Shivers : le forum du chlex
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Shivers : le forum du chlex

D'abord unique forum français entièrement dédié au couple Chloé/Lex de Smallville, Shivers se tourne aujourd'hui vers l'écrit sous toutes ses formes !
 
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 Walk with me, I'm your boss

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Chlo
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Chlo


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MessageSujet: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeJeu 21 Oct 2010 - 23:34

Alors, j'en parlais depuis un moment que je voulais reprendre cette fanfiction et c'est chose faites. Pour un bref topo, lancée en 2007 elle est restée un peu à l'écart et je n'osais pas la continuer de peur que personne ne s'en souvienne. Donc, j'ai commencé une réécriture. La même trame mais un changement (correction orthographique et retravaillage du texte ^^) tout de même.

Alors, bonne découverte ou redécouverte!

Titre: Walk with me, I'm your boss
Rating tout public
Smallville - Chlex
Disclamer: Rien à moi tout à smallville à part quelques persos secondaires ^^ Et je ne gagne rien en l'écrivant à part le bonheur de lire vos avis.

Excellente lecture!

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- Alors, qu'en penses-tu ?
Tirée de ma rêverie, je relève la tête brusquement vers mon interlocuteur…
- Quoi ? Enfin, je veux dire, oui ?
Interlocuteur qui me dévisage de manière quelque peu moqueuse…
- Chloé, je te demande ce que tu penses de ce costume.
Debout devant un immense miroir, Lex Luthor. Mon boss.
Oui, avant de vous en dire plus, il faut que je vous mette la situation dans son contexte. Je suis devenue l’assistante de Lex Luthor après qu’il m'ait suppliée… D’accord, j'avoue, il ne m'a jamais suppliée, il m'a juste demandé très gentiment entre deux cafés noirs et délicieux. Mais le fait est qu’il m’a demandé si je voulais bien remplacer son assistante pour les trois mois à venir. Pour ma défense, il faut préciser que ces cafés étaient vraiment des plus exquis...
Mais cela étant le fait est là, Lex Luthor est devenu mon patron ! Enfin, juste le temps d’un remplacement.
- Il est… Banal. » Je ne peux m’empêcher de lâcher.
- Pardon ?
- Banal ! Commun, sans véritable personnalité, qui peut aller à tout un chacun…
- Oui merci, ça, j'avais compris…
- Oh vraiment ?
Mon ton est à peine ironique… Peut-être devrais-je lui tirer la langue ? Cette sale manie m'a été refilée par Lois lors de son dernier passage à Smallville quelques années auparavant. Merci très chère cousine de mon cœur, grâce à toi, je suis dans la boutique la plus luxueuse de Métropolis sur le point de tirer la langue à mon milliardaire de patron.
Et comble de tout… je viens d'insulter un costume qui doit valoir environ dix ans de salaire.
- Bon et bien monsieur nous partons, je ne veux que le meilleur et pas seulement du banal, merci Chloé du conseil ! » Annonce Lex en se tournant vers le vendeur.
Je suis ébahie ! Non mais il se rend compte que ce type va engager un tueur à gage pour éliminer la fille qui lui a fait perdre probablement son meilleur client ? Je suis foutue ! J'étais pourtant promise à un bel avenir, et puis j'aurais bien aimé connaître mes enfants aussi… Adieu monde cruel !
Bon, relativisons un peu, la dernière fois que j'ai cru que ma dernière heure avait sonné, c'était lors du cocktail de présentation pour le nouveau projet d'usine, lorsque j'ai accidentellement dit au cuisinier que même moi qui ne cuisine jamais, je serais capable de faire mieux. Furieux, il m'avait invitée dans son restaurant pour me faire goûter ses nouveaux plats en précisant qu’il voulait l'avis d'une mégère experte en cuisine – je ne lui ai quand même pas précisé que mes talents culinaires se résumaient à quelques pâtisseries et tout ce qui touchait au café. Loin de m’assassiner dans l’arrière cuisine, il avait accepté toutes mes critiques et les avaient répertoriées une par une dans un petit carnet. Les changements opérés avaient été applaudis par la critique et j’étais devenue goûteuse officielle du restaurant « La coupole » récemment promu comme le restaurant le mieux coté de Métropolis. Donc, je ne pense pas que ce gentil… D’accord, le regard de ce vendeur est vraiment très assassin. Ma fin est proche !
Lois trouve que je suis devenue un peu parano depuis que je bosse pour Lex et pourtant je ne suis ici que depuis un mois ! Elle s'inquiète trop pour moi. Beaucoup trop. Bon je ne fais rien pour la rassurer non plus… Il faut que je l'appelle ce soir, au moins pour la tranquilliser. Hier j'ai eu l'idée brillante de lui dire que tout allait bien. Grossière erreur ! Elle a eu peur que je sois dans une prise d'otages ! C'est vrai que lui annoncer que tout allait bien, alors que c'est le genre de phrases que je ne prononce plus depuis longtemps, ce n’était pas judicieux pour un penny. Elle a cru que j'étais sous la menace d'une quelconque arme à feu pour dire cela.
A croire que c'est une affaire de famille d'être parano. Et super protectrice. Elle est devenue une vraie maman poule avec moi depuis que papa est mort. J'ai tellement été renfermée sur moi pendant un an, qu'elle a eu peur que je ne puisse pas y survivre. Depuis, elle ne me quitte plus, et au moindre signe, elle saute au plafond ! Surtout si je lui dis que tout va bien…
Alors que Lex sort de la cabine d’essayage luxueuse où il s’est changé – terrorisée par ce vendeur, je ne l’avais même pas remarqué ! -, il attrape ma main et se dirige vers la sortie en m’entrainant à sa suite. Je lance un vague « désolé » au vendeur et à peine est-on dans la rue qu’il m'entraîne dans une petite boutique à deux pas de là. Une charmante et accueillante petite boutique avec la plus délicieuse des odeurs de café. Une merveille !
- Tu prendras quoi ?
- Luthor, je vais me faire tuer par ce type !
Il semble douter de ma santé mentale.
- Chloé, déjà c'est Lex et puis, non, il ne va pas te tuer
- Comment peux-tu en être si sûr ? » Je rétorque d’un air de défi.
- Parce que… quiconque qui essaierait de toucher à un seul de tes cheveux, je lui ferais mordre la poussière
Je rêve ou il est en train de me draguer… Non, ce n’est pas possible, il rigole voilà tout !
- Tu vas faire mordre la poussière à mon coiffeur ?
- Tu sais ce que j'aime chez toi ?
Et là, il s'approche lentement de moi, mon cœur rate un battement même deux – il est vraiment très près.
- Tu es imprévisible, charmante et puis… tu as des yeux sublimes. » Me murmure-t-il de sa voix envoutante.
Non mais je rêve ! Luthor, Lex de son prénom… me drague ? Moi ? Chloé Sullivan ? Il doit continuer à rigoler, c’est surement ça. Ca ne peut-être que ça.
- Lex, on va être en retard.
- Je ne suis jamais en retard.
- Et bien, il faut une première à tout !
Il attrape deux cappuccino sur le comptoir, paie la vieille dame et me tend mon mug. Alors que je veux attraper maladroitement mon portefeuille, il m’annonce que c’est « un petit cadeau. ». J'ai beau chercher, je ne vois pas la raison…
- Pourquoi ? Je ne suis pas riche mais je peux me payer mon café !
- Vous êtes trop curieuse mademoiselle.
Et là, il glisse mon portefeuille dans mon sac et me fait un baisemain ! Je n'en reviens pas ! Lex Luthor, version adorable et sexy ! Lois ne me croira jamais ! Quoique, il vaudrait d’ailleurs que je ne lui en parle pas, sa paranoïa pourrait reprendre le dessus.
- Bon alors, on file à cette stupide réunion et puis je t'emmène au restaurant.
Un restaurant ? Non merci.

- Désolée mais je vais rentrer chez moi.
J'esquive l’invitation comme d’habitude évitant au maximum les sorties. Je n'ai pas vraiment le cœur à ça… même après un an. Je suis d'ailleurs devenue experte dans ce domaine.
- Chloé, accepte… C'est moi qui invite ! Tu as juste à t'habiller, et profiter de la soirée.
Pour un peu, je croirais qu'il sait que je ne sors jamais, que j'évite les contacts, que je préfère rester seule pour ruminer mon chagrin…
- Lex, je…
- Je vois au moins que tu t'habitues à m'appeler Lex !
Interloquée, je rougis comme une collégienne prise en faute. Décidément la vie me réserve bien des surprises ! Mais je dois refuser… Je n'aurais pas le courage d'affronter la vie, pas aujourd'hui. Un autre jour, peut-être…
- Je dois refuser.
- Tu ne dois rien du tout, tu es libre et ça me ferait extrêmement plaisir de t'avoir à mes cotés ce soir.
Non, il ne peut pas insister, je ne peux pas. Simplement.
- Accepte. Tu préfères que l'on déprime chacun de son coté, ou qu'on se change les idées ensemble ?
Lex Luthor ? Déprimer ? Mais… pourquoi diable déprimerait-il ?
- Chloé, je sais que tu souffres, ça se voit dans tes yeux… Mais laisse-moi-t’aider. S'il te plait. Et puis, même si tu ne t'en rends pas compte, tu m'aides énormément.
L'aider en quoi ? Vraiment je ne le comprends pas… Mais ça m'intrigue tellement que j'en oublie mes résolutions.
- D'accord. Je viendrai.
- Je passe te prendre à 19h.
- D'accord.
Mais dans quel pétrin vais-je encore me fourrer ? Sortir avec mon patron ! Professionnellement parlant bien sûr ! Moi qui m'étais toujours jurée de séparer au maximum vie privée et professionnelle !
Toute la journée, je cherche après une excuse pour ne pas y aller. Une plus efficace que « Je ne peux pas y aller ». En plus, Lex Luthor sortant avec ses secrétaires, ça doit être monnaie courante ! Voilà, en fait ce n'est juste qu'un dîner d'affaires ! Voilà. Pas la peine d'en faire toute une histoire. Et puis, il n'aime que les brunes… Sans vraiment se soucier de ce qu'elles ont dans la tête… Quand je pense qu'il a épousé Lana. Ca me dépassera toujours ! Même s'ils ont divorcé cinq jours après. Mésentente cordiale sur le choix du papier peint ! Ce jour là, papa et moi avions ris pendant toute la journée… Un des derniers moments de bonheur que j'ai gardé en mémoire. Sa voiture a percuté un camion le lendemain… Tout a explosé. Les secours n’ont retrouvé que des tôles brûlées. Juste de la tôle. Rien de cet homme qui fut mon père. Encore une injustice de plus en ce bas monde.
Fin de ma journée de travail. Je range tranquillement mes affaires et retourne dans mon appartement. Je suis installée à Métropolis depuis peu. C'est Lois qui m'a poussée à venir ici. Mais je n'ai pas pu me défaire de notre maison. Trop de souvenirs. Je ne peux me résoudre à les laisser partir. J'ai le pressentiment que je retournerai un jour là-bas pour y vivre.
Je n’ai pas pu résister à l’appel du shopping, non par pur plaisir mais par crainte d’un diner dans un restaurant étoilé. Alors que je dépose mes achats, j’en profite pour ranger un peu, parce que oui je suis devenue ordonnée! Enfin... Ce n'est pas vraiment ce que l'on dirait à la vue de tout ce qui traîne ici et là... Mais je vous assure qu'il y a du progrès!
La voix de Lois emplit la pièce lorsque j’appuie sur la touche du répondeur.
« Jolie cousine de mon cœur, tu sais que je t'aime énormément mais si tu persistes à ne pas me répondre, je vais être obligée d'envoyer l'armée vérifier qu'il n'y a pas un vil mâle qui loge dans ton lit… Appelle-moi »
« Chloé, c'est encore moi. Tu sais…. Ta cousine chérie, adorée et vénérée ! Ce n’est pas que je m'inquiète… mais c'est tout comme. Alors tu bouges tes charmantes fesses et tu m'appelles illico presto ! »
« Chloé dernier avertissement… Sinon je te promets de te priver de café pour six mois ! »
« Un an sans café ! Chloé ! Appelle-moi ! »
« Vous n'avez plus de nouveaux messages »
Les joies du répondeur. Je me demande si je n'appellerais pas Lois… Qui sait. Elle serait peut-être contente d'avoir de mes nouvelles !
- Chloé ! Mais tu étais où bon sang ?
- En ville… faire du shopping.
- …
Je l'imagine très bien se dandinant en faisant la danse de la victoire dans son salon en criant alléluia … Je n'ai plus prononcé le mot shopping depuis des mois.
- Lois ?
- Et tu as acheté quoi ? Pour quelle occasion ?
- Et bien quelques bricoles. Luthor m'a invitée à dîner, un dîner d'affaires ! Je te rassure, et je ne voulais pas qu'il voit que je porte la même chose qu'au bureau.
Oulala. Je crois qu'au niveau mensonges, j'atteins des sommets. J'ai acheté une garde-robe toute entière, mais pas la peine de le lui dire, elle serait capable d'ouvrir une bouteille de champagne ! Et puis, pour le dîner d'affaires, c'est surtout moi que je rassure. Je n'ai pas mentis en ne lui disant pas que Lex semble s'intéresser à moi, j'ai juste… trafiqué la vérité. Tout simplement !
Et puis, elle n'en saura rien ! Ce n'est pas ça qui va l'empêcher de dormir. Ce n'est pas comme si ma vie était en danger, non ?
- Attend, Lex Luthor t'as invitée ? Et tu n'as acheté que des babioles ? Et s'il t'emmène dans un restaurant hyper chic ? Tu feras quoi de tes babioles ?
J'ai déjà potassé la question et j'ai trois robes prêtes au cas où…
- Mais c'est un simple dîner, il ne va pas me sortir le grand jeu !
Enfin, j'espère !
- Chloé…
- Ne t'inquiète pas. Je suis une grande fille, je sais me débrouiller.
- J'arrive
Oulala. Elle est sur le pied de guerre, même une armée de fous dangereux n'arriverait pas à l'empêcher de venir ici.
En attendant avec impatience ma cousine je me précipite dans ma chambre pour cacher tous mes achats… Surtout la lingerie. J'en avais besoin certes mais faire passer certains ensembles un peu plus… sexy pour des babioles ça n'ira pas. Elle n'est pas du genre à se laisser berner facilement !
Après avoir tout fourré dans le fond d'une malle, j'attends l'arrivée de l'inquisitrice Lois Lane.
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeVen 14 Oct 2011 - 20:57

je l'avais deja lu mais j'aime beaucoup.
Une chloé qui n'a pas sa langue dans sa poche mais tout en étant fragile !

Vivement la suite !!!
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeVen 14 Oct 2011 - 21:22

Roh, t'es forte ^^ pile quelques jours après ma résolution de reprendre cette fic ^^ joli! Ca va venir, t'inquiète ^^ et je rajoute assez quand même pour que l'histoire soit chouette Wink
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeVen 14 Oct 2011 - 22:34

énorme Smile ça doit être ça qu'on appel l'instinct féminin Smile
j'ai hate de la découvrir cette suite Smile
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeSam 15 Oct 2011 - 11:21

ta fic est très bien et j'attends la suite Very Happy
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeJeu 3 Nov 2011 - 20:40

Chlo !!! avons nous des nouvelles de cette suite ??

moi impatiente pas du tout Smile
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeVen 4 Nov 2011 - 0:33

Bon, j'avoue, j'ai craqué. Il me faut un rien en ce moment. Donc, le 'je vous poste la semaine prochaine promis" s'est transformé en 'j'le poste". Ouais, je suis barge, sans emploi actuellement et donc voilà. profitez en je pense ^^ Les chapitres s'allongent par rapport à la version d'origine ^^ Bonne lecture!

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Chapter 2: La malle aux merveilles
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Je suis sur le point de faire un arrêt cardiaque. Et ce qui se déroule dans mon appartement n’est pas pour me rassurer ! Loin de là !

Lois, après avoir débarqué avec deux énormes sacs plein à craquer de vêtements en tout genre – sa garde-robe spéciale soirée au complet selon moi, après avoir avalé un chocolat chaud bouillant, et critiqué la robe noire que j'avais choisie d'un « Chloé, tu vas au restaurant, pas à un enterrement ! », est actuellement assise sur la Malle – oui, Lois Lane est assise sur la fameuse Malle ! – et pire que tout, elle est en train de chipoter négligemment avec le verrou !

Je dois absolument l'éloigner ! Sinon, je suis… non je n'ose même pas imaginer ! Juste y penser pourrait déclencher une série d’évènements plus atroces les uns que les autres. Un mini big bang dans mon appartement ! Horreur !

Détourner son attention ne devrait pas être problématique. Frappons un grand coup ! Soyons fourbes !

- Lois, veux-tu une barre de chocolat ? » Je demande d’un air détaché, presque désintéressé – quel talent d’actrice !

Elle me regarde et lâche le verrou ! C'est un bon début ! Je me retiens d’entamer une danse de la victoire et de la prospérité. Bon. Maintenant que le poisson est ferré, faut-il encore l'attraper… Préparons donc l’épuisette.

- Blanc ? » Son regard devient brillant. « Au lait ? » Je sais qu’elle est intéressée lorsqu’elle se redresse légèrement. Maintenant, le coup final. « Ou… aux noisettes ?

Là, je sais qu'elle est en mon pouvoir. Le mot fatal a été lancé. Elle ne peut plus me résister.
Un petit regard un peu plus appuyé pour la tenter et je répète en douceur et sensualité ces deux petits mots.

