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D'abord unique forum français entièrement dédié au couple Chloé/Lex de Smallville, Shivers se tourne aujourd'hui vers l'écrit sous toutes ses formes !
 
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 [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé

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Evey
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MessageSujet: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeMar 29 Nov 2011 - 12:22

Les purificatrices
Livre I : Chloé

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas.

Résumé : Après la mort de Lana, Chloé part emménager à Mystic Falls avec sa cousine Loïs. Par son intermédiaire, elle fait la connaissance de Lex Luthor, qui leur enseigne la traque des vampires. Cependant, l'intuition de Chloé lui souffle que Lex Luthor n'est pas humain lui même.

Notes : Il s'agit d'un UA, où il n'y a pas de kryptonite, Clark est humain,et d'un cross over avec Vampire Diaries. Cette histoire comprendra trois parties : le Livre I du point de vue de Chloé, le Livre II du point de vue de Lex et le Livre III du point de vue de Loïs et Damon.

Chapitre un

J'étais installée à une table du Talon, sirotant un cappuccino en pianotant sur mon ordinateur. J'écrivais un article sur les agressions qui avaient lieu depuis peu, à Smallville, semblables à celles de vampires. Cela paraissait invraisemblable et moi même, je n'y croyais qu'à moitié. Même pour moi, l'existence de vampires était difficilement concevable. Pourtant, il était de moins devoir d'écrire les choses sous un angle paranormal. C'était ma devise, ma marque de fabrique. En outre, je n'allais pas laisser passer une telle occasion d'écrire ce qui me plaisait car  à Smallville, depuis que j'étais arrivée, il ne se passait rien. Je n'aimais guère cette ville, si ce n'était que je m'y étais fait des amis.

À ce sujet, Lana Lang s'approcha de moi. En effet, la reine du lycée, si jolie et parfaite, me considérait comme sa meilleure amie. Cela avait des avantages... et des inconvénients. En effet, cela m'assurait une certaine popularité mais certains lycéens me voyaient plus comme l'amie de Lana que comme Chloé Sullivan. Cependant, d'autres, comme Clark Kent, un jeune homme de premier choix, voyaient en moi une fille vive, drôle, curieuse et intelligente. Pour ce qui était de Lana elle même, force était de reconnaître qu'elle avait des qualités. En dehors de sa beauté exotique, de ses longs  cheveux noirs et brillants et ses grands yeux verts en amande, elle était douce et gentille, me valorisait et me regardait parfois avec admiration, ce à quoi j'étais sensible. Elle était gentille et souriante avec tout le monde.
Cependant, certains traits de caractères m'énervaient chez elle. Elle était centrée sur elle même, avait tendance à s'apitoyer sur son sort de petite fille incomprise et ne savait pas ce qu'elle voulait, surtout en matière de garçons. Il était évident que Clark était celui qui lui fallait et celui-ci se pâmait devant elle – ce qui était assez difficile à gérer pour moi, compte tenu de mes sentiments à son égard – mais elle flirtait avec de nombreux garçons, comme si elle était incapable de leur dire non. Il fallait reconnaître que Clark était aussi à blâmer. Il était timide et n'osait pas avouer ses sentiments à Lana alors que rien ne l'en empêchait, d'autant plus qu'elle lui tendait de nombreuses perches mais il se bornait à n'entretenir qu'une gentille amitié avec elle.

Je sentis un souffle dans ma nuque, dégagée par mes courts cheveux blonds. Quand on parlait du loup...

- Clark, fis-je sur un ton de reproche.

Je me retournai et lançai un regard réprobateur au jeune homme athlétique, aux cheveux bruns souples et brillants et au regard bleu surpris.

- Comment as-tu su que c'était moi ?

Je lui adressai un regard moqueur, habituée à sa naïveté.

- Sous-estimerais-tu mon intuition ?

Clark sourit, dévoilant ses dents blanches.

- Non. Elle est infaillible.

Je le gratifiai d'un signe de tête approbateur, sans me départir de mon regard accusateur.

- Bien. Dans ce cas, cesse d'essayer de lire par dessus mon épaule.

Il sourit de nouveau, l'air coupable.

- Mais j'adore te voir écrire ! Tu es si concentrée, si sérieuse et tu écris si bien...

Je me sentis rougir.

- Oui mais moi je déteste ça. Je ne peux pas écrire tant que quelqu'un lit par dessus mon épaule, ça me bloque. C'est encore pire quand on s'amuse à lire à voix haute.

Clark m'adressa un regard affectueux.

- Qui aurais cru que malgré ton caractère extraverti et ta fierté quand tes articles paraissent une fois terminés, tu puisses te montrer si pudique ?

Je fronçai les sourcils.

- Où est le mal ?

Le sourire de Clark s'élargit.

- Nulle part. Je trouve ça mignon.

Je rougis de plus belle mais décidai de ne pas me laisser impressionner.

- Tu es mal placé pour me parler de pudeur et de timidité, répliquai-je.

Clark haussa les sourcils.

- Pourquoi ?

Je gloussai.

- Suis mon regard.

Clark obtempéra et son regard se posa sur Lana, qui venait vers nous, un plateau chargé à la main. Son chemisier rose se mariait aux couleurs du talon, la faisant ressembler à un caméléon. Je doutais que la reine du lycée eut aimé être comparée à un reptile mais c'était vrai. Par ailleurs, j'appréciais le rose, couleur féminine et optimiste mais je trouvais qu'à trop forte dose, cela devenait écœurant. Cependant, je ne fis aucun commentaire.

Lana s'approcha de nous et déposa le plateau sur la table.

- Un autre cappuccino pour toi, Chloé.

J'écarquillai les yeux.

- Mais...je n'ai pas tout à fait fini le mien !
Lana sourit.

- Tu en auras besoin, si nous révisons tard.

Je fouillai dans mon portefeuille mais Lana m'arrêta d'un geste.

- N'y pense même pas. C'est pour moi et ce n'est pas négociable.

Je lui souris.

- Je t'aime.

Lana avait ses défauts mais en cet instant, j'étais sincère. Elle poussa un grand verre de lait vers Clark.

- M... merci ! bafouilla-t-il.

Clark prenait toujours un  verre de lait comme ceux que sa mère lui préparait toujours. J'y étais habituée depuis si longtemps que je ne songeais même plus à le chambrer à ce sujet. Je regardai Lana.

- Nous pouvons commencer les révisions ?

Lana secoua la tête.

- Pas tout de suite. Je dois prévenir ce client que nous allons bientôt fermer.

Sur ces mots, elle se dirigea vers un homme dont je ne distinguai pas les traits, car il était plongé dans un livre. En revanche, j'identifiai le livre. Il s'agissait d'Entretien avec un vampire d'Anne Rice. Je songeai qu'il avait bon goût, d'autant plus que j'étais amenée à m'intéresser aux vampires en ce moment. Clark ne les quittait pas des yeux, ce qui m'amena à le regarder. Un soupçon de tristesse s'empara de moi. Pendant un instant, il était adorable avec moi, pour n'avoir plus d'yeux que pour Lana l'instant d'après.
Peu de temps après, l'homme s'en alla et Lana revint vers nous, souriante, les joues rosées.

- Qu'est ce qui te met de si bonne humeur ? m'enquis-je.
- Cet homme m'a draguée !

Je sentis Clark se raidir et maudis Lana pour son manque de tact.

- Et alors ?

Ce n'étais pas nouveau.

- Nous avons échangé nos numéros, annonça-t-elle.

Je lui lançai un regard indigné.

- Pourquoi n'as-tu pas refusé ? Tu ne le connais même pas !

Lana fut décontenancée.

- Il était vraiment mignon, se défendit-elle.

Clark, qui ne pouvait sans doute pas en supporter plus, se leva.

- Je dois y aller.
- Tu ne veux pas rester réviser avec nous ? tenta de le retenir Lana.

Clark secoua la tête, sans oser lever les yeux.

- Je dois aider ma mère pour le dîner.
- Oh, d'accord, fit Lana avec un certain regret dans la voix.

J'eus envie de les gifler tous les deux mais je me retins. Quand Clark fut parti, je fusillai Lana du regard.

- Tu es idiote ou quoi ? Ce n'est pas parce qu'un inconnu est « mignon » que tu dois lui donner ton numéro !

Lana me regarda d'un air penaud.

- Je sais. Mais je t'avoue que je n'ai pas osé refuser. Il était un peu... intimidant.

De mieux en mieux.

- Raison de plus pour que je m'inquiète. Dans ces cas là, dis simplement au mec que tu ne donnes pas ton numéro aux gens que tu ne connais pas. Je le fais et ils n'insistent pas. Ils me laissent quand même leur numéro et rien ne m'oblige à les rappeler.

Lana hocha la tête.

- D'accord. Je le ferai, la prochaine fois. Pour le moment, le mal est fait.

J'acquiesçai.

- En effet. S'il te rappelle, dis lui que tu as changé d'avis et que tu veux qu'il te laisse tranquille, sinon tu appelleras la police.

Lana parut soulagée.

- Merci, Chloé.

Je lui lançai un regard sévère.

- Je n'ai pas fini. Tu as blessé Clark. Il est amoureux de toi.
Une lueur de souffrance apparut dans les yeux de Lana, puis elle se mordit la lèvre.

- Tu crois ? C'est l'impression que j'ai parfois, mais je ne sais pas à quoi m'en tenir avec lui.

Je soupirai.

- C'est parce qu'il est d'une timidité maladive. Et tu ne l'aides pas en flirtant à tout-va.

Lana parut très triste, et coupable.

- Encore une fois, le mal est fait.

Je secouai la tête.

- Non. Tu peux encore aller chez lui et lui dire que tu t'es plantée, que tu veux être avec lui. S'il ne réagit pas comme il le devrait, embrasse-le.

Lana écarquilla les yeux. L'idée fit son chemin dans son esprit, puis elle sourit.

- Je vais le faire.
- Tout de suite, précisai-je.
- Et nos révisions ?
Je levai les yeux au ciel.
- Nous réviserons demain matin. Allez, file.

Lana se leva. Elle fit quelques pas et me lança un regard inquiet.

- Et ça va aller... pour toi ? Tu sais, c'est aussi à cause de toi que je n'osais pas trop me lancer avec lui.

Cette fois-ci, elle me prit de court. En dépit de sa naïveté, elle était plus perspicace que je ne l'avais cru.

- Ne t'inquiète pas pour moi.

J'étais sincère. J'étais tellement lasse de voir Lana et Clark se tourner autour que je serais soulagée qu'ils sortent ensemble une bonne fois pour toutes. Si j'étais sensible au charme de Clark, qui était beau et incroyablement gentil, je doutais que ce soit vraiment de l'amour. En effet, j'avais le sentiment qu'il ne me correspondait pas et que tôt ou tard, je rencontrerais quelqu'un avec qui ce serait différent.
Je rangeai mon ordinateur et m'apprêtai à quitter le Talon, que Lana allait devoir fermer.

- Chloé, attends !

Elle versa le contenu de mon verre dans une gobelet à emporter et m'apporta un autre gobelet plein et fermé.

- Qu'est ce que c'est ?

Lana sourit.

- Un chocolat viennois. Emporte ça chez toi. Tu pourras le faire réchauffer demain matin et le boire.

Je lui adressai un sourire reconnaissant. Ses chocolats viennois étaient exquis, même pour moi qui étais plus café.

- Tu es vraiment une amie.

Je me gardai bien d'ajouter : « même si tu te comportes parfois de façon stupide ». Je pris les deux gobelets et nous sortîmes du Talon. Lana verrouilla les portes et nous nous éloignâmes. Je sortis ma matraque électrique et la lui tendis.

- Tiens, prends-la.
Lana secoua la tête.

- Non. J'ai pris des cours de self défense.

Une excellente initiative, surprenante de sa part, même si son professeur avait sans doute flirté avec elle.
Je fronçai les sourcils.

- Tu es sûre que cela suffira ?

Elle hocha la tête, sûre d'elle.

- Tu en as plus besoin que moi. Tu ne sais pas te battre, n'est ce pas ?
Elle marquait un point. Je voulais la protéger mais sur ce terrain là, elle me surpassait, même si j'ignorais ce qu'elle valait sur un ring. En effet, j'étais une cérébrale et mes avantages se situaient plus dans mon cerveau que dans mes muscles.

À contrecœur, j'opinai de la tête.

- Non, en effet.

J'eus alors une idée.

- Et si tu appelais Clark pour qu'il vienne te chercher ? Tu devais aller lui parler et c'est ton voisin, tu pourras rentrer chez toi ensuite.

Le visage de Lana s'illumina d'un sourire.

- Mais oui ! Je l'appelle tout de suite.

Je restai jusqu'à ce que le coup de fil soit passé et je pris congé de mon amie. Je marchai dans les rues sombres, ma matraque à portée de main. Heureusement, j'arrivai chez moi sans encombre. Mon père me reprocha cependant mon intrépidité. Si c'était un père plutôt cool en général, le fait qu'il m'adore pouvait s'avérer à double tranchant et il pouvait devenir intraitable quand il s'agissait de me protéger. Il se rasséréna cependant quand il vit la matraque.

Le lendemain matin, alors que j'émergeais à peine des limbes du sommeil, mon père entra dans ma chambre. J'émis un gémissement et ouvris les yeux difficilement.

- Papa, tu sais très bien qu'entrer dans une chambre de fille sans frapper est passible de la peine capitale.

- Chloé, je n'ai pas le temps de plaisanter. Nell est au téléphone, elle veut te parler. C'est très grave.
Je me redressai, soudain alerte.

- Que se passe-t-il ?

Mon père semblait sous le choc, ce qui accrut mon inquiétude. Nell était la tante de Lana, elle l'avait adoptée. Cela signifiait sans doute qu'il était arrivé quelque chose de grave à Lana.

- Nell veut te l'annoncer elle même.

Mon mauvais pressentiment s'accrut.

- D'accord.

Je me levai et me précipitai auprès du téléphone.

- Oui ?

Un sanglot étouffé me répondit.

- Nell, qu'avez vous ?
- Chloé, ma chérie ? fit-elle finalement d'une voix éteinte.
- Oui ?
- Lana est morte.

Bien que j'aie pressenti quelque chose de grave, je faillis lâcher le téléphone.

-Mon dieu. Je suis désolée.

Je m'étonnai du calme que j'arrivais à conserver. J'aurais voulu refuser d'y croire, dire à Nell que cela ne pouvait pas être vrai mais cela l'aurait accablée inutilement et je devais me comporter en adulte.

- Pouvez vous me dire ce qui s'est passé ? Si vous ne pouvez pas... je comprendrais.
- Bien sûr, Chloé. C'est affreux. Elle a été... assassinée.

Subitement, j'avais très froid.

- Comment ?
- Elle a été vidée de son sang, par le meurtrier qui rôde en ce moment. C'est arrivé hier soir.

Je sentis la culpabilité m'envahir. Cela s'était sans doute produit pendant qu'elle attendait Clark. Si j'avais décidé d'attendre Clark avec elle, cela ne serait sans doute pas arrivé ou plus vraisemblablement, nous serions mortes toutes les deux. Néanmoins, je serais morte la conscience tranquille.

Je tressaillis.

Clark. Cela allait le détruire.

- Clark est-il au courant ?

Un nouveau sanglot me répondit.

- Oui. Je viens de lui dire. Je me sens aussi mal pour lui que pour moi.

Je pris ma décision immédiatement.

- Je vais aller le voir. Je viendrai vous voir aussi, d'accord ?

J'entendis ce qui ressemblait à un reniflement.

- Tu es adorable, ma chérie. Ne t'inquiète pas pour moi et vas voir Clark.

Quand elle raccrocha, je m'empressai de m'habiller et d'aller voir Clark. Comme je l'avais prévu, il était  dans sa chambre, recroquevillé sur son lit. Son regard vide me glaça. Je me blottis contre lui et il me caressa les cheveux. J'aurais voulu lui dire ce que Lana voulait lui dire la veille mais j'avais l'intuition qu'en cet instant, je devais rester silencieuse.

Les jours passèrent comme dans un rêve ou plutôt comme dans un cauchemar. J'allai voir Clark, qui ne proférait plus le moindre mot, tous les jours, ainsi que Nell et même Withney, l'ex petit ami de Lana, celui avec qui elle avait une relation plus durable que les autres. Nous n'étions pas très liés mais ma présence parut lui apporter du réconfort.

Les informations montraient le corps de Lana étendu et ensanglanté. Je remarquai que la plaie venait du cou.

Enfin, l'enterrement eu lieu. Martha et Jonathan Kent m'avaient demandé si nous pouvions y aller ensemble, avec leur fils. J'acceptai sans hésiter. Aussi, quand j'arrivai, je vis Martha Kent, ses cheveux roux noués en un chignon, vêtue d'un tailleur noir. Elle s'attarda sur la petite robe noire que je portais. Mes cheveux étant trop courts pour que je puisse les relever en un chignon, je les avais laissés libres.

- Tu es très élégante, Chloé.

Je réussis à lui sourire.

- Vous aussi, madame Kent.

Martha Kent était si gentille. Même dans de telles circonstances, elle trouvait le moyen de me faire un compliment. Je regardai autour de moi.

- Où est Clark ?

Un bruit de pas se fit entendre.

- Il arrive, dit Jonathan Kent qui venait d'entrer.

Son regard était mêlé d'inquiétude et de bienveillance. D'inquiétude pour son fils et de bienveillance envers moi qui prenais soin de lui.

En effet, peu de temps après, Clark descendit. Il était rasé de près et arborait un costume noir qui contrastaient avec ses chemises écossaises habituelles. J'aurais dû le trouver élégant mais avec son regard vide, son visage triste et son teint blafard, je n'arrivais plus à le trouver beau.

- Bonjour, Clark.

Il se contenta de me regarder mais ne me répondit pas. Je ne m'en offusquai pas, puisqu'il ne parlait plus à personne. Je me demandais combien de temps cela allait durer. Cependant, j'avais ma petite idée pour le faire réagir. Pour cela, j'attendais que l'enterrement ait pris fin.

Nous montâmes dans la voiture et nous rendîmes au cimetière. La présence de gens vêtus de noirs me permit de constater que nous n'étions pas les premiers arrivés, même si nous n'étions pas en retard pour autant, loin de là. Je me demandai si Lana aurait voulu que nous venions à son enterrement vêtus de roses et je ne pus réprimer un sourire à cette pensée. Je priai pour que personne ne s'en soit aperçu.

Peu de temps après, mon père nous rejoignit et nous nous rendîmes à l'église, où trônait le cercueil. Le prêtre fit un discours sur la vie après la mort et l'au delà et nous entonnâmes des chants. Comme Clark ne chantait pas, je lui pris la main pour lui donner l'impression de chanter pour nous deux.
Ensuite, vint le moment où nous devions chacun faire un petit discours sur Lana. Nell fut la première. Je redoutai le moment où ce serait le tour de Clark. Quand cela se produisit et qu'il monta sur l'estrade, son papier à la main, il tenta d'ouvrir la bouche mais visiblement, quelque chose le bloquait. Je ne réfléchis que deux secondes. Avant qu'il ne fasse une crise d'angoisse, je me précipitai vers l'estrade et me postai à côté de lui. Je m'emparai du papier qu'il tenait et utilisai ma main libre pour prendre la sienne.

