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| La quête funeste ( Vampire academy) | |
| | Auteur | Message |
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Evey Premier article
Messages : 74 Date d'inscription : 26/09/2011
| Sujet: La quête funeste ( Vampire academy) Mar 27 Sep 2011 - 17:25 | |
| Disclaimer: les personnages ne m'appartiennent pas, je n'ai pas créé un personnage aussi génial que Rose. Résumé:Rose part à la recherche de l'homme qu'elle aime pour le tuer. Strigoï ou non, Dimitri reste-t-il Dimitri? Note: pour celles qui ne connaissent pas Vampire Academy, j'en ai parlé dans la rubrique livres. Cette fic comportera sept chapitre et aura une suite, Révolution de nuit, en sept chapitres également, elle même suivie du one shot noces de sang. Cette fic se déroule juste après le tome 3, ne tient pas compte des autres livres. Précédemment, Dimitri, le mentor dhampir de Rose, est devenu un Strigoï contre son gré. Sachant qu'il aurait préféré être mort que Strigoï, Rose part à sa recherche pour le tuer. Elle abandonne l'académie Saint Vladimir où elle devait obtenir son diplôme de gardienne.
La quête funeste
Chapitre un
Je décidai de faire une pause. Cela faisait à peu près une heure que je marchais. L'académie était déjà loin, ce qui me procura un certain soulagement. À présent, je n'étais plus une élève, plus une gardienne qui devait s'effacer pour protéger son Moroï. J'étais juste Rose. J'aurais dû me sentir entière, mais c'était impossible sans Dimitri, qui était une part de moi même, celle que je chérissais le plus. Je ne réalisais pas encore qu'il était désormais un Strigoï, bien que ce soit la raison de mon départ. Cela me semblait irréel. Cette réalité deviendrait palpable lorsque je serai face à sa haute silhouette, ses yeux cerclés de rouge me toisant de l'air cruel et assoiffé propre aux Strigoï. Je tentai d'ignorer la douleur que me procurait cette image. Je m'étais promis d'être forte, de ne pas flancher, de ne pas m'effondrer, même si j'ignorais comment je survivrais à l'homme que j'aimais. Quelque chose en moi, qui m'avait toujours poussée à me battre, à protéger ceux que j'aimais, à résister, me poussait à tenir le coup, à toujours regarder devant moi.
Je m'assis au bord de la route et regardai le paysage. Le chemin que je suivais était graveleux, caillouteux, irrégulier, ce qui était normal pour un chemin montagneux. Un Moroï ou un humain de faible constitution aurait trébuché plusieurs fois, se serait plaint de courbatures. Or, une dhampir comme moi, doublée d'une gardienne, avait enduré un entraînement intense pour acquérir une importante résistance physique. Je n'avais donc aucune courbature et en ôtant mes chaussures, je ne découvris aucune trace d'ampoules sur mes pieds bronzés. J'aimais marcher dans la nature. Cela faisait travailler mes muscles et me permettait d'admirer la beauté des paysages environnants. Même de nuit, mon acuité visuelle aiguisée me permettait de distinguer des pics de roche lointains auxquels la lune donnait une lueur argentée. Je sortis une orange de mon sac et l'épluchai, puis mangeai le fruit juteux aux vitamines bénéfiques. Ensuite, je me remis en route.
Mon projet initial était de rejoindre l'autoroute et de faire du stop jusqu'à Missoula mais j'avais légèrement modifié mes plans. Je doutasi fortement que Dimitri soit resté avec les Strigoï qui en avaient fait l'un des leurs. Cependant, je devais vérifier. De plus, je voulais m'occuper de ceux qui l'avaient privé de son âme. J'étais allée à leur repère, une grotte proche de l'académie, mais ils l'avaient désertée. Je ne voyais donc pas d'autre solution que de tâtonner, n'ayant en guise de boussole que ma capacité à sentir la présence des Strigoï.
J'explorai les grottes aux alentours. Soudain, je tressaillis. Je venais de sentir la présence de plusieurs Strigoï. Conservant mon sang froid, je sortis mon pieu en argent et regardai autour de moi. Personne. Pourtant, je sentais indéniablement leur présence. Je suivis mon intuition et m'enfonçai dans la grotte. La sensation s'accrut. Je compris alors ce qui m'arrivait. J'étais désormais capable de sentir la présence des Strigoï à distance. C'était un atout précieux. J'aurais pu faire une gardienne remarquable si ne n'avais pas choisi de tout plaquer quelques mois avant d'obtenir mon diplôme.
Au bout du chemin, je perçus de la lumière. Je m'approchai aussi silencieusement qu'un félin, munie d'un briquet et de mon pieu en argent, caressant le collier également en argent autour de mon cou, qui dissuaderait les Strigoï de me mordre à cet endroit là. Puis j'entrai dans la lumière.
Il y avait une grande salle aménagée et éclairée par des chandeliers qui confirmait qu'il s'agissait d'une habitation de Strigoï. Or, ils n'étaient pas là, même si je sentais leur présence. Sans doute s'étaient-ils absentés pour un court laps de temps. Cependant, l'endroit n'était pas désert. Des corps de Moroï et gisaient à terre. Je m'agenouillai auprès d'eux. Ils étaient vivants, mais inconscients et menottés. Un sourire béat s'étendait sur le visage de certains, dû aux endorphines sécrétées par la salive des Strigoï. Je secouai doucement un Moroï.
-Hé! Réveille toi! Chuchotai-je.
Le Moroï poussa un cri, fut secoué de convulsions et écarquilla les yeux. Je posai mes mains sur ses épaules pour l'apaiser et plongeai mon regard dans le sien.
-Du calme, dis je avec douceur. Je ne suis pas une Strigoï.
Le garçon me regarda, perplexe. Il sembla se calmer.
-Qui es tu? Balbutia-t-il finalement.
-Rose. Je suis une dhampir. Quel est ton nom?
-Maxime.
Il me contempla un instant en silence.
-Que fais tu ici?
-Je viens régler un compte avec ces Strigoï.
Il me dévisagea comme si j'étais folle.
-Regarde, dis-je.
Je lui tournai le dos, soulevai mes longs cheveux bruns pour exhiber les marques sur ma nuque, preuve que j'avais éliminé un nombre incalculable de Strigoï.
-Waouh! S'exclama-t-il.
Je laissai mes cheveux retomber et me tournai face à lui. Je ne fus pas surprise par son regard admiratif. Je tranchai ses menottes d'un coup sec avec mon pieu. Je fus étonnée par ma propre force.
-On n'a pas le temps pour les compliments, déclarai-je. Réveille les autres. Du moins, ceux sur qui la salive des Strigoï ne fait pas effet.
-Hein?Heu...d'accord.
À nous deux, nous entreprîmes de réveiller les autres. Je les libérai tous d'un coup de pieu.
-Bien. Comment êtes vous arrivés ici?
Maxime prit la parole.
-Nous étions en ville, de nuit. Nous avions organisé une petite fête dans un tunnel.
-Dans un tunnel? Répétai-je. Vous êtes stupides, ou quoi?
Mon ton cassant fit reculer Maxime. Il me regarda d'un air penaud.
-Continue, soupirai-je.
Maxime déglutit avant de reprendre la parole.
-C'est là que des Strigoï nous ont encerclés et enlevés.
-Où étaient vos gardiens?
Maxime rougit.
-Nous leur avons faussé compagnie, confessa-t-il, honteux.
Je ne répondis rien mais songeai avec consternation que des gardiens qui laissaient s'échapper leurs Moroï n'étaient pas de vrais gardiens.
-C'est là que les Strigoï nous ont enlevés. Ils étaient dans un camion. Ils étaient trop nombreux. Le camion s'est arrêté dans la montagne et ils nous ont forcé à continuer à pied, jusqu'à cette grotte. C'est là qu'ils ont commencé à s'abreuver de nous. Ils ont dit qu'ils allaient nous transformer.
Ces derniers mots me firent réagir. Si ces Strigoï voulaient les transformer, il était fort possible qu'il s'agisse de ceux qui avaient transformé Dimitri. Sans doute voulaient-ils grossir leurs rangs.
-Parmi eux, il n'y avait pas un homme très grand, aux cheveux noirs qui lui arrivaient jusqu'aux épaules? Demandai-je.
Les Moroï secouèrent la tête.
-Bon.
Dimitri n'était donc pas avec eux. Je tentai de me remémorer le visage, la carrure des Strigoï que nous n'avions pas tué. L'un d'entre eux me revint brusquement à l'esprit, car je le connaissais, avant qu'il passe de l'autre côté.
-Est ce qu'il y en avait un de taille moyenne, aux cheveux blonds mi-longs?
Une Moroï blonde hocha la tête.
-Oui, dit-elle d'une voix flûtée.
Il y avait des chances que ce soit lui. Celui qui voulait tuer Lissa, la dernière princesse Dragomir et qui souhaitait obtenir une récompense pour cela. Jusque à présent, il avait échoué.
-Bon. Il y a-t-il des spécialistes du feu parmi vous?
Personne ne réagit. Déçue, je caressai mon briquet de la main.
-Tant pis. Et des spécialistes de l'eau?
Maxime et une Moroï rousse levèrent la main.
-Parfait. Vous allez m'aider à éliminer ces Strigoï.
-Nous? Dirent-ils d'une même voix, perplexes.
J'esquissai un sourire et sortis une brique d'essence de mon sac.
-Je vais vous expliquer.