- Aux noisettes…

Lois est de ces personnes dépendantes au chocolat noisette. Comme disait je ne sais plus vraiment qui, ce petit plaisir la laisse pantelante et satisfaite. Un véritable orgasme gustatif.
Voilà, elle me suit gentiment dans la cuisine – loin de ma malle et de ses trésors, je suis diabolique ! - et là…

Un énorme bruit sourd nous parvient! Je suis paralysée par la peur tandis que l'esprit journalistique de Lois est intrigué au plus haut point. Un petit signal ‘alerte rouge’ s’enclenche dans mon esprit mais trop tard. Elle fonce droit dans ma chambre… Je n'ose même pas m'approcher quand, tout à coup, un cri.

- Youpi !

Un cri de pure félicité. Je suis fichue !

Je rentre lentement dans ma chambre, enfin ce qu'il en reste, et je vois ma chère Lois avec un dos-nu dans les mains, un sourire jusqu'aux oreilles comme si… Noël avait été avancé de 6 mois ! Comme si le monde entier était fait de chocolat noisette !

Le lit est jonché de petits hauts en tout genre, un jeans pend même au lustre… J’ai honte.

- Alors… Juste quelques babioles ? » Me demande Lois qui jubile littéralement.

Le sol est entièrement recouvert de mes achats. C'est incroyable, c'est coloré, pour tout avouer, c'est vrai que ça change de toutes ces choses sombres qui ont envahi ma garde robe depuis l'accident.

- Chloé, c'est super !
- Tu crois ?

Je n'ose plus espérer à un renouveau, je broie du noir depuis tellement longtemps. Alors, la voir si enthousiaste me fait douter.

- Oui ! » Elle se baisse un instant. « Et sinon, …

Elle soulève un string noir brodé de quelques roses rouges.

- Tu compte mettre ça à quelle occasion ?

Son air mutin en dit long sur ce qu'elle insinue…

- Ton mariage avec Smallville.

Et paf ! Alors, Cousine de mon cœur… qu'est ce que tu as à répondre à ça ?

- Moi et Smallville ? Même pas en rêve !

Malgré son air décidé, une légère rougeur vient se nicher sur ses joues. Trop tentant que pour la laisser tranquille.

- Et qui a été au bal avec lui, qui a eu quelques petits accidents de météorites… » Je mime des guillemets avec cette phrase, histoire de la faire rougir un peu plus. « … et qui a fini dans ses bras un nombre incalculable de fois ?

Accidents de météorites… C'est le surnom que je donnais à mes aventures à Smallville lorsque mon père me questionnait sur mes journées rocambolesques.

- Bon, alors aujourd'hui tu vas mettre… » Répond-elle pour détourner mon attention de ce sujet ‘sensible’.

Elle commence à fouiller dans mes vêtements, comme si j'allais la laisser s'en tirer comme ça ! Je suis sûre qu'elle me cache des choses à propos de Clark… Il y a anguille sous roche entre eux deux. Ou plutôt baleine sous gravillons. Je me promets de fouiller un peu cela.

- Lois… » Mon ton n’est pas menaçant mais tout de même. Disons qu’il sonne comme un avertissement. Avertissement qui ne semble pas la déconcentrer le moins du monde.
- Ceci !

Elle me montre un dos nu, simple mais chic ainsi qu'une jupe longue. Pas mal. Passe partout. Lui céder ou résister ? Passer des heures à argumenter ou me préparer à mon aise. Pas que j’ai besoin de passer du temps. Ce n’est qu’un simple diner. Un simple diner…

- Vendu ! » Mieux vaut abdiquer tout de suite.
- Bon tu t'habilles, tu te fais belle, tu prends ton plus joli sourire, tu y vas et puis tu me racontes tout.
- Mais tu sais toujours tout, tu le sais bien ! Absolument tout !

Enfin absolument… ce n’est qu’un pieux petit mensonge. Je lui dis tout de ce que j'ai bien voulu lui dire. Une musique vient nous interrompre et mon petit mensonge passerait presque inaperçu. D’un geste, je file attraper le téléphone et là, une voix que je n’aurais plus cru entendre.

- Chloé ?
- Clark ?

Je suis interloquée ! Clark Kent qui me téléphone ! Après un an et demi de silence radio ! Lui raccrocher au nez ou lui raccrocher au nez ? Cruel dilemme. J’hésite. Mais Lois me fait les yeux ronds. Lirait-elle dans mes pensées ?

- Salut, je cherche Lois, saurais-tu par hasard où elle se trouve ?

C’est tout ? Vraiment ? Tout ce qu'il veut, c'est parler à Lois ? Mais dans quel monde étrange ai-je atterris ? Et il semble tout à fait à l’aise avec la situation. Incroyable.

- Je te la passe.

Je tends le combiné à Lois qui me montre sa montre. Mince ! Déjà 19h !

Je m'habille en triple vitesse, enfile une paire d'escarpins et dépose un gros bisou sur la joue de ma brunette préférée qui discute toujours avec Clark… Il y a un truc louche. Pas le temps de m'interroger plus ou d’espionner un peu la conversation, j’attrape mon sac et mes clés et je dévale les escaliers quatre à quatre. J’arrive à peine sur le perron lorsqu'une Jaguar se gare juste devant.

Je me sens un peu intimidée. Ce n’est pas un petit diner s’il sort la Jaguar…

Lex en sort et vient m'ouvrir la portière. Ok, je suis vraiment impressionnée. Totalement et irrémédiablement impressionnée.

- Mademoiselle.

Il me fait une courbette… Je ne peux pas m'empêcher de rire. Et vu, son regard c'est bien ce qu'il voulait.

Le voyage se passe agréablement. Il roule avec aisance et je ne me sens pas oppressée par sa conduite. Les voitures me mettent toujours mal à l’aise.
Lex plaisante à propos d’un des dossiers qu’il m’a confié quelques jours auparavant et je finis par me détendre complètement.

Au restaurant, les serveurs sont aux petits soins avec nous. Et Lex commande pour nous deux. C'est dommage, j'ai mes préférences ici… Ah oui je ne vous ai pas dit ! Nous sommes à « La coupole » ! Lex semble étrange depuis que nous sommes arrivés… On dirait qu'il attend quelqu'un… Je fronce un peu les sourcils et il reprend la conversation sans le remarquer.

- Chloé, tu veux un peu de vin ?
- Luthor, je...

Je n'ai pas le temps de finir que le serveur vient parler à voix basse à Lex. Je savais bien qu'il se tramait quelque chose ! Maintenant, reste à savoir ce qui se passe.

- Chloé, je suis navré de t'imposer ça mais c'est un investisseur assez important qui n'est de passage que pour deux jours et la masse de travail est colossale.

Il m'a invité pour un dîner… d'affaires. Bon, je savais que ce n'était pas un dîner en amoureux. Mais...

Bon ok j'avoue ! Après avoir parlé avec Lois… Bon, ok. Avant et après avoir parlé avec Lois, j’avais… Et bien j'avais espéré plus ! Un plus qui n’impliquait pas ce crétin de japonais ? Crétin de japonais qui vient de s'installer avec tous ses dossiers. Et mon plus n’impliquait pas Lex et lui en train de parler finances et encore moins moi en train de prendre note !

Un instant… C’était quoi ça ? Hein ? On me fait du pied ou mon imagination est vraiment très fertile ?

Je relève la tête, c’est bien un deuxième frôlement ! Lorsque je croise le regard de Lex… Waouw ! Ca c'est un regard sexy et… Oui ! Il me fait du pied !

J'ai à peine le temps de rougir que sa jambe retourne sagement sous sa chaise…

Ais-je rêvé ?

Trois frôlements. Non, je ne suis quand même pas folle.

Il ne me regarde plus, il continue de parler affaires, il négocie, sérieux et concentré.

Je crois que j'ai dû rêver finalement… Et au moins, c’est clair. Je suis en train de craquer pour mon patron! Et je rêve éveillée… de lui ! Lois voulait du scoop… Et bien, qu’elle ne compte pas sur moi pour lui raconter une chose pareille ! Je suis mortifiée. Non, je ne peux quand même pas fantasmer sur lui. Enfin. Disons que ce ne serait pas très professionnel en fait.

Nous restons à parler investissement pendant trois longues heures. Je n'en peux plus d'écrire, mon poignet est en feu, il y a certains détails louches voir obscurs qu'il faut revoir ainsi qu’une centaine de document à trier.

Mon éclair de folie d'un pseudo pied baladeur est bien loin à l'heure qu'il est ! Tellement loin.

Enfin, Lex propose de faire une petite pause avant d'attaquer le coté juridique ! Je m'éclipse aux toilettes pour me rafraichir et en profite pour faire un tour en cuisine. Danny, le chef du restaurant est tellement occupé qu'il ne me remarque qu'après avoir fini vingt mini tiramisus qui m'ont l'air appétissant à souhait ! Tandis qu'il sort d'un immense frigo un sorbet aux fruits rouges, il s'aperçoit de ma présence.

- Ma critique gastronomique préférée ! Quel plat as-tu détesté cette fois ?

C'est une manie chez lui de me taquiner ! Tout ça à cause de cette toute petite histoire de rien du tout. Je ne le connais que depuis un mois et pourtant, il voit directement que quelque chose ne va pas.

- Toi, tu en as marre de ton patron et de ce japonais !

Comment le sait-il ?

- Tu sais, les serveurs de la salle… Ils travaillent pour moi ! Je sais, incroyable non ? Et donc, je suis au courant de tout ce qui se passe ou presque.

Il s'adresse à moi comme à une gamine de cinq ans ! Et il n'a que dix ans de plus que moi! Il fait exactement comme… Mon cœur se sert. Papa. Oui, je suis toujours une petite fille au fond de moi. Et, même si c'est impossible, elle voudrait avoir son père avec elle, là.

Danny me tend un tiramisu, je n'ai même pas le cœur de le goûter. Alors, il prend une cuillère, la trempe dans le tiramisu et l'approche de mes lèvres.

La douceur de la crème de mascarpone me calme et me rassure. A la deuxième cuillère, le cacao amer envahi mes sens.

Et à voir son sourire, si doux et tendre à la fois, j'ai l'impression d'être protégée.

Réconfortée, je retourne en salle. Le japonais Akihito quelque chose est parti.

- Vous avez fini le juridique ? » Je demande un peu perplexe. « Mais je n’étais pas là pour prendre note !
- Ne t’inquiète pas Chloé. Tout est sous contrôle.

Lex paie et nous partons. Il est déjà tard… Lois doit s'être endormie sur mon canapé à tous les coups. Et tandis que nous traversons la ville endormie, mes pensées vagabondent. Cette histoire avec Clark m'intrigue au plus haut point.

Lex descend et m'ouvre la portière.

- Chloé, je suis désolé. La soirée a été… et bien un peu étrange je suppose.

Il est désolé mais pas autant que moi ! Je suis épuisée, je fantasme encore sur lui et en plus il a des yeux ensorcelants.

- Bonne nuit, belle demoiselle. On se voit au bureau demain.
- Au revoir Lex.

Il avance vers sa voiture puis se ravise. Il s'approche de moi et là il dépose un baiser sur mon épaule, tellement léger que je crois rêver. Il me sourit et tandis que je souris dans la nuit, la Jaguar s'élance.

Il m’a embrassé l’épaule. C’était assez… grisant. Sexy en fait.

Et cela ne calme en aucune façon mon esprit débridé et mes fantasmes.

Je rentre dans l'appartement avec un sourire béat sur les lèvres, Lois est endormie à coté du téléphone. Elle me cache quelque chose… J’en suis persuadée. Mais Lex occupe toutes mes pensées.

Je pose un gros plaid sur les épaules de ma cousine qui ne réagit pas. Un vrai loir ! Une fois ma nuisette enfilée et bien installée sous les couvertures, je m'endors après avoir une dernière fois passé la main contre mon épaule.

Je n’irai pas jusqu’à à arrêter de la laver. Mais sérieusement, je pense que ça va rester un moment totalement épique dans ma vie.

Lex.

Je murmure son nom et je me cache sous mon oreiller. La honte ! J’ai l’impression d’avoir quinze ans.

Je craque. Totalement. Eperdument.

Et je crois bien que… que… que je suis amoureuse.
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Laenan
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeVen 4 Nov 2011 - 16:19


Rho, c'est trop mignon cette fic !

J'étais un peu surprise par le fait que Chloé soit la narratrice mais en fait c'est super. On a l'impression de lire dans ses pensées ! ^_^


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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeVen 4 Nov 2011 - 21:35

aaaaahhh trop bien !!!
la suite tant attendu; un diner en tete à tete, un pied qui traine Smile


Vivement la suite cheers
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeMer 9 Nov 2011 - 23:45

Hey! Cool que vous aimiez découvrir ou redécouvrir la fic. Laenan, là tu es dans une de mes fics des début donc oui, j'adorais écrire en personnel ainsi. C'était beaucoup plus déjanté à mon gout ^^ Mais t'inquiète, ça donne bien (comme qu'elle se vend ^^) alors, la suite!


---------------------------------------------------

Chapitre 3: La liste
________________________________________

Au petit matin, je m'éveille au son délicat et sophistiqué de mon réveil qui me vrille les tympans. Une merveille de la nature ! Je repousse à coups de pied mes draps et ma couette. Je m’étire comme un chat et dans un élan de volonté pure, je tente de me lever… Ce qui est chose faite après mon cinquième essai.

Je me faufile à tâtons dans l’appartement – aucune trace d’une cousine endormie, elle doit être déjà partie – et je file jusqu'à la cafetière qui après quelques minutes m'offre cette boisson bénie des dieux. Boisson qui va me permettre de tenir un jour de plus dans ce monde de brutes.

Alors que je m'apprête à boire la première gorgée brûlante et ô combien délicieuse, j'aperçois l'autre instrument de torture qui, avec mon réveil, hante ma vie. L'horloge au dessus de la dite cafetière. Vraiment, était-il nécessaire de créer un tel objet aussi inutile que stressant ? Et puis, ce tic tac agaçant, ses petites aiguilles sadiques,…

Mon corps tout entier se paralyse à sa vue.
- 8h 20…
Mes lèvres prononcent ces chiffres. Pourquoi suis-je intriguée par ce chiffre ? 8h20… et c'est le déclic…
- Je commence à 8h30 ! » Je m’écrie un peu bêtement comme si cela allait changer quelque chose.

Je balance ma nuisette et cours en tenue plus que très légère dans ma chambre. Heureusement que Lois n’est pas là ! J'attrape la première chose qui me vient sous la main, en l'occurrence le fameux soutien-gorge noir et rouge, puis le jeans qui pend à mon lustre et une blouse vert pomme un peu trop sexy – tant pis, c’est une question de vie ou de mort. J'attrape mon sac dans l’entrée, et file directement. Sur le palier, je me ravise aussitôt. Mon café !

Arriver à l'heure ou boire ce café… Cruel dilemme. Enfin… pas tant que ça finalement. Je rentre et bois mon café. Mon cher patron devra attendre. Il peut bien comprendre que c’était une raison existentielle. Il le comprendra certainement.
Il est 8h 50 quand j'arrive au bureau, je n'ai pas résisté à une deuxième tasse. Il me fallait bien ça pour affronter un retard et un patron sexy pour me le faire regretter.

J'entre dans mon bureau, dépose mes affaires et Lex fait son entrée. Il est… incroyable. Sa chemise bleu nuit fait ressortir la couleur de ses yeux. Son regard envoûtant est fatal. Le voir est un doux supplice pour mes sens. J'ai l'impression que ma respiration est plus difficile, mes muscles se raidissent. Vraiment, je comprends mieux l'expression « avoir quelqu’un dans la peau ».

- Panne de réveil ? » S’enquit-il avec un léger sourire.

Pas de remarque sur le retard ! Enfin, si, mais de manière si délicatement détournée.

- Pas exactement… » Je réponds avec un sourire contrit.

Il me tend un dossier et j'en regrette presque qu'il ne fasse pas cinq petits centimètres… Juste pour pouvoir effleurer ses doigts. Ses mains sont tellement fascinantes…

- Travail principal de la journée. Tu me peaufines ça ? Je te fais confiance, trouve ce qui serait le mieux. Je signerai ça ce soir.

Reprend-toi ma fille ! Arrête de regarder ses mains !

- Sans problème ! » J’affirme en relevant les yeux. Sois professionnelle Chloé ! « De quelle société s’agit-il ?
- Celle de Daniel Carter.
- Celui du restaurant ?
- Celui-là même !

Danny ? Avec la Lex Corp ? Mais pourquoi diable…

- Mais que fait-il avec la Lex Corp ?
- Très simple. Il est officiellement le traiteur de la société. Pour toutes les réceptions. Et j’ai une table privative pour les repas d’affaires.
- Mais pourtant la fois où j'ai…
Je rougis au souvenir de la soirée. J’avais vraiment été en dessous de tout pour ma première réception…
- Où tu as gentiment fait remarquer au chef que sa cuisine était d'un banal à vous couper le souffle et que même toi tu pourrais faire mille fois mieux ?

Oui, bon , c’est vrai. Mais surtout… C’était le jour où j'ai cru que j'allais être découpée en petits morceaux. Danny portait un plateau en servant les invités et j'avais eu la bonne idée de lui expliquer mon point de vue sur la cuisine de son patron.

Mais je n'étais pas supposée savoir qu'il était le patron, bon sang ! J'ai bien cru j'aillais finir en pâté en croûte ou toute autre spécialité nécessitant un peu de viande quand il était revenu quelques minutes après en tenue de chef un grand couteau à la main. Ah ça, découvrir de cette manière qu’on vient d’insulter un chef… brrrrr. J’en tremble encore au souvenir.
Je suis tirée de ma rêverie par la voix de Lex.

