
| Chapitre 9 :
Elle soupira. Elle évitait Lex tant qu’elle le pouvait, ne voulant pas que les choses ne deviennent plus compliquées… elles l’étaient déjà bien assez comme ça. Elle avait presque couru hors de la classe à la fin du cours, et il restait encore deux jours avant que vendredi n’arrive… et même à vendredi, elle ne serait pas tranquille, car il y avait toujours cette projection au manoir. De toute façon, si Lex voulait lui parler, il viendrait la voir à la Torche. Mais jusqu’à présent, ils s’étaient évités avec soin. Chloé refusait presque de faire le premier pas pour aller parler à son professeur, et Lex semblait ne pas lui en tenir rigueur. Chloé profitait de son mercredi après midi pour relire certains articles. Pete avait comme promis fait une rubrique sur l’équipe de football de l’école, quant à Clark, il l’aidait dès qu’il le pouvait. Il avait expliqué à Chloé que les travaux de la ferme l’occupaient beaucoup. Elle avait cru déceler en Clark une personne serviable et volontaire, qui aidait quand il pouvait. Mais elle n’oubliait pas non plus qu’il était l’idiot qui s’était écroulé devant la pom-pom girl brune lorsqu’elle était arrivée au lycée. Quand il avait proposé son aide pour la Torche, elle s’était presque retenue pour ne pas lui rire à la figure. Et maintenant… maintenant elle était ravie d’avoir des amis comme Clark et Pete, alors qu’elle n’était là que depuis une semaine et des poussières. Elle se plongea dans ses pensées, se remémorant les quelques catastrophes qu’elle avait déjà provoquées. Les situations les plus gênantes concernées en grande partie Lex. Elle sourit légèrement en pensant à leur première rencontre. Le souvenir de leur seconde rencontre la fit grimacer. Le souvenir de leur proximité dans le cercueil la fit rougir… heureusement qu’elle était seule. Puis le coup du placard. Si jamais elle s’était fait prendre ce jour là… et le baiser. Elle sentit ses joues s’enflammer au souvenir de ce baiser et sursauta en entendant quelqu’un frapper à la porte. Chloé se réfugia derrière son écran, espérant que cette personne soit n’importe qui, sauf Lex. « Tu vas finir par avoir des yeux carrés, critiqua une voix. » La journaliste leva les yeux au ciel. Evidemment, il fallait que ce soit lui. Elle retint un soupir et essaya de se calmer. Il fallait absolument que les images de cette dernière semaine s’en aillent de son esprit. Elle réussit à reprendre son calme alors qu’il s’approchait de son bureau. « Alors, tu travailles sur quoi cette fois ci, demanda le professeur. - Je fais juste la mise en page pour l’édition de lundi, répondit Chloé. - Ce qui veut dire que l’enquête sur le trafic d’armes est close, interrogea-t-il. - Absolument. D’ailleurs, je voulais savoir. Voulez vous que votre nom soit cité ? Vous avez quand même aidé pour… - Non, ça ira. Je préfère que mon nom ne soit cité dans aucun article… même si c’est pour me mettre en valeur, sourit il. - Je comprends, acquiesça Chloé. » Lex s’assit sur le bord du bureau. Il savait qu’il trouverait Chloé à la Torche, et l’envie d’aller la voir le tiraillait depuis qu’elle avait décidé de l’éviter. Il passait juste devant le bureau quand il l’avait vu regarder droit devant elle, les yeux dans le vide. Et pourtant, d’une certaine façon, après avoir remarqué la petite teinte rouge sur ses joues, il savait exactement à quoi elle pensait. C’était à la fois amusant et déconcertant de la voir réagir de cette façon. Malgré ses réactions adultes, elle gardait toujours cette folie enfantine. « Vous avez besoin de quelque chose, s’inquiéta Chloé devant le silence de Lex. - Non, je venais juste voir si tout allait bien, répondit il. - J’occupe mon mercredi après midi, indiqua-t-elle. - Pourquoi n’allez vous pas au Talon ? » Chloé leva les yeux au ciel et laissa un sourire vagabonder sur ses lèvres. « Voir Clark baver devant cette pom-pom girl me file des boutons, expliqua-t-elle. » Lex laissa échapper un rire. « Vous parlez de Lana Lang, une des célébrités de ce lycée. - Bof, fit Chloé. Lang, Lang… ça me dit quelque chose, reprit elle pensive. » Lex la laissa remuer ses pensées. Si elle en avait entendu parler, c’est vraiment qu’elle se tenait au courant de tout. « Ses parents sont morts à cause de la pluie de météorites, se rappela Chloé. - Voilà, confirma Lex. » Chloé n’alla pas plus loin. La pluie de météorites avait fait beaucoup de victimes, et elle savait que Lex en faisait parti. Sa calvitie n’était pas du à un rasage de près pour répondre à la mode d’aujourd’hui. Lex n’avait véritablement pas un poil sur le caillou. Elle sourit légèrement. Il devait véritablement avoir souffert durant son adolescence. « Je vais vous laisser, fit Lex en se relevant et en tournant les talons. » Chloé regarda le milliardaire sortir du bureau. Décidemment, il n’était pas possible. Elle ne comprendrait jamais ce comportement à la fois… sympathique et distant. Elle hocha la tête et se remit au travail.