Environ une heure plus tard, bien avant le lever du jour, les Strigoï étaient de retour. J'avais fait partir les Moroï, désormais libre. Je reconnus le Strigoï blond qui en avait après Lissa. Parfait. J'allais faire d'une pierre deux coups. Sauver ces Moroï et venger l'homme que j'aimais. L'un d'entre eux m'attrapa à la gorge. Il était si près que je distinguais nettement ses pupilles noires cerclées de rouge.
-Toi, dit-il d'une voix dure. Où sont les autres?
Je lui donnai un coup de genou à un endroit critique et me dégageai lestement de son étreinte.
-Utilisez votre sens de la déduction, persiflai-je. Il s'est envolé en même temps que votre âme?
-Elle les a libérés, déclara le Strigoï blond. Je la connais, elle est redoutable.
-Pas seule contre nous, répliqua un autre Strigoï.
L'un d'eux contempla le sol, intrigué.
-Pourquoi le sol est couvert d'eau?
Ils croyaient qu'il s'agissait d'eau. Mon plan fonctionnait. Le Strigoï blond s'approcha de moi avec un sourire.
-Si tu es là, cela signifie que la princesse Dragomir n'a plus de protection.
-Lâche lui un peu les baskets, tu n'es pas son genre, répliquai-je en levant les yeux au ciel.
Malgré ma décontraction apparente, je savais qu'il disait vrai. J'avais abandonné Lissa. Mais c'était mon choix et j'étais prête à en assumer les conséquences.
-Où est Dimitri Belikov, celui que vous avez fraîchement transformé?
Le sourire du Strigoï blond s'élargit.
-Oooh. C'est Belikov qui t'intéresse? Il n'est pas avec nous, désolé. Sans doute aurais tu aimé que ce soit lui qui boive ton sang? Toutes les dhampirs sont des catins rouges potentielles.
J'ignorais l'insulte et m'esquivai lestement, les écartant à l'aide de mon pieu, à l'entrée de la salle. Là, j'allumai mon briquet sur le liquide incolore et inodore répandu par terre. L'effet fut immédiat. Le sol s'enflamma. Les Strigoï me regardèrent d'un air horrifié, avec stupeur.
-C'est impossible! Rugit le blond.
-Ca, c'est pour Dimitri, déclarai-je calmement.
Imperturbable, je les regardai se tortiller de douleur dans les flammes, agoniser, se calciner, jusqu'à être réduits en cendres. Ma vengeance accomplie, je quittai la grotte. Je m'aperçus avec surprise que les Moroï m'attendaient.
-Qu'est ce que vous faites encore là? M'étonnai-je.
Maxime esquissa un sourire.
-Nous t'attendions.
-Ce n'était pas la peine. Vous auriez dû vous contenter de sauver votre peau.
Maxime ne se départit pas de son sourire. La Moroï rousse approcha.
-C'était une idée géniale, dit-elle. Nous servir de notre pouvoir sur les éléments liquides pour rendre l'essence incolore et inodore.
Je consentis à sourire.
-Je connais une spécialiste de l'eau, dis-je. Elle m'a montré que contrôler cet élément peut être très utile.
Je pensais à Mia, une Moroï au visage de poupée que j'avais prise pour une peste superficielle pendant un certain temps mais qui s'était avérée très courageuse et m'avait sauvée d'une bande de Strigoï en faisant exploser un aquarium.
-Nous n'aurions jamais pensé à nous servir de la magie contre des Strigoï. C'est super cool, dit un Moroï qui n'avait pas participé.
-D'autres y ont pensé. Je vous raccompagne en ville?
Les Moroï esquissèrent un sourire réjoui. Nous entreprenions de descendre à pied, quand le soleil se leva. Je songeai que je n'avais pas souvent l'occasion de voir le soleil se lever. Les faisceaux roses et dorés qu'il projetait étaient splendides. Je songeai avec plaisir que tout au long de mon voyage, je pourrais voyager de jour, sans Moroï ni académie pour me priver de la lumière.
L'un des Moroï bâilla. Je m'arrêtai et les regardai. Ils semblaient épuisés. De toute évidence, leur constitution était bien moins solide que la mienne. Cependant, je sentais que le sommeil commençait à me gagner.
-Et si on s'arrêtait?
-J'accord, mais seulement pour deux heures. De jour, nous avons beaucoup moins de risques de rencontrer un Strigoï.
Les Moroï semblèrent déçus de ne pas pouvoir se reposer plus longtemps mais ils ne protestèrent pas. Ils ne tenaient pas à se faire attaquer de nouveau par des Strigoï et il me semblaient qu'ils ne se seraient jamais permis de contester une de mes décisions. Ils semblaient me considérer comme leur chef, ce qui n'était pas pour me déplaire.
Je prêtai ma couverture à la Moroï rousse, qui la partagea avec une Moroï brune. Ils s'allongèrent dans l'herbe. Quant à moi, je m'assis, mangeai une deuxième orange et me servis du thé grâce au thermos que j'avais emmené. Je n'avais jamais voulu boire de café. Heureusement, le thé avait les mêmes propriétés excitantes et m'aiderait à me tenir éveillée.
Les deux heures passèrent vite, bien que je n'eus rien à faire pour m'occuper, à part regarder le paysage. Je n'avais pas souvent eu la possibilité de le faire à la lumière du jour. Sur les sommets que je distinguais au loin, la neige contrastait avec la noirceur des montagnes. Même moi, j'aurais sans doute eu du mal à supporter le froid à cette altitude. Pourtant, j'appréciais le froid, il me vivifiait. J'avais souvent regretté de ne pas avoir eu le plaisir de sentir un vent frais et matinal me fouetter le visage. Ce serait différent pendant mon périple.
Je regardai l'heure. Il était temps de réveiller les Moroï. Je commençais par les deux filles emmitouflées dans ma couverture. Je les secouai doucement. La rousse poussa un gémissement.
-Allez, debout! Vous aurez tout le temps de vous reposer quand nous arriverons en ville.
À midi, nous étions descendus de la montagne. Mon estomac criait famine et je devinais qu'il en était de même pour les Moroï, déjà affaiblis par la lumière du jour. Bientôt, une longue route goudronnée s'offrit à nous. Je concertai les Moroï.
-À combien de kilomètres est la ville la plus proche?
Maxime fut le premier à répondre.
-Une dizaine de kilomètres.
La Moroï rousse sourit.
-Mais nous ne serons pas obligés de marcher jusque là. Il y a un arrêt de bus à deux kilomètres.
J'éprouvai un certain soulagement, même si je ne ressentais plus la fatigue.
-Génial. Allons y.
Arrivés à l'arrêt de bus, les Moroï se laissèrent tomber sur les bancs, épuisés. Je restai debout. Peu de temps après, le bus arriva. Nous montâmes à l'intérieur. Il y avait des Moroï et des dhampirs. Les Moroï qui m'accompagnaient parurent soulagés de se retrouver en territoire connu. Ils s'assirent sur les bancs et fermèrent les yeux. Je m'efforçai de rester éveillée. Au bout de vingt minutes, le bus s'arrêta à destination.
-C'est là que nos chemins se séparent, dis je lorsque nous fûmes descendus du bus.
Les Moroï me me regardèrent d'un air déçu.
-Tu ne restes pas avec nous? Dit la Moroï rousse.
-Non. J'ai des choses importantes à régler.
La Moroï rousse eut un sourire résigné.
-Alors bonne chance, dit-elle.
Je lui rendis son sourire.
-Bonne chance à vous aussi. Soyez prudents.
-C'est promis, dit la Moroï rousse.
Maxime s'approcha. Il me regardait comme si j'étais une super héroïne.
-Ce serait chouette d'avoir une gardienne comme toi.
Je lui souris.
-Si j'ai un conseil à vous donner, c'est d'apprendre à vous défendre. Les temps changent. De plus en plus de Moroï décident de se battre aux côtés de leur gardiens.
Sur ces mots, je leur tournai le dos et m'en allais. Avant tout, il fallait que je mange. Je trouvais rapidement un fast-food. Je commandai un hamburger, un milkshake à la vanille et un coca, pour me tenir éveillée. Après avoir avalé le tout, je me sentis rassasiée. Je songeai aux Moroï. Ils auraient intérêt à trouver rapidement des sources. Cela devait faire plus de dix heures qu'ils n'avaient pas bu de sang. Je haussai les épaules. Ce n'était plus mon problème.
Réveillée par la caféine du coca, je me promenai en ville à la recherche d'un hôtel. Je passai devant plusieurs boutiques aux vitrines alléchantes. Je n'avais ni le temps ni les moyens pour cela. Adrian m'avait donné beaucoup d'argent mais je n'allais pas le dépenser à la légère. Néanmoins, je ne pus m'empêcher de m'arrêter devant une vitrine où un mannequin exhibait un bustier corseté rouge cerise orné de dentelles. Je songeai que cette couleur se serait bien accordée avec ma peau mate. Ma poitrine généreuse et ma taille fine auraient été mises en valeur par le corset. Mais à quoi bon être séduisante, quand je devais tuer l'homme que j'aimais? À regret, je m'éloignai de la vitrine.
Il me fallait trouver un hôtel. J'avais besoin de prendre une bonne douche, de changer de vêtements et de récupérer quelques heures de sommeil avant de repartir. J'arrêtai un passant, un jeune homme brun. Il était sans doute humain.
-Excusez moi, monsieur?
Il s'arrêta. Je lui servis mon sourire le plus séduisant. Cela fonctionna à merveille. Le jeune homme cligna des yeux, comme ébloui.
-Oui, mademoiselle?
Je le regardai avec des yeux de biche égarée.
-Je suis un peu perdue. Pourriez vous me dire où je pourrais trouver un hôtel?