- Et donc malheureusement le lapin est un mammifère, ce qui est déplorable, n’est ce pas ?…
- Oui… Mais…

Un instant. De quoi me parle-t-il exactement?

- Tu n'écoutais pas un traître mot de ce que je disais.

Son ton ne contient pas le moindre reproche. Une simple lueur d'amusement dans ses yeux me prouve qu'il me taquine. Je pense que si je veux savoir comment ce contrat a vu le jour il faudra que j'aille voir Danny.

Lex repart dans son bureau en me frôlant. Je suis figée. Je n'ose pas bouger. Il s'approche de moi et je peux sentir son souffle chaud dans ma nuque. Seigneur, quel supplice ! Il ne dit rien et son silence est insoutenable. Je résiste tant bien que mal à l'envie de l'embrasser. Mon dieu, j’en suis vraiment à ce point là ?

Finalement, après un temps – interminable selon moi – où nous restons dans cette position, il me murmure un simple « Travaille bien ». Effectivement, vu de cette manière, je vais travailler comme une dingue en me faisant des films sur ce qui aurait pu se passer. Merci patron !

Il me rendra folle ! Tandis qu'il s'éloigne, je reprends peu à peu mes esprits. Qui aurait pu penser que mon travail serait à ce point… exaltant. Excitant. Je me dirige vers mon bureau et je remarque un papier jaune sur mes affaires.
Mais d'où vient ce post-it ? J'attrape mon sac et en retire le petit papier jaune canari qui me nargue.

« Désolée pour hier, Clark voulait juste savoir comment j'allais. »

Je prends un bonbon et j'attrape le deuxième papier collé sur le paquet.

« J'ai fini le chocolat. N'oublie pas d'en racheter. »

Et le troisième.

« Tant que j'y pense j'ai aussi fini le pot de glace noisette. »

Elle ne cessera jamais de m'étonner. Elle doit être dépendante à la noisette. Elle a du être un écureuil dans une vie antérieure. Et pas qu’un peu. Mais ça me permet tout de même de la taquiner lorsqu'elle achète des magnums noisette… C'est fou les sous-entendus que l'on peut faire avec ça…

Clark voulait savoir comment elle allait ? Il n'y avait donc que moi pour trouver cette histoire boiteuse au possible ? Bon, ok, l'histoire se résume à un coup de fil minute – ou heure - où Clark voulait lui parler. Je ne suis pas du tout convaincue.

Elle me cache quelque chose. Non je ne serai pas la dinde de cette farce grotesque ! Il faut que je sache pourquoi ces deux là se voient encore, alors qu'elle ne m'en a jamais parlé ! Ou alors devrais-je laisser les choses se préciser avant de fouiner ?

Mais bien sûr. Je vais rester sagement là, à travailler. Et ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais, je n’essaierai de…
J'interromps cette pensée pour rester calme.
Je ne dois pas fouiner…
Enfin, s'ils ne le savent pas…
Non, Chloé Sullivan tu ne fouineras pas !
Comme si c'était ton genre d'aller à la recherche aux indices !
Autant dire que c'était peine perdue, j’aurai au moins essayé de me raisonner ! Et puis, autant convaincre un lion affamé qu'il doit devenir végétarien ! Je découvrirai tôt ou tard ce qui se passe entre ces deux là ! Et si ça me mène à porter une jolie robe de demoiselle d'honneur, tant mieux !

Mais qu'est ce qu'il m'arrive ? J'ai bu du décaféiné ou quoi ? Je divague. Clark et Lois ? Et puis quoi encore ? Lex Luthor en string ?

Tiens, quand on parle de ficelle…

- Lex ? Vous avez oublié quelque chose ?
- Oh non ! Encore le vouvoiement qui refait surface ! Tu es incorrigible ma parole !
- Nous sommes sur notre lieu de travail, il faut garder un certain… sérieux !
C'est de famille de trouver des raisonnements boiteux ou je me trompe ?
- Sérieux ? D'accord !

Je commence à craindre la suite… Son regard ne me dit rien qui vaille.

- Miss Sullivan, vous me ferez le plaisir de bien vouloir achever ce dossier pour midi ! Un peu de sérieux que diable ! Si je vous ais engagé ce n'est pas pour…

Il attrape un des post-it de Lois et le lis. Grand dieu, je suis foutue.

- Pour acheter des pots de glace noisette ! » Il marque une pose, reprend un sourire très satisfait – celui qu’un chat aurait en attrapant une souris - et reprend. « Bien que… Notez. « Il me fixe d'un air impassible et je lui rends son regard.

Il plaisante, n’est-ce pas ? Il ne va quand même pas…

- Et bien qu’attendez-vous pour prendre un peu de papier et un crayon !

Je suis tellement partagée entre l'hilarité et l'étonnement que je m'empresse de lui obéir. Espérons que Lois n’en entende jamais parler ou sinon je suis bonne pour plus de quatre heures sur le droits des femmes, le féminisme et l’égalité des sexes.

- Alors, vous me ramènerez… de la glace ! Un pot noisette donc, un au nutella me conviendra aussi. J’adore la noix de coco, prenez-en deux. Une straciatella et pour finir une vanille et une chocolat. On ne peut pas se passer des gouts les plus prisés n’est ce pas ? Et prenez aussi de la chantilly ! De quoi préparer un fondant au chocolat, du café – je vous laisse choisir, je pense que vous savez vous y retrouver là dedans, du sucre, du lait demi-écrémé, à ça, vous ajouterez des coquilles Saint-Jacques, un citron, deux belles tomates bien rouges et juste mûres, de la crème liquide et une baguette ! Vous prendrez une bouteille de champagne de la meilleure qualité avec.

Je m’empresse de noter. Pour un peu, j’en aurais une crampe au poignet tellement il va vite !

- Ensuite, vous irez m'acheter une portion de poulet ananas au traiteur chinois du coin, et prenez-vous ce que vous voulez pour vous ! Après avoir déposé mon dîner ici, vous pourrez prendre une pause, une demi-heure exactement et puis vous irez chercher mes vêtements au pressing. Ah ! J'oubliais, courses et vêtements doivent-être à mon appartement pour 17h ! Vous tâcherez d'être également présente, en tenue décontractée, sourire aux lèvres, avec une pointe de parfum pour venir vous sublimer. Sans avoir oublié de finir ce dossier, de me l'avoir rendu signé par le dit Daniel avant 11h. Ce sera tout.

Je note aussi vite que je peux, je suis même à deux doigts de crier au fou, mais je me retiens de justesse ! J'ai juste le temps de déposer mon crayon pour admirer la sortie triomphale de Lex…

Il plaisante, j'espère ? Sérieusement, il ne peut pas sérieusement envisager que je fasse tout cela avant 11h. Et les courses ? Et son diner ?

A travers la porte, j'entends la voix de Lex qui me crie un joyeux « il est déjà 9h ». Non, il ne plaisante pas et oui je dois y aller de toute urgence ! Mince !

D'abord le dossier, pour 11h, c'est bien ça le premier ? Je relis avec difficultés mon papier, je comprends mieux pourquoi mes professeurs se lamentaient que mon écriture était illisible quand je me dépêchais… J’aurais dû prendre option déchiffrage de hiéroglyphe en fait… Mince, c’est quoi ça ? Tant pis, je file !

J'arrive en catastrophe au restaurant, plus d'une demi-heure pour arriver ! Je ne me souvenais pas que les embouteillages étaient à ce point… bouchonnés ! Enfin bon, agissons vite et bien.

- Danny !

Oups, je devrais éviter d'hurler comme ça mais bon, le temps que l'on papote, qu'il signe et tout, je vais y rester des heures alors que je ne peux pas me le permettre !

- Quelle est ce doux cri strident qui vient de me transpercer les oreilles ?
- Salut Danny !

Il a l'air d'apprécier l'arrivée en fanfare… Bon ok, là il me menace avec une louche, mais dans le fond de son cœur, très très profondément caché, il me crie qu'il m'adore. Ah tiens… Il porte également un paquet de… Farine ? Ahhhhh non, non non !

- Nonnnnn. » J’ai presque envie de crier pitié mais un semblant d’amour-propre m’en empêche. Je suis fichue !
- Vengeance !

Il jubile le sadique ! Rappel à moi-même : éviter de le mettre en contact avec Lois !

S'ensuit alors une course poursuite dans tout le restaurant. Il n'y a que moi pour me mettre dans des situations pareilles, je sais ! Mais que voulez vous, la vie est tellement palpitante ainsi ! Je glisse sous une table et je sors de la salle principale.

Une bonne quinzaine de minutes plus tard, nous nous affalons avec toute la classe du monde dans les fauteuils du petit salon du fond, heureusement que des nappes sont disposées dessus. Ils n’auraient pas survécu à l’épaisse couche de farine que nous avons sur le dos. Je sors ma liste.

- Tu pourrais me rendre un service ? J’en aurais vraiment vraiment bien besoin. » Je lui fais le grand jeu avec le regard numéro trois. Le spécial ‘je suis une pauvre petite chose et tu es le grand et fort mâle viril’. Les mecs ne peuvent pas résister.
- Tu viens foutre le souk ici… Et tu veux en plus me demander un service ?
- En fait. » Sourire penaud numéro dix surnommé le ‘Y’a autre chose qu’il faut que je te dise’. « J'ai un dossier pour ton partenariat avec la Lex Corp et un service pour sauver ma peau. Et j’ai saccagé ton restaurant en courant mais la farine, c’est uniquement ta faute.

Il lève les yeux au ciel et m'emprunte la liste.

- Tu ne veux que ça ?
- Oui.
- Vendu !
- T'es un amour !
- Et ton dossier ?

Je le lui tends après avoir récupéré mon sac. J'ai encore une heure devant moi ! Mission accomplie ! Je suis un génie !

- Ca, je dois vérifier avec mon avocat mais ça devrait être bon. Et cette liste ? C'est quoi ?
- Une idée de Lex.
- Tu appelle ton patron Lex ?

Mince, il fait que je trouve une parade. Vite.

- Et tu vas faire le papa poule ?

Un point partout !

- Chloé, fait attention. Ce n'est pas un type bien.
- Dan.
- Non, Chloé écoute moi. Fait attention. C'est un homme à femmes. Les grandes promesses qu'on ne tient jamais et les nuits sans suite, ça le connaît, même trop bien. Tu mérites mieux. Beaucoup mieux.

Ses yeux me transpercent. J'ai l'impression qu'il veut me protéger mais… Me verrait-il autrement que comme une amie ? Non c'est ridicule comment pourrait-il ? Non je me fais encore et toujours des idées !

Un commis de cuisine m'apporte mes courses et je file. Avant de partir, j'embrasse quand même Danny. J'ai l'impression de sentir sa peau me frôler encore plus que d'habitude. Il faut vraiment que je me repose, je divague vraiment trop.

Bon alors !
Lex ! Me voilà !
Je pars en courant. Ma bonne heure va devoir affronter l’épreuve des embouteillages ! Mince !
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Laenan
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeVen 11 Nov 2011 - 18:36


Elle n'arrête pas de courir dans ce chapitre, pauvre petite Chloé ! Laughing
Et, je serais de l'avis de Loïs (si elle avait l'occasion de l'exprimer), c'est quoi ces pratiques patriarcales ? Le patron il se fait ses courses tout seul, nan mais oh ! (Et puis, Dan a raison aussi, c'est un vilain garçon ! lol)


Vivement la suite ! Smile


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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeSam 12 Nov 2011 - 11:08

J'ai découvert ta fic et je la trouve très bien écrite. J'ai hate de lire la suite. Cheerleader
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emy
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeDim 13 Nov 2011 - 20:55

Hé je me rappelle de cette fic, je l'adoré deja
et la je dois dire que je l'adore toujours lol
Elle est hilarante cette fic, un pur bonheur
J'adore la relation lex/chloé trop trop drole et danny super trognon


Suite Smile

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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeJeu 17 Nov 2011 - 0:11

Laenan: t'es pas au bout de tes surprises alors pour ce chapitre Laughing
Veroni: Merci!
Amy, j'adore tes reviews ^^ je me sens toujours spéciale grâce à elles ^^

Alors, notre suite! Une par semaine, si je suis pas adorable hein ^^

---------------------------------------------------------

________________________________________
Chapitre 4: Le chat et la souris
________________________________________

Alors là, je crois que je viens de vivre la journée la plus étrange de toute ma vie !

Alors que je courrais pour rentrer au bureau, je m'étais souvenue de ces fameuses instructions. Vous savez, les horribles hiéroglyphes pattes de mouche illisibles. Je passais donc en vitesse déposer les courses à son appartement, même si c'était initialement à 17h que tout devait être là. Je ne tenais pas à me trimballer avec trois tonnes de sacs en tout genre. Encore moins avec de la glace en fait. Et puis, les produits frais, c’est meilleur quand ça reste au frais. Comme leur nom l'indique en fait.

J'arrivais donc à proximité de son appartement lorsque je m'étais rendu compte que je n'avais pas les clés ! Merci chance légendaire des Sullivan de me soutenir en ce beau jour ! Bon certes, je n'étais pas supposée les avoir. D'ailleurs, je ne crois pas qu'il soit de coutume d'avoir les clés de l’appartement de son patron mais c'est un manque cruel !

Ni une ni deux, je sortis mon téléphone. Je tiens par la même occasion à remercier l'inventeur de cette chose. C'est extrêmement pratique. Surtout quand on téléphone avec des sacs plein les mains… D’une facilité !

Et à peine ridicule quand vous lâchez tout à cause d'une crampe… Enfin soit ! Revenons à nos moutons !

« Lex répond! Dépêche-toi !» Merci la chance, je tombai sur sa messagerie ! Zut de zut ! Je me retenais de justesse d'hurler en envoyant balader tous ces sacs. Qui était déjà à terre.
- Lex, je fais comment pour rentrer chez toi ?

Bippppppp. Pourquoi je commence toujours avant ce satané bip ! D’une main, je ramasse les sacs.

- Oh non ! Saleté ! Lex, comment puis-je rentrer chez toi ? Je traverse les murs ? Je hurle « Sésame ouvre toi » ? C’est ça ? Lex ! Je ne vais quand même pas tenter de défoncer cette por…

Je lâchai tout une nouvelle fois.

Là devant moi, de l'autre coté de la rue, je voyais Clark et Lois. Lois et Clark. Clark et Lois, très proches, trop proches. Il la regardait d'un air… intéressé. Voir même amoureux… Par tous les expresso de la terre ! Ils se tenaient la main ? Vraiment ? C’était quoi ça ?! Une amourette affichée en plein public ?!

Une petite vieille vint me demander si j'allais bien. Après que je lui ais répondu par l'affirmative, elle me donna un violent coup de canne.

- Non mais ça ne va pas la tête ? » Je m’offusquais.

Elle se retourna et me jeta un regard noir. Gloups. Elle me faisait penser à une Sullivan en manque sévère de caféine. Elle se pencha pour ramasser quelque chose à terre… Un minuscule petit chien. Et pendant qu'elle commençait à le rassurer par des ridicules « Ne t'inquiète pas ma Fifille, la vilaine dame est une folle. », moi j'étais mortifiée. De l'autre coté de la rue, ma cousine et Clark Kent ! Ensemble ! Main dans la main ! Non mais vous vous rendez bien compte ?

Le monde tournait à l'envers.
C'était impossible autrement !

Je reçus encore un coup de canne.

- Vous avez bientôt fini oui ? Non mais ! Espèce de… harpie !

J’avoue, ce n’était probablement la chose la plus intelligente à faire.

- Oh ! Vous avez failli tuer ma fifille !

Décidément, elle me faisait penser définitivement à une Sullivan ! Pour tenter de la calmer, je tentais donc une vieille technique utilisée par les tribus Sullivan lors de grands conflits avec les camps adverses.
Tribus Sullivan. A cette pensée, me yeux s'emplirent de larmes. Papa adorait cette phrase. Il adorait me faire rire. Et aujourd'hui, il n'était plus là. Et Lois sortait main dans la main avec Clark… et…

- Je m'excuse.

Mes yeux larmoyants donnèrent assez d’effets à mes excuses. La petite vieille en était complètement retournée. On aurait dit qu'elle venait de recevoir un coup violent sur la tête.

- Oh, mais… Non c'est moi qui ai mal réagi. Je n'aurais pas dû vous taper.
- Je peux vous inviter à boire un café ? » Les Sullivan résolvaient tout avec le café. Les conflits et les peines de cœur.
- Non, j'amène ma fifille chez le vétérinaire mais merci.

Je la saluais une dernière fois et je me retournais pour voir si Lois était encore dans les parages. Bien sur, elle avait disparu. Qu'importe, tôt ou tard j’allais découvrir ce qui se tramait entre ces deux là…

Et puis, il eut cette musique. Entêtante.

Oh non ! Mon portable ! Je fouillais à quatre pattes entre les sachets éparpillés à terre. Le constat était heureux car rien n'était cassé et mon portable était sous une pile de chocolats.

- Chloé Sullivan.
- Le code d'entrée c'est 753495.

Pardon ?

- Quoi ?
- Pour entrer dans mon appartement, le code c'est 753495.
- Ah d'accord.
- Je mange dans 1h, Chloé.

Que voulait-il que je réponde à ça ?

- Tant mieux pour toi.
- Tu es censée m'apporter mon diner…

Ah oui… il avait raison. Satanée mémoire. Satanée liste.

- Je sais.

Enfin, maintenant, je le sais. C'était un mensonge mais juste par omission ! J'avais juste oublié !

- A tout à l'heure alors.
- Oui oui !

Je ramassais tous les sacs. Alors, à quel étage pouvait-il bien loger ? Le dernier comme par hasard !