* * * * *
Chloé jura contre la chose qui osait la déranger un samedi matin. Une sonnerie à la porte… un samedi matin ? A 7 heures ? Elle pesta encore avant de sortir du lit et de descendre en courant jusqu’à la porte d’entrée. « Celui qui sonne à cette porte a intérêt d’avoir une bonne raison, maugréa-t-elle en ouvrant la porte d’un coup. » La personne qui se tenait devant elle venait de lui voler une précieuse heure de sommeil. Mais au lieu de la trucider sur place, elle laissa un large sourire vagabonder sur ses lèvres avant de se reprendre et de froncer les sourcils. « Lois ? Mais qu’est ce que tu fais là ? - Je viens voir ma cousine préférée, prétexta-t-elle. - A d’autre, soupira Chloé en la faisant entrer. - En fait, je viens te proposer un petit week end tranquilos à Métropolis. » Chloé hocha la tête et suivit sa cousine jusque dans la cuisine. Décidemment, elle était tout bonnement incroyable. Elle n’était jamais venue ici, et elle savait déjà où se trouvait la cuisine. « Désolée cousine, s’excusa Chloé, mais j’ai quelque chose de prévu aujourd’hui. Ca va pas être possible. - Et qu’est ce qui pourrait t’empêcher de passer un week end avec moi, bouda Lois. - Je dois aller en cours. - Un samedi matin, fit Lois surprise. - Bah… mon prof de littérature a trouvé bon de faire une projection chez lui… parce qu’on aurait du temps à rattraper… - Ton prof ? Lex Luthor, interrogea Lois. C’est quand la projection ? - A 9 heures… mais… - J’peux v’nir, coupa-t-elle aussitôt. » Chloé haussa les épaules et commença à préparer le café. « Je pense que oui. Une personne de plus ou de moins… je me demande s’il verra réellement la différence, reprit Chloé légèrement pensive. » Lois se glissa derrière Chloé. « Au fait, murmura-t-elle. Tu m’as toujours pas dis comment c’était dans ce cercueil… - Lois, rappela Chloé à l’ordre. - OK, ok, je laisse tomber l’affaire, fit Lois en levant les mains en signe de défaite. »
* * * * *
Il s’était levé aux aurores pour préparer la salle de projection avant l’arriver de ses élèves. Sur les 35 élèves, seulement 19 venaient… c’était déjà mieux que rien. Il chercha rapidement un DVD dans la vidéothèque et sourit. C’était exactement celui qu’il cherchait. Il avait toutefois décidé de ne pas diffuser la totalité du film pour que les élèves ne se mélangent pas les pinceaux entre le livre et le film. Si certains étaient assez curieux pour le regarder en entier, il prêterait sa copie sans problème. Il soupira. Il était 8h30, et il ne lui restait plus qu’une demi heure pour qu’il prépare les passages qu’ils allaient étudier. Il était un mauvais exemple pour ses élèves. Il leva les yeux au ciel, sachant toutefois quels passages il choisirait. Il lui suffisait juste de faire quelques annotations pour se rappeler où se trouvait la scène. « Monsieur Luthor. » Lex se retourna pour faire face à son majordome. « Oui ? - Un de vos élèves vient d’arriver, indiqua-t-il. - Ah ? Très bien. J’arrive. » Lex abandonna son mini cinéma et se dirigea vers l’entrée. Quelqu’un d’aussi ponctuel, et d’après ce qu’il avait compris, seul, ne pouvait être que… « Chloé ? Vous êtes déjà là ? - Bonjour Lex. Je voulais savoir s’il était possible que ma cousine Lois assiste elle aussi à la projection. » Voilà qui expliquait un peu mieux pourquoi Chloé était arrivée en avance. Il avait été stupide d’espérer que c’était pour lui. « Bien entendu, accepta Lex. Plus on est de fous, plus on ri. » Chloé dévisagea Lex surprise. « C’est un cours de littérature... - La littérature peut être drôle, trancha Lex. - Hm hm, acquiesça Chloé. » Un silence pesant s’installa entre eux. Chloé tourna les talons et abandonna Lex. « Je vais chercher ma cousine, reprit elle. » Lex regarda Chloé partir. Il remua légèrement la tête avant de passer une main sur son crâne. Il n’arrivait pas à comprendre pourquoi le fait que Chloé l’évite le frustrait tant. En fait, si, il comprenait… mais il préférait ignorer la raison. | |
| | | Marm Premier article