- «  Lana était toute ma vie. Elle était non seulement d'une beauté qui suffisait à illuminer ma journée, mais aussi gentille, généreuse et attentive aux autres. Elle était courageuse et forte, contrairement à moi. Je l'ai aimée au premier regard et je ne me pardonnerai jamais de ne pas le lui avoir dit. Elle était ma seule raison de vivre et sans elle, je suis perdu, peut-être pour toujours. »

Clark exerça une pression sur ma main et je compris que c'était sa manière de me remercier. À partir de ce moment, il ne me lâcha plus la main. Quand nous revînmes à notre place, Martha m'adressa un regard approbateur.

La cérémonie se poursuivit à l'extérieur, où le cercueil fut transporté et enterré. Lorsque les premières poignées de terre tombèrent sur le bois verni, j'eus l'impression que Clark se sentait nauséeux. Je pressai sa main plus fort, pour lui montrer que j'étais là, que je partageais sa peine.

Au bout de ce qui me parut une éternité, le cercueil fut enterré et la pierre tombale fixée. Nous y déposâmes des fleurs. Je me distinguai du lot en déposant non pas des roses blanches ou des chrysanthèmes, mais des crêtes de coq roses. Le rose, parce que c'était sa couleur fétiche et ce type de fleurs parce qu'elles semblaient être de velours et que Lana appréciait leur forme originale. Clark, lui, déposa de superbes roses rouges, ce qui ne me surprit guère.

Lorsque la cérémonie prit fin, Clark resta agenouillé devant la tombe. Je me tournai vers ses parents, ainsi que mon père.

- Pourriez vous nous laisser, s'il vous plaît ? J'aimerais lui parler.

Martha et Jonathan hochèrent la tête.

- Nous ne serons pas loin. Nous vous attendons à l'entrée du cimetière.

Mon père s'approcha de moi.
- Je vais vous laisser. Mais avant, j'ai aussi quelque chose à te dire, Chloé.
- Oui, papa ?
- Je devrais être en colère contre toi. Cela aurait pu être toi.

Je hochai la tête, coupable.

- Je sais.
- Mais je ne le suis pas. Tu n'as cessé de prendre soin de Clark et de tout l'entourage de Lana. Tu aurais pu t'effondrer, te laisser aller à ton chagrin mais pas une fois tu n'as flanché. Tu es forte et altruiste. Je suis fier de toi.

Je ressentis une bouffée de reconnaissance envers mon père.

- Merci, papa.

Une fois qu'il fut parti, je m'agenouillai auprès de Clark.

- Clark, je dois te dire quelque chose. Quand Lana t'a téléphoné avant que cela se produise, elle voulait te dire quelque chose d'important. Elle t'aimait et voulait être avec toi. Elle se fichait de tous les autres garçons qui lui tournaient autour.

Je guettai sa réaction. Finalement, Clark tressaillit.

- Chloé, fit-il.

Voilà pour le premier chapitre! Par la suite, on quittera Smalville et ce sera un autre univers.


Dernière édition par Evey le Lun 5 Déc 2011 - 13:45, édité 1 fois
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elina
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MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeMar 29 Nov 2011 - 14:00

ok donc là clairement j'ai envie de tarter Clark. Il est mou ! Mais comme ça c'est bien on ne s'attache à personne de Smallville et on part direction Mystic Falls.

Je ne sais pas ce que tu vas en faire de Clark mais le pauvre, si Chloé part, il va devenir quoi ? Bon au moins il parle de nouveau Smile
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Evey
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MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeMer 30 Nov 2011 - 11:30

Merci pour ton avis! ^^ Tu as envie de tarter Clark avant ou après la mort de Lana? Parce que après, on ne peut pas lui en vouloir, moi j'ai pitié de lui mais avant, effectivement, il ne fait pas grand chose pour récupérer Lana. Cela dit, il est aussi un peu comme ça dans la série, le fait qu'il ne lui dise pas clairement ce qu'il ressent et qu'il joue toujours au bon copain m'a toujours énervée! Enfin, c'est mon avis... la suite la semaine prochaine! ^^
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MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeLun 5 Déc 2011 - 13:57

Chapitre deux

- Chloé...

Je me figeai. C'était la première fois que Clark parlait depuis que nous avions appris la mort de Lana.

Entendre de nouveau le son de sa voix me réchauffa le cœur même si elle ne résonnait plus de la même manière qu'avant. Elle semblait éteinte. Pourtant, c'était bon signe.

Je pris le visage de Clark entre mes mains et plongeai mon regard dans le sien. J'y vis de la souffrance, ce qui me peinait mais au moins, c'était un signe de vie.

- Oui, Clark, l'encourageai-je. Parle moi.

Il m'observa de son regard triste et ouvrit la bouche.

- Chloé, j'ai une faveur à te demander.
- Laquelle ?

Je redoutais qu'il me demande de le laisser tranquille, de le laisser seul, même si une partie de moi aurait été soulagée de pouvoir me recentrer sur moi même.

- Cela ne va pas te plaire.

Je m'efforçai de rester patiente.

- Dis toujours.
- Je voudrais que tu n'enquêtes pas sur la mort de Lana.

Mes yeux s'agrandirent.

- Pardon ?
- Je voudrais que tu n'enquêtes pas sur la mort de Lana, répéta-t-il.

Cela me surprenait. En effet, j'en avais l'intention et que Clark s'y oppose était inattendu. Je pensais qu'il voudrait que l'assassin de la femme qu'il aimait soit retrouvé. Je l'observai attentivement pour comprendre ce que signifiait sa requête.

- Tu en es sûr ?

Clark hocha la tête.

- Oui. Du moins, pas tout de suite. Je veux attendre de m'être reconstruit, d'être en état d'agir pour savoir qui a fait cela. Comme ça, je pourrais lui faire payer.

Je tressaillis.

- Tu veux venger Lana, dis-je doucement.

Clark hocha la tête, l'air sombre.

- Oui.

J'aurais dû tenter de le dissuader, pour le protéger. Pourtant, en cet instant, c'était la seule chose qui le maintenait en vie. Il serait peut-être possible de le faire changer d'avis plus tard. En outre, je le comprenais. Aussi, je m'abstins d'essayer de le dissuader.

- Je comprends. C'est d'accord, Clark. J'enquêterai sur ce qui s'est passé quand tu le souhaiteras.

Clark ne sourit pas, ce qui aurait relevé du miracle mais il me sembla que son visage venait de s'éclairer imperceptiblement. Il m'adressa un regard reconnaissant.

- Merci, Chloé. Merci de comprendre.

Je lui souris tristement.

- Je t'en prie. Cela ne me demande pas beaucoup d'efforts.

Je lui tendis la main.

- Peut-on rejoindre tes parents, maintenant ?

Il hocha la tête.

- Oui.

Je lui adressai un sourire encourageant.

- Allez, viens.

Il prit la main que je lui tendais et nous nous relevâmes. Je me figeai en voyant la manière dont Clark me regardait. Son regard recelait quelque chose de plus fort que la reconnaissance et de différent de l'amour. Cela ressemblait à... de l'adoration. Il me regardait un peu comme si j'étais un ange. Cela me troubla mais je n'en ressentis pas de plaisir. En effet, je ne ressentais plus de désir pour lui, juste l'envie de le protéger. La mort de Lana avait tout changé.

Les jours passèrent, gris et ternes. J'allais régulièrement voir Clark et d'après ses parents, il semblait aller mieux lorsqu'il me voyait. Pourtant, en ce qui me concernait, je n'allais pas jouer les infirmières éternellement. J'avais envie de tourner la page, d'avoir une nouvelle vie. À Smallville, c'était impossible.

Par ailleurs, je ne ressentais plus le désir d'y rester, à présent que parmi mes amis les plus proches, l'une avait été tuée et l'autre anéanti. Je n'y avis donc plus aucune source de joie.
Le vendredi soir, je me connectai à Internet. Tous les vendredis soir, je communiquais avec ma cousine Loïs. Elle avait longtemps vécu à Métropolis mais avait depuis peu déménagé à Mystic Falls, une ville que je ne connaissais guère, loin d'ici. Depuis, elle était plus secrète, plus tourmentée, je le ressentais à travers ses mails.

Quand je consultai ma boîte mail, je constatai qu'elle m'avait envoyé un message.

Objet : Des nouvelles.

Salut à toi, petite blonde lumineuse. Quoi de neuf ?

Loïs

Autant dire que ce message était bref. Je soupirai et répondis :

Objet : Tragédie

Bonjour, femme fatale et rebelle. J'ai une nouvelle qui est tout sauf amusante. Mon amie Lana Lang a été assassinée. Clark est inconsolable. Je n'ai pas le droit d'enquêter là dessus pour le moment mais je pense que cela a un rapport avec les « vampires » qui rodent dans le coin.

Chloé

J'envoyai mon message et actualisai la page un peu plus tard. Loïs m'avait répondu.

Objet : Mes condoléances.

Je suis vraiment désolée pour Lana, même si je ne la connaissais pas. Qu'entends tu par vampires ? Cela m'inquiète.

Loïs

Je fus surprise qu'elle prenne au sérieux cette histoire de vampires. Sans doute était ce par respect pour ma situation de deuil.

Objet : Vampires

Je t'ai joint des articles sur des agressions qui ont eu lieu à Smallville. Même pour moi, cela paraît insensé mais on dirait vraiment que ces agressions ont été perpétrées par des vampires.

Chloé.

Cette fois-ci, sa réponse mis plus de temps à arriver. Une fois que ce fut le cas, je le compris en constatant que son mail était plus long que les précédents.

Objet : Urgent

À Mystic Falls, ce genre d'agressions est assez fréquente. De plus en plus de gens croient à l'existence des vampires. À vrai dire, j'ai besoin de toi. J'ai donc une proposition à te faire. Voudrais-tu me rejoindre à Mystic Falls pour y poursuivre tes études et enquêter parallèlement sur ces agressions ? Je comprendrais que tu refuses mais j'aimerais beaucoup que tu viennes. Réfléchis-y, s'il te plaît.

Loïs.

Mes yeux s'agrandirent en lisant ce mail. Moi, déménager à Mystic Falls ? Ce n'était pas une si mauvaise idée. En ce moment, j'avais plus que jamais besoin de changer d'air. J'avais envie d'une nouvelle vie, Loïs me l'offrait sur un plateau. Par ailleurs, j'étais très attachée à ma cousine et elle me manquait, un peu comme si elle avait été ma jumelle. Je ne mis donc pas plus d'une demie-heure à prendre ma décision.
J'actualisai la page de ma messagerie et composai un nouveau mail.

Objet : Désespérément besoin d'une nouvelle vie.

Ça marche. Je suis partante pour venir à Mystic Falls. Par contre, je dois concerter mon père.

Chloé

La réponse vint rapidement.

Objet : Super

Je suis ravie que tu acceptes aussi vite. En revanche, il y a des conditions.

Quand j'eus terminé de lire ce dernier mail, je descendis de ma chambre et allai voir mon père. Il se trouvait dans la cuisine et venait de se faire livrer un dîner chez un traiteur, pour deux.

- Papa ?

En me voyant, il sourit.

- Salut, chérie. Je nous ai commandé un dîner thaïlandais. En dessert, je t'ai pris des nems banane nutella.
- Merci.

Je ressentis un pincement au cœur. Je raffolais du nutella et il ne me rendait pas les choses faciles. Je me demandai si je devais lui parler avant, ce qui risquerait de gâcher ce dîner à deux, ou après, ce qui m'empêcherait de me détendre pendant toute la soirée. Je me décidai finalement pour la seconde option, estimant qu'il ne fallait pas remettre les choses à plus tard.

Je m'assis à la table de la cuisine.

- Assieds-toi, papa.

Il m'observa attentivement.

- Toi, tu as quelque chose à me dire.

Je hochai la tête.

- Oui.

Il s'assit et m'adressa un regard encourageant.

- Je t'écoute.

Je pris une profonde inspiration, humant au passage le fumet de la cuisine exotique et me lançai.

- Papa, Loïs voudrait que je la rejoigne à Mystic Falls.

Papa haussa les sourcils.

- Pourquoi pas ? Cela te ferait du bien de prendre des vacances, vu les circonstances.

Je rassemblai mon courage à deux mains et le regardai droit dans les yeux.

- Ce ne serait pas pour des vacances.

Mon père me regarda d'un air surpris puis il sembla comprendre. Il ne répondit pas tout de suite, en proie à une réflexion intense. Finalement, il soupira.

- Je sais que tu n'as jamais beaucoup aimé Smallville, même si tu n'es pas du genre à te plaindre.

Cependant, tu avais des amis alors il me semblait que tu étais raisonnablement heureuse. Mais maintenant...
Je hochai la tête et terminai sa phrase.

- Les choses ont changé et elles ne seront plus comme avant.
Papa acquiesça puis soupira de nouveau.

- Je sais, ma chérie. Seulement, nous ne pouvons pas déménager aussi facilement. Lorsque j'aurais obtenu ma mutation, tu auras peut-être changé d'avis et tu ne voudras plus partir.
Je secouai la tête.

- Je ne changerai pas d'avis. Et je compte partir tout de suite.

Mon père me regarda d'un air incrédule.

- Tu veux dire...sans moi ?

J'acquiesçai.

- Oui.

Voilà, je l'avais dit. Curieusement, je me sentis mieux, car je ne pouvais plus revenir en arrière, ce qui me rendait sûre de moi.

- Je poursuivrais mes études au lycée de Mystic Falls. Je serais en internat pendant la semaine et chez Loïs le week-end.

Papa fronça les sourcils.

- Tu n'es pas encore majeure, même si tu es très adulte et autonome pour ton âge.

Je hochai la tête.

- Je sais. C'est pour cela que je te demande ton autorisation.

Papa soupira.

- Tu y tiens vraiment, n'est-ce pas ?
- Oui. J'ai une forte intuition.

Je venais là de jouer un de mes atouts. Mon père faisait toujours confiance à mes intuitions.

- Je vais louer un film et y réfléchir pendant ce temps là. Tu feras réchauffer le dîner à mon retour, d'accord ?
- D'accord.

Il m'embrassa sur la joue et quitta la maison. Je remontai dans ma chambre et informai Loïs par mail de la réaction de mon père.

Lorsqu'il revint, je vis à son visage qu'il avait pris sa décision.
- Tu m'écriras des mails tous les soirs ?

Une bouffée d'espoir monta en moi. Cela signifiait-il qu'il acceptait ?

- Promis.
- Tu m'appelleras tous les week-ends ?
- Oui.
- Tu me préviendras à chaque réunion parents professeurs, que je puisse venir si rien ne m'empêche de faire le déplacement ?
- Oui, papa.
- Tu reviendras à chaque vacance et pour les fêtes ?
- Je te le promets.

Papa hocha la tête, visiblement soulagé.

- Il y a une dernière chose.
- Laquelle ?
- Loïs m'a appelé. S'il t'arrive le moindre malheur, elle en prendra l'entière responsabilité.

Je faillis protester mais cela aurait pu tout flanquer par terre. En outre, je comprenais cette décision. Loïs était majeure, après tout, elle devait donc veiller sur moi, même si je trouvais injuste qu'elle soit jugée responsable de tout ce qui pouvait m'arriver. Quelque chose m'intriguait à ce sujet. Elle voulait que je joue les détectives, ce qui impliquait que je devrais risquer ma vie. Je m'abstins de le dire à mon père, car si cela ne me faisait pas reculer, je savais que ce ne serait pas le cas de mon père.
Je capitulai.

- D'accord.

Il parut rasséréné, quoiqu'un peu triste.

- Bien.
- C'était ta dernière condition ?

Il acquiesça.

- Oui mais j'insiste sur le fait que tu devras m'appeler tous les week-ends. Si je n'entends pas ta voix, je deviendrai fou.

Je souris.

- Pas de problème. Je t'aime, papa.

Il s'empourpra et ne put réprimer un sourire.

- Maintenant que cette affaire est réglée, as-tu fait réchauffer le dîner ? Je meurs de faim.

Transférer mon dossier du lycée de Smallville au lycée de Mystic Falls fut plus facile que je ne l'aurais cru. Certes, j'avais de bons résultats, surtout dans les matières littéraires où j'excellais mais les choses se firent rapidement. Aussi, en quelques jours, mon inscription dans mon nouveau lycée était clôturée, ainsi qu'à l'internat. Cette dernière inscription était provisoire, mon père préférant que je puisse revenir, même au bout d'une semaine, si je ne me plaisais pas là-bas.
Annoncer la nouvelle à Clark fut difficile.

- Tu me quittes ?

Il s'était exprimé avec douleur et tristesse.

- Oui, acquiesçai-je.
- Ne fais pas ça. Quand tu es là, je vais mieux. Je me sens différent. J'ai l'impression d'être de nouveau vivant.

Je lui adressai un sourire triste.

- Je sais. Mais je ne serai pas toujours là. Et je ne te laisse pas seul. Tes parents sont là pour toi, ainsi que tes amis. Concentre toi sur eux.

Clark secoua la tête.

- Ce n'est pas aussi simple.
- Pourquoi ?

Il me regarda droit dans les yeux.

- Je t'aime, Chloé.

Bien que je sois touchée et sensible à ses émotions, je secouai la tête.

- C'est le contrecoup.
- Tu ne comprends pas. Je t'aimais déjà avant que... Lana disparaisse. Seulement, je t'aimais différemment.

Je souris.

- Moi aussi, je t'aime à ma manière. Mais je pense que tu trouveras quelqu'un qui t'aimera comme tu le désires et là, tu iras mieux.

Clark soupira. Visiblement, il n'en était pas convaincu.

- Tu me manqueras.

Je m'abstins de lui dire qu'en ce qui me concernait, c'était l'ancien Clark qui me manquait.

Le jour vint où je dus partir. Dans mes bagages, j'emportai mes vêtements préférés, sachant que Loïs m'emmènerait faire du shopping. J'emmenai également le gobelet désormais vide du Talon que Lana avait rempli de chocolat viennois et m'avait donné la dernière fois que je l'avais vu vivante. J'avais toujours raffolé de ce genre de grands gobelets que l'on trouvait dans n'importe quel café des États-Unis mais celui là avait une signification particulière pour moi. Il s'agissait ni plus ni moins d'une relique et j'avais l'impression qu'il me porterait chance. J'emmenai bien sûr mon ordinateur et quelques livres.

Quand j'arrivai à la gare, mon père m'enlaça.

- Tu peux encore changer d'avis. Il n'est pas trop tard.

Il hésita avant d'ajouter:

- Il ne sera jamais trop tard, chérie.

Je lui souris.

- Je sais.

Je ne lui dis pas que tout irait bien, car je ne savais pas dans quel guêpier j'allais me fourrer.

- Tu m'appelles dès que tu arriveras, d'accord ?