Heureusement qu'il y avait un ascenseur ! Enfin, j'entrais avec la délicatesse innée d'un éléphant dans le fameux appartement…

Je tiens à préciser que cet appartement est immense, décoré du strict nécessaire, et … totalement impersonnel. Pas une seule photo. Pas de désordre. Rien. Pas même un grain de poussière.

Alors que je pénétrais dans ce lieu, un frisson me parcouru. Il n'y avait pas de vie dans cet appartement. J'imaginais assez bien les soirées que Lex devait passer ici. Solitaire et angoissante. Enfin pour moi, ce serait angoissant. En comparaison, mon appartement était une merveille d'originalité, de couleurs et de vie.

Alors que je rangeais les provisions dans la cuisine, je n'avais pas pu m'empêcher d'aller jeter un coup d'œil dans sa chambre. La vue était sublime. Une grande baie vitrée illuminée par le soleil, des draps de satin grenat qui étaient la seule touche de couleurs de la pièce d'un blanc immaculé. C'était impossible de croire que quelqu'un pouvait vivre ici. Tout était si… Parfait et impersonnel. Un vrai appartement que l’on pouvait voir des les revues de décoration.

Tandis que je caressais du bout des doigts ce drap qui, soit dit en passant était d’une douceur inouïe, un cadre vint attirer mon attention. C'était une photo que nous avions prise au Talon lors de notre dernière joute verbale à Smallville. Juste avant l'accident qui avait coûté la vie à mon père. Clark voulait photographier Lana sous toutes les coutures et avait visé si bien que l'on ne voyait que moi et Lex nous défiant du regard le sourire aux lèvres. La carrière de photographe de Clark s'était définitivement arrêtée quand il avait vu cela. Fort heureusement d’ailleurs.

Cette photo, pourquoi Lex l'avait-il gardée ? Elle avait été placée dans un cadre en bois simple, à peine travaillé. Ce n’était pas du style de son appartement.

Alors que cette question me trottait dans la tête, j'aperçus une sublime horloge en bois. Une merveille d'antiquité qui contrastait étonnement avec le style épuré du lieu. Elle indiquait 11h 45 de ses belles aiguilles fines et travaillées.

- 11h 45 ! Oh mais ce n'est pas vrai ? Non non non non non !

Je pris mon sac, et partis en courant. Pourquoi fallait-il toujours que je sois en retard ? Etait-ce encore un coup de la chance légendaire des Sullivan ?! Il fallait que j’en parle en plus vite avec Lois, cela ne pouvait pas durer plus longtemps !

Quelques minutes plus tard, après quelques hurlement pour faire comprendre à un chinois que je voulais deux poulets ananas et non du porc, après avoir bousculé une dizaine de personnes dans l'ascenseur, j'arrivais devant la mine hilare de mon milliardaire de patron.

- Retire-moi ce sourire Lex.
- J'adore te voir courir pour moi…

Comment pouvait-il draguer une fille comme moi ? Vraiment, je me rendais compte que je ne comprendrais jamais rien à la psychologie masculine… J’étais là, en nage, rouge comme un coquelicot, essoufflée et décoiffée, et lui, il me faisait du gringue.

Mais la psychologie féminine étant elle-aussi, totalement incompréhensible, dans un élan de folie pure, je m'approchais de Lex. Langoureusement, un sourire mutin se dessinait sur mes lèvres. J’avais perdu l’esprit.

- Mais j'adore courir pour toi.

Le tout ponctué par un regard peu équivoque. Je ne sais toujours pas pourquoi j'avais eu le culot de lui dire ça. Mais le fait était là. Je l'avais fait ! Alors que je me félicitais intérieurement de ma répartie, je ne le vis pas s'approcher de moi. Mais il se rappela à mon souvenir en me déposant un baiser dans le cou. Mon être tout entier fut parcouru d'un frisson exquis. Je sentais des petits papillons dans mon ventre. Une vague de pur bonheur. Une merveille.

- Continue autant que tu veux, Chloé. Tu veux rester pour le diner avec moi ?

Oui, oui, oui !

- Je ne sais pas trop si ça serait raisonnable.

Comprenez-moi, on mange ce soir ensemble alors autant le faire mariner ! Non ?
Je vis une lueur éclairer ses yeux. Il me désirait. Il n'y avait aucun doute. Et je ne pouvais pas m’empêcher de rougir.

- Tans pis alors. J’attendrai ce soir avec impatience.

Tandis qu'il s'éloignait, mon cœur recommençait à battre à un rythme normal. Ce type me faisait un de ces effets ! Je me remis au travail, un peu dans la lune mais concentrée sur ce que je faisais. Le minimum syndical en somme. Quelques clients téléphonèrent mais le plus drôle restait à venir.

- Chloé !

Quoi encore ? Je relevais la tête d’un document Excel qui me prenait la tête et découvrit...

- Danny ? Mais…

‘Qu’est ce que tu fabriques là ?’ j’avais envie de lui demander mais je m’abstins. Oui vous ne rêvez pas. Daniel. Danny. Dan Au passage, super sexy avec ses cheveux ébouriffés. Entre lui et Lex, j’étais servie. Mais là n'est pas ma première préoccupation! Mais que faisait-il ici ?

- Je t'invite ! » S’exclama-t-il tout sourire.
- M'inviter ? A quoi ?
- A déjeuner voyons ! « Affirma-t-il comme si c’était une évidence.
- En quel honneur ?

Oui je faisais mon embêtante à le harceler mais comprenez moi… Je venais de me faire draguer par mon adorable patron. J'étais sur un petit nuage et là, un autre type super mignon débarquait et voulait m'emmener. Bon c'était Danny et donc plus un papa poule qu'un potentiel petit ami Mais en tant que célibataire chronique, deux hommes qui me voulaient avec eux sur la même semaine était inattendu et surtout… très flatteur ! Donc, il me fallait comprendre pourquoi pendant toutes ces années, la gente masculine m'ignorait superbement et semblait tout à coup hypnotisée par mon charme. Et je devais aussi me rappeler de ne surtout pas en parler à Lois.

- Que tu aimes ma cuisine, que je suis un ami, que j’aime ta compagnie, que tu viens de m’obtenir un contrat avec Luthor… je continue ?

Même si j'avais quelques inquiétudes, mon égo, lui, en était tout émoustillé. Je ne pouvais pas refuser !

- D'accord !

Et voilà, c'était fait. Je venais d'accepter d'être draguée, enfin, disons être invitée, par deux hommes. Ma situation était… très inconfortable.

Certes, j'adorais Danny mais je ne l'avais jamais imaginé autrement qu'en tant qu'un confident ou un bon copain. Rien de plus ! A part ce matin où j'avais vraiment cru qu'il allait me sauter dessus. Sinon rien de rien.

Alors que je le suivais – oubliant le poulet ananas que je m’étais pris une heure auparavant dans mon sac, je me surpris à le reluquer un peu plus que de raison, et madame la chance étant avec moi, il se retourna exactement à ce moment là… Merveilleuse journée !

- Tu veux que je te fasse un strip-tease ?
- Quoi ?

Non mais j'avais mal entendu ou il venait de me proposer de se déshabiller là ici tout de suite ?

- Je te demandais si…

Je fermai les yeux comme pour me protéger de tout ce qu'il pourrait dire.

- Tu voulais que je fasse un mini défilé pour que tu puisses mieux me voir.

Merci mon dieu ! Mon imagination avait encore fait des siennes ! Comment mes pensées pouvaient-elles devenir si perverses ?

Comme je préfère vous cacher ce qu'il s'est passé ensuite dans les détails, disons juste que j'ai réussi à m'étaler de tout mon long dans le restaurant et que j'ai été priée de sortir du dit restaurant car j'avais complètement oublié que je me déplaçais avec un poulet ananas dans mon sac et qu'il semblerait que ça ne se fait pas d'apporter son dîner dans un trois étoiles. Je ne vous préciserai pas non plus que Danny mort de rire à essayé de m'embrasser et que, par mégarde, j'ai eu le malheur de le laisser faire.

Oui, je sais. C'est incompréhensible !

Moi même j'ignore ce qu'il m'a pris !

Je crois que ça faisait tellement longtemps que je rêvais qu'on m'embrasse de la sorte.
Il m'a enlacée et là… et bien voilà quoi. Ses lèvres et les miennes se sont croisées et…
Voilà. Je l'ai abandonné là.

Oui vous avez bien lu, je suis partie en courant.

Je ne sais plus du tout quoi penser.

Mais je cogiterai plus tard. Avec ma Lois de préférence. Avec un énorme pot de glace aussi. Noisette pour être sûre que j'ai bien toute son attention.

Lois… Je ne me souviens plus de ce qu'elle…

Mon dieu ! J'avais complètement oublié ce détail ! Lois et Clark !
Le monde tourne à l'envers ! Je vous le dis !
Lois et Clark, Danny qui m'embrasse et Lex et moi qui jouons au chat et à la souris…
L’apocalypse est proche !

Après avoir déposé mes affaires chez moi, et m'être préparée. Très jolie sexy et adorable de préférence, je suis juste devant l'appartement de Lex. Bien que je connaisse le code, je préfère attendre qu'il vienne m'ouvrir.

La porte s'ouvre sur un Lex resplendissant. Sublime. Merveilleux. Apollon réincarné.
Lorsqu'il m'aperçoit, un sourire quelque peu carnassier se dessine sur ses lèvres. Le chat a retrouvé sa proie.

Il s'approche. Pas un mot, juste un regard qui me fait frémir. Il me tire lentement dans le hall d’entrée, ferme la porte et recommence à me regarder.

Je crois que la souris va se laisser croquer sans trop de résistance…

Et alors que ma dernière pensée se tourne vers le fait que ce sera le deuxième que j'embrasse aujourd'hui, il se penche lentement vers moi et capture mes lèvres.
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeJeu 17 Nov 2011 - 22:44

hum une suite merchi Smile
Trop drôle le je l'étale de tout mon long dans la cuisine
sans parler du petit jeu de Lex... I 'm happy
Seul problème 2 hommes, 1 femme le quel choisir ... réfléchissons... CHLEX bien sur Smile

et pour ne pas manquer à mon habitude SUITE please Wink
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeJeu 17 Nov 2011 - 23:25

aaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhh j'adore trop !!!

Pour moi c'est un choix sans hésité : LEX !!!

Vivement la suite
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeJeu 1 Déc 2011 - 0:36

Retard! Désolée! Avec le code et tout ça, j'le suis laissée déborder ^^ et puis avec le calendrier de l'avent aussi en fait.

Alors, chapitre 5! Et franchement, pour ceux qui ont lu la version originale ben disons que ça a bien changé, deux énormes pages en plus Laughing Et plein de détails aussi du coup ^^ Merci les filles pour les reviews Smile j'espère que cela comblera vos attentes ^^ et en plus du chlex emy ^^

Je vous souhaite une excellente lecture!