Messages : 74 Date d'inscription : 01/08/2010 Age : 39
| Sujet: Re: Skola (MaJ) Dim 5 Fév 2012 - 5:51 | |
| Chapitre 10:
Le court trajet qui séparait la maison de Chloé du manoir de Lex était à peine de dix minutes. Lois sursauta donc en entendant la porte s'ouvrir avec fracas et manqua même de faire tomber la tasse qui contenait le précieux café. « Non, mais ça va pas, râla-t-elle en fusillant Chloé du regard. - Si très bien. Et maintenant que j'ai demandé à Lex s'il pouvait te laisser venir, on doit partir, répondit Chloé avec mauvaise humeur. - Allez, me dis pas que t'es fâchée. - Fâchée? Moi? Non... jamais, répliqua Chloé sarcastiquement. » Lois haussa les épaules avant de déposer sa tasse dans l'évier et de suivre Chloé à l'extérieur. « Tu ne m'as jamais dis comment ça se passait entre vous deux. » Chloé demeura silencieuse. Elle avait l'impression que cette situation prenait une tournure absolument incroyable. Et la seule personne potable à qui elle pouvait à peu près en parler était la plus grande commère des Etats Unis. Elle soupira et hocha la tête avant de grimper dans la voiture, préférant ignoré le regard encourageant de Lois. « On va voir quoi? - Le portrait de Dorian Gray. - Beuh, fit Lois en grimaçant. - Je t'avais prévenue. C'est un cours de littérature. » Un silence confortable s'installa, et Lois décida qu'il était plus sage de laisser sa cousine tranquille. Elle regarda le paysage défiler à travers la vitre, espérant que le trajet ne serait pas très long. Voir sa cousine plongée autant dans ses pensées, c'était quelque chose qu'elle n'était pas habituée à voir. Elle préférait quand cette dernière était insouciante. Elle ferma les yeux quelques instants avant de bondir hors de son siège lorsque Chloé l'appela. « Lois? On est arrivés. »
***
Chloé avait à peine quitté le manoir quand Lex décida de faire demi tour. Il avait juste fait quelques pas quand il entendit quelqu’un frapper à la porte. Il soupira avant d’ouvrir au nouveau venu. Il retint son expression de surprise en dévisageant la personne juste derrière. « Bonjour Lex. » Le milliardaire resta muet, fusillant son ‘ami’ du regard avant de laisser un espace pour le faire entrer. « Oliver, salua Lex. Qu’est ce que tu fais là ? - Si on ne peut même plus aller voir ses amis, fit le blond avec un sourire mesquin. - Mais bien sûr. » Les deux milliardaires regardaient en silence, cherchant la moindre faille dans l’autre. Lex fut le premier à lâcher prise et à lever les yeux au ciel. Le fait qu’il fréquente continuellement des adolescents avait fait qu’il réagissait un peu plus du tac o tac face à des situations comme celle-ci. « Bon, c’est pas que le blancs de tes yeux ne m’intéresse pas, mais j’ai à faire, reprit Lex en tournant les talons. Tu connais le chemin de la sortie. - Tu n’es pas un très bon hôte, reprocha Oliver en le suivant. Qu’est ce que tu as de prévu ? - Une projection. Avec mes élèves. » Oliver haussa les sourcils avant de laisser un mince sourire se dessiner sur ses lèvres. Il connaissait bien Lex, et il savait que s’il s’amusait à faire le prof à Smallville ce n’était pas pour le plaisir. Il hocha légèrement la tête, sachant pertinemment qu’il se faisait probablement des idées. « Je peux y assister ? - De toute façon, même si je te disais de partir, tu resterais, répondit Lex. - C’est pas faux. » Lex soupira lourdement et essaya de garder son calme. Oliver était en tout point différent de lui… il avait toujours réussi là où lui avait échoué. Le revoir lui rappelait l’enfer qu’il avait vécu durant une partie de son adolescence, le blondinet n’étant jamais très tendre avec lui. Sa calvitie précoce avait voulu ça… Il chassa ses souvenirs douloureux et se calma légèrement. Deux invités surprises en plus pour la projection. Maintenant il venait à se demander si le fait qu’il y ait du monde signifierait bel et bien un amusement quelconque. « Alors, Lex, tu te plais dans ce petit bled ? - C’est moins animé que Métropolis, concéda-t-il. - Ca