J'acquiesçai, le sourire toujours aux lèvres.

- Bien sûr, papa.

Il m'aida à monter ma valise dans le train, m'embrassa une dernière fois et je m'installai dans mon compartiment. Là, j'allumai mon ordinateur. J'avais reçu un nouveau mail de Loïs.

Objet : Il y a des claques qui se perdent

Bonjour, ma petite cousine préférée. Je suis désolée mais je ne pourrai pas venir te chercher. J'ai beau avoir un empêchement, il n'en reste pas moins que je suis inexcusable. Quelqu'un d'autre t'attendra. Cette personne est inscrite à l'internat du lycée donc elle pourra t'y conduire.
J'implore à genoux ton pardon,

Loïs

Je haussai les sourcils, partagée entre la déception et la curiosité.

Objet : Ah ! Cruelle !
Comment peux tu me faire languir ainsi ? Tu n'auras mon pardon que si tu m'expliques ce qu'il y avait de plus important que de retrouver ta jumelle spirituelle – je parle de moi – et si tu me promets qu'on se verra bientôt. Qui est la personne qui doit venir me chercher ?

Chloé.

Je me voyais déjà arborer une pancarte avec mon nom et mon prénom écrits en grosses lettres, quand Loïs me répondit.

Objet : Mystère

C'est une surprise. Tout ce que tu as besoin de savoir, c'est que cette personne sait qui tu es et te reconnaîtra tout de suite.

Sadique et fière de l'être,

Loïs

Je fis la moue, sachant que je serais ravagée par la curiosité pendant tout le trajet. Décidant de faire – temporairement – la tête à ma cousine favorite, je refermai l'ordinateur et me plongeai dans une livre. Quand je lisais, j'étais absorbée et je ne voyais plus le temps passer. Aussi, le trajet ne me parut pas long.
Quand j'arrivai sur le quai, je regardai autour de moi. J'attendis que les voyageurs se dispersent pour qu'une magnifique blonde aux yeux marrons pétillants et au sourire resplendissant s'approche de moi. J'eus immédiatement le sentiment de l'avoir déjà vue or mon intuition me trompait rarement, voire jamais.

- Chloé Sullivan ?

Je hochai la tête.

- Oui ?
- Nous étions au cours préparatoire ensemble, à Métropolis, avant que tu déménages à Smallville.

Le déclic se fit dans mon esprit.

- Alicia !

Le sourire de mon amie d'enfance s'élargit.

- Bonne réponse !

Sur ces mots, elle m'étreignit brièvement. Lorsqu'elle se détacha de moi, je l'observai.

- Tu es ravissante ! Tu étais déjà la plus jolie fille de la classe mais là, tu es sublime !
- Toi aussi.

J'eus un sourire modeste.

- Je suis mignonne mais de là à dire que je suis belle...

Je n'étais pas complexée par mon physique, mais côtoyer des filles comme Lana, Loïs et maintenant Alicia me poussait à douter de ma propre beauté. Alicia m'adressa un regard sévère.

- Ne dis pas de bêtises ! Tu es rayonnante, resplendissante de lumière. Quand tu souris, on dirait que tu illumines tout sur ton passage.

Je gloussai.

- C'est une déclaration ?

Alicia s'esclaffa.

- Je ne suis pas de ce bord.
- Moi non plus.
- Bien. Allez, viens, je vais te mener à l'internat.

Nous prîmes un taxi jusqu'au lycée. Pendant le trajet, je regardai les environs. Mystic Falls était une ville animée, au style bien plus urbain que Smallville où on trouvait des tracteurs à chaque coin de rue et j'exagérais à peine. Je sentis que j'allais m'y plaire, même si c'était un endroit dangereux. D'ailleurs, il me semblait que cela était également un critère attrayant. Les journalistes avaient en effet le goût du risque.
Bientôt, nous arrivâmes au lycée. Nous allâmes poser mes affaires dans la chambre que je partageais avec Alicia. Les murs étaient bleu ciel et il y avait deux lits aux couettes bleu marines. J'eus l'agréable surprise de découvrir un micro-ondes et surtout, de voir des prises où je pourrais brancher mon ordinateur.

- Il y a le Wifi ? Demandai-je à Alicia.

Celle ci acquiesça en souriant.

- Oui, mais les sites sont filtrés. On ne peut pas aller sur des sites de rencontre pour adultes et aller sur des sites pornos, évidemment.

- C'est tout ?

J'espérais que le mot « vampires » n'était pas censuré. Alicia grimaça.

- C'est déjà pas mal. Sans pouvoir aller sur les sites appropriés, comment veux-tu que je me serve de ceci ?

Sur ces mots, elle ouvrit un tiroir et me montra un ravissant sex-toy en forme de chenille bleue. Je ne pus réprimer un sourire.

- Oh. Dans ce cas, tu peux te servir de ton imagination.
- Bonne idée. Tu l'as fait ?

Je songeai qu'elle était moins effarouchée que Lana, ce qui me changeait agréablement.


- Oui. Avec un certain Jimmy Olsen.

Elle s'assit sur son lit et le tapota pour que je prenne place à côté d'elle et lui raconte tout. Nous discutâmes longuement et je m'endormis facilement, sachant que je devais prendre des forces pour demain, lors de mon arrivée au lycée.
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Evey
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[Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Empty
MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeJeu 15 Déc 2011 - 16:11

Chapitre trois


Le réveil sonna. J'émis un grognement, me frottai les yeux, les ouvris difficilement, m'étirai et me levai. Alicia était toujours dans son lit, aussi je m'approchai d'elle doucement.

- Alicia ?

Celle ci bailla et me regarda.

- Oui, je sais, je dois me lever.
- En fait, j'aimerais que tu me dises où est la salle de bain.
- Ah.

Elle s'étira et s'assit sur son lit.

- Je vais t'y emmener.
- Merci.

Nous enfilâmes un peignoir, prîmes nos affaires de toilette et quittâmes la chambre. Nous nous arrêtâmes devant un endroit où se trouvaient des douches et des lavabos avec des glaces.

- C'est ici, fit Alicia.

Je me forçai à sourire.

- Super !

Elle pouffa.

- Bienvenue dans la vie en communauté.

J'émis un petit rire.

- Tu l'as dit.

En effet, j'avais toujours été habituée au confort et à l'intimité. Si cela ne me dérangeait pas de partager ma chambre avec Alicia, partager mes sanitaires avec de nombreuses filles était moins plaisant. Cependant, c'était moi qui avais choisi cette nouvelle vie alors je devais faire un effort.
Heureusement, en cet instant, il n'y avait personne. Je décidai d'en profiter. Je pris donc une douche puis enfilai un peignoir et me brossai les dents, me maquillai. Je me passai un coup de peigne dans mes cheveux et décidai de les sécher dans ma chambre. Je le fis une fois retournée dans la chambre et, une fois satisfaite du résultat, mes cheveux brillants, doux et en mouvement, je demandai à Alicia de m'aider à choisir une tenue pour ma rentrée.

- Prends une robe.

Je haussai les sourcils.

- Une robe ?

Elle acquiesça avec un sourire.

- C'est ton arrivée dans un nouveau lycée, tu vas attirer les regards alors autant être la plus féminine possible ! De plus, il y a pas mal de garçons intéressants à Mystic Falls.
- D'accord. Va pour la robe.

Je ne mis pas longtemps à choisir. D'abord parce que je n'en avais pas beaucoup, ensuite parce que Loïs m'en avait offerte une à laquelle je tenais beaucoup, une robe bleu turquoise en voile. Elle me portait bonheur. Je la montrai à Alicia, qui approuva avec enthousiasme. Je la mis, ainsi que des chaussures d'été argentées et nous quittâmes l'internat.

Étant trop fatiguée la veille pour m'occuper de cela, j'allai valider mon inscription et chercher mon emploi du temps. J'eus la déception de constater que je n'étais pas dans la classe d'Alicia. Cependant, il ne me serait sans doute pas difficile de me faire de nouveaux amis.
Quand les cours commencèrent, Alicia me souhaita bonne chance et je me rendis dans la salle. J'allai voir le professeur, un jeune homme séduisant aux cheveux châtains, à la barbe naissante et au regard bienveillant.
Il m'inspira immédiatement confiance.

- Monsieur Satzman ?

Il me regarda et sourit.

- Lui même.

Je lui souris.

- Enchantée. Je suis Chloé Sullivan.

Il me tendit la main et je remarquai qu'elle était ornée d'une chevalière.

- Hé bien bonjour, Chloé Sullivan. Tu es sans doute la nouvelle élève dont on m'a parlé ?

Je lui serrai la main et hochai la tête.

- Sans doute.
- Bienvenue au lycée. Préfères-tu te présenter à la classe ou te fondre dans la masse ? À toi de choisir.

Je souris de nouveau.

- Je pense que je vais me présenter. Ainsi, les gens viendront plus facilement vers moi, si je fais bonne impression.

- Je suis d'accord. D'ailleurs, tu m'as déjà fait bonne impression.

Nous attendîmes que la salle se remplisse et monsieur Saltzman se leva.

- Bonjour à tous ! J'aimerais vous présenter une nouvelle étudiante, Chloé Sullivan. Elle passera le restant de l'année avec nous, alors soyez gentils avec elle. Chloé, veux-tu nous parler un peu de toi ?
Il m'adressa un sourire complice, que je lui rendis, avant de sourire à la classe.

- Bonjour à toutes et à tous. Je m'appelle Chloé Sullivan, je viens de Smallville et je suis passionnée de littérature et de journalisme. Je m'occupais du journal du lycée, la torche. Cela dit, il n'y avait pas grand chose à raconter, car ce n'était pas une ville où il se passait grand chose, à quelques exceptions près. J'espère que ce sera différent ici.

Je regardai les élèves pour jauger leur réaction. Un trio de filles me regardaient avec attention. Une brune, une noire et une blonde. Toutes trois étaient belles et me regardaient avec inquiétude. Quand elles s'aperçurent que cela ne m'avait pas échappé, elles détournèrent le regard. Je reportai alors mon attention sur monsieur Saltzman.

- Merci, Chloé. Je suis certain que tu trouveras de quoi rédiger des articles passionnants par ici. Qui veut bien servir de guide à Chloé ?

La blonde du trio leva la main. Je la regardai avec étonnement. Elle ne paraissait plus inquiète mais rayonnante. Je fus sensible à son charme.
Monsieur Saltzman lui sourit.

- Caroline ? Très bien. Merci à toi.

Il se tourna vers moi.

- Cela tombe bien, Chloé, il y a une place libre à côté d'elle.

J'allai m'asseoir à côté de ladite Caroline, qui m'adressa un sourire accueillant et poussa son manuel d'histoire vers moi pour que je puisse suivre.

- Merci, fis-je à voix basse.

Je la remerciai pour cela et pour avoir accepté de me servir de guide. Elle me sourit.

- De rien, ma belle.

Elle était encore plus ravissante de près. Blonde aux yeux verts comme moi, souriante, nous avions des points communs. Cependant, son visage ressemblait à celui d'une poupée et ses cheveux étaient longs et ondulés, contrairement aux miens. J'eus le loisir de l'observer en biais de temps en temps tout au long du cours. Il me semblait qu'elle avait quelque chose de spécial.

Caroline s'assit à côté de moi à chaque cours de la matinée, ses deux amies n'étant jamais très loin. Elle m'aida à suivre, toujours aussi agréable et souriante. Quand vint l'heure du petit déjeuner, j'allais rejoindre Alicia, lorsque Caroline me rattrapa.

- Chloé, attends !
- Oui ?

Je m'efforçais de ne pas trop la dévisager. Elle allait croire que j'étais amoureuse d'elle alors que je n'étais pas de ce bord. Cela ne m'empêchait pas d'être sensible à son charme.

- Tu voudrais déjeuner avec nous ?

Je souris.

- Bien sûr, si cela ne vous ennuie pas que j'amène une amie.

Ce fut la brune aux cheveux longs qui me répondit.

- Pas de problème. Au fait, nous ne nous sommes pas présentées. Je suis Elena et voici Bonnie, ajouta-t-elle en désignant la jeune fille à la peau chocolat.

Je souris de nouveau.

- Enchantée.

Finalement, elles étaient gentilles, surtout Elena, car Bonnie semblait plus distante. Cependant, elle n'avait pas une attitude hostile pour autant.

Alicia vint dans notre direction. Je lui fis un signe de la main pour qu'elle nous rejoigne. Quand elle s'approcha et reconnut le trio qui m'accompagnait, ses yeux s'écarquillèrent.

- Les filles, voici Alicia. Vous vous connaissez ?

Ce fut Alicia qui répondit.

- Elles ne me connaissent pas mais moi, je les connais.

Caroline gloussa.

- Bienvenue, Alicia. Je sais ce que tu dois penser. Ton amie est à peine arrivée et elle côtoie déjà les célébrités du lycée.

Ainsi, ces filles étaient bien des célébrités dans le lycée. Je m'en étais doutée, en les observant. J'aurais été prête à parier que Caroline était capitaine des pom-pom girls. Quand à Elena, ses longs cheveux bruns et lisses et sa beauté me rappelaient un peu Lana, mais la comparaison s'arrêtait là. Elle semblait avoir plus de caractère et un côté sombre. C'était plus flagrant chez Bonnie, bien qu'elle semblât plus discrète et posée.

- Et si nous allions déjeuner dans la cour ? proposa Caroline. C'est très agréable.
Je lui adressai un signe de tête approbateur.

- C'est vrai qu'il fait beau.

Nous allâmes chercher de quoi manger à la cafétéria et nous sortîmes du bâtiment pour aller nous installer à l'une des tables qui se trouvaient dans l'herbe.

- J'adore sortir en plein jour, se réjouit Caroline en appréciant la caresse du soleil sur sa peau.

Elena adressa un sourire complice et Bonnie lui adressa un regard insondable. Il me sembla que la phrase de Caroline était plus lourde de sens qu'elle en avait l'air. Celle ci plongea son regard dans le mien.
- Bien, Chloé. Parle-nous de toi.

Je haussai les sourcils.

- Je commence par quoi ?

Le regard de Caroline devint plus sérieux.

- Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je voudrais savoir ce qui t'a amenée à Mystic Falls. Ce n'est pas parce que tes parents ont été mutés, puisque tu dors à l'internat.

Je hochai la tête, admirative. J'avais de plus en plus l'impression que cette fille me ressemblait.

- Tu es perspicace, la complimentai-je.

Caroline opina de la tête.

- Merci du compliment. Il y a autre chose. La plupart des nouveaux ici portent un lourd secret donc j'aimerais savoir quel est le tien.

Bonnie lui adressa un regard réprobateur.

- Caroline !

Elena intervint.

- Excuse Caroline, elle peut se montrer... un peu trop curieuse.

J'éclatai de rire.

- Pas de problème. Je suis pareille.
Caroline posa sa main sur la mienne et je ressentis quelque chose d'étrange. J'eus l'impression qu'un autre monde m'interpellait en la touchant. Un monde qui n'était pas rationnel mais surnaturel. Je tentai de masquer mon trouble et la regardai.

- Tu n'as pas répondu à ma question.
- Oh. Tu veux savoir si je cache un lourd secret ?
- C'est l'idée.

J'esquissai un sourire mystérieux puis attendis un peu avant de me décider à parler, afin de faire durer le suspense.

- Pourquoi pas ? Je n'ai rien à me reprocher.

Le regard quelque peu soulagé d'Elena ne m'échappa pas.

- De toute façon, nous ne sommes pas là pour te juger, juste pour faire ta connaissance, m'encouragea cette dernière.

Me sentant en confiance, je décidai de me lancer. Je leur racontai que j'avais perdu une amie, ce qui m'avait poussé à accepter la proposition de ma cousine qui m'offrait une nouvelle vie. Je leur dis également qu'elle m'avait parlé d'agressions qui ressemblaient à celles de vampires et m'avait demandé d'enquêter à ce sujet.
Quand je prononçai le mot « vampire », Alicia se leva d'un bond et partit.

- Alicia ! m'exclamai-je.

Je la rejoignis et elle m'arrêta d'un geste.

- Qu'est ce qui ne va pas ? m'enquis-je.

Elle semblait sur le point de pleurer.

- Je n'ai pas envie d'en parler maintenant. J'ai vraiment besoin d'être seule. Ce n'est pas contre toi.

Je lui adressai un regard rassurant.

- D'accord. On en parle ce soir, à l'internat, ça te va ?

Elle hocha silencieusement la tête.

- À ce soir, alors, fis-je.

Je pris congé d'elle et rejoignis Caroline, Elena et Bonnie qui me regardaient d'un air grave.

- Est-ce que ça va ? s'enquit Elena.
- Alicia ? Pas vraiment. Mais j'en parlerai avec elle plus tard.
- Bien. Rassieds-toi, nous devons te parler.

J'obtempérai et les observai toutes les trois. J'avais l'impression d'être dans un tribunal, alors que quelques minutes auparavant, l'ambiance complice évoquait celle d'une soirée pyjama. Ce fut Bonnie qui prit la parole.

- Tu devrais retourner d'où tu viens. Tu es en danger ici.

Venant d'elle, cela ressemblait plus à une menace qu'à une mise en garde.

- C'est exclu. Premièrement, je suis venue ici en connaissance de cause. Deuxièmement, j'étais en danger là d'où je venais aussi car l'amie dont je vous parlais a été assassinée par un de ces « vampires ».
Les yeux de Caroline s'écarquillèrent.

- Quoi ?
- Je vous assure que c'est vrai.

Les trois filles se concertèrent du regard. Finalement, ce fut Elena qui prit la parole.

- Tu es libre de tes choix. Mais tu dois nous promettre d'être très prudente, de ne pas sortir la nuit seule. Garde toujours un peu de verveine sur toi et n'invite personne à entrer chez toi sans ta permission.
De la verveine ?
- Qu'est ce que vous racontez ?

Elena m'adressa un regard suppliant.

- Promets-le nous, c'est tout.

J'opinai de la tête.

- D'accord.

Caroline intervint.

- Une dernière chose. Ce serait bien que tu continues de nous fréquenter. Nous veillerons sur toi et nous connaissons bien les dangers.
- J'ai vu ça.

J'appréciais leur bienveillance, je commençais déjà à les apprécier elles et il était clair qu'elles avaient des choses à m'apprendre. Je n'avais donc rien à perdre.

- J'accepte. Avec plaisir.

Le soir, j'attendis qu'Alicia soit en pyjama et confortablement installée sur son lit pour lui parler.

- Comment te sens-tu ?

Alicia m'adressa un sourire timide.

- Un peu mieux.
- Tu es toujours d'accord pour parler ?

Alicia acquiesça.

- Oui. Tu y tiens, n'est ce pas ?

Je lui adressai un regard amusé.

- À vrai dire, la journaliste que je suis est dans un état de frustration insupportable. De plus, tu m'as bombardée de questions sur le sexe hier soir, j'estime donc que tu me dois bien ça.

Alicia laissa échapper un petit rire.

- Tu ne me laisses pas vraiment le choix.

Je secouai la tête.

- Je plaisante. C'est comme tu le sens.