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Chapitre 5: Le Dîner
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Je ne sais pas ce qu'il m'arrive. Je me sens tellement bien dans ses bras, je n'ose pas me détacher de lui de quelques millimètres de peur de souffrir d'un manque incontrôlable. Ses lèvres capturent sans aucune pitié les miennes dans un baiser enflammé. Je ne pense plus à rien, je suis à peine capable de me souvenir de mon prénom. Comment ais-je pu passer autant de temps à coté de lui sans lui sauter dessus ? Après avoir découvert le hall sous ses baisers, l’ascenseur sous ses baisers, le couloir sous ses baisers… Nous voilà, enfin dans son appartement.
-Chloé
Ah oui, c'est comme ça que l'on me nomme… Chloé…
-Mmm
Je ne suis même pas capable de prononcer plus qu’une monosyllabe! C'est incroyable l'effet qu'il me fait.
Il se recule lentement. Et son regard est juste stupéfiant.
Ce type devrait être classé comme arme fatale dans le monde entier. A lui seul, il pourrait neutraliser une armée de demoiselles. Que dis-je, même les hommes devraient être neutralisés par ce regard !
Son regard s'attarde sur moi, j'entrouvre lentement les lèvres ce qui ne manque pas de remarquer. Il me prend dans ses bras pour les capturer encore et encore et encore.
-Chloé, je crois que notre diner est sur le point de brûler.
Comment arrive-t-il à prononcer une phrase complète ? Je suis sérieuse. Je suis à peine consciente de mes pensées et lui arrive à sortir des phrases longues et structurées ! C’est totalement injuste. Je devrais le poursuivre en justice.
Il file droit vers ce que je suppose être la cuisine… Je reste là un peu désorientée. Je n'aurais jamais cru qu'un type me fasse autant d'effets! Mince. Il est… Parfait. Il cuisine, bon certes je ne sais pas s'il est doué mais au moins il essaie, il embrasse comme un dieu et il est tellement… miam !
Et moi, je suis juste capable de rester les bras ballant après un baiser, je ne peux pas faire une phrase complète, je ne suis qu’une bonne à rien faire. Voilà ce que je suis. Et il va s’en rendre compte très vite.
Il revient avec deux assiettes et m'invite à m'asseoir en face de lui. Un véritable diner aux chandelles ! Et en plus, c'est divinement bon ! Si je m'écoutais je serais déjà à genoux devant lui en lui demandant de m'épouser. Heureusement, juste l'idée de la fureur de Lois si je faisais ça parvient à m'empêcher de faire une grosse erreur.
Ne pas montrer à quel point on est folle d'un type est la meilleure manière de le garder longtemps sans qu'il devienne invivable. Précepte familial hérité d’une vague grand-tante qui nous gardait parfois Lois et moi. Dès que les hommes sont persuadés que vous êtes éperdument amoureuse, ce n'est plus la peine de leurs demander quoi que ce soit. Ils savent parfaitement qu'ils peuvent se permettre de nous dire non, ils savent qu'en bonne demoiselle accro, nous sommes incapables de les quitter si facilement. Qui a dit que les hommes avaient un pois chiche à la place du cerveau ? Ce sont des êtres vils et fourbes qui savent parfaitement comment nous manipuler donc prudence ! Jouons les indifférentes.
-Tu ne te débrouilles pas trop mal en cuisine.
J'ai à peine relevé les yeux en parlant, sinon adieu bonnes résolutions ! Comment voudriez-vous que je résiste à Apollon réincarné ? A cet Adonis canon aux yeux… Mince. Je m’égare. Encore.
-Tu veux dire que je suis un dieu en cuisine plutôt.
Et en plus, il lit dans mes pensées ! Je suis fichue ! Je reprends uns bouchée de coquille St Jaques pour reprendre un minimum de constance. Mon dieu que c'est bon !
-Je n'irais pas jusque là…
« Tu es le Dieu de la cuisine avec un grand D ! » Voilà ce que je rêve de lui dire ! Je continue dans ma résolution en lui lançant un impertinent « Il faudra que tu te surpasses encore plus la prochaine fois si tu veux vraiment m'impressionner ». Espérons que le blasphème ne soit pas trop fort sinon je suis bonne pour être foudroyée sur place.
Je savoure tout de même ma victoire en avalant une gorgée de vin blanc, délicieux lui aussi. Lex a l'air… estomaqué. Cela ne dure que quelques secondes mais je l'ai vu !
-Chloé, tu es une fille… surprenante. Et je serai ravi de t'accueillir ici pour un autre diner.
Ah… Je me sens faible soudainement et pour en rajouter encore un peu, je sens son pied contre ma jambe…
-Et encore un autre si tu le désires.
Pied qui remonte lentement.
-Et encore un autre…
Très lentement contre ma jambe. Je ne sais même plus de quoi on parle.
-Tu prendras bien du dessert ?
Il a enlevé aussi sec son pied. Pendant un instant, je crois avoir rêvé mais son expression réjouie me prouve bien qu'il joue lui aussi avec moi. Suis-je si transparente ? Depuis quand a-t-il deviné que je le menais en bateau juste pour éviter de le demander en mariage ?
Mais … de quoi suis en train de parler ? Il ne sait pas lire dans mes pensées ! Quoique… Non ! Chloé, non ! Il est juste en train de se venger de moi parce que je n'ai pas accueilli ses talents culinaires avec une explosion de joie ! Il n'y a pas de quoi s'affoler.
Je deviens vraiment paranoïaque. « Toi, tu es en manque de café mon cœur, range ta paranoïa et vient m'aider avec les cappuccinos ! » voilà ce que Papa m'aurait dit. Il voyait toujours quand mon esprit partait ailleurs…
-Chloé ? Chloé !
Je sursaute. Depuis combien de temps suis-je plongée dans mes pensées ?
- Je te demandais si tu prendras du dessert après ? Ou après un petit café peut-être ?
- Café, oui, merci. Désolée, j’étais un peu dans la lune.
Tandis qu’il retourne dans la cuisine pour faire mon café, je m’installe dans le grand canapé. Il est juste trop confortable. Le genre de canapé qui doit couter au bas mot l’équivalent de six ans de salaire sans les taxes. Une pure merveille avec coussins assortis.
- Il te plait ? C’est ma dernière acquisition.
- Carrément ? Disons qu’il est passable.
- Tu as la critique facile, il me semble.
- Mais non, c’est juste que Lois m’a bien éduquée.
Je le vois hésiter. Bon, autant en finir tout de suite.
- Mais c’est presque le cas, non ? Donc, c’est parfaitement normal que j’ai acquis assez bien d’elle.
- Chloé, je suis désolé. Pour ton père, je veux dire que…
- Tu ne l’as pas tué à ce que je sache donc tu n’as pas à être désolé. Mais merci pour les condoléances.
Un silence inconfortable prend place. Comme toujours, les sujets sensibles me laissent muette. Mais je ne peux décemment pas laisser la soirée finir si mal.
- Et tu recherches déjà ma remplaçante ? » Je demande, finalement intéressée par mon détournement de conversation.
- Chloé, tu gères mon agenda, tu as vu une place de libre pour de telles futilités ? » Répond-il en rigolant.
- Futilité ? Tu parles de la personne la plus proche de toi, celle qui te dorlote, qui te tient au courant, qui porte ton café, qui accueille tes rendez-vous. Celle qui choisit tes cravates !
- C’est là que je t’avoue que ce n’est en aucun cas sur ce dernier point que je t’ai choisie ?
- Mon gout en matière de cravate est très correct, je te prie de respecter ce talent.
Il me fait un sourire doux et machinalement, je pose ma tête sur son épaule. Je m’empresse de rougir devant tant de familiarité mais il ne semble pas offusqué. Plutôt amusé en fait. Il se relève en me faisant un clin d’œil. Je suis ridicule. Rougir alors que quelques heures auparavant je l’embrassais à pleine bouche…
- Je respecte tous tes talents, Chloé. Tu le sais, non ?
- J’ai parfois des doutes. » Le ton de ma voix est taquin.
- Approche.
Il me tend la main et je me relève.
- Tu sais danser ?
Il plaisante là ? Hein ? Non, sérieusement, il ne veut quand même pas… Ô grand dieu, protégez-moi ! Il tente une valse, un tango, un… euhhhh, c’est quoi ça ? Chacha ? Mambo ? Twist ? Non ! Madison ! Enfin… Je crois.
- Il semble qu’il y ait juste un petit souci de coordination. Il va falloir améliorer ça, Sullivan. Une parfaite secrétaire doit pouvoir se confronter à toutes les situations.
- Même la danse ?
- Même la danse !
D’un mouvement alambiqué et étrange, il me prend par la taille, m’embrasse du bout des lèvres et me replace dans le canapé. Impressionnant.
Il s’éclipse un instant et lorsqu’il revient, je remarque que Lex porte deux petits pots. Il s'installe dans le canapé à coté de moi – juste à côté, presque contre moi - et me tend un ramequin.
Je me fais la réflexion que c’est une étrange façon de présenter un tiramisu mais je m'abstiens de tout commentaire. Je le regarde. Vraiment étrange. Il y a encore des endroits où l'on voit la crème. Je préfère quand la couche de cacao recouvre tout. Encore une de mes lubies un peu loufoque. Lois trouve ça mignon, mes ex trouvaient que c'était stupide et un peu trop immature. Je n'ai jamais compris le rapport d'ailleurs…
C'est de plus en plus étrange, je tourne lentement mon ramequin et là, je remarque que l'endroit dénudé de cacao est en forme de cœur. J'aime beaucoup. Ca remonte la cote de ce tiramisu. Huit sur dix. Minimum. Enfin, pour la présentation. Faut-il encore que je le goute. Lex sourit en me voyant fixer le ramequin avec attention.
-Quoi ? » Je lui demande avec un sourire.
-Chloé… Ce n'est qu'un tiramisu.
J'imite une petite fille qui semble faire la plus grande confidence de sa vie.
-Merci mais je l'avais déjà remarqué…
-Ah bon ! Désolé alors. Ravi de l'apprendre.
Il a répondu sur le même ton ! Si je raconte ça à Lois elle va me rire au nez en me demandant combien de bouteille de tequila on avait avalé.
Et à vrai dire, je ne serais pas moins déroutée que si j'en avais effectivement bu quelques verres. Je suis passée de la fille qui rêve de coucher à son patron, à la jeune adolescente séduite par son premier amour en passant bien sur par la case « Epouse-moi ! »… Jamais je n'ai ressenti cela en si peu de temps. Vraiment, même avec Clark je n'ai jamais été aussi… Volatile ! A changer d'avis précisons le… je ne parle pas des oiseaux. Pas volatile dans le sens volatile ! Enfin, vous comprenez ?
-Chloé… Tu es sure que tu vas bien ?
-Oui oui
Prise en flagrant délit de folie intérieure… Je vais devoir faire attention. Il ne faut pas l’effrayer.
-Tu restes ici ? » Me demande-t-il.
-Ben, oui, je compte bien finir… » Enfin pour être précise, je dois seulement le commencer « Ce tiramisu et puis seulement je partirai.
-Non, je veux dire, tu vas rester ici. Ce n’est pas une question, je veux dire. Tu restes. Ce n’est en aucun cas négociable.
Je le regarde, perplexe.
-Tu restes ici, pour la nuit. Toute la nuit. Avec moi.
Mes yeux s'agrandissent. Il me fait des propositions vraiment très explicites en fait ! Bon c'est vrai aussi que vu la façon dont il m’a sauté dessus à mon arrivée, trois secondes après plus ou moins, mon enthousiasme,…c'était un peu prévisible mais l'entendre lui, me le dire clairement, cela me met un peu au pied du mur. Je suis vraiment sur le point de sortir avec mon patron. A moins que l'on sorte déjà ensemble ?
Argh ! Vraiment, qui a dit que les filles étaient faciles et qu'elles avaient un sixième sens pour ces choses là ? Il mériterait – car je suis certaine que c'est un homme et un fameux crétin qui a inventé cette idée idiote – une bonne correction !
-Juste en tout bien tout honneur.
Par contre là, ça se voit comme le nez au milieu de la figure qu'il me taquine et qu'il n'est pas contre le passage sous la couette… Enfin, si vous voyez ce que je veux dire.
Je dois vraiment délirer avec l'alcool, mes pensées deviennent de plus en plus incohérentes. Ou lucides. Je ne sais plus vraiment.
Mais…
-Lex que fais-tu ?
-Je te donne à manger.
Je ne plaisante pas. Il est réellement en train de me prendre ma cuillère pour la plonger dans mon tiramisu !
-Il n'est pas question que tu…
Je n'ai pas eu le temps de finir. Il m'a mise la cuillère en bouche. C'est… un régal. Simple mais tellement bon.
Je parie qu'il a un bon traiteur.
Parce que si c'est lui qui a fait ce tiramisu… Je vous ai déjà dit que je voulais l'épouser ? Oui ? Et bien… Ca se confirme ! Grandement !
Il retente de me faire manger. Je me dérobe. Il essaie de m'attraper et comme dans tout bon roman à l'eau de rose – je le jure, je suis innocente… ou pas mais bon, on ne va pas débattre de ça ! – on tombe tous deux en bas du canapé. Lui sur moi, bien sur ! Comme par hasard ! Je suis hypnotisée par ses yeux qui plongent dans les miens. Il a ce fameux sourire en coin qui me donne envie de lui sauter dessus – comme par hasard toujours.
C'est une véritable manie chez lui de vouloir lire en moi juste en me regardant. J'espère qu'il ne sent pas mon trouble.
-Chloé…
Oh mon dieu, mon cœur s'arrête. Serait-ce ce que l'on appelle un coup de foudre ?
-Ton tiramisu est en train de tomber dans mon cou…
Aie ! Maladroite ! Tout gâcher à cause d'un stupide…
-Lex, je suis désolée. Tellement désolée ! Je …
Je crois que je vais très vite m'habituer au fait qu'il me coupe la parole en m'embrassant… J’ai le droit de récupérer ce qui est dans son cou ? Ca serait du gâchis, non ?
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeMar 6 Déc 2011 - 19:12

salut,

Ta suite est très bien
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emy
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeMar 6 Déc 2011 - 19:36

arrhhh
j'adore c'est trop ...
encore ??
J'aime le Chlex c'est incontestable lol

suite!!!
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Chlo
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeMar 6 Déc 2011 - 23:04

Merci les filles! Ca fait trop plaisir Smile Donc, voilà votre suite de la semaine!

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Chapitre 6: Découvertes
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La fin de soirée se passe comme dans un rêve. Je n'arrive pas à croire ce qu'il m'arrive. Les mains de Lex tracent des cercles dans mon dos et… oula on s'égare un peu là monsieur Luthor…
- Lex. » Le ton de ma voix est ferme enfin, il me semble.
- Oui ? » Il sourit ce fourbe !
Son regard carnassier ne me rassure pas vraiment… Et sa manière de me dévisager me donne envie de fondre. Lex Luthor. Tout contre moi. Dans un grand lit… Que celle qui n'a jamais eu ce fantasme ose lever la main.
En parlant de main, il faut vraiment que celle qui se balade sur mes fesses s'éloigne au plus vite…
- Lexxxxx…
- Oui Chloé ?
- Ta main s'égare.
- Non.
- Si.
- Non, je dirais plutôt qu'elle est là où elle a envie d'être. Qu’elle se dirige juste là où il faut. Où elle se sent bien et où elle peut se poser avec délectation.
S'il ne faisait pas aussi sombre dans cette pièce, il verrait à quel point je suis rouge. Presque autant que la peinture qu'il y a au mur de sa chambre…
- Bien que… à bien y réfléchir… je crois qu'elle aimerait bien être là aussi.
Je sens sa main qui se déplace et dans un réflexe de dernière seconde, j'attrape l'intruse qui parcourt mon corps…
- Je préfère qu'elle reste tranquille. » Mon audace m’étonne moi-même. Il me fait des propositions et je reste de glace. Enfin, j’essaie. Enfin, je fais semblant de rester de glace alors que mon sang semble bouillir dans mes veines. Dieu, je peux mourir heureuse sous son regard.
- Mais je choisis où elle va se poser tranquillement alors… et non tu n'as pas le choix.
Je n'ai même pas le temps de répliquer que sa main se pose sur mon ventre. Une douce chaleur se répand alors en moi. Il m'attire plus près de lui et alors que ses lèvres se déplacent dans mon cou, je me sens lentement partir dans les bras de Morphée. Ce qui est probablement un crime sachant que je dors dans les bras d'Apollon… Je suis épuisée. C’est ridicule.
Lex me sourit doucement, m’attrape l’arrière des genoux d’une main et le bas du dos de l’autre.
- Toi, tu restes ici, non négociable. Je refuse que tu rentres chez toi dans cet état.
- Je vais bien, je t’assure. » J’annonce sans trop y croire. « je peux… »
- Oui, tu peux. Tu peux dormir dans mes bras, faire ce que tu veux de moi. Tu peux m’embrasser, me…
Je le fais taire d’un baiser. Mon visage brûle, je dois être coquelicot à l’heure qu’il est. Il me dépose sur son lit et avec un sourire carnassier, il attrape le bas de mon pull pour l’enlever.
- Hey ! »Je m’exclame avant de me cacher avec un coussin.
- Tu es magnifique quand tu rougis alors que tu es si peu vêtue.
Ne pas rougir. Ne surtout pas… Mince ! Ce type est démoniaque ! Mais très gentil aussi, il me passe une chemise pour que je la passe.
- Retourne-toi. » J’ordonne et il exécute. Brave Luthor.
- Un jour, tu te baladeras nue dans cet appartement sans aucune gêne. Je t’en fais la promesse.
Je lève les yeux au ciel en m’habillant, vire ma jupe et me glisse sous la couette. Il me rejoint en deux secondes et me prend dans ses bras. Je pourrais réellement m’adapter très vite à ce traitement. Son souffle vient se perdre contre ma nuque, si je dors cette nuit, c’es un véritable miracle.
Le lendemain, je m'éveille avec une délicieuse odeur de café qui vient titiller mon odorat. Mmm à l'odeur ça doit être de l'arabica… non ! Non, mille fois non ! Du café mexicain ! Une pure merveille. Un millésime, j’en suis persuadée. Je m'étire comme un chat et me précipite vers la cuisine. Mais à ma grande surprise, ce n'est pas Lex qui s'y trouve mais… Daniel ! J'ai vraiment dû rater un épisode…
- Danny ? Mais qu'est ce que tu…
J'ai à peine prononcé ces mots que je me rends compte que je suis juste vêtue d'une chemise de Lex. J’attrape un plaid sur une chaise et je l’enroule autour de ma taille pour me couvrir.
- Chloé ?
Il semble choqué. Vraiment très choqué !
- Danny je…
- Le café est prêt, t'as plus qu'à te servir. Bonne journée. » Il me fait un sourire de convenance et sort de la pièce.
Merci le réveil pourri d’office !
- Danny, écoute, ce n'est pas ce que tu penses ! Danny ! » Je rajoute quelques insultes en irlandais pour la forme. Mais ce n’est pas croyable ! Ma maudite chance !
Bien sûr, il ne m'écoute pas – en fait, c’est peut-être mieux pour la fin de mon cri - et part presque en courant. « Comment blesser les gens » par Chloé Sullivan ! Je devrais écrire un livre sur le sujet. Ou créer une entreprise. Ca serait tellement classe. Alors que je me demande comment je vais bien pouvoir m'excuser après ça, une autre question se pose. Quand ais-je bien pu… tout enlever et mettre une des chemises de Lex. Je ne me souviens de rien… Enfin rien depuis que je me suis endormie… Serait-ce possible que lui et moi ? Non, non, non ! C'est impossible ! Je m'en souviendrais si jamais il y avait eu quoi que ce soit… enfin… Rah ! Chloé ! Quand même ! On se souvient de ce genre de chose ! Quoique. Quelques bribes me reviennent. Je peux presque sentir son souffle dans mon cou à nouveau.
- Bonjour mademoiselle.
Oulah ! C’est quoi CA ? … Cet appartement est un véritable moulin ! On y entre comme on veut. Juste à un détail près. Il n'y pas la moindre farine en vue. Enfin, je ne parlais de vrai moulin. C'était plus… une métaphore. Voilà ! C'est ça ! Une métaphore. C'est juste pour dire que vu le nombre de personnes que j'ai croisées depuis que je suis levée…. J'aurais pu être nue et surprise par n'importe qui ! Bon certes, ce n'est pas mon appartement et je suis encore moins sensée être nue ici. Mais quand même ! Lex devrait penser à faire plus attention à la sécurité de son appartement… Du calme Chloé, du calme ! Tu t'égares ! Reprenons donc. Qui est cette…euh pintade. Garce. Longue jambe sur talons aiguilles.
- Bonjour… Vous êtes ?
- Plus habillée que vous à première vue. » Elle me fait un sourire narquois.
Ah oui, je ne porte qu'une simple chemise. J'avais fait l'impasse sur ce petit détail…
- Ca ne m'aide pas vraiment à savoir qui vous êtes… Et qui plus est, c’est un appartement privé.
- Je suis la femme de ménage. » Me répond-elle avec aplomb.
La question à un million est donc : « Depuis quand les femmes de ménage portent des tailleurs de chez Dior et des boucles d'oreilles en diamants ? »
- La femme de ménage ? Mais bien sûr… et vos produits sont où exactement ?
Moi ? Ironique ? Du tout… Enfin, juste un petit peu… Beaucoup peut-être…
- Dans mon sac.
Mais elle se moque de moi ! Son sac doit faire à peine quatre centimètres…
- Je savais que cette horreur ne pouvait être qu’un hideux seau pour faire le ménage.
- Je… Vous… garce ! » Elle tente de m’assommer avec son sac - dé à coudre.
Je lui arrache son sac des mains et pour vérifier son identité, je commence à farfouiller. Pour changer, avec ma veine, il est tellement petit que je le fais tomber par terre… Cette fille est Mary Poppins ! Il y a au moins sept rouges à lèvres qui roulent sur le parquet de la cuisine. Une dizaine de mascara et trois poudriers. Mais le plus beau, ce sont les photos de Lex qui se répandent sur le sol. Mais qui est cette fille ? Une maniaque dépressive du poudrier? Une fan de Lex ?
- Bon maintenant vous me dites qui vous êtes, ou… ou… ou je lâche les chiens !
- Il n'y a pas de chiens ici. »Affirme-t-elle, l’œil noir de méchanceté.
Bon ok, c'était stupide comme menace, mais cette fille est juste antipathique et mériterait que je… oui bon, je n'ai aucune idée de ce que je pourrais lui faire mais ce n'est pas grave.
- Lex n'est pas là alors je vous prierai de bien vouloir sortir.
- Si je sors, tu sors aussi blondasse.
Si je vous dis que quarante-cinq minutes plus tard, je suis au poste de police avec Danny qui clame qu'il a passé la nuit avec moi et Lex et que cette pseudo femme de ménage est l'une des quatre plus grandes fortunes des Etats-Unis, je crois que vous allez vous demander: quoi? Et pourtant c'est la stricte vérité !
Je suis donc au poste, Danny hurle qu’on doit me relacher. Les policiers vont bientôt croire que je suis adepte du triolisme.
Cette fille s'appelle, en réalité, Carmelina Andréas et elle est fille d'un riche industriel. D'après ce qu'elle a dit à la police, elle rendait visite à son cher et tendre petit ami, Lex Luthor le bien nommé, quand elle a aperçu une jeune femme, moi en l'occurrence, en train de fouiller les affaires de son cher et tendre avec mon petit ami présupposé, Danny ! La folie ! Et bien sûr, à votre avis, de quel coté est la police ?
« Ma pauvre mademoiselle Andréas, votre défunt père aurait été si choqué de voir sa petite fille agressée par deux malfrats » je vous assure, c'est mot pour mot ce que ce crétin de policier est en train de lui dire ! Dans la cellule à coté de la mienne, Danny est en train de les singer. Je me retiens de rire, n'allons pas aggraver notre cas… Mais que suis-je en train de raconter ? Je suis innocente !
- Et on va prendre NOS déclarations quand ? »Je m’exclame. « Je vous jure que le Daily Planet va en faire sa une si vous ne ne vous exécutez pas immédiatement !
- Vous la blondinette, vous n'êtes pas prête de revoir la lumière du jour avant un petit moment ! Je vais vous mettre au cachot si ça continue !
- Et pour quelle raison ? Je suis innocente !
- Ce n'est pas ce que nous dit mademoiselle Andréas.
- En journalisme, on recoupe les informations ! On ne se fie pas aux dires d'une simple héritière pourrie gâtée ! C’est beau la justice dans ce pays !
J’entends les cris indigné de la dite héritière. Et l’arrivée du petit ami vient interrompre tout ça. Vous savez, celui avec qui j'ai passé des heures si passionnantes ces dernières jours… enfin, ne nous égarons pas.
- Lex !
Nous sommes deux à avoir prononcé ce nom. Moi et l'autre dinde.
- Carmelina ? Tu peux m'expliquer ce qui se passe ? Chloé ?! Mais qu'est ce qui se passe ici ? » Il a les yeux ronds comme des billes et sa mâchoire semble prête à tomber.
- Monsieur Luthor, votre amie a découvert ces deux individus dans votre appartement. Ils tentaient de vous voler!
- Pardon ? » Si ce n’était pas aussi tragique, je pense que je serais morte de rire devant sa tête stupéfaite. Enormissime.
- On a retrouvé le sac de la demoiselle Sullivan avec des photos de vous et des produits de maquillage appartenant à votre amie. On suppose que c'est une obsédée qui voudrait prendre la place de mademoiselle Andréas.
Attendez, c'est de moi qu'on parle ?! Calomnie !
- Monsieur, vous êtes en train de me dire que ma secrétaire, qui était chez moi pour travailler sur un dossier et qui n'a jamais possédé un sac aussi… pailleté et moche de toute sa vie, voudrait prendre la place d'une de mes ex petites amies ?
- Lex ! Comment oses-tu !
- Toi, va te faire soigner.
Oh Barbie n'a pas l'air d'apprécier… Ex petite amie ? Etrange, d'habitude, toutes ses relations sont toujours épinglées dans les journaux… Et je n'avais jamais entendu parler de cette dinde… Mais sinon, j'aimerais bien savoir s'il existe une chasse à la dinde… Juste par curiosité… On doit tirer au bazooka dans cette discipline non ?
- Relâchez-les tout de suite. » continue-t-il. « C'est un malentendu, Carmelina a dû faire une erreur… Pour changer. Elle n'est pas très bien en ce moment. Elle oublie des choses. Comme par exemple le fait que nous sommes séparés et que je lui ai dit de ne plus revenir chez moi… Que si elle s’approchait encore, j’entamerais probablement des poursuites judiciaires. Ce genre de chose…
La demoiselle outrée, repart drapée dans sa dignité, enfin ce qu'il en reste et naturellement, elle n'oublie pas de reprendre son merveilleux petit sac. Et comme par le plus étrange des hasards, aucun policier ne fait de remarque !
Bien entendu, c'est tellement normal, vu que pour eux, c'était l'objet de MON délit, il n'y a vraiment rien de particulier à ce que la plaignante s'en soit appropriée ! Non mais ! Je devrais hurler au voleur mais je crois que ça n'arrangerait pas vraiment les choses. Le mieux c'est que j'étais libre ! Libre ! Avec une héritière furieuse à mes trousses… Mais ceci n'est qu'un petit détail malheureux… Lois aurait été…
- Lois ! Il faut que je voie Lois ! Elle doit être super-inquiète !
- Mais ! Chloé !
Lex et Danny me regardent médusés sortir de ma cellule d'un pas décidé. J'attrape ma veste que me tend un policier et part directement. Si je leur parle je risque de faire de gros dégâts.
En arrivant au bout de la rue, je me demande si les dégâts ne seront pas pires en laissant deux hommes qui semblent m'apprécier ensembles. On verra bien ça à un autre moment ! Ma douce cousine va pouvoir m'aider à y voir plus clair ! Lois, Lois, ma douce et tendre ! Amour de ma vie !
J’entre dans l’immeuble. Je cours dans les escaliers. Quelle idée d'habiter au dernier étage… d'un immeuble de quize étages ! Et bien sûr, parce que ça fait chic et écologique, il n'y a pas d'ascenseur ! Après trois minutes et les cent premières marches je commence un peu à fatiguer… La deux centième est plus agréable, je m'assieds un instant pour récupérer mon souffle. Quinze étages ! Mais on a pas idée de faire ça ! C'est inhumain !
Mais je comprends pourquoi Lois a une si bonne forme physique… Quand j'arrive au dixième, je souffle comme un vieil animal mourant. Le onzième me permet de ramper un peu. Et enfin, la montée entre le quatorzième et le quinzième. C'est la délivrance. Je m'écroule sur le palier de mi-étage et reste quelques secondes pour reprendre mon souffle. Enfin… quelques minutes. Je ferme les yeux. Seigneur. Une petite vieille m'enjambe avec difficulté.
- Aucune force les jeunes d'aujourd'hui ! » S’esclaffe-t-elle.
Elle descend tranquillement l'escalier. Elle doit avoir un secret… c'est impossible autrement. La forme d'une fille de 21 ans ! Tout au plus ! Dans un corps de cent-dix ans minimum ! Ca ferait un bon article « Une petite vieille découvre le secret de la fontaine de jouvence ! » D’ailleurs, en y réfléchissant, elle me fait un peu penser à la ville au chien que j’avais croisée dernièrement. Sa sœur ? Une famille complète de surhomme ?! Enfin, de surfemme !