ne répond pas à ma question, fit Oliver en souriant. - J’aime beaucoup cette ville, répondit Lex. - Pour le calme, ou parce que tu n’as plus trop à faire face à ton père ici, interrogea l’autre. - Un peu des deux. Et puis je voulais enseigner… si j’étais allé dans une grande ville, à peine sorti du manoir, j’aurai eu tous les paparazzis à mes trousses, expliqua Lex. - Je vois. » Un silence pesant s’installa entre les deux milliardaires, alors que Lex commençait à se demander ce que faisaient ses élèves. Il était en train de marquer mentalement les passages du film quand la voix d’Oliver le tira une fois de plus hors de ses pensées. « Tu t’es trouvé quelqu’un ? - Oli, c’est Smallville. Tout le monde connaît tout le monde ici… et je me vois mal être le sujet de conversation principale. C’est assez désagréable de rentrer dans une pièce et d’avoir tout le monde qui se tait dès que tu arrives. - Lex, t’es prof. C’est normal que tout le monde se taise, raisonna Oliver. - Je parle ne pas du lycée, répliqua Lex avec mauvaise humeur. Mais du Talon, le café qui réunit une bonne partie de la jeune population de Smallville. Avec tout ce que mon père a fait, je ne suis pas très apprécié, continua-t-il. - Pourquoi être revenu ici alors ? - J’ai grandi ici, offrit Lex comme unique explication. » Oliver hocha la tête. Il ne se rappelait pas de Lex comme ça. Enfin, d’une certaine manière, il était toujours aussi chauve, mais il avait changé, moralement parlant. Le Lex qu’il connaissait l’aurait déjà mis dehors depuis longtemps, et celui qui se tenait à ses côtés était d’un calme olympien et continuait tranquillement sa route jusqu’à la salle de projection. Oliver regardait vaguement autour de lui. Il connaissait un peu le manoir pour y être venu quand il était enfant, mais cela n’allait pas plus loin. Lex était devenu différent après la pluie de météorites… et Oliver n’avait pas été très sympathique avec lui. Il grimaça. Il avait été horrible avec lui. « Qu’est ce que tu fais là, demanda Lex pour la seconde fois. - En fait, commença Oliver en trouvant soudainement ses chaussures d’un très grand intérêt, je… hm… je suis venu rendre visite à une amie. Je ne sais pas vraiment où elle est pour le moment… donc je me suis dis que je pouvais venir t’embêter. - C’est pas un hôtel ici, rétorqua Lex avec mauvaise humeur. - Tu es la seule personne que je connaisse ici, fit Oliver avec un regard de chien battu. - Pfff, soupira Lex. Elle s’appelle comment ? - Lois, répondit Oliver avec un sourire mélancolique. - T’es sûr que c’est une amie, douta Lex. - Hein ? Heu… oui, oui. - A d’autres. » Le blond dévisagea son ami et fronça les sourcils. « Je n’ai pas couché avec quelqu’un depuis six… non, non… sept mois, expliqua Oliver. - Et en quoi je peux aider, fit Lex avec un sourire taquin. » Oliver sentit sa mâchoire tomber alors que les mots de Lex prenaient une toute autre signification dans son esprit. « J’espère que tu ne m’aideras pas, grommela Oliver en regardant partout sauf vers Lex. - T’inquiètes, ça ne risque pas, fit Lex en se retenant de rire. » Ils furent interrompus par le majordome qui accompagnait quelques élèves jusqu’à la salle. Lex cacha sa déception en voyant que ce n’était pas Chloé. Il détestait sentir cette part de lui qui voulait voir Chloé et discuter avec elle. Et pas que discuter en fait. Il se frappa mentalement, chassant cette idée de son esprit. Il se replongea dans ses pensées, réfléchissant à ce que lui avait dis Oliver. Lois… Pourquoi ce nom lui était il familier ? Il haussa les épaules et ils arrivèrent enfin à destination. Ils avaient vraiment pris tout leur temps pour arriver dans la salle, et déjà, quelques élèves étaient là. Dont Clark et Pete. Il reconnaissait les étudiants désagréables et turbulents du fond de sa classe, mais les prénoms lui échappaient encore. En tout, avec les deux milliardaires, il y avait une dizaine de personnes dans la pièce. Mais pas de trace de Chloé et de sa cousine.