-Bien sûr! Vous continuez tout droit, vous tournez à droite et encore à droite. Là, il y a une boulangerie et en face, il y a un hôtel.
-Merci beaucoup, dis-je.
Je m'éloignai mais il m'interpella de nouveau.
-Attendez!
Je m'arrêtai et me tournai vers lui. Je songeai qu'il était plutôt mignon, mais il ne faisait pas le poids à côté de Dimitri.
-Voulez vous que je vous accompagne?
Je lui adressai un sourire éblouissant.
-Ce serait gentil, merci!
Je fis donc le chemin avec ce jeune homme, qui tentait maladroitement de me faire la conversation. Il s'appelait Nicolas.
-Nous y sommes, déclara-t-il devant un bâtiment élégant aux grandes baies vitrées.
Je lui adressai un nouveau sourire.
-Merci beaucoup, dis-je.
Nicolas me regarda d'un air hésitant, comme s'il avait quelque chose à me demander. Je lui adressai un regard encourageant.
-Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous pouvez faire appel à moi.
Sur ces mots, il sortit un bout de papier et un stylo de sa poche et griffonna quelque chose. Puis il me le tendit.
-C'est mon numéro, dit-il.
-Merci, dis je.
Je pris le papier, sans prendre la peine de regarder les chiffres inscrits dessus et le rangeai dans mon sac.
-Est ce que...hésita-t-il.
-Oui? L'encourageai-je.
-Est ce que vous pourriez me donner votre numéro, vous aussi? Demanda-t-il.
J'aurais dû m'en douter. Ses yeux étaient pleins d'espoir.
-Désolée mais je ne donne pas mon numéro aux gens que je ne connais pas, dis-je avec un doux sourire.
Il eut du mal à cacher sa déception.
-Oh. Je comprends, dit-il.
Il était visiblement douché par mon refus. J'eus presque pitié de lui.
-Et puis, je ne reste pas dans le coin, précisai-je. Je dois partir.
-Oh, je vois, marmonna-t-il.
-Bon, hé bien, au revoir, dis-je.
Je lui tournai le dos et me dirigeai en direction de l'hôtel mais il m'interpella de nouveau.
-Mademoiselle?
Je me retournai.
-Oui?
-Bonne chance à vous.
Je lui souris.
-Merci.
Cette fois ci, je tournai les talons, sans me retourner. J'entrai dans l'hôtel. Le hall était spacieux, accueillant et lumineux. Le réceptionniste était un homme. Jusqu'à présent, j'avais de la chance.
-Bonjour, dis-je.
Le réceptionniste leva les yeux et me regarda de la même manière que Nicolas. Les choses s'annonçaient bien.
-Bonjour mademoiselle. Je peux faire quelque chose pour vous? Dit-il poliment.
-Je voudrais prendre une chambre.
Le réceptionniste hocha la tête.
-D'accord. Pour combien de temps?
-Une nuit.
-Voulez vous une chambre avec télévision?
Je secouai la tête.
-Non, merci. Ce ne sera pas nécessaire.
Le réceptionniste reporta son attention sur son ordinateur et pianota sur son clavier.
-Ce sera cent dollars.
Je sortis un billet et lui tendis.
-Merci, dit-il.
Il sortit un trousseau de clés qu'il fit glisser vers moi.
-Voici les clés de la chambre 107. Elle est au premier étage. Vous pouvez prendre l'ascenseur. Sinon, il y a un escalier sur votre gauche.
Je pris les clés.
-Merci.
Le réceptionniste me sourit aimablement.
-Merci à vous. Bon séjour, mademoiselle.
Je me dirigeai vers les escaliers. J'avais beau être épuisée et être séduite à la perspective de prendre l'ascenseur, un peu d'endurance ne me ferait pas de mal. Je montai donc les escaliers et me retrouvai dans un couloir feutré et silencieux. Je marchai sans croiser personne et trouvai finalement la chambre. Je fis tourner les clés dans la serrure et entrai à l'intérieur. Je fermai la porte derrière moi et observai la pièce. Elle était d'une couleur bleue pâle et les rayons du soleil pénétraient par une grande baie vitrée. Je me dépêchai d'entrer dans la salle de bains. La douche qui y trônait majestueusement avait fière allure. Elle était assez vaste pour y faire entrer deux personnes. Je quittai mes vêtements, pris un gant et montai à l'intérieur. Là, j'actionnai le jet d'eau. La chaleur de l'eau me fit du bien. Je mis du shampoing dans la paume de ma main et malaxai mes cheveux, ce qui me détendit et me procura un certain bien être. Ensuite, je me savonnai avec le gel douche. Puis je me rinçai.
En sortant de la douche, j'enfilai un peignoir. Je me sentais neuve, propre. L'odeur de gel douche qui s'était imprégnée sur ma peau était agréable. Je peignis mes cheveux mouillés, les enroulai dans une serviette, regagnai ma chambre. Là, je sortis de mon sac le pyjama que j'avais emmené et l'enfilai. Puis je me glissai dans les draps fraîchement repassés et parfumés. Avant de fermer les yeux, je consultai l'heure. Il était quinze heures. Presque aussitôt, je m'endormis.
Peu à peu, les ténèbres du sommeil s'éclaircirent et je visualisai un jardin. Un jardin fleuri et ensoleillé. Cet endroit m'était familier. Je réalisai que je me trouvais dans l'un des fichus rêves d'Adrian. Bientôt, comme pour confirmer cela, un jeune homme au visage familier, aux cheveux châtains clairs et aux yeux verts fit son apparition.
-Bonjour, petite dhampir. Très joli corset.
Je baissai les yeux et me rendis compte que je portais le bustier que j'avais vu dans la vitrine. Il m'allait encore mieux que je ne me l'étais imaginé. Pour compléter le tableau, je portais un pantalon en cuir noir des plus moulants. J'aimais les pantalons en cuir.
-Je t'avais dit que j'en avais assez, de ces rêves, dis-je.
Adrian esquissa un sourire coupable.
-Désolé. Cela me rendait fou, de ne plus te voir.
Je soupirai.
-Cela ne fait même pas une journée que je suis partie, fis-je remarquer.
-Oui, mais je suis inquiet pour toi. Et puis, tu dois te sentir seule.
Son visage trahissait une inquiétude sincère. À nouveau, je ressentis une vague culpabilité à l'idée de l'éconduire comme j'avais l'habitude de le faire.
-Je suis assez forte. Je me suffis à moi même, dis-je. C'est d'ailleurs pour cela que je suis partie, d'ailleurs, et tu le sais. Pour prendre un peu de recul, être seule, tu te souviens?
Je m'attendais à ce qu'il approuve mais il n'en fut rien. Il secoua la tête.
-J'ai deviné pourquoi tu es partie. Tu veux éliminer Belikov, qui est devenu un Strigoï. Tu préfères le voir mort que monstre inhumain, n'est ce pas?
J'en restai bouche bée. J'eus du mal à reprendre la parole.
-C'est ce qu'il aurait souhaité. C'est Lissa qui t'a vendu la mèche?
-Non. Je te l'ai dit, je l'ai deviné. En parlant de Lissa, tu ne me donnes pas des nouvelles d'elle?
Je regardai ailleurs. Puis je posai de nouveau les yeux sur Adrian.
-Si. Comment va-t-elle?
-Tu lui manques. Beaucoup. Bonne nuit, petite dhampir.
Les contours de la silhouette d'Adrian et du jardin se firent flous et les ténèbres du sommeil m'engloutirent à nouveau.
Voilà pour le premier chapitre. Les catins rouges sont des femmes dhampirs qui offrent leur sang pendant les rapports sexuels, ce qui est considéré comme obscène par la société. J'explique l'essentiel dans la rubrique livre mais si vous avez des questions, n'hésitez pas. | |
| | | Evey Premier article
Messages : 74 Date d'inscription : 26/09/2011
| Sujet: Re: La quête funeste ( Vampire academy) Jeu 13 Oct 2011 - 18:28 | |
| Chapitre deux
Lorsque je me réveillai, je me sentais reposée et apaisée. Néanmoins, j'avais faim. Je regardai l'heure: il était huit heures du soir. J'avais donc dormi plus de six heures. J'aurais sûrement du mal à m'endormir tôt cette nuit, comme je voulais voyager de jour. Ceci mis à part, je songeai avec satisfaction que si l'hôtel comportait un restaurant, ce qui était fort probable, le dîner serait sûrement servi à cette heure là. N'ayant rien d'élégant à me mettre, je décidai de rester en pyjama et d'enfiler mon peignoir par dessus. Je démêlai mes cheveux à présent secs et décidai de me maquiller un peu. Si je rencontrais des clients de l'hôtel, je serais présentable. Je sortis de mon sac mon bâton de rouge à lèvres avec un pincement au coeur. C'était Dimitri qui me l'avait offert. Je me souvenais de la manière dont il avait plaisanté sur le fait que je me plaignais d'arriver au bout. Je décidai de conserver précieusement celui qu'il m'avait offert, même lorsqu'il arriverait au bout. C'était un vestige de l'humanité de Dimitri. Je m'inspectai dans la glace: la couleur fuchsia du rouge à lèvres rehaussait mon teint mat. Il me donnait l'air d'une femme fatale. Je souris en songeant qu'en allant dîner vêtue de ce peignoir fourni par l'hôtel, j'aurais l'air d'une riche cliente. C'était plutôt amusant.
Quand je descendis, le réceptionniste était toujours à son poste. Je m'approchai de lui à pas feutrés.
-Excusez moi?