Une demi-heure plus tard, je trouve enfin la force de me lever et d'aller sonner à l'appartement de Lois. Chose étrange, sa porte était entrouverte… Ayant soudain peur qu'elle se fasse attaquer – oui je sais c'est stupide que des voleurs viennent exprès au dernier étage d'un immeuble sans ascenseur qui tue tout le monde sauf Lois et une petite vieille. Mais quand même, on ne sait jamais ! – Je rentre. N'écoutant que mon courage, je cours vers les bruits que j'entends et là …
Là, juste devant mes yeux, Lois et Clark. Sur un lit ! Mais pas assis l'un à coté de l'autre. Oh non !
L'un SUR l’autre. Les mains de Lois dans les cheveux de Clark… Incapable de dire ou de faire quoi que ce soit, je me retrouve bouche bée devant ce… spectacle pour le moins… comment dire… Oh mon dieu ! Et puis, le gros plan sur les… Oh mon dieu ! Les fesses de Clark !

- Chloé ?
La tête de Lois, à peine ébouriffée m’apparait…
Je suis incapable de répondre. Pas un mot ne me vient à l'esprit. Lois et Clark. Clark et Lois. Dans un lit… Oh mon dieu !
Je retrouve l'usage de mes jambes un instant après. Partir. Il faut que je parte. La sortie, par où est la sortie ?
- Chloé ! Attends !
J’entends Lois qui court derrière moi. Ne surtout pas lui répondre. Partir. C'est tout ce que je veux !
- Chloé ! Ce n'est pas ce que tu crois !
Elle se moque de qui exactement ? Elle, Clark, dans un lit,… Les fesses de Clark légèrement dénudées…
- Oh mais bien sur ! Ce n'est pas du tout ce que je crois ! En fait, là vous êtes en pleine enquête ! Votre enquête est probablement une enquête sur le gang des matelas, oui ! C'est ça ! Le gang des matelas, les célèbres fraudeurs qui volent les matelas des gens riches pour les donner aux pauvres… et là tu testais avec Clark pour vérifier si tu n'avais pas été leur victime ! Je le savais ! Alors ils existent vraiment ? Ils sont mignons ? Ils sont riches ou pauvres ? Ils vivent au milieu d'oreillers en plumes? Et tu as bien raison de tester avec Clark ! C'est vrai, il vaut toujours mieux avoir des témoins directs pour pouvoir avoir un plus grand réalisme dans son article et puis ça touche plus le lecteur. Il voit les personnes à qui ça arrive et se dit « oh mais ça aurait pu être moi à la place de cette personne ! ». Tu vas préciser où se trouvait les mains de Clark au moment où vous testiez le matelas ? Ou non ! Des photos ! Vraiment, tu devrais faire des photos !

Je me demandais encore comment j'avais pu sortir d'une seule traite autant de choses et surtout d'où j'avais bien pu trouver ces idées, lorsque Lois éclata de rire. Incroyable, je la trouvais dans une situation des plus compromettantes et elle, elle éclatait de rire.
- Chloé, je t'adore !
Elle m'embrasse sur la joue et retourne en courant vers son appartement où elle éclate de rire une nouvelle fois.
Ce monde tourne fou ! C'est moi qui vous le dis. Et toujours ces marches, ces nombreuses et interminables marches à descendre !
Devant l’ampleur du désastre de cette journée. Je m’assieds sur une marche. Il va falloir assumer Chloé. Assumer que Lex a des ex, que Danny va te sermonner ou te tuer, que Lois et Clark… font ce qu’ils font.
Courage, il faut aller travailler. Je n’ai jamais que quelques heures de retard. Soyons optimiste. Ca va aller.
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeMer 7 Déc 2011 - 10:01


Salut.

Je viens de rattrapper mon retard, j'ai adoré des deux chapitres surtout le deuxième avec Chloé qui decouvre les fesses de Clark Embarassed Embarassed


J'ai hate de lire la suite Cheerleader Excited Cheerleader Excited
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Laenan
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeMer 7 Déc 2011 - 12:06


Wouh !!!
T'as passé la vitesse supérieure là ! Laughing
Le dîner était juste extra. Et la suite, avec la foldingue milliardaire, j'étais pliée de rire !
Chloé est quand même vachement à côté de ses pompes dans cette fic. Tu me diras qu'avec toutes ces choses improbables qui lui arrivent, 'y a de quoi ! lol


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Chlo
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeMar 13 Déc 2011 - 0:11

Véroni ^^ j'adore ^^ oui, j'avoue, j'aime m'amuser à caser les fesses de clark sur le coup Laughing si ça te plait, on peut s'arranger pour la suite Smile Laenan, oui, on rentre un peu plus dans le vif du sujet et cela va se confirmer avec celui ci et le suivant Smile Pour info, je compte garder le rythme d'un chapitre par semaine Smile

Et encore mieux, j'ai vraiment doublé la masse de ce chapitre en particulier donc, si vous avez déjà lu, il y a vraiment du nouveau en plus ^^ Je m'éclate à retravailler cette fic Smile

Bonne lecture à tous et toutes Smile Et toujours merci aux reviews Smile

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Chapitre 7: Mikado et autres chocolateries
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En arrivant au bureau, je croise les doigts pour que Lex n'ait pas eu la lumineuse idée de ramener Danny ici. Par chance, en poussant les portes de son bureau, je l'aperçois, seul, devant la grande baie vitrée. Il est tellement… beau. J'en frémis. Mettez le nu sur une peau de bête et je… Non, Chloé, reprends-toi !
-Lex ?
-Ma secrétaire préférée ! Alors, ce petit jogging t'a fait du bien ?
-Pardon ?
- En sortant du commissariat en te voyant détaler comme un lapin, j'ai cru que tu avais oublié ton kilomètre de course annuel et que tu comptais le faire pour ne pas avoir mauvaise conscience.
- Moque-toi seulement. » Je lui rétorque en tirant la langue.
Même s'il a tord sur la raison de mon départ précipité, je me maudis intérieurement de lui avoir raconté cet épisode de ma vie.
Que je vous explique. C'était un jour de printemps, papa et moi avions décidé que les Sullivan allaient sauver l'honneur et participer au marathon annuel de Smallville en faveur des enfants défavorisés du Mexique qui n'ont pas de quoi s'acheter des jouets. En particulier les petites filles qui n'ont pas accès, je cite la présidente éminente de ce projet « à une enfance rose bonbon à habiller les jolies Barbie et à leur faire vivre des aventures fantastiques ». Pour ceux qui auraient encore des doutes sur l’identité de la présidente, je préciserais qu'elle était d'accord pour se déguiser « en princesse avec une grande robe rose à froufrous et aller là bas pour faire rêver les enfants de tout le Mexique ! ». De ce fait, oui, il s’agit bien de Lana Lang, le cauchemar rosé de Smallville !
Enfin soit, mon père et moi nous avions travaillé dur pour ce marathon, le grand jour venu, nous étions partis tout guilleret et en pleine forme. Alors que le top du départ avait été donné, une odeur de café délicieuse était venue titiller nos narines. Un grand cru qui sentait divinement bon. Nous nous étions élancés comme des fous, pulvérisant tous les records pour nous arrêter un kilomètre plus loin précisément. Au détail près, bien sûr, sinon ce n’est pas drôle,…
Que nous allions dans le sens inverse de la course… Là où miss Catherine, mon ancienne institutrice se tenait avec son petit stand de « Café équitable ». Nous avions fini dernier. Enfin, sachant que nous avions fait demi-tour et étions retourné sur nos pas en dégustant ce nectar des dieux, je ne crois pas que cela ne pouvait pas vraiment être considéré comme si nous avions fini le marathon… Je ne suis même pas sûre que nous ayons seulement été considérés comme participants.
Quoi qu'il en soit, à partir de cette année là, nous avions conservé cette petite course entre nous deux. On demandait à Clark de s'éloigner avec nos bols de café et de lancer une fusée de détresse quand il se trouvait à un kilomètre de nous pour lancer le « Sullivan's Marathon ».
Ce souvenir me fait sourire, mais Lex sait très bien que je ne supporte pas qu'on parle de ça. Si je lui ais dit c'est uniquement parce qu'il m'avait fait un tiramisu et que j'avais confiance en lui… Et là il oserait s'en servir… Contre moi ?
- Chloé, je suis désolé, je ne voulais pas te blesser. Je sais que c'est un sujet très sensible pour toi. Je suis navré. Vraiment… Et pour me faire pardonner, je t'invite à dîner ce soir ! Et tu as ta journée ! Entière ! Pour te bichonner. A 8h précise, chez moi.
Je n'ai pas le temps de répliquer quoi que ce soit qu'il m'entraîne hors de son bureau, attrape mon sac et me met dans l'ascenseur avec un baiser sur le front. J’ai un horrible doute. Un doute qui me fait froncer les sourcils.

Je trouve ça aussi mignon que… Étrange. Lex est vraiment distant, surtout après cette nuit de folie… Nous avons parlé à cœur ouvert, livré tout de nous l'un à l'autre. Mes angoisses, mes envies, mes préférences… On en a même testé quelques-unes mais… Jamais je n'aurais jamais cru qu'il serait aussi… froid. Pas de câlins, ni d'embrassade, ni rien. Je ne comprends pas…
Son empressement est lui aussi suspect. Il me cache des choses. Mon instinct de journaliste prend le dessus définitivement alors que je m'éloigne et qu’un une limousine passe devant moi. Je parie qu’elle va s’arrêter… devant nos bureaux de la Lex Corp ! C’est officiel, Lex Luthor, je vais découvrir tes sales petites magouilles du jour ! Carmelina sort de la voiture et entre dans l’immeuble ! Que vient faire cette vipère ici ? J'hésite entre continuer ma route et aller voir…
J’hésite quinze secondes, marche d’un pas rapide et pousse lentement la porte d’entrée de l’immeuble. Le garde de la sécurité me salue et j’appelle l’ascenseur. L’étage de la direction est désert. La porte de Lex est entrouverte et là, je découvre Lex avec Carmelina. Tout contre elle. Elle est sur ses genoux, il la déshabille en tenant son petit pull qui doit valoir un an de salaire. Je ne peux rien dire, je suis juste interdite devant un tel spectacle. Quand je pense qu’il me faisait les yeux doux… Je verse une seule et unique larme. Du dépit probablement. Chloé la crédule, c’est moi.
J’ai juste besoin d’un peu d’air. Je vais prendre ma journée. Comme Lex le disait en fait. Me chouchouter et me réconcilier avec ceux qui en valent la peine. Je dois parler à Danny. Je lui dois des explications. Au moins un minimum.
Le restaurant est désert à cette heure-ci, je me faufile dans la cuisine déserte. Alors que je m'apprête à faire demi-tour ne croisant personne, Danny entre dans la cuisine avec un énorme bloc de chocolat. Il ne me remarque pas et commence à couper le bloc. Il sort des œufs du grand frigo derrière lui. Du sucre de l'armoire juste à coté. Il est tellement concentré, c’est complètement délirant. Je suis hypnotisée par ses mouvements. Il sait exactement ce qu'il fait. Il ne calcule même pas les quantités. C'est comme… instinctif. Je suis impressionnée par sa facilité. Il met sa préparation avec minutie dans des verres de martinis et les installe dans le frigo.
-Dis-moi, Chloé. Tu avais déjà vu quelqu'un faire de la mousse au chocolat auparavant ou c'est la première fois ?
Je sursaute en entendant sa voix. Mon cœur battant à tout rompre. Il m'avait donc repérée. Je rougis automatiquement.
-Danny je suis désolée pour aujourd’hui, avec ce matin et puis au poste de police et… » Les mots semblent venir avec tant de facilité que je parle à une vitesse extraordinaire.
-Réponds à ma question. » M’interrompt-il avec un air déterminé. Il a l’air particulièrement revêche. Comment peut-il seulement s’intéresser à un détail aussi insignifiant que…
-Non, enfin, plus depuis quelques années. Lois, ma cousine » je m’empresse de préciser « n’a jamais eu la patte pour faire ça donc, elle a toujours évité et mon père est décédé depuis quelques années…
-Derrière toi, il y a une boite de chocolat blanc. Apporte la moi. » Je le regarde, un peu étonné. « S’il te plait ?
-Oui d'accord.
Et là, il m'apprend à faire de la mousse au chocolat. Jamais personne n'avait pris la peine de m'apprendre ça. Il installe cette mousse sur la précédente. Il appelle ça « mousse mikado ». Je suis un peu sceptique mais la première bouchée m'envoie directement au paradis. Cet homme est un dieu. Le dieu Quetzalcoatl revenu sur terre pour protéger son chocolat ! Et ce mélange de chocolat blanc et noir est juste parfait.