Alicia hocha la tête.

- D'accord.

Elle prit une profonde inspiration et se lança.

- En fait, il y a quelques mois de cela, je sortais avec un garçon. Ben. J'étais très amoureuse de lui. J'ai un peu honte de l'avouer mais mes sentiments pour lui frôlaient l'obsession. Un soir, alors que nous étions au Mystic Grill, il y a une fille qui s'est mise à flirter avec lui. Alors qu'il m'avait toujours été fidèle, il s'est laissé faire. C'était comme si il était hypnotisé. Après avoir joué à ce petit jeu sadique devant moi, la fille l'a emmené dehors. Je les ai suivis et là, j'ai retrouvé Ben étendu par terre, mort, avec une plaie dans le cou.

Elle s'arrêta et marqua une pause.

- Quand j'ai raconté ce qui s'est passé, on m'a interné dans un hôpital psychiatrique. Les infirmières étaient gentilles avec moi mais elles me traitaient comme une psychopathe. En effet, elles me suspectaient d'avoir tué Ben.

Je regardai mon amie d'un air horrifié.

- C'est affreux ! Et tellement injuste...

Alicia acquiesça.

- Heureusement, le shérif Forbes a cru à mon histoire et m'a fait sortir de cet hôpital.

Je poussai un soupir.

- Tant mieux.
- Caroline ne t'en a pas parlé ? C'est la fille du shérif.

J'écarquillai les yeux.

- Vraiment ? Non, elle ne m'a rien dit.

Cela me faisait une piste de plus à explorer. Alicia parut soulagée.

- C'est gentil de sa part. J'irai la remercier pour sa discrétion.

Je fis une moue dubitative.

- Si tu veux. Moi, je trouve que c'est normal.

Alicia se glissa dans son lit et j'allumai mon ordinateur. Je projetais de m'intégrer au journal du lycée. Pour en faire partie, je devrais sans doute montrer que j'étais compétente. Pour cela, je pensais que la solution était de constituer un dossier sur le lycée de Mystic Falls. Pour cela, rien de plus simple. Je n'avais qu'à piocher dans mes ressources. En effet, j'avais déjà fait des recherches sur le lycée avant de m'installer, en bonne curieuse que j'étais. Je pouvais donc faire une partie sur l'historique du lycée, une sur ses particularités et une autre sur ses interactions avec la ville. Je pouvais aussi ajouter des photos et interviewer des élèves. Je pourrais commencer par mes nouvelles amies, Elena, Caroline et Bonnie, les reines du lycée.

Ayant constitué le squelette de mon dossier, j'ouvris les articles sur le lycée de Mystic Falls que j'avais trouvés et les relus. Il était hors de question de faire un copié collé, ce qui aurait été anti-professionnel. À la place, je rédigeai chaque partie de mon plan en citant mes sources avec un style qui m'était propre.
Alicia remua dans son lit.

- Chloé ?

Je me tournai vers elle.

- Excuse-moi. Tu veux dormir ? Je finirai demain.

Alicia secoua la tête.

- C'est bon. Je me demandais juste ce que tu faisais.
- Oh.

Avec un sourire, j'entrepris de le lui expliquer.

- Tu ne faisais donc pas tes devoirs ?

L'air réprobateur de mon amie d'enfance m'amusa.

- J'allais les faire mais le journalisme est prioritaire.
- Si tu veux être journaliste, obtenir ton diplôme est prioritaire, me contra Alicia.

Elle marquait un point. J'enregistrai mon dossier, estimant que j'avais déjà bien avancé. Mais avant de sortir mes notes de la journée pour les relire, je regardai celle qui partageait ma chambre.

- Alicia ?
- Oui ?
- J'ai réfléchi à ce que tu m'as dit.

Alicia s'efforça de ne pas montrer sa peine et afficha un air détaché qui ne me dupa guère.

- Tu as pu y réfléchir alors que tu te consacrais à ton article ?

J'affichai un sourire plein d'assurance.

- C'est l'avantage d'avoir un cerveau de génie.
- Vantarde !

Elle s'esclaffa un court moment, puis redevint sérieuse.

- Je t'écoute.
- En fait, mon... meilleur ami est dans la même situation que toi en ce moment.
Je lui parlai de ce qui était arrivé à Lana, ainsi qu'à Clark par conséquent. Quand je vis ses yeux s'agrandir alors qu'elle m'écoutait avec attention, je sus à quoi elle pensait. Elle s'étonnait de voir à quel point sa situation était semblable à celle de mon ami. Ils avaient tous deux voué un amour obsessionnel à quelqu'un et cette personne avait été sauvagement assassinée, dans des conditions extrêmement similaires.

Quand j'eus terminé mon récit, Alicia parut songeuse.

- Il est pareil que moi.

J'opinai de la tête.

- Tu ne crois pas si bien dire. Même d'un point de vue strictement superficiel, vous êtes semblables. Vous êtes tous les deux canons.

Alicia m'adressa un sourire hésitant.

- J'aimerais bien le rencontrer. Ou du moins, entrer en contact avec lui.

Je lui rendis son sourire.

- J'allais te le proposer. Je vais lui parler de toi et je vais te donner son mail.

Elle m'adressa un regard reconnaissant.

- Merci.

J'étais plutôt contente de moi. Comme ils étaient dans la même situation, et ni l'un ni l'autre prêts à entamer une nouvelle relation, ils seraient sur la même longueur d'onde. C'était là de bonnes bases pour commencer une amitié. Après, j'ignorais comment leur relation allait évoluer.

Je relus mes notes de la journée, me félicitant d'avoir une mémoire et une concentration qui fonctionnasses à cette heure là de la journée et je rangeai mes notes. Après avoir demandé à Alicia la permission d'éteindre la lumière, je me couchai.

Le lendemain matin, la première chose que je fis fut de regarder mon ordinateur. J'avais reçu un nouveau mail.

Objet : Je me languis de ma dulcinée blonde.

Bonjour, rayon de soleil. Tu as bien dormi ? Je te propose de déjeuner avec moi ce midi, qu'en dis-tu ? Je t'invite, pour m'amender de t'avoir fait faux bond à la gare.

Affectueusement,

Loïs

Je souris et répondis aussitôt :

Objet : Je suis touchée mais je ne suis pas de ce bord

Si seulement c'était un séduisant jeune homme qui me murmurait des mots aussi doux ! Hé bien, soit, j'accepte ton invitation avec plaisir. Puis-je emmener Alicia avec moi ? Je paierai sa part.
La réponse survint peu de temps après.


Objet : Milles excuses

Je n'ai rien contre Alicia mais tu dois venir seule.
Il me tarde d'être à midi,

Loïs.
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MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeLun 19 Déc 2011 - 10:52

Et bien écoute, agréablement surprise par ta fic, c'est la première chose à laquelle je pense. Je me suis dis qu'une fic avec VD serait drôle et sympa, pis finalement tu as bien géré la part dramatique! je trouve le récit assez crédible comme les réactions de Chloé! (j'aime bcp les échanges de mails entre Loïs et Chloé d'ailleurs!) j'imagine que ça a pas dû être facile de jongler avec toutes les nouvelles nanas de Mystic Falls lol bon, maintenant j'ai hâte que Lex, Damon and co débarquent! et qu'on rentre dans le coeur de l'action! Bravo bravo et pis la suite!!
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MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeLun 19 Déc 2011 - 15:10

Aaah! Une review, de la fameuse Winnie auteur des Mille et une nuits indiennes! Ca fait plaisir! cheers Voici la suite!

Chapitre quatre
Je refermai mon ordinateur. J'aurais voulu demander à Loïs pourquoi elle tenait à ce que je vienne seule mais je risquerais ainsi de manquer le début des cours. J'allais donc devoir prendre mon mal en patience jusqu'à ce midi. Aussi, au prix d'un effort de volonté, je fermai mon ordinateur. Ayant pris ma douche la veille, je n'avais plus qu'à me brosser les dents, me maquiller et m'habiller. J'enfilai un jean et une blouse en voile qui aurait sans doute l'approbation de Loïs, puis je me rendis en cours.

Finalement, j'arrivai en avance. La salle n'était pas encore pleine et le professeur n'était pas encore arrivé. Caroline, en revanche, était là et discutait avec des garçons. Quand elle me vit, son visage s'éclaira d'un sourire et elle tapota la chaise vide à côté de la sienne.

- Chloé ! Par ici !

Je lui renvoyai son sourire et pris place à côté d'elle. J'étais contente qu'elle se souvienne de mon nom.

- Tu sais, quand tu en auras marre de jouer les baby-sitter avec moi, tu me le diras, plaisantai-je.

Ses yeux verts s'agrandirent et elle secoua la tête.

- J'en doute. Mon pifomètre me dit que nous avons des points communs.

Je gloussai.

- En effet. Moi aussi, j'ai un pifomètre.

Caroline joignit son rire au mien.

- Tu déjeunes avec nous, ce midi ?

Je secouai la tête avec un sourire d'excuse.

- Pas aujourd'hui, désolée. Ma cousine m'invite à déjeuner en ville.
- Pas de problème. Un restaurant gratuit, ça ne se refuse pas.

Tout au long de la matinée, Caroline m'escorta. Sa compagnie fut agréable mais ne suffit pas à annihiler ma frustration et mon impatience de retrouver Loïs. Aussi, quand la pause de midi arriva, je rejoignis le portail du lycée et regardai autour de moi. Bientôt, je sentis quelqu'un arriver derrière moi et plaquer ses mains sur mes yeux.

- Qui suis-je ?

Je souris en reconnaissant la voix féminine et familière.

- J'aurais dû me douter que tu viendrais à moi par surprise.

La voix émit un petit rire.

- J'estime que cela répond à ma question.

Elle libéra mes yeux et me fit pivoter pour que je sois face à elle.

- Loïs.

Voir ma cousine en chair et en os, ses longs cheveux châtains et ondulés attachés en queue de cheval, ses grands yeux verts et son sourire me remua. C'était bien plus que tous ces mails.

- Salut Chloé.

Sans plus tergiverser, nous tombâmes dans les bras l'une de l'autre. Ce contact me permit de percevoir son émotion égale à la mienne. Cependant, je me retins de pleurer. Je ne voulais ni gâcher ce moment, ni inquiéter ma cousine, même si elle aurait sûrement compris ma réaction, avec ce que j'avais traversé. D'ailleurs, elle me comprenait toujours. Finalement, elle se détacha doucement de moi.

- Laisse moi te regarder un peu.

Elle me détailla de la tête aux pieds, s'attarda sur ma blouse d'un air appréciateur.

- Top, fut son verdict. Tu es de plus en plus élégante.

Je la regardai à mon tour.

- Et toi, tu es...sexy.

Elle avait en effet changé son look. Elle portait un jean moulant noir, un débardeur noir et un blouson en cuir aux manches ¾ qui n'était pas sans me rappeler celui d'Elena. Cependant, elle ne pouvait pas la copier puisqu'elle ne la connaissait pas. Cela mettait en valeur son corps de rêve et reflétait son caractère de battante mais quelque chose me disait que ce changement avait une raison précise.

Elle sourit au compliment mais je décelai une part d'ombre dans son sourire. Ainsi, le fait que je fasse allusion à son nouveau look la perturbait. J'avais donc visé juste. Ce relooking n'était pas anodin. Je dardai sur elle un regard inquisiteur mais elle fit comme si elle ne l'avait pas vu. Cependant, je n'étais pas dupe.

- Tu es prête ? me demanda-t-elle.

Je décidai d'abandonner mon interrogatoire télépathique pour le moment et de profiter de ces retrouvailles. Aussi, je lui adressai un sourire rayonnant.

- Oui.

Je perçus une nuance imperceptible de soulagement dans son regard.

- Allons-y, décréta-t-elle.

Nous nous dirigeâmes vers le parking et Loïs se dirigea vers un attroupement de garçons. Elle prit une profonde inspiration et les interpella.

- Hé, vous !

Les garçons se retournèrent.

- Si vous cherchez le propriétaire de cette voiture, c'est moi. Je sais que vous devez être excités à l'idée d'assimiler deux jolies nanas telles que nous à cette voiture canon mais nous n'allons pas pour autant nous mettre en maillots de bains pour la nettoyer. Là maintenant, ma cousine et moi avons autre chose à faire donc je vous demande de vous écarter.

Les garçons, hébétés, s'éloignèrent et je compris ce qui les avait attirés là. Une superbe décapotable noire et argentée trônait majestueusement sur le parking, à quelques mètres de nous. Voir une voiture de ce genre à Smallville était aussi improbable que de croiser un éléphant rose à rollers.

- Je te présente Willow.

J'écarquillai les yeux et interrogeai Loïs du regard.

- Tu m'expliques ?

Loïs sourit.

- Willow était mon personnage préféré dans Buffy, tu le sais.

Je roulai des yeux.

- Notre personnage préféré, rectifiai-je. Mais ce n'est pas ce que je te demande.

Comment avait-elle pu se payer une telle voiture ? Même si son père ne lui avait pas coupé les vivres, il n'aurait pas eu les moyens de lui payer un tel bijou.

- Mon patron, expliqua Loïs. Disons que c'est...ma voiture de fonction.

Je n'allais pas tarder à découvrir quel boulot elle faisait, qu'elle le veuille ou non. Je fronçai les sourcils.

- Cela veut dire que tu as un logement de fonction ?

Loïs dodelina de la tête.

- Hé bien... oui, si on veut.

Elle darda son regard vert sur le mien et je sus qu'elle lisait mes pensées.

- Tu y viendras ce week-end. Je... te dirai tout également. Monte.
- Tu ne vas pas tout me dire maintenant, pendant le déjeuner ?

Loïs s'était manifestement attendue à cette réaction. Elle me connaissait trop bien pour que ce ne soit pas le cas. Aussi, elle m'avança un argument difficile à parer, même pour moi.

- Je voudrais passer un moment insouciant avec ma cousine. Je ne te demande pas de jouer les blondes écervelées, ce serait comme si j'exigeais que tu te greffes un pénis. Je veux juste que tu te détendes et que tu ne te prennes pas trop la tête pour le moment. Monte.

Je n'avais pas le choix.

- D'accord, capitulai-je.

Je montai dans la voiture, Loïs prit le volant et nous démarrâmes. Je ressentis de l'excitation à être dans cette voiture et eus l'impression de voler. Finalement, me détendre et profiter de l'instant présent ne serait pas difficile dans ces conditions. Malheureusement, la ballade fut de courte durée. Dix minutes plus tard, Loïs se garait déjà dans le centre ville.

Quand nous descendîmes, Loïs m'entraîna dans un restaurant.

- Tu croyais avoir atteint le septième ciel avec Willow ? Attends d'avoir goûté à leurs spaghettis.

J'en eus la confirmation peu de temps après. Quand je fus rassasiée et eus longuement savouré la sauce safran des spaghettis, je commençai à discuter avec Loïs. Nous parlâmes de choses anodines, en omettant de mentionner Clark. Cependant, je n'avais pas abandonné mon idée. Quand le serveur m'apporta une crème brûlée, je caressai innocemment la surface caramélisée de ma cuillère avant de planter mon regard dans celui de ma cousine.

- Loïs ?

Celle-ci se redressa, alerte.

- Oui ?
- Pourquoi m'as-tu demandé de venir seule ?

Loïs tressaillit.

- Oh, ça.

Je la regardai de façon à lui faire comprendre qu'elle n'allait pas éluder ma question d'un geste élégant de la main.

- Je voulais te donner quelque chose et cela aurait été gênant de t'offrir quelque chose devant d'autres personnes.

Je n'étais qu'à moitié convaincue par son explication, pourtant je lui témoignai de l'enthousiasme.

- Qu'est-ce que c'est ?

Loïs sourit.

- Il te plaît, mon collier ?

J'avais en effet remarqué son médaillon d'argent en forme de cœur, seule touche romantique dans son nouveau style.

- Oui, pourquoi ?

Elle fouilla dans son sac et en sortit un petit écrin qu'elle poussa vers moi.

- Ouvre-le.

J'obtempérai et y découvris un médaillon.

- C'est le même que le tien !

J'admirais sa forme de cœur, les fines gravures qui l'ornaient. J'avais le sentiment que ce collier me revenait de droit.

Loïs acquiesça.

- Oui. Je vais te le mettre.

Elle se leva. Alors qu'elle se dirigeait vers moi, je tentai d'ouvrir le médaillon mais Loïs m'en empêcha.

- Ne l'ouvre pas.

Elle venait de stimuler ma curiosité insatiable.

- Pourquoi ? Ce n'est pas un médaillon où l'on peut mettre des photos ?

Loïs secoua la tête.

- C'est vrai que ça y ressemble. Mais non.

Je lui lançai un regard inquisiteur.

- Qu'il y a-t-il à l'intérieur ?

Loïs hésita un court instant avant de répondre.

- De la verveine. Cela porte bonheur.

Je tressaillis. Elena et Caroline m'avaient également conseillé de prendre de la verveine. Je fus tentée d'en parler à Loïs mais elle me cachait visiblement des choses donc il serait plus approprié d'aborder le sujet quand elle serait prête à tout me révéler. Il fallait que je patiente jusqu'au week-end. Ce ne serait sans doute pas si difficile. En tout cas, il me semblait que Loïs entendait « cela te protège » par « cela te protège ».

Loïs entreprit de me mettre le collier.

- Je ne le quitterai pas, promis-je.

Loïs sourit.

- Tant mieux. Je vais te donner autre chose.

Elle fouilla de nouveau dans son sac et en sortit une boîte remplie de sachets de tisane. Je les humai.

- De la verveine aussi ?

Loïs hocha la tête.

- Aussi, confirma-t-elle. Il y en a suffisamment pour que tu partages avec Alicia et que vous en preniez une par jour, si vous le souhaitez.

Je la connaissais suffisamment bien pour comprendre que son « si vous le souhaitez » signifiait « s'il vous plaît ».

- Pourquoi pas ? fis-je.

Dès que j'aurais un peu de temps libre, je ferais des recherches sur la verveine. Loïs parut rassurée que j'accepte mais s'efforça d'ignorer mon regard interrogateur. Je m'attaquai à ma crème brûlée, qui était exquise et lorsque j'eus fini, Loïs consulta sa montre.

- Je vais te déposer au lycée, sinon tu vas être en retard.

Je hochai la tête.

- D'accord.

Alors que Loïs remettait sa veste, je l'arrêtai.

- Attends.

Loïs haussa les sourcils.

- Oui ?

Elle me regardait avec appréhension, redoutant visiblement que je lui pose une question gênante.

- Tu ne veux pas me donner ton adresse ?

Loïs tressaillit, puis secoua la tête.
- Non.

Je n'allais pas me satisfaire de cette réponse.

- Non ? Mais je viendrai ce week-end, de toute façon !

Loïs sourit.

- Justement. Je préfère te préserver la surprise.

Voilà que je lui avais donné la possibilité de rebondir.

- C'est vraiment pour ça ?

Loïs m'adressa un regard autoritaire.

- Oui. De toute façon, je ne te dirai rien, ce n'est pas négociable.