Il leva les yeux, parut tout d'abord troublé, ce qui était flatteur, et m'adressa un sourire charmant.
-Bonsoir, mademoiselle Hathaway. Vous avez besoin de quelque chose?
-Juste d'un petit renseignement. Est ce qu'il est possible de dîner à l'hôtel?
-Bien sûr! Il y a un restaurant au deuxième étage. Vous pouvez également vous faire servir dans votre chambre mais cela revient plus cher.
J'étais tentée de jouer les princesses en me faisant servir dans ma chambre mais il n'était pas question de faire des dépenses inutiles.
-Je vais aller dîner au restaurant, dis-je avec un sourire. Merci.
Le réceptionniste sourit de nouveau.
-Bonne soirée, mademoiselle.
-Merci, à vous aussi.
Je m'éloignai et montai les escaliers jusqu'au deuxième étage, en m'étonnant que le restaurant ne soit pas au rez de chaussée. Toutefois, cela ne me dérangeait pas. Je poussai une porte vitrée, sur laquelle était écrit Restaurant en lettres argentées. Le restaurant avait une allure chic. Le sol en marbre était vert d'eau, les tables et les fauteuils étaient en métal orné de fins serpents et un gigantesque aquarium était situé à ma droite, au bout de la salle. Une immense baie vitrée donnait sur une terrasse et la nuit tombée offrait la vue d'un ciel étoilé. Quelques couples et quelques personnes seules étaient installées à des tables.
Une jeune serveuse blonde souriante vint à ma rencontre.
-Bonsoir mademoiselle! Puis je vous installer?
Elle avait une jolie voix chantante, qui me séduisait.
-Oui, je veux bien, merci, répondis-je poliment.
-Désirez vous être près de la terrasse?
J'acquiesçai d'un signe de tête et elle m'emmena à une table proche de la baie vitrée. À la table la plus proche de la mienne, se trouvait un jeune homme blond seul. Je m'assis et consultai le menu. Les prix me procurèrent une certaine anxiété. Néanmoins, j'étais affamée et il me resterait assez d'argent pour payer le billet d'avion. Alors que je me décidai pour les plats les moins chers, la serveuse revint vers moi.
-Mademoiselle?
-Oui?
-Le jeune homme assis près de vous aimerait vous inviter à dîner.
Décidément, ma côte auprès de la gent masculine ne cessait de s'accroître. Je n'étais pas d'humeur à flirter, mon cœur étant déjà pris, mais je n'allais pas laisser passer l'opportunité de manger gratuitement. Je me levai donc et rejoignis le jeune homme à sa table.
-Bonsoir, mademoiselle?
-Hathaway. Rose Hathaway.
-Enchanté, me répondit-il en souriant. Permettez moi de me présenter. Alexandre Auster.
-Enchantée, Alexandre.
Je le détallai en silence. Il était d'une silhouette élancée, très mince, avait des cheveux blond platine et des yeux verts. Sa beauté et sa pâleur m'évoquaient...
-Vous êtes un Moroï! M'exclamai-je.
Alexandre parut tout d'abord surpris, puis il sourit.
-C'est exact. Comment l'avez vous deviné?
-Je suis une dhampir, confessai-je.
Alexandre m'observa avec intérêt.
-La plupart des dhampirs que j'ai connues étaient séduisantes mais vous les surpassez.
-On me le dit souvent, dis-je avec assurance, consciente de paraître orgueilleuse. Quelle est votre spécialité? Vous savez, votre élément.
-L'eau.
Décidément, j'avais souvent affaire à des spécialistes de cet élément.
-L'eau est un élément utile. Beaucoup plus qu'on ne le croit, déclarai-je.
Alexandre parut ravi.
-Vous ne croyez pas si bien dire. Je travaille d'ailleurs sur une théorie à ce sujet.
-Laquelle? Demandai-je, curieuse.
Il eut un petit rire gêné.
-Cela va vous paraître complètement fou.
-Cela m'intéresse encore plus, alors.
-Dans ce cas, écoutez moi: le sang est un liquide, il contient essentiellement de l'eau. Un spécialiste de l'eau, comme moi, par exemple, pourrait augmenter sa quantité. Vous me suivez?
-Oui, répondis-je, soufflée.
Je n'y avais jamais pensé.
-Vous rendez vous compte de ce que cela impliquerait? Les Moroï ne viendraient jamais à manquer de sang.
-Il n'en manquent pas, puisque des sources sont à leur disposition.
-C'est vrai, admit-il. Mais nous n'aurions plus besoin de sources.
-J'imagine, dis-je, songeant que j'étais tombée sur quelqu'un...d'original. Cela dit, j'en avais vu d'autres.
À la fin du repas, Alexandre me donna ses coordonnées et me souhaita une bonne nuit. Je retournai dans ma chambre. N'ayant pas sommeil, je pris un somnifère. Je me méfiais de ce genre de médicaments mais j'avais besoin de me lever tôt le lendemain. Il fit effet rapidement. Je me réveillai dans un jardin fleuri et pestai intérieurement.
-Adrian, c'est encore toi? Soupirai-je.
L'intéressé fit son apparition.
-Bonjour, petite dhampir. Tu as pris un médicament pour dormir?
Je le regardai avec étonnement.
-Comment le sais tu?
-J'ai eu du mal à t'amener ici. Or, les médicaments entravent la magie.
-C'est vrai. Mais pourquoi me rends tu visite de nuit? Tu devrais être levé, non?
Adrian sourit.
-Disons que je fais la grasse matinée. Et je tenais à te revoir.
-Pourquoi? Demandai-je patiemment.
-Je suis de plus en plus inquiet pour toi. Et puis, je me posais des questions.
Je devinai qu'il ne me laisserait pas dormir en paix tant que je n'y aurais pas répondu.
-Lesquelles?
-Comment penses tu retrouver Belikov?
J'aurais dû m'attendre à cette question. Je choisis de lui dire la vérité. De toute façon, il m'aurait sûrement été difficile de lui mentir dans son rêve.
-Je vais aller chercher du côté de sa famille.
-Pourquoi?
-J'ai remarqué que les Strigoï essaient souvent de transformer leurs proches. Il est sûrement allé rejoindre sa famille.
Adrian hocha la tête, songeur.
-C'est sûrement vrai. Dans ce cas, cela veut dire qu'il risque de vouloir te transformer.
J'avais déjà envisagé cette possibilité.
-Cela n'arrivera pas, assurai-je.
Adrian me regarda d'un air grave.
-Promets le moi, dit-il.
-Je te le promets.
Adrian parut légèrement rassuré mais une lueur d'inquiétude persistait à briller dans ses yeux verts.
-Je te fais confiance. Tu es assez forte, assura-t-il néanmoins.
J'espérais qu'il ne se trompait pas.
-Où se trouve sa famille?
-En Russie, répondis-je.
Adrian esquissa un sourire.
-Le pays du théâtre. J'ai toujours voulu y aller!
Je fronçai les sourcils.
-Tu n'as pas intérêt à me suivre, le menaçai-je.
-Sinon quoi? Me provoqua-t-il.
-Sinon, je t'offrirai comme repas à Dimitri avant de le tuer.
Adrian éclata de rire.
-Hou là! Promis, je n'essaierai pas de te suivre. Bonne nuit, petite dhampir.
Sur ces mots, il s'approcha de moi, me déposa un baiser sur le front et je sombrai de nouveau dans un sommeil noir.
Le lendemain, je me réveillai avant la sonnerie du réveil. Je m'habillai et me coiffai en hâte et quittai l'hôtel. Là, je me mis en route vers la sortie de la ville et marchai pendant quelques kilomètres jusqu'à l'autoroute la plus proche. Le moment était venu de faire du stop. Plusieurs voitures passèrent devant moi sans s'arrêter. Enfin, une voiture finit par s'arrêter devant moi. La vitre s'ouvrit sur le visage d'une jeune femme. J'étais rassurée, bien que je sois de taille à me défendre contre un homme.
-Où souhaitez vous aller, mademoiselle?
-À Missoula, répondis-je. À l'aéroport.
La jeune femme sourit.
-Cela tombe bien, c'est sur ma route! Montez, je vous en prie.
Décidément, la chance me souriait.
Arrivée à l'aéroport, où la conductrice avait eu la gentillesse de me déposer directement, j'allai au guichet où l'on réserve les billets.
-Bonjour, je voudrais un billet pour Moscou, dis-je.
-Pour quelle date? Me demanda l'hôtesse.
-Le plus tôt possible. Aujourd'hui.
L'hôtesse me regarda d'un air embêté.
-Je suis désolée, il faut réserver deux semaines à l'avance.
-Oh.
Je me maudis intérieurement pour ma stupidité. Pourquoi n'y avais-je pas pensé? Parce que je fonçais toujours tête baissée, sans prendre la peine de réfléchir.
-Je suppose que je n'ai pas le choix, soupirai-je. Je vais donc prendre un aller simple pour le prochain.
-Sinon, je peux vous faire une autre suggestion, dit l'hôtesse.
-Laquelle?
-Il y a un car et un bateau pour Moscou. Le trajet dure trois jours et c'est à moitié prix.
-Vraiment?Où puis je trouver un tel car?
-Ici même.
Je jubilai intérieurement. Je pris donc un billet pour le trajet en car et en bateau et sortis prendre le car. Jamais je n'avais vu de sièges aussi confortables. Le couloir était large et espacé. Bientôt, le car se remplit. Je pris un magasine que j'avais acheté à l'aéroport. Jeune et Jolie. Un magasine de filles futile à souhait. Exactement ce qu'il me fallait. Le car démarra et une hôtesse passa avec un chariot. Je humai avec plaisir l'odeur des viennoiseries.