Toute la journée se passe aux fourneaux, Danny ayant décidé qu’il fallait que je sache cuisiner quelques plats basiques mais équilibrés. Il me remet à niveau pour le salé. Et puis, il m’entraine surtout en pâtisserie. Je suis émerveillée. C'est trop beau que pour être vrai. Et puis, tellement bon ! Je vais prendre vingt kilos facilement. Je goute à tout, je teste des goûts inédits – le céleri-vanille, c’est mon idée !
-Tu es amoureuse ? Me demande-t-il alors que nous sommes assis sur le plan de travail – nettoyé bien sûr. Je comprends directement qu’il parle de Lex.
-Non. Juste amourachée, je pense. Pas plus. Je ne suis pas amoureuse de lui. » Je rougis, il a dû se faire des fameux films en me voyant à moitié nue chez Lex.
-Tu m'en veux ? » Son air de chien battu me donne envie de lui faire un câlin.
-De quoi ?
-De t'avoir embrassée, comme ça, sans prévenir ni rien. » Il bafouille un peu.
- Je me serais plutôt inquiétée si tu m'avais envoyé un faire-part avec l'heure à laquelle je devais te rejoindre pour que tu tentes de m'embrasser ! » Je plaisante avec un grand sourire.
-Tu sais que tu es folle ?
-Oui. Mais t'es pas mal du tout dans ton genre toi aussi.
-Oui. Parce que ça ne me gênerait pas de t’envoyer un faire-part tout de suite que j'ai envie de t'embrasser.
-Et moi de renvoyer un faire-part pour te dire que je serais d'accord pour que tu m'embrasses. » Je rétorque rapidement. Je ne suis pas sûre de ma réponse mais je suis tentée.
Il se penche doucement vers moi, prend mon verre de vin qu'il dépose sur le plan de travail. Ses lèvres effleurent les miennes et un raclement de gorge nous interrompt. Comme la première fois, j'ignore totalement ce que je peux ressentir pour lui. Amour ? Amitié ? Ma vie devient vraiment dingue pour le moment.
-Patron, on a un souci. » Un commis entre dans la cuisine, les cheveux en bataille.
-Du genre ?
-Un pâtissier en moins.
-Retour quand ?
-Demain midi.
Danny grogne un peu puis se retourne vers moi avec un sourire louche. Immédiatement, je me tends. Non. Non. Non ! Oublie cette idée foireuse ! Non !

-Chloé ? Ça te dit de faire tes premiers pas dans la restauration ?
Je suis prise au piège, comment leur dire non ? Une heure après, je suis ficelée dans mon tablier tel un saucisson. Je suis sûre qu’ils ont fait exprès de le serrer si fort pour que je ne bouge pas d’un pouce et que je travaille sans relâche.
Aie ! Je jure que c'est la dernière fois qu'on m'y reprend. Je le jure ! C’est la dernière fois ! je jette un regard désespéré au second de Danny qui lève les yeux au ciel. Avec le coup de rouleau à pâtisserie que je viens de recevoir sur la tête de sa part, je le jure, c'était la dernière fois que je piquais du chocolat dans le plat !
D’ailleurs, malgré mon côté ‘je pique tout ce qui me plait dans les plats’, je ne me débrouille pas trop mal. Bon je suis aux tâches les plus ‘ingrates’ mais sérieusement, j'adore couper le chocolat en morceau. Peser les ingrédients et tout ! J'adore ! Une vocation chez moi ! J’aurais dû naitre avec une balance dans les mains ! Ou alors on m’aurait lancée dans une carrière de juriste… Allez savoir !
-Jolie miss, tu ne t'en sors pas trop mal… » Me félicite Adam, le fameux second de Danny.
Une vocation ! Je l'avais toujours dit ! Aïeeeeeeeeeeeeee ! Mais ça fait un mal de chien les couteaux !
-Et un pansement pour la blondinette aux jolies fesses ! » Annonce mon sauveur en ouvrant la pharmacie.
-Merci.
-De rien. Au 10ème je te fais le 11ème gratuit !
-Trop aimable !
Je paie donc mon pansement avec un bisou sur la joue. C'est le 8ème qu'il reçoit depuis le début de la soirée… Et il n'est que 20h30 ! Je suis foutue ! Je n'aurai plus de doigts d'ici 21h !
Je passe donc la dernière heure entre deux grands cuisiniers très costauds qui me donnent des claques sur les fesses dès que je fais une gaffe. Au bout de cinq minutes, je devins très douée. La menace marche très bien avec moi…
-Félicitation à tous ! Vous pouvez aller manger un bout en salle comme d'habitude. Profitez, vous l'avez bien mérité. » Annonce Danny après le service alors que nous nettoyons la cuisine.
-On mange ici ? » Je demande sous le sourire moqueur de quelques pâtissiers.
-Oui. C'est une tradition de manger un bout après le service.
-J'adore tes idées !
-Et moi tes pansements…
Ils ricanent tous plus ou moins.

- Ne te moque pas ! Ils sont très jolis ! J’en ai trois « princesses Disney », un des schtroumpfs, un « dora l'exploratrice » et tout le reste est blanc et dédicacé par un cuisinier ou un serveur !
J'étais fière de chacun de mes pansements !
-Je t'offre une mousse mikado ?
-Ose m'en priver et je te fais avaler tes couteaux un par un !
Miam miam miam! Un régal! J'adore cette petite chose! C'est une pure merveille! Alors que Danny sert tout le monde, je me surprends à l'observer avec … convoitise. C'est vrai que Lex me plaisait mais il ne m'a jamais traitée comme cela. Il était entreprenant… Mais aucun sentiment. A croire qu'il ne voulait que me mettre dans son lit ! J'aurais fait l'amour avec lui cette nuit, il ne m'aurait rien demandé de plus. J'aurais juste été un nom de plus sur sa liste de conquêtes… enfin, s’il s’était souvenu de moi ! Tandis qu'avec Danny, ça pourrait-être quelque chose de sérieux, en fin de compte.
-Danny, je n'ai pas très envie de rentrer chez moi. » Je lui avais raconté l’affaire Carmelina avec le moins de détails possibles pour ce qui se passait entre Lex et moi. Il semble comprendre mais je lui pose tout de même la question. « Je pourrais rester ici avec toi, en tout bien tout honneur ?
Je rajoute ça un peu sur un coup de tête mais je n’avais vraiment pas envie de me retrouver avec un amant. Quoique… Non, Chloé, non ! Oublie ! Non !

-Demain on se lève à 5h pour le petit déjeuner du mardi. » Me fait-il avec un sourire penaud.
Ah… Carrément… Rude.

-Je suis courageuse. C'est un refus de ta part ?
-Non, je te préviens juste que demain matin ça va être le souk. Littéralement.
-Et si je vous aide… Tu accepterais que je reste ?
-J'accepte dans tous les cas, Chloé. Tu n’as pas besoin d’arguments. Donc, au lit donc.
En pyjama – emprunté au maitre des lieux naturellement, je me promène dans le restaurant avant de monter à l’étage. Je me glisse dans le lit, un immense lit deux places, et il me rejoint. Après quelques minutes dans un silence total, il me fait signe de m’approcher. Nous passons la nuit dans les bras l'un de l'autre. Exactement comme Lex et moi hier.
A la différence que lui a tenté de coucher avec moi… Enfin, non, il n'a jamais vraiment tenté, c'était plus… des tentations ! Voilà ! Et quelles tentations ! Rien qu'à y penser j'en ai des frissons. Ses mains, ses… Mince, je suis dans le lit d’un homme et je pense à un autre homme. Si papa avait vu ça !
Et puis, c’est plus bon enfant avec Danny, c’est… Je ferme les yeux pour mieux me concentrer. C’est plus… Disons que c’est plus platonique en un sens. A part les deux baisers. Oui platonique. Je réfrène un bâillement, me retourne encore une ou deux fois et sombre dans un sommeil profond.
-Debout Chloé ! C'est l'heure !
Hein ?! Mais je viens seulement de m’endormir ! C’est inhumain ! Nannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn pas ça ! C’est immoral de réveiller une personne qui dort ! D’ailleurs, la belle au bois dormant, on lui a foutu la paix ! Cent ans de sommeil et elle était en pleine forme !
- Debout marmotte, les clients seront bientôt là ! Et tu as promis à Alice de l'aider à servir en salle donc tu as intérêt à te dépêcher …
Rappelez-moi de ne plus rien promettre à une heure du matin sans avoir au préalable dormi au moins quinze heures et avoir bu un bon expresso pour être au mieux de mes capacités. Elle m’a eu en traitre l’Alice !

-Je vais mourirrrrrrrrrr ! » Je râle alors qu’il tire la couette loin de moi. Le sadique !
-Mais non voyons, il est juste 5h du matin. C'est une belle heure. L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt !
-Ce sont juste des fous ! Je ne veux pas !
-Même si je te promets une mousse au chocolat ?
Ah mais fallait le dire plus tôt ça ! Ni une ni deux, je m'habille. Ce n'est que quand je me retourne que je me rends compte que Danny vient de me voir entièrement nue ou presque! Oh mon dieu ! Il va me prendre pour une exhibitionniste !
-Alors t'es prête ? » Demande-t-il en regardant mes pieds.
-Ne me dis pas que c'est la seule remarque que tu as à faire ?
Il m'a vue nue ! Il ne s'est pas retourné ! Même papa l'aurait fait ! Se retourner, pas me regarder bien sur ! J'aurais cru que Danny aurait la décence de ne pas regarder… Mais enfin, la décence ! Je rougis jusqu’à la racine de mes cheveux blonds. Grand dieu ! Il m’a vu nue. Je n’en reviens pas. Bon, j’avoue, ça montre son intérêt. Mais quand même !
-Tu aurais préféré que je te dise que tu es sublime ?
-Tu trouves vraiment que ? » Je suis incapable de finir cette phrase.
-Oui.
-Merci.
Oui, je suis consciente que c’est la pire répartie de toute ma vie. Officiellement. Et pour me sortir de ce mauvais pas. Il s’empresse de crier à tue tête dans toute la maison.

-Allez en salle ! Les jolies filles en salle !
Attirer les jeunes femmes innocentes avec de tels discours pour les faire travailler. Je confirme, c’est un fourbe ! Je cours à gauche et à droite pour servir les croissants et les pains en chocolat. Alice quant à elle court pour servir le chocolat chaud. On est totalement débordées. Au lancement des déjeuners du mardi, il y a quelques mois, ils y avaient quelques clients… Mais depuis, c'est la folie ! Le slogan « Petit dej' et c'est parti mon mardi » a fait le tour de la ville et est devenu LE rendez-vous incontournable de tout Métropolis ! Et aujourd'hui, on est cinq en salle à servir. Et je ne suis même pas sensée travailler ici ! C’est de l’esclavagisme non ?
-Une reconversion dans la gastronomie, cousine ? » Me demande une voix pas si inconnue.
-Lois ! » Je lui tombe dans les bras, cette grande folle m’a manqué. « Tu tombes à pic ! Tu vas nous aider !
Ni une ni deux, j'engage Lois en lui promettant une montagne de chocolat – je suis diabolique, elle n’a même pas tenté de s’enfuir. Et je dois dire qu'on ne se débrouille pas trop mal avec une demoiselle de plus. A la fin du coup de feu, nous sommes épuisés mais heureux. Nous avons réussi ! Pas un seul client mécontent ! Le paradis sur terre ! Enfin, selon Lois, c'est l'enfer et elle me maudit car elle a horriblement mal aux pieds.
-Demande à Clark de venir te chercher.
-Déjà fait, il devrait arriver.
-Quand on parle de flanelle… » Je ricane en le voyant arriver.
Clark est essoufflé. Il regarde successivement Lois et moi. S'approche de ma cousine, la prend dans ses bras sans un regard pour moi et lui murmure à l'oreille. D'où je suis je n'entends que les mots « pas… croyait… Mort ». Lois est livide et fixe avec incrédulité Clark qui l'emmène dans la rue un instant.
Cela ne me dit vraiment rien qui vaille !
Après quelques minutes, ils reviennent. Lois s'approche de moi.
-Chloé, on doit te parler. Clark n’a jamais voulu te faire du mal après la mort d’oncle Gabe. En fait, il est sur cette affaire depuis tout ce temps et il ne voulait pas venir te voir sans avoir des réponses à t’apporter.
-Et vous en avez ? Vous savez ce qui s’est passé ce jour-là ?
- Oui. Et je pense qu’il vaut mieux que tu t’asseyes, Chloé. Nous avons beaucoup de choses à te révéler.
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Laenan
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeMar 13 Déc 2011 - 11:30


Ah nan mais qu'est-ce qu'il nous fait Lex là ? Saligot ! Evil or Very Mad

Trop mignonnes les scènes avec Danny (mais pourquoi c'est pas Lex qui est sympa comme çaeeeeeuh ?!)

Par contre, tu nous la joues fin-de-sadique avec ce vilain suspense ! Mais QUE SAIT CLARK ??? lol ^_^


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Chlo
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MessageSujet: Re: Walk with me, I'm your boss   Walk with me, I'm your boss Icon_minitimeMar 20 Déc 2011 - 23:48

Alors, ce chapitre porte assez bien son nom, je dois avouer ^^ (et après coup, j'me rend compte que j'ai pris le même titre que le dernier roman de twilight Laughing énorme mdr) laenan, vu que tu es la seule review, tu as droit à une longue réponse. Ouais, en fait, le plus gros va être dans ce chapitre. Là, on découvre un peu plus sur Lex. Enfin, sur ses agissements ^^ ET Danny est un gros nounours selon moi Very Happy Et j'avoue que cette fic recèle une grande partie de fin sadique de chez sadique ^^ Tu vas voir, on s'y fait Laughing Avec Vaness (ça date donc) on essayait parfois de faire des trucs de sadiques juste pour le plaisir de torturer les lecteurs Laughing

Excellent lecture à tous! ET merci pour la review qui m'a bien fait rire Smile

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Chapitre 8: Révélations
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Je regarde les visages inquiets de Lois et Clark, attendant la moindre réaction. Qu’ils éclatent de rire. Qu’ils hurlent. Qu’ils m’annoncent qu’ils veulent se marier. Tout mais pas ça. Pas cette inquiétude, cette anxiété devant moi et devant mes réactions. Je ne peux pas le croire, c'est impossible. Les larmes coulent sur mes joues mais je ne les sens même plus. Non, elle se trompe, elle a des hallucinations. C’est. Impossible. Impossible. J’essuie une larme dans mon cou mais d’autres viennent la remplacer. Clark aussi se trompe. Ils ne peuvent pas avoir raison.

Jamais au grand jamais, il n'aurait fait ça ! Pas mon père ! J’ai l’impression que mon cœur se brise une nouvelle fois. Comme cette journée où l’on m’a annoncé que mon père était mort.

- Chloé, écoute-moi. » Le ton de sa voix est doux et tendre. Je voudrais juste me blottir dans ses bras et oublier le monde entier. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas.
- Lois, je refuse d'écouter ces sornettes une seconde de plus. Tu m’entends ? Pas une de plus… Mon père… « J'étouffe un sanglot désespéré. Je reprends, en essayant cette fois de maintenir ma voix. » Mon père est mort et enterré, Lois. Tu étais juste à coté de moi à cet enterrement. Tu me tenais la main. Tu m’as soutenue. Tu m’as laissé pleurer sur ton épaule pendant des jours entiers.
- Ma puce, je sais que ce n'est pas facile, mais tu me connais. » Elle aussi pleure et je me sens mal de la voir dans cet état. « Tu sais très bien que je ne t'aurais jamais inventé une histoire pareille. Je tiens trop à toi que pour te faire souffrir. Et je n’aurais jamais avancé de telles allégations sans preuves solides.
- Il faut bien une première fois à tout. » Je rétorque en colère.

Je ne sais pas ce qui me retient de l'étrangler. Probablement un amour infini pour cette brunette qui a perdu la tête et qui ose souiller la mémoire de mon père !

- Chloé, oncle Gabe a trempé dans les sales combines de la famille Luthor. Avec ou contre son gré, nous l’ignorons. Et il s’est retrouvé mêlé aux combines de la famille de cette pimbêche de Carmelina Andréas par la même occasion ! Et donc, il y a trois ans, il a dû disparaitre de la circulation. Définitivement. Et tout cela à cause d'une affaire qui a mal tourné. Nous ne pouvons pas encore tout t’expliquer, il y a encore beaucoup de zones d’ombre. Mais je peux te l'assurer, parce que c'est ton père qui me l'a dit.

Je regarde Lois mais je ne parviens pas à saisir son regard. Elle le savait depuis tout ce temps ? Je me tourne vers Clark, cherchant son soutien et surtout un signe que Lois divague et qu’elle n’était pas au courant depuis tout ce temps.

- Papa t'a dit ça… » Je la fixe avec détermination. « Il y a déjà quoi… trois ans ? Et c'est seulement maintenant, aujourd’hui, que tu m'en parles ? » Je demande.
- C'est plus compliqué que ça Chloé, me rétorque Clark.
- C'est à dire ? Explique-toi.