Je soupirai.

- Comme tu voudras.

Je découvrirais moi même l'endroit où elle habitait. J'avais quelques jours devant moi. La perspective d'une nouvelle enquête compensait ma frustration.

- Chloé ?

Loïs me dévisageait avec inquiétude et je redoutai qu'elle eut deviné mes pensées.

- Oui ?
- Tu m'en veux, pour tous ces mystères ?

Je vis qu'elle semblait vraiment culpabiliser. En effet, nous ne nous cachions rien et l'attitude de Loïs était inhabituelle, ce qui signifiait qu'elle avait de bonnes raisons de me cacher quelque chose, raisons que je n'allais pas tarder à découvrir. Pour la rassurer, je lui adressai un sourire éclatant.

- Sérieusement, Loïs, comment veux-tu que je t'en veuille alors que tu m'a payé le restaurant et offert un si joli collier ?

Loïs parut apaisée.

- En tout cas, je suis ravie qu'il te plaise.

Je songeai qu'il fallait que je lui offre un cadeau, moi aussi. Il faudrait que Caroline m'emmène faire les boutiques, c'était sans doute une experte.

Quand je retournai en cours, je pris place à côté de Caroline. Tout au long du cours, Bonnie me lança des regards en biais. Quand nous quittâmes la salle, je posai ma main sur son épaule pour la retenir. Là, je ressentis de nouveau quelque chose d'étrange, comme lorsque j'avais touché Caroline, mais en plus fort. J'eus de nouveau accès à un univers surnaturel et eus la sensation que la peau de Bonnie respirait la magie. Devenais-je chiromancienne ?
Bonnie tressaillit et quand elle se retourna, je sus qu'elle avait ressenti elle aussi quelque chose à mon contact. Elle me regarda avec intensité.

- Bonnie ? hésitai-je.
- Qui es-tu ? me répondit-elle.

Je fus tentée de lui retourner la question mais lui adressai un sourire innocent à la place.

- Chloé Sullivan.

Elle me fixa froidement.

- Ce n'est pas ce que je te demande.

Je soupirai.

- Je ne suis pas sûre de comprendre ce que tu entends par là mais je ne suis pas une mauvaise personne.

Bonnie me scruta, sembla voir que j'étais sincère et ses traits se détendirent.

- Excuse-moi. Tu voulais me demander quelque chose ?

J'acquiesçai.

- Oui. Il m'a semblé que tu m'observais, pendant le cours.

Bonnie tressaillit, l'air de nouveau mal à l'aise.

- Oui. Je regardais ton collier. Il est vraiment joli.

Je baissai les yeux vers mon décolleté pour les reposer ensuite sur Bonnie. Manifestement, elle ne le trouvait pas seulement joli. Elle le trouvait spécial.

- C'est ma cousine qui vient de me l'offrir. Elle a le même.
Bonnie parut songeuse.

- En fait, cela me fait penser au collier qu'Elena porte tout le temps. Tu l'as remarqué ? C'est un médaillon en argent.

Bien sûr, que je l'avais remarqué. Une question jaillit dans mon esprit.

- Est-ce qu'il contient de la verveine ?

Les yeux de Bonnie s'écarquillèrent.

- Pourquoi me demandes-tu cela ?

J'avais tapé dans le mille.

- C'est le cas du mien. Ma cousine dit que ça porte bonheur.

Bonnie resta silencieuse quelques instants et posa un regard indéchiffrable sur le collier.

- En effet. Garde le précieusement.

Je souris.

- C'était mon intention.

Les cours se terminaient plus tôt cet après-midi là. Aussi, je m'installai dans la salle internet de l'internat et retournai sur ma boîte mail. J'envoyai les mail de Loïs à Anthony, un génie du piratage informatique avec qui j'avais sympathisé pendant mon stage au Daily Planet et lui demandai de localiser l'ordinateur d'où Loïs avait envoyé ses mails. Il accepta de le faire gratuitement et m'assura que c'était un jeu d'enfant. Une heure plus tard, il m'envoyait une adresse. Celle d'un manoir en périphérie de la ville. Un grand sourire se dessina sur mes lèvres. J'allais faire une petite visite à ma cousine. Mais avant de partir, j'allais boire une verveine.

Je fis chauffer la tasse au micro ondes. Quand la tisane fut à température idéale, je la bus à petites gorgées et en appréciai le goût. Cela me rappela des souvenirs d'enfance. Quand ma mère était encore là, elle en préparait souvent, le soir. Cet arôme me rappelait sa présence et je songeai qu'il me serait donc agréable d'en boire quotidiennement, comme Elena, Caroline, Bonnie et surtout Loïs me l'avaient conseillé.

Une fois ma tisane bue, je me sentis apaisée. J'enfilai une veste, la température étant plus fraîche en fin de journée et je laissai un mot à Alicia, avant de partir. Je vérifiai que ma matraque électrique était bien à portée de main. En effet, on m'avait plusieurs fois demandé de ne pas sortir le soir. Si je me faisais prendre, j'avancerais qu'il faisait encore jour.
Je me fis discrète et évitai de croiser les surveillantes. La féminité de ma tenue avait un avantage. Elle me faisait plus ressembler à une étudiante qu'à une lycéenne, ce qui me permettrait d'enfreindre plus facilement le couvre-feu. Une fois sortie, un sourire victorieux se dessina sur mes lèvres. Je pris le bus jusqu'au manoir.

En le voyant devant moi, je fus impressionnée. C'était le genre de manoir que l'on voyait dans les films. Ainsi, ma cousine vivait là. Ma curiosité aiguisée, je m'approchai de l'entrée.
J'hésitai à sonner. Si Loïs m'ouvrait, elle ne serait sans doute pas contente. Cependant, elle serait mise devant le fait accompli et n'oserait sans doute pas me claquer la porte au nez. Elle me laisserait entrer. En outre, il serait amusant de voir sa tête quand je me tiendrais devant elle alors qu'elle ne m'avait même pas communiqué son adresse.

- Allons-y, dis-je à voix haute.

J'appuyai sur la sonnerie. J'attendis un peu. S'il n'y avait personne, je trouverais bien un moyen d'entrer. Ce serait sans doute amusant. Alors que je commençais à échafauder un plan, la porte s'ouvrit sur un vieil homme dont le costume évoquait les domestiques des films.

- Mademoiselle ?

Je lui souris.

- Bonjour monsieur. Je suis Chloé Sullivan, la cousine de Loïs Lane. Elle habite bien ici ?

Le vieil homme me scruta d'un air méfiant.

- Pouvez-vous me montrer une pièce d'identité ?

Ils ne lésinaient pas sur la sécurité. Je montrai ma carte d'identité.

- Merci. Vous pouvez entrer, mademoiselle Sullivan. Votre cousine n'est pas là mais vous pouvez l'attendre à l'intérieur.

Sur ces mots, il s'effaça pour me laisser entrer.
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Evey
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MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeMer 28 Déc 2011 - 19:01

Chapitre cinq

Je m'aventurai à l'intérieur, triomphante.

- Merci, monsieur. Vous êtes ?
- Appelez moi Alfred.

C'était une blague ?

- Alfred ? répétai-je.

Il acquiesça le plus sérieusement possible.

- Oui, madame.

Je me retins d'éclater de rire. Le patron de Loïs Lane s'appelait-il Bruce Wayne ?

- Si vous voulez bien patienter dans le salon...voulez vous une tasse de thé ?

Je hochai la tête.

- Volontiers.

Je m'installai sur un sofa dans une sombre pièce aux fenêtres constituées de vitraux anciens, au mobilier ancien et aux chandelier qui éclairaient la pièce. Je songeai qu'il y avait sans doute l'électricité et qu'il s'agissait là d'un effet de style. Je regardais avidement autour de moi quand Alfred revint, chargé d'un plateau.

- Il ne restait plus de thé, je vous ai donc préparé une verveine. Cela vous convient ?

Je tressaillis en entendant le mot « verveine ».

- J'en ai pris avant de venir, mais pourquoi pas ?

Une étrange lueur passa dans le regard respectueux d'Alfred. Il m'observa pendant que je buvais quelques premières gorgées du breuvage et se détendit imperceptiblement. Je goûtai alors aux biscuits qui l'accompagnaient. Ils étaient très bons.

- Voulez vous autre chose, mademoiselle ?

J'acquiesçai.

- Oui. J'ai quelques questions à vous poser.

Il m'adressa un regard courtois.

- Je vous en prie, mademoiselle.
- À qui appartient ce manoir ?
- À monsieur Luthor. Lex Luthor.
- Quelle est sa profession ?

Le regard d'Alfred se fit secret.

- Il fait des affaires. Cependant, la fortune dont il a hérité lui suffit à vivre.
-Je vois.

Cela ne m'instruisait pas tellement sur la profession qu'exerçait ma cousine. Alfred parut percevoir mon air insatisfait.

- Ce sera tout, mademoiselle ?

Je lui souris.

- J'aimerais voir la chambre de ma cousine. Ce serait possible ?

Alfred hésita, puis mon sourire le fit céder.

- Bien sûr, mademoiselle. Suivez moi.

Il m'accompagna jusqu'à une porte qu'il ouvrit.

- Vous pouvez attendre dans la chambre ou revenir au salon, où je vous apporterai des gâteaux.
- Merci, Alfred. Je crois que je vais attendre ici.
- Si vous avez besoin de quoi que ce soit, dites-le moi.

Je le remerciai, il s'éloigna et j'entrai dans la chambre.

Ce n'était pas tout à fait ce que j'avais imaginé. La chambre était vaste, élégante, avec un grand lit à baldaquin. Mais quelque chose ne collait pas avec cette chambre de princesse. Des armes étaient accrochées aux murs. Des arbalètes et des pieux en bois. J'ouvris le tiroir de la table de chevet et découvris un pistolet. En l'examinant, je découvris qu'il était chargé de balles en bois. À quoi cela pouvait-il bien servir à Loïs ? Cela avait-il un rapport avec son travail, ou ses agressions ? Peut-être était-ce lié aux deux. En humant l'air, je perçus une odeur de verveine. Je remarquai alors des livres sur une étagère. De vieux livres reliés.

Attirée par ces livres, j'en pris un. Il y avait marqué Vampyr sur la couverture. J'eus l'impression de me retrouver dans le tout premier épisode de Buffy, sauf qu'il n'y avait pas un charmant et sympathique bibliothécaire pour me guider. Tant pis. J'avais l'habitude de me débrouiller seule. Aussi, j'ouvris le livre.
Cependant, je n'étais plus seule.

- Chloé !

Je faillis lâcher le livre. À la place, je le refermai et regardai ma cousine, qui se trouvait au seuil de la chambre. Je lui souris innocemment.

- Bonsoir, Loïs. Je t'attendais.
- Qu'est-ce que tu fais ici ?
- J'ai trouvé le moyen de découvrir ton adresse seule.

Loïs s'avança vers moi et me prit le livre des mains.

- Peux-tu m'expliquer comment tu as fait ?
- Si tu m'expliques ce que je viens de voir.

Loïs regarda autour d'elle.

- Et qu'as-tu vu, au juste ? demanda-t-elle patiemment.

Je pris une profonde inspiration.

- J'ai vu que tu es une chasseuse de vampires.

Voilà. Je l'avais dit.

- Il y a des pieux et des arbalètes. Toutes ces armes sont en bois.

Loïs acquiesça.

- Le bois peut les affaiblir et même les tuer.

Un frisson me secoua. Elle venait de me confirmer ce que je peinais à croire. Je respirai longuement pour retrouver mon calme.

- Et la verveine ? Tout le monde y semble accro, à Mystic Falls.

Loïs acquiesça.

- La verveine les affaiblit. Si nous réussissons à leur en faire ingérer nous pouvons les neutraliser jusqu'à ce qu'ils aient éliminé la verveine de leur organisme. Quant à nous, en avoir sur nous ou en ingérer nous permet de ne pas être sous leur emprise.

Je retins mon souffle.

- Tu veux dire qu'ils peuvent nous hypnotiser ?

Loïs acquiesça de nouveau.

- Oui.

Elle me regarda d'un air inquiet.

- Ça va ?

Je la dévisageai.

- Curieusement, oui.

J'étais sincère. Je savais que j'aurais dû avoir peur mais ce n'était pas vraiment le cas. Certes, le danger m'angoissait mais c'était pour mes proches. Plutôt que de le fuir, je voulais l'affronter pour protéger les gens que j'aimais. De plus, c'était moi qui avait voulu en savoir le plus possible sur ces agressions et maintenant que j'avais une réponse, je devais m'en satisfaire, même si elle n'était pas plaisante.

- Ce qui m'inquiète, c'est toi.
- Moi ?

Je jaugeai Loïs. Elle semblait sincèrement surprise, mais pas fâchée contre moi comme je l'aurais redouté.

- Oui, toi. Si on laisse de côté pendant une seconde que tu joues les Buffy et que j'ai peur pour toi, tu n'es pas furieuse que j'aie découvert la vérité ?

Loïs haussa les sourcils, puis laissa échapper un petit rire.

- Je n'en attendais pas moins de toi alors ne t'inquiète pas de cela.

Pendant un court instant, je ris avec elle, puis redevins sérieuse.

- Et ton patron ?

Loïs fronça les sourcils.

- Quoi, mon patron ?
- Le fait que j'aie percé votre secret ne risque-t-il pas de lui déplaire ?

Loïs parut songeuse, puis secoua la tête.

- À mon avis, le problème n'est pas là.

Je lui lançai un regard interrogateur.

- Comment ça ?

Loïs reposa le livre sur son étagère.

- Mon patron n'est pas du genre à se laisser contrarier par quoi que ce soit. À vrai dire, il trouve toujours le moyen de tirer profit de tout.

- Je vois.

J'esquissai un sourire désabusé.

- Tu as donc peur qu'il se serve de moi.

Loïs acquiesça.

- Exactement.

Je souris de nouveau.

- Cependant, il ne sait pas que je suis là.

Loïs soupira.

- Oui, mais il sait que tu es censée découvrir la vérité tôt ou tard. Il est très difficile de lui cacher quoi que ce soit.

Cela se tenait. Après tout, Loïs m'avait promis de tout me dire une fois le week-end arrivé. Peut-être l'ignorait-il mais il savait que j'allais venir au manoir tous les week-ends, il serait donc difficile pour moi de jouer les ingénues. S'il était aussi perspicace que le disait Loïs et que cette dernière lui avait un peu parlé de moi, cela s'avérerait impossible. Aussi, je ne fus pas longue à prendre ma décision.

- D'accord. Je sais ce qu'on va faire.

Loïs me regarda.

- Je t'écoute.
- Je vais rencontrer ton patron et lui dire que je suis au courant.
Loïs m'adressa un regard réprobateur.

- Chloé...

Je l'interrompis.

- Je pense que c'est la meilleure solution. Plutôt que de passer notre temps à me cacher et à nous demander s'il est au courant ou non, s'il manigance quelque chose contre moi, nous allons clarifier la situation avec lui. Ainsi, nous aurons plus de chances qu'il se montre honnête avec nous. Après tout, s'il t'a engagée pour chasser les vampires, c'est qu'il est de notre côté. D'ailleurs, tu m'as fait venir pour que j'enquête sur les vampires, je pourrai lui proposer mes services.

- Chloé...

Loïs me regardait avec un mélange d'approbation et d'hésitation.

- Tu as raison mais je ne veux pas qu'il t'implique plus que je ne l'avais prévu.

Je n'allais pas reculer devant cet argument.

- Hé bien, s'il me demande de faire quelque chose que je ne peux pas accepter, je ne me laisserai pas faire. Je poserai mes conditions.

Loïs m'observa attentivement.

- Et quelles sont tes conditions ?

Je lui souris.

- J'y réfléchirai mais j'en connais déjà une.
- Laquelle ?
- Nous travaillerons en équipe, toi et moi. Nous avons toujours été plus efficaces ensemble.
Loïs ne put s'empêcher de sourire à cette perspective.

- C'est vrai.

Elle resta silencieuse. Je l'observai pendant qu'elle réfléchissait, devinant qu'elle pesait le pour et le contre. La perspective de faire équipe avec moi devait sans doute lui plaire, si cela ne signifiait pas que je me battrais contre des vampires à ses côtés. Je devais être réaliste : je ne savais pas me battre. Cependant, il n'était pas trop tard pour y remédier. On pouvait même dire que c'était l'occasion où jamais.
Finalement, elle leva les yeux vers moi.

- D'accord. Nous allons parler à Lex ce soir.

Un gloussement s'échappa de ma gorge.

- Tu l'appelles Lex ?

Loïs leva les yeux au ciel.

- Et alors ? C'est lui qui y tient. Cela me mettait mal à l'aise, au début, puis je m'y suis habituée.
Mon intuition me souffla qu'elle éprouvait de la sympathie pour lui et je retrouvai mon sérieux.

- D'accord. Dans ce cas, que fait-on ? Nous allons lui rendre visite à son bureau ?

Loïs secoua la tête.

- Non. Nous allons simplement l'attendre ici.

Je compris ce que cela sous tendait et mes yeux s'écarquillèrent.

- Tu veux dire qu'il vit ici ?

Loïs hocha la tête.

- Oui. Je te rappelle que c'est son manoir.

Je me souvins alors de ma discussion avec Alfred.

- C'est vrai mais... ça ne te gêne pas de vivre ici ? C'est ton patron, après tout.

Les joues de Loïs rosirent légèrement.

- Oui mais...

Elle marqua une pause avant de poursuivre.

- Comment t'expliquer ? Le manoir est immense, je peux donc avoir droit à mon intimité et disposer de tout ce dont j'ai besoin. C'est aussi plus pratique pour travailler, puisqu'il y a des armes et une salle pour s'entraîner au combat. De plus, Lex est un gentleman.

Je ne fus rassurée qu'à moitié. Si les arguments de Loïs tenaient la route, je trouvais qu'il était horriblement gênant de vivre avec son patron, à moins qu'il ne soit digne de confiance. Je devais espérer qu'il l'était mais Loïs l'ayant décrit comme manipulateur et calculateur, c'était difficile. Cela dit, je n'avais pas peur à la perspective de le rencontrer car j'aimais bien me mesurer aux gens comme lui.

Je capitulai.

- D'accord. Attendons-le ici, ton gentleman de patron.

Loïs opina de la tête et consulta sa montre.

- Nous avons du temps devant nous. Que veux-tu faire ?

Un sourire se dessina sur mes lèvres.

- À ton avis ?

Loïs me rendit mon sourire.

- Visiter le manoir, je suppose ?

Je la gratifiai d'un signe de tête approbateur et d'un sourire entendu.

- Tu lis dans mes pensées.

Nous quittâmes la chambre de ma cousine, après qu'elle m'eut montré la salle de bain qui communiquait avec cette pièce, laquelle était à se damner. Elle était grande avec une immense baignoire creusée dans le sol. Loïs m'expliqua que chaque chambre était dotée d'une salle de bain semblable et que celle de Lex Luthor était dotée d'un jacuzzi, ce qui me fit m'interroger sur ses activités sexuelles.