***
« Chloééééééé, appela Lois. Dépêche toi ! » Chloé leva les yeux au ciel, se retenant de faire un homicide volontaire devant le manoir. Peut être aurait elle du laisser sa cousine regarder le paysage plutôt que de la rappeler dans la réalité. Elle soupira et se traîna jusqu’à la porte du manoir. Une Lois surexcitée… voilà ce dont elle se serait bien passée aujourd’hui. Le même majordome leur répondit et les conduisit jusqu’à la salle où déjà une bonne partie des élèves étaient là. Elle alla saluer ses deux amis avant de lever les yeux vers son professeur qui semblait en pleine conversation avec un visage qui ne lui était pas inconnu. « Clark, Pete, je vous présente Lois, ma cousine. - Salut, firent les deux garçons en cœur. » Ils firent signe aux deux cousines de s’installer à leurs côtés. Lois n’avait pas bougé d’un pouce. Elle avait les yeux fixés sur les deux adultes à l’autre bout de la pièce. « Lois, s’il te plaît, arrête de les regarder comme ça. - Tu savais que Lex Luthor était ami avec Oliver Queen, chuchota Lois en sortant de sa stupeur et en prenant place aux côtés de Chloé. - Voilà pourquoi j’avais l’impression de le connaître. Non, je n’en savais rien, répondit Chloé. - Tu crois qu’il est là pour affaire ? - Mais qu’est ce que j’en sais moi, râla Chloé. Je suis élève, pas journaliste professionnelle, reprit elle. C’est ton boulot ça, pas le mien, s’emporta-t-elle. - Laisse tomber, conseilla Clark. Elle est toujours de mauvais poil quand on lui pose des questions sur Lex, expliqua-t-il. - J’ai cru remarquer, sourit Lois. » Chloé jetait de rapides coups d’œil vers les deux milliardaires, se demandant ce qu’ils pouvaient bien faire dans leur coin. Elle savait que Lex l’avait vue arriver car il avait son regard collé sur elle jusqu’à ce qu’elle s’installe. Et maintenant, il avait l’air d’être dans une conversation de la plus haute importance avec Oliver Queen.
« Quoi !? - C’est elle, répéta Oliver. Lois. » Lex se massa les tempes, essayant de mettre les pièces du puzzle à leur place. « T’es en train de me dire que tu as flashé sur Lois Lane ? - Heu, oui… c’est mal ? » Lex jeta un coup d’œil vers les quatre amis et leva les yeux au ciel. Il n’avait décidément pas de chance. Le journalisme était un héritage familiale chez Chloé ou quoi ? « Mais tu sais qui c’est au moins, reprocha Lex. - Une des plus grandes journalistes du Daily Planet, répondit Oliver. - Et tu veux voir les trois quarts de ta vie privée sur la une ? - En fait… je n’ai rien à cacher, donc il n’y aura pas grand-chose à y mettre, expliqua Oliver. - Mais bien sûr. Tu fais ce que tu veux, mais tu ne comptes pas sur moi pour… pour… » Lex s’interrompit quelques secondes. Oliver n’était même pas un de ses proches amis. Enfin, ils l’avaient été, mais c’était il y a longtemps, et maintenant… il ne savait pas comment considéré le blond. « Pour ? - Tu veux que je te dise, Oli, rétorqua Lex en faisant une pause. Démerde toi. » Oliver dévisagea Lex avec surprise. Jamais il n’avait vu Lex s’emportait de la sorte. Il trouvait ça étrange… et pourtant, il décida de suivre son conseil. Il abandonna Lex et se dirigea vers Lois. Cette dernière était plongée dans une conversation avec une jeune femme blonde. Il sourit. Lex n’avait cessé de jeter des coups d’œil discrets vers elle. Cela avait peut être échappé à la blonde, mais pas à lui. Lorsqu’il arriva à destination, il s’assit à côté de Lois. « Monsieur Queen, salua-t-elle. Que faites vous ici ? - Je pourrai vous demander la même chose, répliqua-t-il. - Je rends visite à ma cousine, expliqua-t-elle. Si j’étais parano, je viendrai à penser que vous me suivez. C’est le cas ? - Non. J’étais juste venu voir Lex quand je vous ai vu entrer, répondit Oliver avec un ton qui ne reflétait rien d’autre que son honnêteté. » Lois détourna son visage pour mieux observer son interlocuteur. C’était presque étrange, mais malgré son ton, elle avait beaucoup de mal à le croire. Elle sursauta quand Lex prit la parole et décida de rester silencieuse pendant le reste de la projection.