-Désirez vous quelque chose, mademoiselle? S'enquit poliment l'hôtesse.
J'avais envie de me faire plaisir.
-Je voudrais un chocolat viennois, un croissant et un muffin banane chocolat, s'il vous plaît, dis-je en voyant la liste de friandises affichée sur le chariot.
L'hôtesse m'adressa un sourire.
-Bien sûr, mademoiselle.
Elle disposa le croissant et le muffin sur un plateau et sous mes yeux, versa le contenu d'un thermos dans un verre et y ajouta de la chantilly.
-Voilà. Votre chocolat et vos viennoiseries, dit-elle.
-Merci.
Je me jetai avec appétit sur la nourriture. Le muffin était délicieux. Je dégustai lentement, à l'aide d'une petite cuillère, la crème chantilly du chocolat. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu l'occasion d'y goûter.
La première partie du trajet se déroula sans encombre. Ensuite, les choses se corsèrent. Le car freina brutalement.
-Restez assis, ordonna le chauffeur avant de sortir.
N'étant pas du genre à obéir, je me levai discrètement. En effet, j'avais senti la présence de Strigoï. À croire que je les attirais. Je sortis à la suite du chauffeur à pas de loups. Il ne s'aperçut pas de ma présence, trop occupé à se disputer avec les trois Strigoï qui se tenaient devant le bus.
-Qu'est ce qui vous a pris de vous poster devant mon car, en plein milieu de la route? Vous êtes complètement inconscients! Disait-il avec colère.
Manifestement, il ne se doutait de rien. Ce qui était normal, étant donné que la plupart des humains ignoraient l'existence des vampires. L'un des Strigoï esquissa un sourire carnassier.
-C'est plutôt toi qui est inconscient, si tu n'as pas peur de nous, humain, susurra-t-il.
Le chauffeur le regarda d'un air abasourdi.
-Je vous demande pardon?
Pour toute réponse, le Strigoï le projeta contre le car, qui trembla. Le bruit provoqua l'affolement des passagers qui s'apprêtèrent à sortir. Je leur barrai la sortie.
-Restez où vous êtes! Ordonnai-je. Je m'en occupe.
Personne ne protesta. Je redescendis. Le Strigoï avait immobilisé le chauffeur et s'apprêtait à boire son sang. J'allais bénéficier de l'effet de surprise. J'attrapais son bras par derrière et le fis craquer dans son dos. Le Strigoï poussa un hurlement de douleur.
-Que...petite garce! Dit-il en se retournant.
Je brandis mon pieu en argent. Le Strigoï me regarda d'un air stupéfait, puis sourit.
-Une dhampir. Parfait. J'aime beaucoup le sang des dhampirs. Nous avons un car rempli de nourriture mais je ne pensais pas commencer par le dessert.
-Désolée, mais tu as misé sur le mauvais cheval, rétorquai-je en lui donnant un coup de genou.
Ses compagnons m'attrapèrent et m'immobilisèrent. Ayant réussi à conserver mon pieu en argent, je m'entaillai la main. L'odeur du sang les déstabilisa. J'en profitai pour me dégager et j'escaladai le car, pour me retrouver sur le toit.
-Qu'est ce que vous attendez? Les provoquai-je. Du sang frais vous attend!
Avec agilité, les Strigoï escaladèrent le car à leur tour. Je visai le cœur de celui du milieu et lançai mon pieu qui atterrit pile dans sa cible comme une flèche. Nos entraînements étant essentiellement consacrés au corps à corps, nous ne pratiquions guère le lancer de pieu. J'étais plutôt fière de moi. Pour un coup d'essai, c'était un coup de maître.
Le Strigoï hurla de douleur et s'effondra par terre.
-Espèce de garce! Rugit le Strigoï de droite.
Sur ces mots, il arracha le pieu du cadavre, le brandit et fonça sur moi. Je réussis à retourner l'arme contre lui et à la planter dans son cœur. Il s'effondra à son tour. Je souris au Strigoï qui restait.
-Il ne reste plus que toi et moi, dis-je gaiement.
Le Strigoï se jeta sur moi. Je réussis à le repousser de mes deux mains. Il fit un bond en arrière.
-Il fait frisquet, tu ne trouves pas? Que dirais tu de te réchauffer?
Sur ces mots, je sortis mon briquet et le pressai contre lui avant de l'allumer. Alors qu'il s'embrasait, je le fis tomber du car d'un croche pied et il tomba dans le vide tel une torche enflammée. Je me débarrassai des deux autres corps de la même manière. Une fois ce travail fini, je sautai du haut du car et retombai souplement sur mes pieds.
Le chauffeur me regardait, ébahi.
-Que...Balbutia-t-il.
-Désolée pour le bain de sang. Ces trois là étaient très dangereux. Ils auraient pu tuer tous les passagers.
Le chauffeur me regarda silencieusement.
-Merci, dit-il finalement.
J'esquissai un sourire modeste.
-Pas de quoi. Je n'ai fait que mon boulot.
C'était un peu de la frime mais le chauffeur me regardait d'un air éperdu de reconnaissance.
-Vous vous sentez en état de conduire? M'inquiétai-je.
Le chauffeur hocha la tête.
-Oui. Merci.
Je regagnai ma place, sous les yeux émerveillés des passagers qui me regardaient comme si j'étais Catwoman et le bus redémarra. Je lus tranquillement mon magasine, comme si rien ne s'était passé. Au bout de quelques heures de trajet, le bus s'arrêta.
-Nous sommes à New York, annonça-t-il. Nous allons faire une escale au centre ville. Vous avez deux heures de libre.
Je jubilai. New York, l'une des plus belles villes des États Unis. Je me levai avec hâte, pressée de sortir. Le chauffeur m'interpella.
-Mademoiselle?
-Oui?
-Venez avec moi.
Perplexe, je le suivis. Nous nous promenions entre les tours de verre qui caractérisaient la ville. Il s'arrêta à un distributeur pour en tirer une liasse de billets, qu'il me tendit.
-Qu'est ce que vous faites? Demandai-je, interloquée.
Le chauffeur me sourit.
-Vous avez sauvé plusieurs vies, vous méritez bien une petite récompense.
Je secouai la tête.
-Je ne l'ai pas fait pour l'argent.
-Je le sais.
Il me mit de force l'argent dans les mains.
-S'il vous plaît. Cela me fait plaisir alors acceptez sans faire d'histoires.
Cela me mettait mal à l'aise mais j'avais besoin d'argent.
-Bon, d'accord.
Je décidai d'en profiter pour m'acheter des vêtements, étant donné que je n'avais qu'une tenue de rechange. Cela faisait longtemps que je n'avais pas fait les boutiques. Je ressentais un plaisir indicible à cette perspective. Je m'achetai trois jeans et ne pus m'empêcher de prendre une mini jupe, bien que ce ne soit guère pratique. Elle mettait si bien en valeur mes jambes bronzées qu'il aurait été un crime de ne pas l'acheter. En passant devant une autre vitrine, je m'arrêtai net en voyant des bottes en cuir noir. Elles avaient des talons, ce qui n'était pas pour me déplaire au vu de ma petite taille et elles ressemblaient aux bottes que portait V, le héros du film V for Vendetta. Mon âme de justicière y était sensible.
J'entrai donc dans le magasin et les essayai.
-Elles vous vont très bien, me complimenta une vendeuse.
Le mot était faible. Elles étaient faites pour moi, m'enveloppaient les mollets comme une seconde peau. De plus, elles étaient à un prix raisonnable, tout en étant de bonne qualité.
-Je les prends, déclarai-je.
En sortant du magasin, je ne pus m'empêcher de les déballer pour les admirer, pour me rendre compte qu'il s'agissait de deux bottes du pied gauche. Heureusement que j'avais vérifié. Je retournai au magasin et la vendeuse m'échangea le second pied gauche contre un pied droit en se confondant en excuses. Je songeai avec nostalgie que c'était le genre d'anecdote qui aurait beaucoup amusé Lissa.
Je continuai mes emplettes et craquai pour un pull noir décolleté aux manches en dentelles qui me rendait redoutable et un bustier en dentelle rose que Lissa aurait adoré voir sur moi. Je craquai également pour une petite veste crème fourrée à l'intérieur. Il faisait froid en Russie. Pour me fondre parmi les russes, je m'achetai également une chapka et découvris avec ravissement qu'elle m'allait à merveille. Je m'achetai également des gants et une petite valise pour mettre tous mes nouveaux vêtements.
Avoir refait ma garde robe me rendait d'humeur plus légère, même si je songeai avec tristesse que j'aurais aimé me montrer dans ces vêtements devant Dimitri s'il n'était pas devenu un Strigoï inhumain.
En remontant dans le car, je songeai que j'avais hâte d'étrenner mes nouveaux vêtements, même si ce n'était pas ma principale préoccupation.
-Bonjour, Rose, me dit une voix douce.
Je tournai la tête, surprise, et vit une Moroï blonde et mince, vêtue d'une jupe noire légèrement fendue et d'un chemisier blanc. Je mis quelques secondes à la reconnaître.
-Deirdre! M'exclamai-je.
La jeune femme me sourit. Il s'agissait bel et bien de la psychologue de l'académie. Comme je voyais des fantômes, j'avais entamé une psychothérapie avec elle.
-Je peux m'asseoir à côté de vous? Demanda-t-elle.
-Heu...bien sûr, répondis-je.