- Comment sais-tu qu'il a un jacuzzi ? Il t'y a invitée ?

Loïs secoua la tête et éclata de rire.

- Mais non ! Je t'ai dit qu'il se comportait en gentleman avec moi.
- Alors comment tu le sais ?

Loïs me fit un clin d’œil.

- N'oublie pas que nous avons le gène de l'espionnage en commun. J'y suis allée pendant son absence.

Nous délaissâmes les salles de bain et Loïs m'entraîna dans le bureau de Lex Luthor où se trouvait un billard. Elle me montra aussi la salle des armes, qui était impressionnante et me fit frissoner malgré moi. Les murs étaient tapissés d'arbalètes et de pieux en bois. Il y avait aussi des vitrines où se trouvaient des grenades et des seringues et j'en déduisis qu'il y avait de la verveine à l'intérieur, ce que Loïs me confirma.
Ensuite, nous visitâmes différentes salles aménagées pour s'entraîner au combat, l'une dotée d'un tatami et d'un punching ball, les autres comprenant une pièce appropriée pour faire de l'escrime – je le devinai aux costumes blancs qui y étaient rangés, ainsi que les masques et les épées aux fines lames caractéristiques, ainsi qu'une salle où l'on pouvait apprendre à manier les armes.

Il y avait également des salles verrouillées, ce qui attisa ma frustration.

- Tu ne sais pas où sont les clés ? demandai-je à Loïs.

Celle ci m'adressa un regard faussement réprobateur.

- Chloé !

Je lui adressai un sourire moqueur.

- Ne fais pas comme si tu étais la plus raisonnable de nous deux. Tu l'as dit toi même, tu as aussi le gène de l'espionnage.

Loïs sourit.

- C'est vrai. Mais je ne sais pas où sont les clés et Lex ne devrait pas tarder à arriver. Nous n'aurons donc pas le temps de les chercher.

J'émis un grognement qui amusa Loïs.

- En attendant, nous devrions aller nous installer dans le bureau de Lex et nous faire servir un bon cappuccino viennois avec des cookies.

L'idée m'allécha mais j'avais quelques réticences.

- La visite est donc finie ?

Loïs acquiesça.

- En effet. Je t'ai montré toutes les pièces qui ne sont pas interdites d'accès et que je connais. Cependant, je ne les connais pas encore toutes. Le manoir est si grand.

Un sourire se dessina sur mon visage.

- Dans ce cas, nous irons les rechercher. Ce ne sera plus une visite guidée mais de l'exploration.

Ce seul mot suffisait à me mettre de bonne humeur. C'était aussi le cas de Loïs.

- Excellente idée ! Allez, viens.

Nous nous installâmes dans le bureau, dans des fauteuils près d'une table basse où Alfred nous servit, comme Loïs le lui avait demandé, du cappuccino viennois et des cookies. Je portai un cookie à ma bouche et savourai sa texture riche et son goût sucré.

- Le bonheur ! gémis-je.

Loïs m'approuva du regard.

- Goûte un peu à cette crème chantilly.

Je m'exécutai immédiatement. J'attaquai l'appétissante crème fouettée à la cuillère et la portai à mes lèvres, en fermai les yeux de délectation.

- Le pied ! grognai-je furieusement.
- Mademoiselle Lane ?

J'ouvris les yeux en entendant cette voix masculine. J'aurais pu apprécier le son de cette voix sensuelle cumulée à la saveur de la crème onctueuse mais à la place, je me ressaisis. Un jeune homme se tenait devant nous. Il était entièrement chauve, le visage pâle et sans défaut, les traits doux et fins, des yeux d'un bleu profond emplis d'intelligence et d'amusement. Il nous regarda tour à tour.

- Vous semblez être en bien charmante compagnie, mademoiselle Lane, observa-t-il.

Loïs nous regarda tour à tour, partagée entre l'hilarité et la gêne puis se leva.

- Chloé, je te présente Lex Luthor.

Je me levai à mon tour, troublée, et m'apprêtai à saluer le jeune homme, en m'efforçant de ne pas le dévisager. C'était une blague ? Je m'étais attendue à un homme d'âge mur. Je comprenais mieux désormais pourquoi Loïs l'appelait par son prénom.

Je lui tendis la main en essayant de ne pas me laisser perturber par le fait qu'il semblait fixer ma bouche. Un gentleman, disait Loïs ? Mon œil.

- Bonjour, monsieur Luthor. Je suis Chloé Sullivan, la cousine de Loïs.

Il esquissa un sourire énigmatique et me serra la main. Je ressentis quelque chose de semblable à ce que j'avais éprouvé en touchant Caroline.

- Chloé Sullivan ? Enchanté.

Il sortit un mouchoir de sa poche et s'approcha de moi.

- Vous permettez ?

Avant que j'aie pu répondre, il essuya le coin de ma bouche. Devant mon air interrogateur, il m'adressa un regard amusé.

- Vous aviez un peu de chantilly.

Voilà donc pourquoi il fixait ma bouche. Cela n'avait donc rien à voir avec du désir. Je me sentis honteuse.

- Merci.

Comme je rougissais à l'idée qu'il m'ait vue grogner de plaisir en me tartinant les lèvres de chantilly, il m'adressa un sourire rassurant.

- Je raffole moi aussi des cappuccino viennois.

Je me ressaisis.

- Je ne suis pas là pour vous parler de cela, monsieur Luthor.
- Je vous en prie, appelez-moi Lex.

J'eus soudain envie de me prêter à ce jeu. J'avais l'impression qu'une étrange alchimie se tissait entre cet homme et moi, ce qui ne m'était jamais arrivé avec Clark. J'avais l'impression que nous étions seuls, alors que Loïs était à moins d'un mètre de nous et ne perdait pas une miette de notre échange. Aussi, je lui adressai un sourire espiègle.

- J'exaucerai votre requête à quelques conditions.

Lex Luthor haussa les sourcils.

- Lesquelles ?
- Je voudrais que vous nous accordiez un entretien, à Loïs et à moi.

Lex me jaugea d'une telle manière que j'eus l'impression d'être nue, puis me gratifia d'un hochement de tête.

- Installons nous à mon bureau.

Nous nous dirigeâmes vers le bureau et Lex Luthor s'adressa à Alfred.

- Alfred, pouvez vous déposer ce plateau sur mon bureau ?

Quand je compris qu'il faisait allusion au plateau qu'il nous avait servi quelques instants auparavant, j'éclatai de rire.

- Vous n'êtes pas sérieux ? m'exclamai-je.

Notre hôte haussa les sourcils.

- Je vous demande pardon ?
- Ce plateau ne pèse pas grand chose. Vous pouvez bien l'apporter vous même à votre bureau, qui n'est qu'à quelques mètres de la table.

Lex Luthor esquissa un sourire amusé.

- Touché.

Sur ces mots, il prit le plateau et le posa sur son bureau, tandis que Loïs m'adressait un clin d’œil qui signifiait « bien joué ». Lex Luthor congédia Alfred et nous regarda.

- Bien, je vous écoute. Qu'avez vous à me dire ?

Je concertai Loïs du regard et me décidai à prendre la parole la première.

- Monsieur Luthor, je suis au courant de choses qui risqueront de vous déplaire
.
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Evey
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[Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Empty
MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeMar 3 Jan 2012 - 11:09

Chapitre six


Lex Luthor me scruta de son regard bleu imperturbable.

- Je vous écoute, mademoiselle Sullivan.

Je pris une profonde inspiration et me lançai.

- Je sais que les vampires existent et que vous les traquez.

Lex Luthor resta impassible.

- Mais encore ?
- Je sais que vous engagez Loïs pour le faire.

Lex Luthor esquissa un sourire amusé.

- C'est tout ?

Ma mâchoire se décrocha. J'avais envie de lui renvoyer sa question. Était-ce là tout l'effet que cela lui faisait ?

- Mademoiselle Sullivan ?

Je me ressaisis.

- Oui, c'est à peu près tout.

Lex Luthor sourit.

- Hé bien, j'en attendais plus de la fameuse cousine journaliste en herbe de Loïs Lane. Il y a encore beaucoup de choses que vous ignorez.

Je sentis la moutarde me monter au nez.

- Je ne tarderai pas à les découvrir. Vous m'excuserez mais je ne suis arrivée à Mystic Falls que depuis deux jours donc je n'ai pas eu le temps ni les moyens d'en savoir plus.

Une certaine douceur apparut dans les yeux de Lex Luthor.

- En effet. Mais avez-vous fourni l'effort de chercher toute seule ou votre cousine vous a tout révélé ?

On aurait dit un professeur qui m'évaluait et me suspectait d'avoir copié mes réponses sur celles de mon voisin. Piquée au vif, j'ouvris la bouche pour répliquer mais Loïs fut plus rapide que moi.

- Elle a tout découvert toute seule. Je ne lui ai rien dit, si ce n'est que je lui ai donné de la verveine sans lui dire à quoi elle servait. Certes, cela lui a mis la puce à l'oreille et elle a deviné que je lui cachais quelque chose car elle me connaît trop bien. Cependant, Chloé a découvert par elle même où j'habitais, elle est venue par ses propres moyens et elle a découvert elle même ma chambre et les armes qui s'y trouvaient. Elle en a donc tiré les conclusions qui s'imposaient.
J
'adressai un regard reconnaissant à ma cousine.

- Merci, Loïs.

Je reportai mon attention sur Lex Luthor et le défiai du regard.

- Alors ? Qu'en dites-vous ?

Il esquissa un sourire amusé.

- J'en dis que vous êtes engagée.

Mes yeux s'écarquillèrent.

- Pardon ?

Son sourire s'élargit, dévoilant une rangée de dents parfaites.

- Vous aviez jusqu'à ce week-end pour découvrir par vous-même les informations dont nous venons de parler. Ainsi, je pourrais vous proposer un job.

Ma surprise augmenta.

- Un job ?

Lex Luthor acquiesça.

- Oui. J'aimerais que vous enquêtiez sur les vampires.

Je fronçai les sourcils.

- Les vampires ?

Lex Luthor haussa les sourcils.

- Cela vous pose problème ?

Je me mordillai la lèvre.

- La question n'est pas là. Je suppose que vous savez déjà tout ce qu'il y a à savoir sur les vampires, non ?

Il esquissa un sourire amusé.

- Je suppose qu'il me reste des choses à apprendre. Cela dit, j'en sais long, en effet. C'est pour cela que je ne vous demanderai pas de faire un exposé sur les vampires, aussi complet soit-il. J'ai une mission précise à vous confier.

Un frisson d'excitation me secoua.

- Laquelle ?

Mon hôte esquissa un sourire énigmatique.

- Je ne vous le dirai que lorsque vous aurez accepté.

Il se fichait de moi ? Gonflée d'indignation, je le fusillai du regard.

- Qui vous dit que je vais accepter ? Ce n'est pas équitable.

Loïs était elle aussi indignée.

- Non seulement Chloé a raison mais vous m'avez menti. Vous prônez la confiance et l'honnêteté mais vous ne m'avez jamais fait part de vos projets concernant Chloé.

Lex Luthor sourit courtoisement.

- Je vous prie de m'en excuser. Seulement, vous n'auriez pas invité votre cousine à rejoindre Mystic Falls si je vous avais tout dit.

L'espace d'un instant, je crus que Loïs allait le gifler. Cependant, elle n'en fit rien et posa sa main sur mon bras.

- Viens, Chloé. On s'en va.

J'avais des réticences à la suivre. J'étais venue à Mystic Falls dans un but précis et je ne pouvais pas y renoncer. En outre, j'avais envie de connaître la mission que cet homme qui se prenait pour Bruce Wayne m'avait confiée. Aussi, je m'arrêtai.

- Attends.

Loïs me lança un regard inquiet et impatient.

- Tu ne vas quand même pas accepter ?

Je ne pris pas la peine de lui répondre et me tournai vers Lex Luthor.

- Cette mission est-elle dangereuse ?

Il sourit.

- Elle consiste surtout à rechercher des informations donc j'ai envie de dire que non. Cependant, toute enquête comporte des risques, mais vous le savez déjà, n'est-ce pas ?

En effet, je le savais. Mais ce genre de risques était dans mes cordes.

- Oui.

Lex Luthor me sourit de nouveau.

- D'autres questions ?
- Est-ce que cette mission mettra en péril mes études ?

Il secoua la tête.

- En aucun cas. Elle vous prendra beaucoup de temps libre mais vous ne manquerez aucun cours et si vous le souhaitez, j'engagerai un professeur pour vous aider dans vos devoirs et vos révisions.

Il marqua une pause avant d'ajouter :

- Alors ? Vous acceptez ?

Avant même que j'aie ouvert la bouche, Loïs sut quelle allait être ma réponse.

- Chloé ! Réfléchis-y, s'il te plaît. N'accepte pas tout de suite.
- J'accepte.

J'entendis ma cousine soupirer. Lex Luthor, lui, semblait se retenir de rire.

- Vous en êtes sûre ?

J'acquiesçai.

- Oui.

Je savais ce que Loïs devait penser. J'agissais sur un coup de tête. Cependant, elle devait également savoir que je me fiais toujours à mon instinct et mon intuition. Cependant, il avait autre chose, que je lui aurais avoué plus difficilement, même à elle. Je ne voulais pas seulement en savoir plus sur les vampires. Je voulais percer le mystère qui entourait Lex Luthor et comprendre quelle était la nature du trouble que j'avais ressenti dès que j'avais posé les yeux sur lui.

Ce dernier esquissa un sourire.

- Très bien. Je vous souhaite la bienvenue au Manoir, mademoiselle Sullivan.

Mes yeux s'agrandirent de surprise.

- Je vous demande pardon ?

J'échangeai un regard avec Loïs qui semblait aussi surprise que moi.

- Je pense qu'il serait préférable que vous vous installiez au Manoir si vous travaillez pour moi. Vous y seriez aussi plus en sécurité qu'au lycée.

Il avait dit cette dernière phrase avec une lueur d'inquiétude dans les yeux, inquiétude qui paraissait sincère. Malgré moi, j'en fus touchée, ce qui influença ma réponse.

- Je veux bien mais je suis inscrite à l'internat.
Lex Luthor balaya ce problème d'un regard.

- Je m'occuperai de votre désinscription et rembourserai les frais à votre père.

Je le soupçonnai soudain d'avoir joué un rôle dans mon inscription au lycée de Mystic Falls, qui s'était faite relativement rapidement et facilement. Cependant, je n'en dis rien. Habiter au Manoir ? Cela me paraissait très excitant. J'aurais ma propre chambre et peut-être même plusieurs, une salle de bain de rêve et je disposerais d'une vaste bibliothèque où je pourrais faire mes recherches. J'aurais également tout le temps d'explorer les lieux de fond en comble. Par ailleurs, je vivrais avec Loïs.

- Dans ce cas, j'accepte.

Lex Luthor esquissa un sourire.

- Je vous en remercie. Marché conclu ?

J'opinai de la tête.

- Marché conclu.

Il me tendit la main et je la serrai. Je ressentis de nouveau quelque chose de surnaturel mais cela ne me fit pas peur, car sa main réchauffait la mienne. Il me fallut un effort de volonté pour la lâcher, d'autant plus qu'il n'en prenait pas l'initiative.

- Maintenant, êtes-vous d'accord pour m'appeler Lex ?
- Si vous m'appelez Chloé.

Lex sourit de nouveau.

- Chloé ? Ça me plaît.

Il se tourna vers Loïs.

- Cela me donne envie de vous appeler par votre prénom, vous aussi, mademoiselle Lane. Vous m'appelez bien par mon prénom. Me le permettez vous ?

Par manque de chance pour lui, Loïs semblait contrariée par la tournure que prenaient les événements.

- Non. Ce sera mademoiselle Lane, jusqu'à nouvel ordre.

Lex esquissa un sourire en coin.

- Comme vous voudrez.

Il se tourna vers moi.

- Voulez-vous emménager ce soir, Chloé ? Je ferai parvenir vos affaires ici.
- Ce soir ? répétai-je bêtement.

Je m'efforçai de ne pas montrer que j'étais préoccupée par la façon dont Lex m'appelait par mon prénom qui me plaisait un peu trop. Je me faisais l'effet d'une idiote mais Lex ne me regarda pas comme telle.

- Ce soir, répéta-t-il.

Je me ressaisis et secouai la tête.

- Non. Plutôt demain soir. J'ai envie de prévenir Alicia, l'amie avec qui je partage la chambre, que je vais partir.

En vérité, je culpabilisais à l'idée de laisser Alicia toute seule, car elle semblait fragile et avait besoin d'amies pour la soutenir. Cependant, il m'était impossible de l'emmener au manoir avec moi. En guise de compensation, je passerais plus de temps avec elle dans la journée et je demanderais à Caroline de prendre soin d'elle.

J'eus l'impression que Lex lisait dans mes pensées, ce qui n'était pas équitable, dans la mesure où lui même état indéchiffrable. Il m'adressa un sourire approbateur.

- C'est tout à votre honneur. Il est en effet plus élégant de prévenir votre amie vous-même.

J'acquiesçai.

- Nous sommes d'accord.

Nous nous regardâmes en silence, puis Lex regarda sa montre.

- Il se fait tard. Nous allons vous raccompagner à votre internat.

Loïs, qui était restée relativement silencieuse, réagit.

- Je m'en occupe, déclara-t-elle sèchement.

Je croisai les doigts pour qu'elle ne me fasse pas une scène dans la voiture.

- Soit, fit Lex. Je n'ai pas besoin de vous dire de faire attention avec ma voiture.
- Votre voiture ? Vous me l'avez attribuée, rappela Loïs.

Lex la gratifia d'un sourire amusé.

- En effet, mais j'y tiens.
- Attendez ! m'exclamai-je.

Lex et Loïs se tournèrent vers moi.

- Vous n'avez pas l'impression d'avoir oublié quelque chose d'important, Lex ? Vous ne m'avez toujours pas dit quelle était ma mission.

Lex m'adressa un regard mystérieux.

- Vous le saurez dès demain soir. Je ne veux pas que vous fassiez de cette nuit une nuit blanche à réfléchir. Dès que vous vivrez au manoir, vous le saurez.

J'aurais dû protester mais j'étais touchée qu'il se soucie de mon sommeil. Je lui adressai cependant un regard menaçant.

- Soit. Mais je n'accepterai pas d'autre délai.

Lex sourit.

- C'est noté. Bonne nuit, Chloé.

Loïs m'emmena jusqu'à la voiture et nous quittâmes la propriété Luthor. Comme elle restait silencieuse et que je ne tenais pas à rester dans une ambiance tendue et incertaine, je pris l'initiative de rompre le silence.

- Vas-y, fais-moi tes reproches.

Loïs secoua la tête sans quitter la route du regard.

- Je ne te fais pas de reproches, Chloé.
- Ah non ?
- Je pense juste que tu aurais du prendre plus de temps pour annoncer ta décision, même si je sais que tu aurais accepté de toute façon. Je te connais assez bien pour le savoir. D'ailleurs, je risque ma vie en chassant des vampires, je ne suis donc pas en position de te reprocher quoi que ce soit. En plus...