A la fin de la projection Chloé était d’une humeur massacrante. Sa cousine ronflait, elle n’avait pu entendre qu’un quart du film vu qu’au bout d’une vingtaine de minutes, Lois dormait à point fermé sur l’épaule d’Oliver. Ce dernier semblait ne même pas être gêné par les ronflements de Lois, ni d’ailleurs son corps à moitié couché sur lui. Un léger sourire satisfait animait ses lèvres, ce qui avait le don de mettre Chloé dans une colère noire plus qu’autre chose. Néanmoins, elle réussit à garder son calme, et au lieu de partir directement, elle s’était dis que c’était une bonne idée d’aller voir Lex pour lui demander le DVD. Elle se retrouva rapidement seule avec lui, ce qui ne la rassura pas beaucoup. Mais elle resta naturelle, se disant que de toute manière, il y avait toujours Oliver et Lois assis pas très loin. « Monsieur Luthor, appela-t-elle. - Chloé ? - Est-ce que je peux vous emprunter la vidéo, demanda-t-elle. » Lex observa attentivement la jeune femme pour voir si elle ne cherchait pas à le rencontrer inutilement. « Ma cousine a ronflé pendant tout le long du film, je n’ai rien entendu, expliqua-t-elle. » Un léger sourire se dessina sur le visage de Lex alors qu’il rangeait le DVD dans le boîtier. « Bien sûr. Prenez en soin, c’est le seul que j’ai. » Il lui donna le DVD et jeta un coup d’œil vers Oliver. « Je crois qu’il est temps de mettre un terme à cette mascarade, reprit il. » Il se dirigea vers son ami, suivit de près par Chloé. « Oli… ça suffit. Tu te lèves et tu t’en vas maintenant. - Oh… Lexy… t’es pas drôle, bouda-t-il. - Peut être, mais moi au moins je ne profite pas de quelqu’un de fatigué, rétorqua-t-il. - Qui te dit que j’en profite ? » Un grognement endormi les interrompit. « Tu es en train de la réveiller avec tes sous entendus. - Oli, tu as cinq minutes pour dégager d’ici, menaça sérieusement Lex. - Mais… j’vais aller où ? - Je t’ai déjà dis que ce n’était pas un hôtel ici, répliqua Lex. - Bon… d’accord. » Oliver se leva doucement, déposant la forme endormie sur sa chaise et quitta la pièce. Alors que Lex lâchait un soupir fatigué en voyant Oliver battre en retraite, il s’assit en passant une main sur son visage fatigué. « Il va finir par me rendre chèvre, soupira-t-il. - C’est un ami à vous, s’intéressa Chloé. - On peut dire ça comme ça. - Je vois, fit Chloé pensive. - J’espère bien que non. C’est trop… c’est compliqué. - Le jour où les choses seront simples, ça se saura, sourit elle. Bon, vous m’excuserez, mais je dois réveiller cette profiteuse. A mon avis, elle l’a fait exprès. - Quelle mauvaise langue tu fais, ironisa Lois. - Qu’est ce que je disais… ? Je savais que tu faisais semblant. - C’était un des seuls moyens de… - Profiteuse, coupa Chloé. » Lex regarda l’échange entre les deux cousines avec amusement. Il les raccompagna jusqu’à la sortie alors qu’elles continuaient de se chamailler au sujet d’Oliver. En tout cas, si Oliver avait eu le coup de foudre pour Lois, il voyait par les propos que Chloé et Lois avaient que c’était plus que réciproque. Quand il ferma enfin la porte du manoir, il lâcha un profond soupire. La journée ne faisait que commençait, et il n’avait qu’une seule envie… aller trouver la chaleur et le bien-être que son lit pouvait lui offrir. | |
| | | Marm Premier article
Messages : 74 Date d'inscription : 01/08/2010 Age : 39
| Sujet: Re: Skola (MaJ) Dim 5 Fév 2012 - 5:54 | |
| Voilà le nouveau chapitre, c'est un peu court, parce que bon... je m'y remets doucement Bonne lecture Chapitre 11 :C’était officiel… elle n’avait rien d’une rousse, et ne possédait pas les rayures caractéristiques de l’animal a qui appartenait cette phrase culte, mais… elle détestait les lundis. Pas besoin de passer par n’importe quel stade de réveil ou autre, c’était bien le jour de la semaine qu’elle haïssait. Pourtant, malgré tout, elle se traîna jusqu’à la cuisine en maugréant et bougonnant des choses incompréhensibles. Son père, qui était déjà réveillé depuis un moment laissa un petit sourire vagabonder sur son visage en la voyant se laisser tomber sur une chaise. Il l’observait d’un air attendri, quand il la vit dangereusement pencher la tête vers son bol de céréales. « Chloé, réveille toi… tu vas te noyer dans ton lait sinon. » L’adolescente releva sa tête d’un coup, et grommela quelque chose de l’ordre de « saleté de cours… vivement le week-end. » Son père hocha la tête en se disant qu’elle était irrécupérable et déposa une tasse de café devant elle. Sans son boost quotidien (et