À vrai dire, sa présence me mettait un peu mal à l'aise et je redoutais qu'elle me pose tout un tas de questions mais il aurait été impoli de refuser. De plus, j'avais moi même envie de lui poser une question. La curiosité l'emporta.
-Que faites vous ici? Vous n'êtes pas à l'académie?
Deirdre secoua la tête.
-Non. Je suis en vacances, un confrère me remplace.
-Oh, je vois.
-Et vous, que faites vous ici?
-Cela fait partie de la thérapie?
Deirdre secoua de nouveau la tête.
-Non, pas du tout. Je suis curieuse, c'est tout. Vous êtes quelqu'un avec qui j'aime discuter, Rose. Mais si cela vous ennuie, je vous laisserai tranquille.
-Non, cela ne m'ennuie pas, répondis-je.
J'étais à la fois flattée et surprise par ses propos.
-Vous vous souvenez de l'homme que j'aime.
Deirdre hocha la tête.
-Parfaitement. Celui avec qui vous aviez décidé qu'entretenir une relation était impossible, à cause de votre rôle de gardienne.
-Oui. Hé bien, il est devenu un Strigoï.
Deirdre écarquilla les yeux.
-Vous l'avez vu de vos yeux?
-Non.
-Alors comment en êtes vous sûre?
Je me mordis la lèvre. Elle ne me croirait pas. Mais après tout, comme elle l'avait dit, elle n'était pas là pour me juger.
-En fait, disons que...le fantôme de Mason me l'a fait comprendre.
Deirdre me dévisagea d'un air impassible.
-Pensez vous que cela constitue une preuve? Demanda-t-elle.
Je soupirai.
-Je sais que ça paraît dingue. Croyez moi, j'aimerais beaucoup ne pas y croire.
-Donc, il y a de la place pour de l'espoir, non?
J'eus un sourire désabusé.
-C'est gentil mais je ne pense pas.
-Et quel est le rapport avec votre voyage?
Je lui expliquai ce que j'avais expliqué à Lissa, à savoir que Dimitri et moi préférerions être morts que Strigoï et qu'il était de mon devoir de le tuer.
-Vous avez donc mis la sécurité de votre amie de côté.
-Oui. Vous m'avez aidé à comprendre que j'avais le droit de penser à moi de temps en temps.
En réalité, c'était surtout Dimitri qui me l'avait fait comprendre.
-Je me demande une chose. Et si cet homme, malgré sa transformation en Strigoï, restait lui même?
Je la dévisageai comme si elle était devenue folle.
-C'est impossible. Les Strigoï sont des monstres inhumains et cruels. Tout le contraire de ce qu'il était de son vivant.
-Oui, mais il n'a pas choisi de devenir Strigoï, n'est ce pas?
-Et alors?
-De plus, il aurait préféré mourir que devenir un monstre, pour reprendre votre terme. Cela peut peser dans la balance. Tous les Strigoï ne sont peut être pas aussi inhumains que vous ne le pensez.
Je n'avais jamais entendu une chose pareille. Si elle avait dit cela à l'académie, cela lui aurait sûrement valu beaucoup de problèmes. Elle aurait peut être même été destituée de son poste de psychologue. Je préférais ne rien répondre.
-Que pensez vous faire, maintenant que vous avez mis l'obtention de votre diplôme en péril?
-Je ne sais pas, dis-je en toute sincérité.
Mon avenir me paraissait secondaire. Cependant, j'envisageai vaguement de vivre parmi les humains, de suivre des études et d'apprendre un métier ordinaire.
-Rose, je peux vous demander une dernière chose?
-Oui?
-Puis je emprunter votre magasine, Jeune et Jolie? | |
| | | Evey Premier article
Messages : 74 Date d'inscription : 26/09/2011
| Sujet: Re: La quête funeste ( Vampire academy) Sam 22 Oct 2011 - 19:38 | |
| Chapitre trois
avertissement: Il y a une scène d'amour au début du chapitre, si vous voulez faire l'impasse dessus elle est d'une autre couleur. Bonne lecture!
J'ignorais où nous étions mais cela n'avait pas d'importance. Tout ce qui comptait, c'était que j'étais avec Dimitri. Il me regardait d'un air tendre et passionné. Je m'approchai de lui, me hissai sur la pointe des pieds et réussis, malgré notre différence de taille, à l'embrasser. Je l'embrassai sur le menton, sur le nez, sur ses paupières, sur le front. Il semblait beaucoup apprécier. Son excitation était palpable. Il se pencha et fit de même avec moi: il me déposa de légers baisers sur le menton, sur le nez, sur ses paupières, sur le front. Je m'aperçus que ces endroits étaient très sensibles et je ressentais des picotements agréables là où il avait posé ses lèvres.
Soudain, Dimitri prit mon visage entre ses mains. Elles étaient longues et chaudes. Nos deux bouches se mêlèrent. Il m'embrassa, d'abord avec douceur, puis petit à petit, avec plus de fougue. Sa bouche s'ouvrait et se refermait, m'envoyant des souffles d'air chaud et je sentais le goût de son haleine sucrée sur le palais. Avec espièglerie, je m'amusai à mordiller légèrement ses lèvres, ce qui sembla lui plaire.
Petit à petit, les lèvres de Dimitri glissèrent vers le bas et atteignirent mon cou. C'était l'une des parties de mon corps les plus sensibles et il le savait. Il y déposa de doux baisers papillons, puis des baisers de plus en plus appuyés, insistants. Cela déclencha en moi de violents frissons de plaisir.
Il s'écarta de moi et me dévisagea avec un regard brûlant, que je lui rendis.
-Tu en as envie? Demanda-t-il.
Je lui souris.
-Quelle question.
Je lui déposai un léger baiser au coin des lèvres et fis un pas en arrière pour le regarder.
-Bien sûr, que j'en ai envie. Je te désire en permanence.
Dimitri sourit à son tour.
-C'est pareil pour moi.
Je me rapprochai de lui et entrepris de dénouer ses cheveux attachés, comme de coutume, en queue de cheval. Ils retombèrent souplement sur ses épaules et encadrèrent harmonieusement son visage tel un rideau de velours noir. Je songeai en silence que je le préférais les cheveux détachés. C'était sûrement réciproque, car il m'avait fait promettre de ne jamais couper les miens. De toute façon, je n'aurais pas eu le cœur de sacrifier ma longue chevelure, dont j'étais si fière.
Je m'attaquai ensuite à son t-shirt. Je glissai mes mains en dessous pour sentir la chaleur , la douceur et la solidité de son torse superbement musclé. Il tressaillit à ce contact. Je réalisai avec satisfaction l'effet que mes petites mains produisaient sur sa peau. Je soulevai son t-shirt en prenant mon temps, pour faire durer le plaisir et il me vint en aide en achevant de l'enlever.
Ensuite, je déboutonnai son pantalon et m'agenouillai pour le faire glisser jusque en bas. Ses longues jambes ne me déplaisaient pas non plus. Je lui ôtai ses chaussures et ses chaussettes et caressai ses longs pieds fins.
Dimitri me sourit de nouveau.
-À mon tour, déclara-t-il.
Il glissa ses mains douces et chaudes sous mon corsage et je compris ce qu'il avait ressenti lorsque j'en avais fait de même avec lui. Sentir sa peau contre la mienne me donnait envie de me mélanger à lui. Il enleva lentement mon corsage, caressant ma poitrine au passage.
Ensuite, il s'attaqua à mon pantalon. Je le vis s'émerveiller de la finesse de mes jambes lisses et bronzées, comme s'il les découvrait.
-Roza, murmura-t-il.
Il me dévisagea en silence. J'étais à présent vêtue d'un soutien gorge et d'un tanga rouges en dentelle.
-Tu es magnifique, dit il d'une voix rauque.
J'entrepris de me débarrasser de me sous vêtements et, entièrement nue, je me pressai contre son corps. Jamais je n'avais fait l'amour debout. Il fallait un début à tout. Je le débarrassai de son boxer, enroulai mes jambes autour des siennes , m'agrippai de mes bras à ses épaules et me fondis en lui. Au moment où le plaisir atteignait son point culminant, je me figeai. Les yeux de Dimitri étaient cernés de rouge, or j'étais certaine que ce n'était pas le cas auparavant. Il me regarda d'un air cruel et assoiffé. Avant que je n'aie pu l'en empêcher, il plongea sur mon cou et planta ses dents dans ma chair pour s'abreuver de mon sang.
Je me réveillai en sursaut. Je mis un certain temps à réaliser où j'étais, à rassembler mes souvenirs. J'étais dans le car, installée confortablement dans mon fauteuil que j'avais incliné en arrière pour mieux m'étendre. On nous avait fourni un oreiller et une couette. Deirdre, à côté de moi, dormait profondément. Elle semblait paisible.
Quant à moi, j'étais encore ébranlée par mon rêve. Il semblait si réel, si sensoriel. Je m'étais interdit de repenser à Dimitri de cette manière, de me rappeler l'époque, encore toute proche, où il était l'homme que j'aimais, or je ne pouvais pas contrôler mes rêves. Le pire, c'était lorsque sa nature de Strigoï avait brutalement ressurgi et qu'il avait bu mon sang. Boire le sang d'une Strigoï pendant l'amour était considéré comme la chose la plus obscène qui soit et faisait d'elle une catin rouge. Je frémis de honte en songeant que j'avais aimé ça. J'avais aimé ça, parce que j'aimais toujours Dimitri, même en tant que Strigoï et j'avais été heureuse de lui offrir mon sang.