Elle hésita et je l'encourageai.

- En plus ?
- Je crois que Lex Luthor n'est pas vraiment une mauvaise personne.

Un sursaut de surprise s'empara de moi.

- C'est ce que tu penses ?

Loïs acquiesça.

- Je n'en suis pas sûre mais oui. Il a toujours été correct avec moi, même si je ne le connais que depuis peu.

Elle me lança un regard en biais.

- Et toi ? Qu'est-ce que tu as ressenti ?

Je tressaillis.

- En le voyant ?
- Oui.

C'était une question gênante. Qu'il soit une bonne ou une mauvaise personne n'entrait pas en ligne de compte. Cela aurait dû être le cas mais je n'arrivais pas à réfléchir rationnellement. Il me fascinait. Je m'efforçai de me rassurer en me disant que c'était sans doute le contrecoup. Quand j'aurais repris mes esprits, je le trouverais sans doute arrogant, agaçant et je me méfierais de lui.
Aussi, je mesurai mes mots pour répondre à Loïs.

- Je ne sais pas. Il est un peu trop sûr de lui et séducteur pour être vraiment honnête, à mon avis.

Loïs émit un petit rire.

- C'est drôle.

Je fronçai les sourcils.

- Quoi ?

Loïs m'adressa un coup d’œil avant de regarder la route.

- En te voyant, il a plus souri en l'espace d'une demie heure qu'en l'espace de plusieurs semaines, c'est à dire depuis que je travaille pour lui.

Je sursautai.

- C'est vrai ?

Loïs acquiesça.

- Oui.

Cette information me procura un étrange remuement dans l'estomac et la poitrine. Je ne pouvais pas me laisser aller à ce trouble.

- Il n'a pas tenté de flirter avec toi ?

Loïs secoua la tête.

- Non. Je te l'ai dit. C'est un vrai gentleman.

Il faudrait qu'elle cesse d'employer ce mot. Je résistais difficilement aux gentlemen, tant ils se faisaient rare.
Loïs me déposa et j'annonçai la nouvelle à Alicia. Je lui expliquai que l'on m'avait proposé un emploi qui consistait à faire des recherches dont je n'avais pas le droit de révéler la nature, ce qui était vrai, d'autant plus que Lex ne m'avait toujours pas dit quel serait le noyau de mes recherches. Alicia réagit relativement bien, m'assura de ne pas m'en faire pour elle mais je perçus toutefois une certaine détresse chez elle à l'idée d'être seule. Je regrettais de ne pas lui promettre de soirées entre filles en guise de compensation, dans la mesure où je ne pouvais pas l'inviter au manoir d'un chasseur de vampire et où je devrais consacrer tout mon temps libre à mes recherches. Cependant, je connaissais d'autres filles qui pourraient s'en charger.

Le lendemain, j'allai voir Caroline.

- Salut, Caroline.

Elle se tourna vers moi avec un sourire chaleureux.

- Salut ma belle ! Quoi de neuf ?
- En fait, j'aurais un service à te demander.

Le sourire de Caroline se fana et de la méfiance se lut dans ses yeux. Je lui adressai un sourire que je voulais rassurant.

- En fait, je dois déménager.

Les yeux verts de Caroline s'agrandirent.

- Où?
- Chez ma cousine.

J'espérais qu'elle n'allait pas me demander de détails. Au lieu de cela, son sourire resurgit.

- C'est chouette ! Tu y seras sûrement mieux qu'à l'internat. Tu veux qu'on t'aide à déménager tes affaires ?

Surtout pas. Il valait mieux éviter que Caroline et ses amies découvrent où j'habitais.

- C'est gentil, mais non. J'ai déjà toute l'aide dont j'ai besoin.

Caroline me lança un regard interrogateur.

- Dans ce cas, que veux-tu que je fasse pour toi ?
- Chez ma cousine, je ne pourrai pas recevoir d'amies.

Caroline grimaça.

- Ça craint !

Je me mordis la lèvre et m'efforçai de ne pas fuir son regard.

- En fait, c'est un peu compliqué. C'est en rapport avec son travail.

Je n'allais pas en dire plus à ce sujet. Heureusement, Caroline n'insista pas.

- Continue.
- Je voudrais donc que tu invites Alicia à tes prochaines soirées entre filles. Je voudrais que tu prennes soin d'elle, car elle est fragile et je suis inquiète à l'idée de la laisser toute seule.

Le visage de Caroline s'adoucit.

- Oh. C'était donc ça.
- Oui.
- C'est tout ?

Je lui souris.

- C'est tout.

Elle joignit son sourire au mien.

- Hé bien, je te rendrai ce service avec plaisir.

Je n'en attendais pas moins d'elle. J'avais perçu une grande gentillesse chez elle. Elle m'évoquait un ange gardien. J'espérais seulement qu'elle ne chercherait pas à en savoir plus sur mon déménagement. En attendant, j'étais un peu rassurée au sujet d'Alicia.

Lorsque les cours touchèrent à leur fin, ma valise était déjà prête. Loïs et le chauffeur, Joseph, vinrent m'aider à la transporter, ainsi que mes autres affaires, hors de l'internat et la hissèrent dans la voiture. Ensuite, Loïs et moi montâmes à l'arrière et nous roulâmes jusqu'au manoir. Alfred nous accueillit avec sa courtoisie habituelle.

- Bienvenue au manoir Luthor, mademoiselle Sullivan. Je vais vous montrer votre chambre.

Je le suivis, accompagnée de Joseph qui tenait ma valise. Si le vieil homme qu'était le majordome avait dû lui même porter ma valise, je m'y serais opposée. Ce dernier s'arrêta à une chambre proche de celle de Loïs.

- Monsieur Lex a choisi cette chambre spécialement pour vous. Nous espérons donc qu'elle sera à votre goût. Cependant, si ce n'était pas le cas, je me ferais un plaisir de visiter les autres chambres.

Curieuse, je pénétrai dans la chambre. Elle était un peu plus grande que celle de Loïs, avec un lit à baldaquin mais aussi un sofa avec une table basse. Près du lit, il y avait une bibliothèque, qui semblait plus grande et plus fournie que celle de Loïs. Je ne pus réprimer un sourire et un certain trouble en songeant que Lex connaissait mes goûts. Pourtant, il ne me connaissait pas, moi.

- Voulez-vous que je vous fasse visiter les autres chambres, mademoiselle ? s'enquit poliment Alfred.

Je secouai la tête.

- Ce ne sera pas nécessaire. Celle ci est parfaite.
- J'en suis heureux, mademoiselle.

Sur ces mots, il prit congé de moi et je m'assis sur le lit. Peu de temps après, Loïs arriva et inspecta les environs.

- Ta chambre est meilleure que la mienne. Lex te fait bénéficier d'un régime de faveur.
Je me sentis rougir.

- Désolée, je ne te proposerai pas d'échanger, répliquai-je, mi-amusée, mi-coupable.

Loïs éclata de rire.

- Ne t'inquiète pas pour ça ! En fait, je trouve ma chambre parfaite. Et celle ci te va comme un gant.

Je lui adressai un sourire rieur.

- Vraiment ? Tu trouves que j'ai l'étoffe d'une princesse ?

Loïs m'adressa un regard espiègle.

- Pourquoi pas ?

C'était flatteur mais j'espérais que je n'allais pas me mettre à rêver de Lex comme du prince charmant. Repenser à lui me rappela qu'il ne m'avait toujours pas révélé ma mission. En outre, j'avais autre chose à lui demander. Je voulais qu'il m'apprenne à me battre
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MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeMar 10 Jan 2012 - 11:07

Chapitre sept
Je m'avançai dans le bureau de Lex d'un pas assuré. Ce dernier m'observait d'un air serein et insondable.

- Vous avez demandé à me voir, Chloé ?

J'acquiesçai.

- Oui, puisque je suis là.

Il m'invita d'un geste de la main à prendre le fauteuil vide en face de lui, séparé par le bureau.

- Je vous en prie, asseyez vous.

Je pris place en face de lui.

- Votre chambre vous plaît-elle ?
- Je ne suis pas venue vous parler de cela.

J'eus l'impression d'avoir été un peu sèche mais j'estimais qu'un homme de sa position, doublé d'un chasseur de vampires, devait se soucier de choses plus graves que d'être un bon hôte. Il esquissa un sourire.

- Je comprends. Seulement, votre sécurité et votre bien-être me tiennent à cœur.

- La chambre est parfaite. Vous avez bien choisi, déclarai-je.

Son sourire eut presque raison de mon impatience. Presque.

- Je peux vous poser mes questions, maintenant ?

Lex eut un geste courtois.

- Je vous en prie.
- Quelle est ma mission ?

Cette fois ci, il ne fit pas de détours pour me répondre.

- Je voudrais que vous retrouviez un vampire. Klaus.
- Klaus ? répétai-je.

Lex acquiesça.

- Oui. C'est l'abréviation de Niklaus.

Je songeai que ce vampire avait sans doute des origines allemandes.

- Qu'a-t-il de particulier ?

Lex me regarda d'un air grave.

- Il est très dangereux.
- Plus que les autres vampires ?

Lex acquiesça.

- Bien plus. On ne peut pas le tuer avec un pieu, ni avec la lumière du soleil.

Ce dernier élément m'interpella.

- Les vampires craignent donc la lumière du soleil, comme dans les mythes.

Lex m'adressa un sourire amusé.

- En effet. À quelques exceptions près.
- Lesquelles ?

Le regard de Lex se fit encore plus mystérieux que d'ordinaire.

- Revenons-en à Klaus. Il ne craint pas la lumière du soleil, ni les pieux en bois et peut hypnotiser les vampires ordinaires.

- Comment peut-on le tuer, dans ce cas ?

Le regard bleu de Lex s'assombrit.

- Vous n'avez pas besoin de le savoir.

Je le fusillai du regard.

- Vous êtes sérieux ?

Lex ne parut pas ébranlé par mes œillades assassines. Le contraire m'aurait surprise.

- Vous n'aurez pas à le tuer, juste à le localiser. Le reste, je m'en charge.
- Vous allez impliquer Loïs dans ce que vous appelez « le reste » ?
- Pas si je peux l'éviter.

J'aurais dû m'insurger contre l'idée qu'il impliquerait peut-être Loïs dans l'assassinat d'un vampire des plus dangereux mais en vérité, je lui étais reconnaissante de cette réponse honnête. Les mots que Loïs avait prononcés la veille me revinrent à l'esprit. Il n'était peut-être pas mauvais. De toute façon, je m'étais déjà engagée à travailler pour lui.

- Très bien. J'ai besoin de documentation sur les vampires et sur le type de vampires qu'incarne Klaus.
Lex acquiesça.

- Regardez dans votre bibliothèque et dans la bibliothèque centrale. Et ce n'est pas tout. Je vais aussi consacrer une heure par jour à vous donner des cours sur les vampires.

Malgré moi, j'étais flattée qu'il me consacre une heure de son temps. J'ignorai mon excitation à la perspective de ces tête-à-têtes. Cependant, ce n'était pas suffisant.

- Je veux apprendre à me battre.

De l'inquiétude teinta les yeux de Lex.

- Chloé...
- Même si je ne vais pas tuer Klaus, je dois savoir me défendre. On se met toujours en danger en en sachant trop.

Lex hocha la tête.

- Vous avez raison. Je vais donc vous consacrer une heure à vous apprendre à vous battre.

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine.

- Vous même ?

Lex esquissa un sourire.

- J'ai appris à votre cousine à se battre. N'oubliez pas que je suis moi-même un chasseur expérimenté.

Une question me vint alors à l'esprit.

- Je n'ai pas vu d'autres chasseurs de vampires ici.

Lex acquiesça.

- Il n'y en a pas.
- Pourquoi uniquement Loïs et moi ?

L'espace d'une seconde, il parut déstabilisé, comme si je lui avais posé une colle.

- Je ne fais pas confiance à n'importe qui or Loïs et vous avez les qualités requises pour m'assister dans mon objectif.

Je n'étais pas entièrement convaincue par cette réponse mais je pourrais toujours faire des recherches. Cependant, cette fois-ci, je devrais faire des recherches sur moi même, ce qui était inhabituel.

- Lex ?
- Oui, Chloé ?
- Pourquoi voulez vous tuer Klaus ? Je sais qu'il est dangereux mais lui en voulez-vous personnellement ?

Lex resta silencieux quelques instants.

- Vous devriez monter vous reposer, mademoiselle Sullivan. Alfred vous préviendra lorsque le dîner sera servi.

- D'accord.

Sur ces mots, je pris congé de Lex. Je ne pouvais pas lui reprocher d'avoir éludé cette dernière question, car il s'agissait d'une manière courtoise de me faire comprendre que j'avais été indiscrète. Cela ne signifiait pas que je renonçais à obtenir des réponses. J'enquêterai également sur Lex. Toutefois, mon enquête sur Klaus serait prioritaire sur celle nous concernant Loïs et moi et sur celle concernant Lex. Après tout, j'étais payée pour cela.

En remontant dans ma chambre, je découvris une penderie avec plusieurs robes à ma taille. Je fronçai les sourcils. Lex voulait-il m'habiller ? Il était hors de question qu'il joue à la poupée avec moi. Cependant, en observant plus attentivement les robes, je constatai qu'elles étaient habillées et devaient se porter pour des occasions spéciales. Je n'avais rien de tel dans ma valise, aussi je changeai d'avis et fus reconnaissante envers Lex pour sa prévenance.

Pour le dîner, je choisis une petite robe en soie vert foncé. Elle s'accordait bien avec mes yeux et faisait ressortir la pâleur de ma peau. Elle soulignait agréablement les rondeurs de mes hanches et de ma poitrine.
Quand je descendis pour dîner, je vis que Loïs portait elle aussi une jolie robe. Lex, qui nous attendait, assis à la grande table de la salle à manger, nous observa toutes deux et son regard s'attarda sur moi. Était-ce parce que c'était la première fois qu'il me voyait dans une tenue aussi féminine et élégante ?

- Vous êtes toutes les deux ravissantes, mesdemoiselles. Je vous en prie, prenez place.

Nous nous assîmes et on nous servit le dîner. Il n'y était pas question de vampires ni de travail, ce qui revenait finalement au même. Lex nous fit la conversation et je ne fus pas surprise de constater qu'il n'en manquait pas. Il nous parla de littérature et de philosophie. Je m'enthousiasmai en constatant que nous avions beaucoup de centres d'intérêt en commun, étant moi même une littéraire. Cependant, je veillai à ne pas exclure Loïs de la conversation et je culpabilisai de ressentir l'envie d'être seule avec Lex pour continuer à parler pendant des heures.

Lorsque le dîner prit fin, Loïs se leva.

- Où vas-tu ?
- Faire mon travail. Pour cela, je vais me changer.
- Tu veux dire que tu vas chasser les vampires ?
Loïs acquiesça.

- J'ai plus de chances de les repérer la nuit.

Je songeai alors à un détail.

- Tu dors quand ?

Loïs sourit.

- Le jour. Mais je me suis habituée à avoir moins d'heures de sommeil.
- Je vois. Fais attention à toi.

Loïs m'adressa un clin d’œil.

- Tu me connais.

Je fronçai les sourcils.

- Justement.

Lex intervint.

- Ne vous en faites pas, Chloé. Bientôt, Loïs vous fera une démonstration de ses talents et vous verrez qu'elle est... invincible.

- J'ai hâte de voir ça ! répliquai-je sèchement.

Loïs m'adressa un sourire rassurant.

- Ne t'inquiète pas, Chloé. Je viendrai te réveiller demain matin.

Sur ces mots, elle prit congé de nous. Je me retrouvai donc seule avec Lex.

- Que comptez vous faire, ce soir ? s'enquit-il.
- Je pensais me coucher tôt, comme j'ai cours demain.

Lex consulta sa montre.

- Il n'est pas très tard. Auriez vous un peu de temps à me consacrer ? Sauf si vous êtes fatiguée.

La réponse était non. En outre, passer du temps avec lui me servirait peut-être à le mettre en confiance et à lui soutirer les informations qu'il souhaitait garder pour lui.

- Que voulez-vous faire ? demandai-je alors.

Lex esquissa un sourire.

- Suivez-moi.

Il m'entraîna alors dans la bibliothèque et je dus faire un effort pour que mon regard ne reste pas scotché aux livres. Il me prit la main et je fis comme si je ne ressentais pas cette sensation étrange. Cela ne me fut pas si difficile car je venais de réaliser que le contact de sa peau m'était agréable. Sa main toujours dans la mienne, il m'entraîna vers le rayon théâtre et poésie.

- J'ai envie de lire un peu de Shakespeare, ce soir.

Je n'y voyais pas d'inconvénient.

- Choisissez. Théâtre ou poésie ?
- Théâtre, répondis-je sans hésiter.

- Dans ce cas, je vous laisse choisir la pièce.

Je parcourus les pièces du regard.

- Roméo et Juliette.

Lex sourit et je redoutai qu'il me considère comme une adolescente fleur bleue qui choisissait la facilité en jetant son dévolu sur Roméo et Juliette. Aussi, sa réponse me surprit et me rassura.

- Très bon choix.

Nous sélectionnâmes nos scènes préférées et nous répartîmes les répliques. Lex prit les répliques de Roméo, ce qui m'amusa car j'avais du mal à me l'imaginer en jeune amoureux passionné. Quant à moi, que je prenne le rôle de Juliette ne manquait pas de sel dans la mesure où il s'agissait d'une jeune fille naïve et innocente.

Pourtant, nous en tirâmes à la perfection. Lex jouait la passion avec une telle perfection que cela en était troublant. Pour ma part, je m'étonnais de la facilité avec laquelle Juliette m'habitait et j'avais l'impression, comme elle, de vivre mon premier amour. Si ce n'était qu'une impression, je ne pouvais pas nier qu'il y avait une tension sexuelle évidente entre Lex et moi. Cela n'avait pas été le cas avec Clark, ni avec Jimmy Olsen et pourtant, ce dernier avait couché avec moi. J'avais donc ressenti une attirance incontestable envers lui mais c'était loin d'être aussi puissant qu'avec Lex.

«  Infecte ton regard d'un nouveau venin et le premier perdra sa force maligne. »

Je secouai la tête pour me ressaisir. Je connaissais à peine Lex. S'il était probablement un venin, je ne devais pas me laisser contaminer par lui.

- Chloé ?

Je sursautai et vis Lex qui me regardait d'un air interrogateur et je craignis qu'il perçoive mon trouble.

- Oui ?

Il plongea son regard bleu dans le mien, comme il l'avait fait à plusieurs reprises lorsque nous avions lu nos répliques.

- Tout va bien ?

Je me sentis rougir.

- Oui. Pourquoi ?

Il m'observa attentivement.

- Vous n'avez pas l'air dans votre assiette.
- Je suppose que je suis un peu fatiguée.

Le prétexte idéal. Lex consulta sa montre.