régulier), Chloé était tout simplement hors service. Longtemps il avait résisté à l’idée de la laisser boire de telle quantité de café, mais il finit par céder car elle avait une fâcheuse tendance à pouvoir tout se procurer, et ce, quoi qu’il en dise. Alors qu’elle sirotait et savourait son café, Chloé sentait son esprit s’éveiller à chaque gorgée. Comme à chaque fois qu’elle reprenait un peu conscience de ce qui l’entourait, ses premières pensées allaient vers Lex et survolaient rapidement les dernières semaines . Elle avait mis les deux pieds dans le plat en se mettant dans des situations plus insensées les une que les autres. Elle sentit ses joues s’enflammer et le regard interrogateur de son père se poser sur elle. « Ca ne va pas, ma chérie ? Tu n’as pas l’air bien. - J’vais bien, répondit elle d’un air évasif et en espérant qu’il n’insiste pas. - Tu peux rester à la maison si tu veux, proposa-t-il, une once d’inquiétude dansant dans ses yeux. » Chloé releva la tête d’un coup, sentant son cou protester suite au mouvement brusque. « Na, ça va. J’étais juste mal réveillée… - Comme tous les matins, remarqua Gabe - Sauf les week-ends, ajouta-t-elle. - Les week-ends, ça ne compte pas, tu dors jusqu’à pas d’heure, taquina-t-il. » Alors que Chloé entamait une suite de « gnagnagnagnagna », son père décida qu’il était temps pour lui d’aller travailler. Il serra sa fille dans ses bras avant de disparaître dans le salon. « A ce soir, lança-t-il avant de fermer la porte et laisser Chloé seule avec elle-même. » **************** Un claquement porte la tira brutalement hors de ses songes. Elle leva légèrement la tête, et chercha vaguement le nouvel arrivant dans la Torche. La lumière du jour la gêna, et c’est presque aussitôt qu’elle referma les yeux, profitant une dernière fois de l’obscurité. « Depuis quand tu sèches les cours, questionna une voix agacée et énervée. » Toujours prisonnière de ses rêves, Chloé eut peine à retrouver le propriétaire de la voix en question. « Lex, interrogea-t-elle. L’est quelle heure ? » Le professeur arqua un sourcil. Il avait pensé la trouver derrière son ordinateur, comme à chaque intercours ou pause, ou autre temps libre. Mais là, elle était écroulée sur un canapé, non loin de la porte d’entrée, et semblait définitivement malade. « Chloé, ça va, interrogea-t-il , inquiet. - Vais bien, maugréa la blonde en se retournant péniblement et en remontant les genoux jusqu’à son menton. - Ca n’a pas l’air d’aller, remarqua le chauve. » Il resta planté au milieu de la pièce pendant un moment, avant de décider d’envoyer tous ses principes par la fenêtre et de s’approcher de la blonde. Il pouvait sentir la tension à l’intérieur de lui monter à chaque pas. Cela faisait déjà des semaines qu’ils s’évitaient afin de ne pas avoir des situations comme celle du Cercueil ou du Parking qui se répètent. Lex savait qu’en faisant ces quelques pas vers elle, il allait perdre tout ce travail pour la garder à distance. Mais qu’importe, elle n’allait pas bien, il se devait de savoir pour quoi… si ce n’était pas pour des raisons personnelles, en tant que prof, il se sentait obligé de l’aider… Il hocha la tête en se traitant mentalement de crétin. Encore une fois, ce n’est pas moi qui te contredirait. Mais jolie petit flot d’excuses bidons, je te l’avoue, chantonna la voix agaçante dans son esprit. Il l’ignora en beauté et se baissa pour se mettre à la hauteur de son élève. Il posa sa main sur son front et retint une expression de surprise. Elle était brûlante. Une scène quelque peu gênante lui revint en mémoire, et il grimaça en se disant que ce n’était pas le moment de penser à ce genre de film… Les quelques minutes suivantes passèrent à tout allure. Il sortit son téléphone et appela les urgences. Ce genre de fièvre n’était absolument pas normal. Il composa un second numéro, en réalisant qu’il était toujours celui qui annonçait de mauvaises nouvelles au père de Chloé. Mettant ce fait de côté, il expliqua les faits à Gabe qui acquiesça et donna rendez-vous à Lex à l’hôpital. Ne voyant toujours pas les secours arrivés, Lex décida d’amener Chloé jusqu’à l’entrée de l’établissement, pour éviter la perte de temps des secours dans les locaux du lycée. « Chloé, tu as mal quelque part, demanda-t-il. » Un gémissement plaintif lui répondit. Il opta pour non, alors qu’il prenait la petite blonde dans ses bras et la portait doucement jusqu’à la sortie. « J’suis désolée, murmura-t-elle difficilement. » Lex fronça les sourcils. « Pourquoi ? - C’est toujours vous qui devez prendre soin de moi, répondit elle. » Il tenta de hausser les épaules. « C’est normal, rassura-t-il sans en ajouter plus. » Elle ferma les yeux et se réfugia dans le cou de Lex. Il sentit la blonde s’alourdir, et sourit en voyant qu’elle s’était rendormie . Décidément… il avait le chic pour être au mauvais endroit au mauvais moment. Lorsqu’il arriva à la sortie, les secours s’apprêtaient à rentrer dans le lycée. Il confia la jeune fille aux ambulanciers et tourna les talons. Il voulait tellement l’accompagner jusqu’à l’hôpital… mais il avait des cours à assurer. Il passa une main sur son visage. Oliver n’était pas le seul à le rendre chèvre. Il soupira alors qu’il repassait la porte d’entrée du lycée. ***************************** Chloé ouvrit les yeux et les referma aussitôt. Elle avait l’impression de faire cette action souvent ces derniers temps. Elle risqua un regard autour d’elle, et lâcha un juron en voyant qu’elle était une fois de plus à l’hôpital. A ses côtés, elle pouvait voir plusieurs chaises qui entouraient son lit. Sur deux d’entre elles, elle apercevait Pete et Clark, profondément endormis. Sur une autre chaise à sa droite, elle reconnu la veste de Lois. Elle croisa le regard impassible de Lex, alors que son père se jeta pratiquement à son cou. « Chloé, tu nous as fait une de ces peurs, reprocha-t-il soulagé. - Qu’est ce qu’il s’est passé, demanda-t-elle perdue. - Tu as fais un malaise à l’école. Lex m’a appelé pour m’expliquer la situation. Il est resté avec toi tout l’après midi, refusant de partir tant que tu n’étais pas réveillée, expliqua Gabe. Il est cool ton prof, j’aimerai bien avoir un patron comme lui, plaisanta-t-il. » Chloé sourit légèrement. Lex hocha positivement la tête, lui confirmant que c’était la vérité. Elle leva les yeux au ciel, se traitant mentalement d’idiote. Encore une situation incongrue avec son prof. Elle les accumulait… « Tes amis ont voulu rester aussi, reprit Gabe. » Cela expliquait donc la présence de Pete et Clark. « Et ta cousine… bah c’est ta cousine, conclut-il. » Chloé eut un sourire en voyant la mine déconfite de Lois. « Ca ne me dit pas les raisons de mon malaise. Qu’est ce qu’il s’est passé, répéta Chloé. » Lex fuyait le regard interrogateur de Chloé en faisant mine d’observer un point sur le mur blanc comme neige. Bon, ok, elle n'aurait pas de réponse de sa part. « D’après les médecins, tu serais extrêmement stressée. C’était une question de temps avant que tu ne fasses un malaise de ce genre. Selon eux, tu devrais freiner un peu tes enquêtes et te relaxer et reposer autant que possible. » Chloé déglutit. Son stresse, il venait pas de ses enquêtes. Il venait de la personne qui se tenait à ses côtés et qui refusait de croiser son regard. Elle hocha la tête. « Donc… repos pour la fin de la semaine, expliqua Gabe. Tu restes à la maison jusqu’à la semaine prochaine. Et après, quand tu auras repris les cours, on verra si tu pourras toujours travailler à la Torche. » Chloé manqua de s’étouffer en entendant la nouvelle. « Quoi ? Pas de Torche ? - Tes enquêtes te mettent sous pression. - Non, papa, c’est autre chose, argumenta la jeune fille. - Ah ? Quoi alors ? » Elle resta silencieuse. Lex continuait obstinément à regarder ailleurs. Elle sentit son visage se déformer sous la colère. « Rien. Rien, répéta-t-elle énervée. J’ai besoin de me reposer. Sortez tous. J’veux voir personne. » Gabe ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois, avant de sortir de la chambre d’hôpital, suivit de Pete et Clark à moitié endormi. Lois envoyait un regard interrogateur à sa cousine, alors que Lex continuait d’éviter son regard. Il faisait bien. Si ses yeux pouvaient envoyer des éclairs, il aurait été électrocuté au moins une dizaine de fois ces cinq dernières minutes. Crétin, se dit-elle, alors que lui-même pensait exactement la même chose.
Dernière édition par Marm le Sam 19 Mai 2012 - 20:56, édité 1 fois | |
| | | kfn Pigiste
Messages : 732 Date d'inscription : 26/05/2010
| Sujet: Re: Skola (MaJ) Dim 5 Fév 2012 - 19:31 | |
| vivement que la neige bloque encore plus rouen, faut que je relise tout ça ! je me rappelle que j'avais adoré cette fic, mais je me rappelle plus de quoi ça parle Je reposte des impressions dès que possible ! | |
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| Sujet: Re: Skola (MaJ) | |
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| | | | Skola (MaJ) | |
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