Trop perturbée pour me rendormir, j'allumai la lumière et lus le magasine que Deirdre m'avait rendu. Une fois apaisée, j'éteignis la lumière et fermai les yeux, en espérant ne pas faire d'autres rêves de ce genre. Je préférais encore qu'Adrian me rende visite dans mon sommeil.
La lumière du jour me réveilla et me réchauffa. Je me débarrassai de ma couverture. La plupart des passagers semblaient éveillés et l'hôtesse circulait pour servir le petit déjeuner. Deirdre, à côté de moi, était réveillée.
-Bonjour, Rose. Vous avez bien dormi?
-Pas vraiment, reconnus-je. J'ai fait un cauchemar.
Deirdre me regarda d'un air compatissant.
-Voulez vous qu'on en parle?
Je secouai la tête.
-Non. Non, merci, refusai-je poliment.
L'hôtesse s'arrêta devant nous et nous servit le petit déjeuner. Il était composé de chocolat chaud, de croissants et de pancakes au miel. Je mangeai avec appétit. J'avais la chance d'avoir un métabolisme indulgent et de pouvoir manger ce que j'aimais sans prendre de poids. L'exercice physique y était sans doute aussi pour quelque chose.
Je me tournai vers Deirdre.
-Deirdre?
-Oui?
-Je ne vous ai pas demandé où vous alliez. Vous n'allez pas en Russie, n'est ce pas?
Deirdre secoua la tête.
-Non, je vais en France. À Paris.
-En France? Répétai-je.
-Oui.
Je la regardai avec envie.
-Vous avez beaucoup de chance.
Deirdre sourit.
-Je sais. On dit que Paris est la plus belle ville du monde.
-J'ai déjà entendu ça. Qu'allez vous faire là bas?
-Je vais retrouver mon fiancé.
Une pointe de jalousie naquit en moi mais je tâchai de ne pas le montrer. Je ne pouvais m'empêcher de penser que si elle était heureuse en amour, cela expliquait pourquoi elle se montrait d'un optimisme insensé au sujet de Dimitri et moi. Elle devait voir la vie en rose.
-Même si nos chemins se sépareront juste après, nous prendrons le bateau ensemble, dit-elle.
-Oh. C'est vrai.
Quelques heures plus tard, nous étions arrivés au quai. Lorsque je m'approchai du bateau, je me figeai. Je venais de sentir la présence de Strigoï. Ils étaient nombreux. Alors que les passagers du car s'apprêtaient à monter sur le bateau, je leur barrai la route.
-Ne montez pas, leur intimai-je. Vous êtes en danger.
Se souvenant sans doute de la manière dont je les avais sauvés d'un Strigoï la veille, ils me crurent aussitôt. Ils me regardèrent d'un air affolé et me demandèrent ce qui se passait.
-Ne paniquez pas. Je vais assurer votre sécurité, déclarai-je. Mais j'ai besoin de votre aide. Est ce qu'il y a des Moroï et des dhampirs parmi vous?
Alors que la plupart des passagers me dévisageaient d'un air perplexe, une quinzaine de personnes, dont Deirdre, levèrent la main et s'avancèrent vers moi. Je compris immédiatement à leur apparence, leur minceur et leur pâleur, qu'il s'agissait exclusivement de Moroï. Pas de dhampirs, donc. Il allait être difficile de les convaincre de m'aider. J'éloignai les humains pour les concerter en privé.
-Que se passe-t-il? Demanda l'un d'entre eux.
-Vous êtes une dhampir?
Je hochai la tête.
-Oui. Je suis une gardienne. Et j'ai senti la présence de Strigoï.
Je n'étais pas du genre à tourner autour du pot. Des murmures paniqués se firent entendre.
-Où sont-il?
-Est ce qu'ils sont nombreux?
Je hochai de nouveau la tête.
-Oui. Ils sont sur le bateau. Il grouille de Strigoï.
-Il faut fuir! Déclara l'un des Moroï.
Je m'étais attendue à cette réaction.
-S'il vous plaît, restez calmes et écoutez moi. Nous ne devons pas fuir mais les éliminer. Ils ont sûrement attaqué des passagers du bateau, nous pouvons peut être les sauver. Et il est important que j'arrive en Europe. Je suppose que c'est le cas de nombre d'entre vous.
-Nous? Répéta un Moroï, perplexe.
J'acquiesçai d'un signe de tête.
-Oui. Je n'y arriverai pas sans votre aide. Pas toute seule.
Les Moroï me regardèrent d'un air choqué, comme si j'étais devenue folle.
-Les Moroï ne se battent pas, dit l'un d'eux.
Je m'étais préparée à cette réponse. Néanmoins, j'étais déterminée à les convaincre coûte que coûte.
-Les temps changent. J'ai réussi à éliminer de nombreux Strigoï à l'aide d'un spécialiste du feu.
Sur ces mots, je leur tournai le dos, soulevai mes cheveux et exhibai mes molnija. Des murmures impressionnés se firent entendre. Lorsque je me retournai, un Moroï me dévisageait sévèrement. Je soutins son regard.
-Les Moroï n'utilisent pas la magie pour se battre, déclara-t-il. Ils doivent l'utiliser pour faire le bien.
-Éliminer des Strigoï et sauver des vies, c'est faire le bien, répliquai-je.
Mon argument lui cloua le bec.
-Elle a raison, dit un autre Moroï.
-Nous n'avons pas le droit de ne pas faire ce qui est en notre pouvoir pour sauver des vies.
Je leur adressai un regard reconnaissant.
-Bien. Que ceux qui veulent se battre à mes côtes viennent derrière moi.
Deirdre fut la première à me rejoindre. Les autres Moroï me rejoignirent, certains se précipitant, d'autres avec hésitation. Finalement, il ne restait plus que le Moroï qui avait avancé que la magie ne devait pas être offensive. Après avoir hésité longuement, il me rejoignit en silence.
-Génial, dis je. Merci à vous tous. Maintenant, pouvez vous me dire qui sont les spécialistes du feu parmi vous?
Trois Moroï levèrent la main.
-Parfait. Vous savez sans doute qu'on peut tuer des Strigoï en les brûlant. Votre élément est donc très précieux. Vous allez brûler le plus de Strigoï possible, c'est aussi simple que ça.
J'observai les autres Moroï.
-Maintenant, il y a-t-il des spécialistes de l'eau et de l'air parmi vous?
Six Moroï levèrent la main.
-Ok. Vous allez faire s'abattre une pluie de grêlons sur les Strigoï pour les aveugler.
Les Moroï me regardèrent, perplexes.
-Mais...nous ne pouvons pas faire ça!
Je leur souris.
-Je pense que c'est possible. Les nuages sont constitués de vapeur d'eau, les spécialistes de cet élément peuvent donc faire pleuvoir. Quand aux spécialistes de l'air, ils ont le pouvoir de refroidir l'eau pour la changer en grêlons.
Les Moroï m'observèrent d'un air ébahi. Visiblement, ils n'y auraient jamais pensé.
-Nous allons essayer tout de suite. Essayez de faire tomber des grêlons ici, sans nous atteindre, dis je en désignant l'espace vide qui s'offrait devant nous.
Les Moroï se concentrèrent. Bientôt, une pluie de grêlons s'abattit sur nous. Je clignai des yeux et tentai de me protéger. La pluie s'arrêta.
-Ok. Super. C'est un bon début. Maintenant, essayez de faire en sorte que les grêlons ne nous atteignent pas. Nous ne devons aveugler que les Strigoï.
Au bout de trois tentatives, ils réussirent à localiser la pluie de grêlons à un endroit précis, sans nous atteindre. Ils me regardèrent d'un air ravi.
-Félicitations. Vous avez réussi. Maintenant, allons y.
Je montai sur le bateau. Comme je l'avais senti, il grouillait de Strigoï et le pont était jonché de corps humains. Le massacre avait commencé. En nous voyant, un Strigoï sourit de toutes ses dents.
-Tiens, tiens! De délicieux Moroï. Nous sommes gâtés!
Je lui lançai un regard de défi.
-Des Strigoï comme vous, j'en mange trois au petit déjeuner, rétorquai-je.
Le Strigoï me regarda d'un air surpris, puis éclata de rire.
-Hou là, j'ai peur! Vous tremblez, hein, les gars?
Ses compagnons éclatèrent de rire. J'attendis patiemment qu'ils se soient calmés. Soudain, le Strigoï qui avait parlé, sans doute leur chef, cessa de sourire.
-Assez plaisanté, déclara-t-il. À l'attaque!
Aussitôt, les Strigoï fondirent sur nous.
-Maintenant! Criai-je. Les spécialistes de l'eau et de l'air, à vous de jouer!
Aussitôt, avant même que les Strigoï aient pu nous atteindre, une pluie de grêlons s'abattit sur eux. Déstabilisés et aveuglés, ils reculèrent.
-Que...balbutia l'un d'eux.
Je leur adressai un grand sourire.
-Quel dommage, que vous soyez dénués de pouvoirs magiques, n'est ce pas?
Ce n'était pas très mature de ma part, d'adopter une telle attitude, mais c'était plus fort que moi. Le chef des Strigoï s'approcha de nouveau, se protégeant d'un bras.
-Ce n'est pas des problèmes de météo qui vont nous arrêter. Allons y, ordonna-t-il.
Ils tentèrent donc d'avancer. La pluie de grêlons s'épaissit, jusque à former un mur de protection et un cercle se créa autour d'eux. Il fallait agir maintenant.
-Les spécialistes du feu, à vous de jouer!
Les trois Moroï s'avancèrent vers le cercle. Les Strigoï s'embrasèrent. Je vis les flammes les consumer à travers le mur de grêlons. Bientôt, leurs cris de douleur cessèrent et leurs corps calcinés s'effondrèrent sur le pont.