Alors il m'explique. Et pour la première fois depuis trois ans je l'écoute. Je n’en reviens pas de tout ce temps passé entre nous, ce fossé d’incompréhension se comble lentement avec ce qu’il me dit. Il ne savait rien jusqu'au jour – quelques semaines après la mort de mon père - où il a trouvé sur internet un article qui parlait de l'entrée en bourse d'une minuscule société de vente de matelas. Bien trop petite que pour pouvoir investir en bourse… Sa curiosité journalistique s’était mise en route et avait fait le reste. Et ses découvertes étaient impressionnantes. De là, il avait fait des investigations pour retrouver d'où venait l'argent qui avait permis son entrée en bourse. Comme Lois travaillait sur ce mystérieux gang de voleurs de matelas. Parce oui, je n’avais pas inventé cela en fin de compte. Il semblait donc que ma petite tirade avait été basée sur une ancienne affaire dont Lois m’avait parlé et que j’avais partiellement oublié.
Clark lui avait naturellement proposé de s'associer pour découvrir toute la vérité sur cette mystérieuse affaire.

J’avoue que je suis un peu perdue par ses explications. Et lorsque je suis perdue et désespérée le plus simple, c’est de parler. Alors, je me lance, pour oublier, pour ne plus les entendre.

- Et je suppose que vous êtes tombés fous amoureux lors d'une attaque surprise, non, mieux ! Vous êtes tombés sur un matelas volé et en allant le rendre à son propriétaire, vous avez réalisé que vous étiez fait l'un pour l'autre ? J’ai raison ?
-Chloé.
-Non, j’ai tord ?
-Chloé, c’est en remontant cette affaire que nous avons retrouvé ton père. Il est vivant. Il est réellement vivant. » M’annonce Clark pour la deuxième fois.
-C’est du pure délire. Arrête de fumer des météorites, Clark. Idem pour toi Lois.
Je ne peux pas m'empêcher de devenir un peu sarcastique. Les voir tous les deux me faire croire à cette stupide histoire de gang de matelas et de résurrection miraculeuse de mon père me blesse tellement.

- Chloé, Clark et moi, nous ne sommes pas ensemble, nous avons dû prendre comme couverture le jeune couple qui s'installe. Et c’est comme ça que nous avons pu parler à ton père qui est actuellement…
- Lois ! » Le regard d’avertissement de Clark est bien réel. Ils ne veulent pas… Mais alors…
- Chloé, il veut juste que tu ne t'inquiète pas, il n'a rien pu faire avant à cause des informateurs de la LexCorp qui le recherchent. » Reprend Lois avec un regard rassurant.
Se pourrait-il alors que…

- Alors, vous… vous l'avez réellement retrouvé ? » J’affirme avec des tremblements dans la voix.
- Oui.

Alors que je sombre lentement dans l'inconscience devant une telle possibilité, la dernière chose qui me vient à l'esprit c'est que Lois et Clark feraient un beau couple et qu'ils auraient des enfants totalement insupportables…

Dans mes rêves, je vois mon père en Arsène Lupin voleur de matelas, il les dérobe la nuit pendant qu’ils dorment et il est tellement doué que personne ne remarque quelque chose. Je vois aussi Lex et Carmelina qui dansent autour de lui en ricanant et en l’encourageant à en voler toujours plus. Ils sont couverts de plumes blanches. Plus encore, des petites Lois courent après des petits Clark qui volettent à un mètre du sol. Soudain, des oreillers tombent du ciel… ‘Attendez-moi’ je crie après les enfants en essayant de les rattraper.
L'odeur du café me titille les narines et je me rends compte que je me réveille… La voix de Daniel me parait si loin.
-Voyons, Miss Lane…
-Lois. Et puis, laissez-moi faire, je sais ce que je fais et c’est la seule manière de…
-Laissez-moi rire, agiter ce paquet de café sous son nez ne va pas plus la réanimer que…

Je dois avouer que j'ai ouvert les yeux juste pour voir la marque du café qu'elle avait choisi mais bien sur Lois en a fait tout un foin parce que c'était, selon elle, « la seule et unique manière de réanimer une Sullivan. » Et de ce fait, mon réveil venait confirmer cette idée. Une histoire abracadabrante vraiment. Me réveiller avec l’odeur du… Je lui pique le paquet. Il m’a l’air fameux ce café. Délicieux même.

-Ca va mon chaton ? » Lois me remet doucement les cheveux en place.
-Lois, on avait dit pas en public ! » Je rougis instantanément.
-D'accord, mon petit caramel à la noisette, viens par ici. » Fait-elle en ignorant totalement ma demande. Elle est irrécupérable.
Alors qu'elle me sert dans ses bras, son parfum m'apaise, je sens mes angoisses partir doucement. Elle me murmure des morts doux à l'oreille, et même si je ne comprends pas un mot ce qu'elle me dit, je sais que l'idée générale c'est « Tout va bien, je suis là pour toi ».
D’ailleurs, tant que j’y pense, on devrait tous avoir une Lois chez soi. Une grande sœur, une amie, une confidente pour nous câliner et nous conseiller. Et puis aussi pour râler contre les mecs, pour regarder des dvd toute la nuit et refaire le monde en mangeant de la glace ou du chocolat.

-Lois, je vais au journal, je dirai que tu es malade, reste avec elle. » Annonce Clark, prenant manifestement la situation en main. « Par contre, Chloé. Ne retourne pas bosser avec Luthor. D’accord ?
Je le fixe. De quoi me parle-t-il ? Lois ne remarque pas mon trouble et lui répond directement.

- D'accord, et toi, téléphone à Luthor et menace le de tous les pires châtiments de l'univers pour toutes ses sales combines avec cette garce. Et précise lui bien qu’il va payer pour ça, il a quand même été à l’origine la disparition du père de mon roudoudou en poudre de sucre d'étoile. Enfin, pas qu'il soit mort comme on le croyait mais qu'il soit en fuite… Ou non, ne lui dit rien en fait. On va d’abord travailler sur cette histoire et le faire payer.

A l'entendre, on pourrait croire qu'elle est dans sa période ‘je me prends pour Chloé quand elle délire. Mais là, je peux vous affirmer qu’elle est totalement sous le choc. Me l'annoncer a dû rendre la chose plus réelle à ses yeux. Et donc, elle est sous le choc. Comme moi. Les psychologues ont déjà fait plein de test là-dessus, je suis incapable de vous l'expliquer, mais ça a un rapport avec… Avec ? Pas moyen de m'en souvenir. Elle est sous le choc, simplement. Une histoire de capacité d’empathie vachement développée je crois.

- Lois, le mieux, c'est qu'on fasse passer Chloé pour malade, s'il l'a engagée, c'est surement… » Il me jette un regard en coin. Il veut me cacher des choses, j’en suis sûre. « … pour une bonne raison donc il vaut mieux qu'il ne se doute pas que nous savons ce qui se passe dans sa société.
-Vous pensez qu'il sait ? Qu’il est au courant de tout ? » Je demande incertaine de la réponse.
Lex ne peut pas être responsable. Je ne peux pas avoir flirté avec lui. Comment aurait-il pu m’approcher en sachant tout cela ? Comment ? Je tremble légèrement.

-Voyons Chloé, c'est lui qui a organisé ça avec cette sale petite…
Lois n'a pas le temps de continuer, Clark la bâillonne d'une main. Je les regarde. J’intègre lentement cette nouvelle donne à l’équation. Revoir Lex sera une torture. Je ne peux pas le revoir…
-Nous n'avons aucune certitude mais il semble qu'il soit mêlé d'une manière ou d'une autre. » Me répond finalement Clark. « Tu sais, il s'occupe de très près de son entreprise… et ce n'est surement pas Carmelina qui a pu organiser cela toute seule… Et puis, cette combine a été montée par les deux sociétés. Lex doit être au courant. A quel niveau, nous ne savons pas encore. Mais il doit être au courant.
-Et il m'aurait engagée ? C'est stupide, voyons ! S'il y avait quoi que ce soit, il n'aurait jamais…

Je suis interrompue par Daniel qui nous ramène des mousses au chocolat.

-J'ai lu dans Harry Potter que le chocolat calmait après un choc…

Il voulait probablement détendre l'atmosphère. Malheureusement pour lui, il n'y a que Lois qui y soit sensible. Elle attrape ma coupe et celle de Clark et dévore consciencieusement le chocolat pendant que Clark et moi, agissons en personne civilisée. Enfin, autant que nous pouvons.

-Donc Lex Luthor est un crétin qui nomme secrétaire la fille de celui qu'il recherche ?
-Pas forcément, garde tes amis proche et tes ennemis encore plus proche.
Clark a l’art de remonter le moral…

-Et il met sous leur nez les preuves de ses malversations ? » Je regrette aussitôt l’ironie de ma voix.
-Chloé ne soit pas ironique, veux-tu. » Marmonne Lois en réclamant une autre coupe.
-Lois, mange ton chocolat et tais-toi.
-Chloé, il a juste fait attention à ce que tu ne sois pas en contact avec des informations malencontreuses…
-C'est stupide ! C’est du suicide d’engager ses ‘ennemis’ ! C’est…
-C'est Lex Luthor !

Une serveuse qui passait par là soupira « Luthor, c'est sexy ». Elle n'avait pas tord techniquement mais si on prenait en compte que :

1. J'avais failli coucher avec mon patron;
1bis. Pire, j’avais dormi avec lui;
2. Le dit patron était probablement responsable de la mort, enfin de la fausse mort de mon père ;
3. Il m'avait engagée comme secrétaire;
3bis. Et ce, pour des raisons obscures;
3 ter. Dans ces raisons, il devait y avoir sa recherche d’informations sur la mort de papa…
Mais attendez une seconde !

-Clark, Lex est-il au courant que mon père n'est pas…
-Nous l'ignorons… mais il est probable qu'il le sache sinon ton père ne serait pas en fuite…
-Pas bête, Smallville.
Dans la suite de mon décompte alors, je peux rajouter les faits suivants :
4. Lex veut probablement savoir si mon père m'avait laissé des informations avant sa mort/départ/disparition et qui pourraient le compromettre;
4bis. Quoique dans ce cas là alors, il faut se demande pourquoi il ne se manifeste que trois ans après la prétendue mort – je n’en reviens toujours pas ! – de mon père;
5. Je vais me ruiner en aspirine. Sérieusement, je pense que cette migraine va durer un siècle minimum.

Sur le chemin, Lois ne parle pas des masses. Elle me regarde d'un air inquiet, s'attendant peut-être à une crise d'hystérie ou une autre réaction démesurée. Elle a quand même le malheur de vouloir qu'on aille à son appartement, vous savez, celui de 15 étages… Sans ascenseur. Ce genre de choses…
Comme de juste, elle me distance très vite dans les escaliers.

-Chloé, ne fais pas ta mauvaise tête ! » Me recommande-t-elle avec un sourire narquois. Vicieux. Si ce n’était pas ma cousine, je vous jure que…
-Je vais mourir ! » Je hurle.
-Chloé, on est à peine au deuxième étage ! Et il vaut mieux rester avec moi plutôt que d’être en compagnie de ton ex patron, non ?

Elle me fait rire, elle ! Elle a l'habitude, elle ! Pas moi ! Alors que je crache littéralement mes poumons, elle ose me sermonner ! Et j’hésite. Entre Lex et les escaliers… Bon d’accord, j’avoue, je prends les escaliers.

-Si tu faisais un peu plus de sport… » Commence Lois.
-En chambre je suppose ? » Je demande pour la faire taire.
-Ben, je suis tentée de te dire oui, parce qu'au moins tu t'y mettrais sérieusement… au sport.

Chez Lois, le truc qui fait toujours son charme, et je dois avouer que c'est rarissime qu'elle le fasse, c'est quand elle tire la langue. Elle ressemble à une gamine mais ce n'est pas grave. C’est juste trop drôle.

-Mais moi, je n'ai pas un ‘Clark’ à domicile… » Je sais, je suis sournoise et j’aime ça.
-Je ne suis pas avec Clark.
Laissez-moi rire. La bonne blague !

-Mais t'en a envie… » Très sournoise.
-Non.
-Si.
-Non !
-Je te dis que si !
-Chloé, je suis encore capable de … non ! Pas le regard !

Le ‘regard‘ est en fait ce que j'appelle mon arme fatale. Un regard en coin, avec le sourire gentil mais qui veut tout dire. Le truc de la sournoise de base qui tue tout sur son chemin.

-Vas-y, ose nier cela. T'as un faible pour Clark !
-Le trouver mignon, je ne dis pas, mais je ne veux PAS sortir avec lui !
-Menteuse ! Lois ? Non, reste ici ! Je te parle !

Oh je tiens quelque chose, si elle s'enfuit c'est qu'elle est sur le point d'avouer ! Ni une ni deux je m'élance dans les étages à sa suite. Des centaines de marches après, j'arrive enfin à la rattraper. A quel étage sommes-nous d’ailleurs ?

-Chloé, en fait, tout ce qu'il te manque, c'est une bonne motivation pour faire du sport. »
Elle est assise sur la dernière marche avant le quinzième. Et même pas essoufflée avec ça. Je la déteste.

- Mais non, voyons Lois tu vois bien que je… mais attends, tu as raison, je ne suis même pas essoufflée ! Un miracle ! Appelez le pape ! Dieu existe ! C’est pas du pipeau ! Ni une blague ! Yahou !
- Les jeunes n’ont plus aucun respect pour les valeurs fondamentales ! Vous devriez surveiller votre langage, jeune fille ! Et faire du sport plus souvent, c’est pas comme ça que vous allez aller bien loin !
-Mais… mais madame ! Je ne vous permets pas ! Vous n'êtes pas ma grand-mère !
-Heureusement, sinon je me serais inquiétée de ma réputation…
-Mais quel culot ! » Je suis outrée, sérieusement.
-Et puis, mademoiselle Lois, le sport en chambre n'est pas considéré comme du sport. Et vu les bruits qui me parviennent de votre appartement, je peux vous assurer qu’il n’est pas joli joli de dispenser des conseils que l’on ne suit pas soi-même.
-Pardon ? Et pourquoi ça ? » Demande Lois en ignorant mon regard rieur.
-Parce que ce n'est pas aux jeux olympiques, bien sûr.

Et sur cette dernière réplique – fort bien trouvée, je dois avouer - elle s'avance lentement vers les escaliers qu’elle descend très bien considéré son âge. Lois est ébahie.

-Ce n'est pas possible.
-C'est sur ! T’as vu comment elle est cette vipère ! » Je clame avant de mettre la main devant la bouche. Mince ! M’aurait-elle entendue cette vipère?
-Mais non ! Je me demande comment elle arrive à faire tous ces étages à pied.
-La méchanceté conserve ?
-Chloé, ne sois pas ironique, tu lui dois le respect, elle est plus âgée que toi. Et surtout, je ne me souviens pas de l'avoir vue ici.
-Elle n'habiterait pas ici ?
-Chloé, un peu de logique ! Elle peut visiter un de mes voisins.
-Un point pour toi. Mais… Attends, rendre visite à quelqu’un habitant au quinzième ? C’est du suicide ! Surtout à son âge !
-Tu insinues que tu n’aimes pas me rendre visite ?

Je coupe court à la conversation et nous nous réfugions bien vite sur le canapé, une immense couette rose bonbon sur nos genoux. Et nous y ajoutons un énorme pot de glace entre nous deux et une cuillère à la main de chacune. Je m'imagine même la terreur de ce pot en voyant qu'on ne va en faire qu'une bouchée.

-Lois, je pourrai voir papa ?
-Je te promets qu'on va tout faire pour régler cette affaire au plus vite. Mais pour le moment, je ne sais pas trop si ça va être possible si vite.
-Et je fais quoi avec Lex ?
-T'es amoureuse ? » Me rétorque-t-elle.
-Non !
Bien sûr que non !

- Bon, analysons cela : réponse rapide et hurlée. Reflète la peur que je découvre la vérité… j'en déduis donc que tu es… amoureuse !

Je vous promets que j'ai tout fait pour ne pas rougir mais le mal était déjà fait. J'étais écarlate. Pire qu'une adolescente en train d'embrasser un garçon et surprise par ses parents. Sauf que dans ce cas, je suis avec ma cousine l’inquisitrice.
- Et donc, je fais quoi ?
- Tu attends de voir ce que l’on va découvrir. Il peut te manipuler. C’est Luthor.
- Et donc ?
- Et donc, je pense que l’on va te faire porter pâle. Jusqu’à nouvel ordre. Oublie ton job de secrétaire. Et puis, je suis obligée de demander. Et en ce qui concerne Daniel ?
-Quoi Daniel ?
-Tu sais qu'il craque pour toi ?
-Oui…
-Et ?
-Et je ne compte pas lui dire que… Lex est un abruti qui a un rapport probable avec la … disparition de mon père.
Je lâche cette phrase dans un souffle.
-Mais tu vas le faire souffrir comme ça. Ma puce,… Tu ne dois parler de cette histoire avec ton père à personne. Pas un mot. Mais gère au moins les sentiments… Il craque pour toi. Vraiment. Ca se voit dans ses yeux.
-Non, Lois, je sais ce que tu penses mais Daniel est un type bien, et je pourrais tomber très facilement amoureuse de lui.
-Mais c'est de Lex dont tu es amoureuse pour le moment…
-Ca peut changer.
Non ?

-Si tu le dis. » Merci Lois, c’est vraiment charmant pour me remonter le moral.
-Et avec Clark ?
-Disons que c'est compliqué.
-Où commencent le jeu et la réalité… Tu fais semblant d’être avec lui mais… Tu penses que…
-Oui. Fait-on semblant, ou faisons-nous ce dont nous avons envie ? J’y ai déjà réfléchi et je préfère ne pas me faire de film. Ou de plans sur la comète. Ou quoique ce soit en rapport.
Je ne sais pas trop ce qu'il va en résulter, mais les jours à venir vont probablement chambouler toutes nos vies… Alors, il va falloir faire attention. D’accord ?
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