-Stop, déclarai-je aux Moroï. C'est bon.
La pluie de grêlons cessa et les flammes disparurent. Les Moroï contrôlant le feu à la perfection, il n'avait fait que brûler les Strigoï et ne s'était pas propagés ailleurs. Le Moroï que j'avais eu du mal à convaincre de se battre se tourna vers moi.
-On a...réussi?
Je lui souris.
-Oui. Vous avez été remarquables.
Les Moroï échangèrent des sourires surpris.
-Bon. Maintenant, il faut se débarrasser des corps des Strigoï et je vais vérifier qu'il n'y en a pas un qui se cache à l'intérieur du bateau.
-Je viens avec toi, dit l'un des Moroï spécialiste du feu.
Je hochai la tête.
-Merci. Pendant ce temps, les autres, jetez les corps des Strigoï par dessus bord.
Alors que les Moroï s'y mettaient à plusieurs pour soulever les corps des Strigoï, nous parcourûmes l'ensemble du bateau. Il n'y avait pas de trace de Strigoï. En revanche, ma perception développée me permit de détecter des présences humaines dans une cabine. Je voulus l'ouvrir, mais c'était verrouillé.
-Sil vous plaît! Criai-je. Ouvrez, vous n'avez rien à craindre.
Seul le silence me répondit.
-Ils nous prennent pour des Strigoï, dit le Moroï qui m'accompagnait.
À leur place, j'aurais pensé la même chose. Il n'y avait pas trente six solutions.
-Je vais défoncer la porte, déclarai-je.
-Tu n'y arriveras pas seule, me dit le Moroï. Je vais t'aider.
J'opinai silencieusement.
-On y va à trois, déclarai-je.
-D'accord
-Un, deux, trois!
Nous nous précipitâmes en même temps et heurtâmes la porte de toutes nos forces. Elle céda immédiatement. J'entrai en titubant à l'intérieur. Lorsque je retrouvai l'équilibre, je découvris un groupe d'humains agglutinés, à l'air effrayé.
-Vous n'avez plus rien à craindre, assurai-je.
L'un d'eux osa prendre la parole.
-Il y avait des...vampires!
Ainsi, il avait compris ce qui s'était passé. Je me tournai vers le Moroï.
-Peux tu utiliser la suggestion pour leur faire oublier? Je pense que ça vaut mieux.
Le Moroï hocha la tête et s'avança vers eux.
-Un groupe de terroristes est monté sur le bateau. Il a causé des morts, mais la police l'a arrêté. Vous n'avez plus rien à craindre.
Les humains hochèrent lentement la tête, le regard fixe. La suggestion avait fonctionné.
Lorsque nous regagnâmes le pont, une ambulance avait récupéré les corps humains sur le bateau. Certains étaient juste inconscients. Le capitaine étant présent parmi les survivants, ainsi son équipe maritime, le bateau put partir. Je me baladai sur le pont, appréciant l'air frais. Il ne restait plus aucune trace de l'affrontement entre les Strigoï et nous. C'était de la magie. Alors que je m'avançai à l'avant du bateau, Deirdre s'approcha de moi.
-Vous avez été remarquable, contre ces Strigoï.
Je la regardai avec étonnement.
-Moi?
Elle sourit.
-Oui.
Je secouai la tête.
-Mais je n'ai rien fait! Je ne me suis même pas battue. Ce sont les Moroï qui ont tout fait.
Le sourire de Deirdre s'élargit.
-Vous avez convaincu les Moroï de se battre, en très peu de temps. Alors qu'on nous a toujours défendu de pratiquer la magie offensive. De plus, vous les avez guidés et il n'y a pas eu un seul blessé parmi nous. Vous nous avez convaincu de nous battre, vous nous avez guidés et protégés. Cela est la preuve que vos capacités ne se limitent pas à vous battre.
Je hochai la tête en silence.
-Il fait un peu froid, déclara-t-elle. Je rentre à l'intérieur.
-Allez y. Moi, je reste un peu sur le pont.
Deirdre s'éloigna. Je montai sur la barre et regardai devant moi, avec l'impression d'être Kate Winslet dans le Titanic. Si ce n'était que mon Léonardo Dicaprio n'était pas là. Soudain, je me sentis submergée par mon lien avec Lissa. Je n'en revenais pas. J'aurais pensé qu'à une telle distance, cela ne pouvait pas m'arriver.
Lissa était dans sa chambre. Elle pleurait. Je lui manquais. Sans moi, elle se sentait abandonnée. C'était comme si une part d'elle même lui avait été enlevée et elle se sentait seule, perdue. Mon cœur se serra. J'ignorais qu'elle tenait autant à moi. Elle ressentait également de la colère. Elle m'en voulait mais ne parvenait pas à me détester.
Soudain, on frappa à la porte. Lissa, qui ne tenait pas à ce qu'on la voie dans cet état, alla dans la salle de bain et se passa de l'eau froide sur ses yeux gonflés. Elle respira profondément pour se calmer et étouffer les sanglots qui menaçaient de remonter. Puis elle alla ouvrir.
-Salut, cousine.
C'était Adrian. Il se tenait dans l'entrée avec un sourire mais ses yeux verts n'avaient pas la lueur séductrice qu'il me réservait. Lissa lui sourit.
-Salut, Adrian.
Il la regarda avec inquiétude.
-Tout va bien? On dirait que tu viens de pleurer.
Lissa secoua vivement la tête en rougissant, agacée qu'il l'ait remarqué.
-Non. Non, pas du tout.
Adrian lui sourit affectueusement.
-Menteuse, dit-il. Les spécialistes de l'esprit ne peuvent rien se cacher.
Lissa soupira.
-D'accord, tu as gagné. Je pensais à Rose.
Le regard d'Adrian se teinta de compassion.
-Moi aussi, elle me manque. Énormément.
-Tu l'aimes, dit Lissa avec douceur. Au début, je pensais que tu voulais juste la séduire mais tes sentiments sont beaucoup plus sérieux que cela.
L'espace d'un instant, la douleur se dessina sur le visage d'Adrian puis elle disparut pour laisser place à un air détaché.
-Tu lis en moi comme dans un livre ouvert, cousine, plaisanta-t-il. Allez, viens. Les Moroï t'attendent.
-Il y en a combien?
Adrian sourit de nouveau.
-J'ai réussi à en rassembler une trentaine.
Lissa le regarda d'un air ébahi.
-Une trentaine? C'est énorme!
Le trac l'envahit.
-Tu es capable de séduire des foules et tu as su impressionner la reine. Convaincre trente personnes, c'est de la rigolade.
Je lus dans l'esprit de Lissa ce qu'ils avaient projeté de faire. C'était de la folie.
-Allez, allons y, déclara Adrian. Ton chéri se trouve parmi eux, bien sûr.
Lissa le suivit et ils descendirent dans le gymnase. Une trentaine de Moroï, dont Christian, s'y trouvaient.
-Bonjour à tous, dit Lissa. Adrian vous a dit pourquoi nous vous avons fait venir?
Un Moroï prit la parole.
-Il nous a dit que vous alliez nous enseigner d'autres manières de pratiquer la magie.
Ainsi, il ne leur avait pas tout dit. Rose songea, en même temps que Lissa, que si cela avait été le cas, peu d'entre eux seraient venus.
-C'est à peu près ça. Pour être exacte, nous voulons utiliser la magie à une fin précise. Se battre contre les Strigoï.
Un silence choqué lui répondit. Seul Christian souriait. Évidemment, il était à l'origine de ce projet.
-Je sais que cela vous paraît choquant. Nous devons utiliser la magie à des fins pacifistes, pour faire le bien. Mais sauver des vies, c'est faire le bien, n'est ce pas?
C'était mon argument. Il sembla faire mouche.
- Nous nous reposons sur les dhampirs pour nous protéger, poursuivit Lissa. Depuis toujours. Nous pourrions leur rendre la pareille. En nous battant à leurs côtés, nous nos protègerions mutuellement. De plus, nous aurions l'avantage sur les Strigoï, puisqu'ils ne pratiquent pas la magie. Lors de la précédente attaque de Strigoï, Rose et Christian ici présent ont combattu ensemble contre les Strigoï. Ils ont éliminé plus de la moitié d'entre eux à eux seuls.
Un murmure impressionné se firent entendre. Un Moroï prit la parole.
-C'est parce que Rose est partie que tu veux apprendre à te défendre toute seule?
Lissa tressaillit. Je savais qu'il avait touché une corde sensible. Très vite, elle retrouva son calme.
-Oui. Je veux me défendre par moi même, mais pas toute seule. L'union fait la force. De plus, je pense qu'il est normal d'offrir à tout le monde la possibilité de se servir de ses pouvoirs pour se défendre.
Lissa passa en revue tous les visages qui l'observaient. Ils semblaient surpris, admiratifs. La plupart semblaient sous son charme. Ce qui ne m'étonnait guère.
-Évidemment, je n'oblige personne. Que tous ceux qui désapprouve mon idée lèvent la main.
À sa grande surprise, Lissa ne vit aucune main levée. Adrian lui adressa un clin d'oeil qui signifiait « bien joué ».
-Comment va-t-on s'entraîner sans se faire prendre par les professeurs? Demanda un Moroï.
-Nous allons organiser des réunions clandestines, chaque fois à des endroits différents, expliqua Adrian, qui prenait la parole pour la première fois. Nous pouvons dire que nous allons former une armée. Nous allons l'appeler l'armée Dragomir.
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