- Je comprends. Vous vouliez vous coucher tôt alors nous pourrions nous arrêter là. De toute façon, nous avons lu toutes les scènes que nous avions choisies.

- C'est vrai. En tout cas, merci.

Lex haussa les sourcils et je ne pus m'empêcher de sourire devant sa surprise.

- C'était super, de lire Shakespeare avec vous.

Lex parut touché, puis sourit.

- Je suis d'accord, d'autant plus que vous êtes une bonne lectrice. Vous êtes sensible.

Je fus touchée par son compliment, plus que je ne voulais l'admettre. Cependant, je l'acceptai avec le sourire.

- Bonne nuit, Lex.

Il m'adressa un sourire courtois.

- Bonne nuit, Chloé.

Je quittai la bibliothèque, pris une douche et me couchai dans mon lit, le cœur léger. J'avais passé un bon moment avec Lex, nous avions partagé de la complicité et quelque chose que nous aimions tous les deux. Peut-être pourrions nous être amis. Sur cette pensée, je m'endormis presque immédiatement, bien que ce fût ma première nuit en ces lieux, demeure d'un chasseur de vampires.

Le lendemain, après le lycée, Lex me donna rendez vous dans la bibliothèque. Il avait choisi de m'enseigner l'histoire des vampires avant de m'apprendre à me battre, et non l'inverse, car je serais si épuisée physiquement que j'aurais du mal à assimiler quoi que ce soit. Dans le cas contraire, en étudiant puis en faisant du sport ensuite, je pourrais évacuer toute la tension et la fatigue cérébrale. Je ne contestai pas ses arguments.

Quand j'entrai dans la bibliothèque, Lex m'attendait à une table, avec un plateau chargé de cookies et de cappuccino viennois. Je souris à cette vision.

- Ah, Chloé ! Vous êtes là. Asseyez-vous près de moi, je vous en prie.

J'ignorai le frisson d'excitation que suscitèrent les mots « près de moi » et pris place à côté de Lex. Celui-ci me demanda poliment si j'avais passé une bonne journée, question à laquelle je répondis par l'affirmative.

- Vous m'en voyez heureux. Si vous avez des difficultés dans vos devoirs, je pourrais peut-être vous aider.
- Peut-être en maths, dis-je.
- Nous verrons cela. Pour le moment, restaurez-vous.

Je regardai le plateau et pris un cookie. Ensuite, j'attaquai la crème chantilly du cappuccino sous le regard amusé de Lex.

- Vous aviez tellement l'air de l'apprécier la dernière fois que j'ai demandé à Alfred de vous en préparer un qui soit encore meilleur.

Je rougis en repensant à ce souvenir et choisis d'en rire.

- C'est très attentionné de votre part, Lex. Je veillerai à ne pas...rugir de plaisir, cette fois-ci.

Lex s'esclaffa.

- À votre guise.

C'était la première fois que je le voyais rire franchement et ce n'était pas désagréable. La musique de son rire me faisait me sentir bien, me procurait une certain bien être. Quand j'eus avalé quelques cookies et dégusté toute la crème chantilly qui recouvrait la boisson, je me sentis régénérée et Lex arbora un air sérieux.

- Êtes vous prête à commencer le cours ?

Je hochai la tête.

- Oui.
- Bien. Nous allons donc commencer par l'origine des vampires. Qui dit origines dit originaux.

Je haussai les sourcils.

- Originaux ?

Le visage de Lex frémit légèrement, comme s'il s'apprêtait à faire une confidence importante.

- Oui, les originaux, les premiers vampires.

Il se lança alors dans une histoire captivante. Je n'eus pas besoin de prendre de notes, j'enregistrais tout ce qu'il me disait comme un magnétophone. Il me parla des loups garous, qui existaient déjà avant les vampires. La famille de Klaus, qui avait souffert de nombreuses pertes à cause d'une épidémie, avait eu recours à la magie et à l'aide d'une sorcière, avait vécu pacifiquement avec les loups pendant une longue période. Cela, jusqu'au jour où les loups avait tué l'un d'entre eux. La mère de Klaus, qui était également une sorcière, avait trouvé une solution pour qu'ils survivent. Ils devaient devenir des vampires. Elle puisa sa magie dans un chêne et un soir, le père de Klaus servit à ses enfants et neveux du vin mélangé à du sang. Ensuite, il les poignarda.

Klaus, ses frères et ses cousins moururent mais revinrent à la vie. Cependant, pour survivre à la transition, il restait une dernière étape. Boire du sang humain. Le père de Klaus les força à le faire et ils devinrent des vampires.

Lex marqua une pause.

- C'est ainsi que l'on devient un vampire ? Grâce à la magie du chêne, ensuite on boit du sang, on meurt, on se réveille et on boit du sang ?

Lex dodelina de la tête.

- Pas tout à fait. Il s'agit là des vampires originaux.

Il reprit son récit. Au début, les vampires ne supportaient pas la lumière du soleil, aussi la mère de Klaus ensorcela des bagues et des bracelets, des colliers qui servirent de talismans pour sortir en plein jour. Les vampires originaux étaient donc désormais invincibles.

- Il n'y a donc aucun moyen de les tuer ? m'exclamai-je, peu scrupuleuse à l'idée d'avoir interrompu Lex.

- Cela, vous n'avez pas besoin de le savoir. Je vous l'ai déjà dit, Chloé.

Je le défiai du regard.

- Très bien, Lex. Ne me dites rien. Je le découvrirai moi même.

Lex esquissa un sourire amusé.

- Venons-en à la reproduction des vampires.

Les vampires n'étant ni morts, ni vivants, ils ne pouvaient pas avoir d'enfants. Pour transformer d'autres humains en vampires, ils devaient leur faire boire leur sang, les tuer et leur faire boire du sang humain à leur réveil.

- La différence est là, conclus-je. Le chêne ne joue plus aucun rôle. On doit boire du sang de vampire avant de mourir et ensuite, le processus est semblable.

Lex me gratifia d'un signe de tête approbateur.

- Exactement.

Il poursuivit son récit. Les vampires « dilués » étaient considérés comme inférieurs aux originaux. En effet, les premiers pouvaient hypnotiser les seconds, et ils pouvaient mourir d'un pieux en bois planté dans le cœur, du feu et la plupart ignoraient comment sortir en plein jour, à quelques exceptions près.

Quand Lex s'arrêta, j'avais fini mon cappuccino.

- Nous allons nous arrêter là pour aujourd'hui.

Je regardai ma montre. L'heure s'était en effet écoulée.

- D'accord.

Lex me regarda avec inquiétude.

- Est-ce que ça va, Chloé ?

Je lui adressai un signe de tête rassurant.

- Oui. Désormais, je comprends mieux les choses.

Lex continua de m'observer en silence, le regard insondable.

- Vous êtes très courageuse. Cependant, nous ne devrions peut-être pas commencer l'entraînement aujourd'hui.

Je me levai d'un bond.

- Si.

Lex me regarda d'un air surpris.

- Chloé...

Comme je devinais qu'il s'apprêtait à tenter de me raisonner, je ne le laissai pas finir.

- Vous avez raison, ces histoires de vampires me font peur. Mais elles m'effraieront beaucoup moins si je fais le nécessaire pour me défendre. Je pense que si je m'entraîne maintenant, je me sentirai beaucoup mieux après.

Lex continua de me toiser.

- Chloé, vous êtes...

Je le défiai du regard.

- Inconsciente ?

Lex secoua la tête.

- Non. Vous êtes admirable.

Je rosis de plaisir.

Nous allâmes dans l'une des salles de combat et Lex me fit m'échauffer pendant dix minutes. Il me fit courir et travailler mes réflexes. Je m'étonnai de voir que je m'en sortais plutôt bien. Cependant, quand il s'agit d'assimiler des mouvements d'autodéfense, consistant à retourner la force de l'adversaire contre lui, ce fut un peu plus difficile. Lex me rassura en me disant que c'était normal et pas une seule fois il ne me blessa dans nos corps à corps. Même lorsqu'il me mettait par terre, j'avais l'impression qu'il me protégeait. Cela dura un quart d'heure et il me dit que nous referions cela tous les jours et que je progresserais vite.

Ensuite, il m'emmena dans la salle de maniement des armes et m'apprit à viser. Cette fois-ci, je m'en sortis mieux que pour les mouvements d'auto-défense et Lex m'expliqua que c'était parce que j'étais concentrée et avais l'esprit aiguisé. Il m'expliqua que c'était une bonne chose dans la mesure où manier les armes était le plus important contre un vampire. Cependant, savoir viser n'était pas tout.

Cela dura une demie heure, au bout de laquelle il consulta sa montre.

- Cela fait une heure que nous nous entraînons. Ce sera tout pour aujourd'hui.

- D'accord. Comment Loïs s'en sortait-elle, au début ?

- Pour être honnête, bien mieux que vous. Mais c'est parce qu'elle est taillée pour le combat. Aussi, je suis très content de vous, Chloé. Vous progresserez vite.

Je me sentis rassurée par ces derniers mots.

- Lex, ou avez vous appris tout ça ? L'histoire des vampires et comment les combattre.

Lex esquissa un sourire énigmatique.

- Je ne dévoile pas mes sources, Chloé.
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MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeSam 21 Jan 2012 - 10:59

Chapitre huit

Le jour suivant, j'eus beau passer de chouettes moments avec Caroline, Alicia, Bonnie et Elena, j'attendis la fin des cours avec impatience. Ayant fini mes devoirs sur le temps de midi, je pus directement attaquer la leçon sur les vampires avec Lex.

- Je suis prête, allons-y.

Lex me jaugea et esquissa un sourire.

- Qu'est-ce qu'il y a ? m'enquis-je.
- Vous êtes motivée, cela fait plaisir.

- Plus vite j'en saurai un maximum sur les vampires, plus vite je pourrai commencer mon travail de recherche sur Klaus. Vous m'avez engagée pour cela.

Lex opina de la tête.

- En effet. Vous ai-je dit que vous serez grassement payée pour cela ?

Mes yeux s'agrandirent.

- Non, vous ne me l'avez pas dit. À ce sujet, je pensais que vous compteriez les frais d'hébergement.

Lex secoua la tête.

- Bien sûr que non. Vous êtes mon invitée. De toute façon, j'ai de l'argent à dépenser.

Cela, je voulais bien le croire.

- Hé bien, c'est bon à savoir. Mais je ne fais pas cela pour l'argent.

Lex m'observa de nouveau silencieusement et je devinai qu'il me jaugeait. Encore.

- Qu'il y a-t-il ?

Un sourire en coin s'ébaucha sur le visage de Lex.

- Vous êtes admirable. Mais cela, je vous l'ai déjà dit.

Décidément, ses compliments me transportaient de plus en plus. Cela ne m'empêcha pas de lui lancer un regard sévère.

- Trêve de flatteries. Commençons le cours.

Lex m'adressa un bref regard rieur, avant de retrouver son sérieux et de prendre la parole.
Klaus avait une particularité qui le distinguait des autres vampires et qui n'était pas des moindres. Il était hybride. Mi-vampire, m-loup-garou. Pour éviter qu'il crée d'autres hybrides et perturbe davantage l'équilibre qui avait été ébranlé avec la naissance de vampire, la sorcière originelle, leur ancienne alliée, fit s'abattre sur lui une malédiction. Sa part hybride serait neutralisée et pour la réveiller, il aurait besoin d'effectuer un rituel où il aurait besoin de sacrifier un humain, mais pas n'importe lequel. Un sosie.

Je haussai les sourcils.

- Un sosie ?

Lex acquiesça et poursuivit son récit.

Il s'agissait d'un type d'humain particulier. Dans la lignée des Petrova, il s'agissait d'une femme spéciale, qui ne naissait pas plus d'une fois par siècle et ressemblait trait pour trait à son ancêtre. Klaus partit donc à sa recherche et cela devint une obsession pour lui.

- L'a-t-il trouvée ?

Lex hocha la tête.

- Oui.

Il s'agissait d'une belle jeune femme, Katrina Petrova. Cependant, celle ci découvrit la vérité et devint un vampire pour échapper au sacrifice. Ayant renoncé à son humanité, Katrina était désormais inutile à Klaus.

- A-t-il trouvé un autre sosie ?

Lex parut contrarié.

- Je sais qu'elle existe et qu'elle n'est pas loin de nous. Mais je ne pense pas que Klaus l'ait trouvée.

J'eus alors une idée.

- Pourriez-vous me montrer à quoi ressemblait Katrina ?

Le visage de Lex se fit énigmatique.

- Pas maintenant. Nous devons vous entraîner à vous battre. Êtes vous toujours partante ?

Je compris que pour une raison ou pour une autre, il préférait attendre avant de me montrer la photographie. Je décidai de remettre cette énigme à plus tard et me levai.

- Bien sûr que je suis partante. Allons y.

Comme la veille, je m'échauffai, retravaillai les mouvements qu'il m'avait appris la veille et constatai que je les maîtrisais déjà mieux. Lex me complimenta à ce sujet. Ensuite, nous passâmes au maniement des armes et je dus directement m'entraîner sur un mannequin.

Au bout d'une semaine, Lex jugea que j'étais apte à me défendre contre un vampire lambda, si j'étais accompagnée de Loïs. Aussi, il accepta que je l'accompagne lors de l'une de ses escapades nocturnes. Je fus même surprise que ce soit lui qui me le propose, un soir.

Nous venions de finir de dîner et Loïs se levait quand Lex l'arrêta.

- Attendez, mademoiselle Lane.

Loïs s'arrêta et soupira.

- Appelez-moi Loïs, finalement.

Lex échangea un sourire avec moi.

- Avec plaisir, ajouta-t-il à son adresse. Loïs, je me demandais si votre cousine voudrait vous accompagner ce soir.

Nous regardâmes toutes deux Lex avec des yeux ronds.

- Qu'avez vous dit ? fit Loïs.
- Chloé a beaucoup progressé en une semaine. Elle pourrait donc vous accompagner.

Loïs le fusilla du regard.

- Souffririez vous d'un dédoublement de personnalité ? Vous avez été clair. Chloé ne risquera pas sa vie pendant sa mission.

Lex sourit.

- C'est vrai. Mais je pense qu'avec vous, elle ne risque rien. Exceptionnellement, ce soir, elle pourrait vous accompagner.

Il se tourna vers moi.

- Qu'en dites vous, Chloé ?

Je n'en revenais pas. Visiblement, il était sérieux. Quant à moi, voulais-je accompagner Loïs ? La réponse était oui. Je pourrais ainsi l'épauler, comme j'avais toujours voulu le faire.

- J'accepte.

Lex esquissa un sourire entendu.

- Je n'en attendais pas moins de vous, Chloé. Je regrette juste que nous devions annuler notre petite soirée à deux. J'avais projeté de regarder V pour Vendetta avec vous.

En effet, depuis que j'étais là, tous les soirs, après le départ de Loïs, Lex et moi passions la soirée ensemble. Nous lisions du Shakespeare, les passages favoris de nos livres et regardions des films. Je me régalais de ces soirées et Lex me faisait oublier mon inquiétude pour ma cousine qui combattait les vampires. Cela prouvait que je me sentais bien avec lui, mieux qu'avec Clark. Même s'il avait des secrets, Lex me ressemblait plus.

- C'est vrai. Nous pourrions le regarder une autre fois ?

Lex sourit de nouveau.

- Bien sûr. En plus, demain, c'est le week-end. Nous aurons donc plus de temps devant nous.

Je souris à cette perspective.

- Dans ce cas, je vous laisse seul ce soir, Lex.

Sur ces mots, je pris congé de lui et suivis Loïs qui allait se préparer. Elle me conseilla sur les vêtements à mettre. Des vêtements sombres et confortables. Je n'en avais pas beaucoup dans ma garde robe, aussi elle me prêta un pantalon en cuir qui me fit l'effet d'une seconde peau, un top noir et une veste en cuir. Je m'observai dans un miroir. Cela m'allait mieux que je ne l'avais pensé et j'avais l'impression d'être une autre personne.

Loïs, qui était restée froide pendant tout ce temps, n'appréciant guère le fait que je l'accompagne, s'autorisa un sourire.

- Cela te va bien.
- Merci.

Elle observa mon visage.

- Il est dommage que tu n'aies pas les cheveux plus longs.

Je haussai les sourcils.

- Pourquoi ?

Les cheveux courts, c'était ma marque de fabrique et elle le savait.

- Ce n'est pas pour des raisons esthétiques. À cette longueur, tu vas avoir les cheveux dans les yeux et tu peux difficilement te les attacher.
- Oh.

Je passai la main dans mon épaisse chevelure blonde et constatai qu'elle avait raison.

- De toute façon, Lex a dit que c'était exceptionnel.

Loïs acquiesça.

- Heureusement.

Elle s'était exprimée sur un ton sec.

- Tu es furieuse, n'est ce pas ?

Loïs m'observa de ses yeux verts.

- S'il t'arrive quelque chose à l'issue de cette soirée, je le serai.

Nous montâmes dans Willow. Lorsque je demandai à Loïs où nous allions, elle me répondit que nous allions au mystic Grill. C'était la boîte la plus cotée de Mystic Falls, elle attirait donc les vampires à la recherche de nouvelles proies. Loïs resta silencieuse pendant le trajet, au long duquel je ressentis de l'excitation à la perspective de la voir se battre et d'appliquer ce que Lex m'avait enseigné. Peut-être étais-je inconsciente.
Quand nous nous garâmes, Loïs m'inspecta du regard.

- Tu as bien ton pieu sur toi ?

Je lui montrai mon bras et relevai la manche de ma veste pour un découvrir un pieu attaché à mon poignet.

- Oui.
- Ton revolver ?

Je tapotai mon sac.

- Oui.

Loïs regarda mon décolleté.

- Je vois que tu as aussi ton collier, c'est bien.

J'acquiesçai.

- Et j'ai bu de la verveine avant de venir.

Loïs m'adressa un signe de tête approbateur.

- Bien. Dans ce cas, allons-y.

Nous sortîmes de la voiture. Soudain, j'eus la crainte de croiser Caroline, aussi je me coiffai d'un chapeau noir assorti à ma tenue pour dissimuler mes cheveux blonds. Nous nous aventurâmes à l'intérieur.
L'endroit me plut immédiatement. Il était assez sombre, mais élégant et moderne à la fois, aussi je compris pourquoi il pouvait plaire à des gens de mon âge, voire plus, ainsi qu'à des vampires. Cela n'avait rien à voir avec le Talon. Le café que tenait Lana avait son charme mais les deux endroits étaient totalement différents. À choisir, il me semblait que je préférais le Mystic Grill. Je ressentis toutefois un pincement au cœur en repensant à mon amie défunte.

Loïs dut lire mon trouble sur mon visage car elle m'observa attentivement.

- Chloé ?
- Oui ?
- Tu veux rentrer ?

Je secouai la tête.

- Certainement pas.
- Alors qu'est ce qui ne va pas ?

J'eus l'impression qu'elle me renverrait au manoir de force si je refusais de le lui dire. Aussi, j'optai pour la franchise.

- Je repensais à Lana, car elle tenait elle aussi un café.

Le regard vert de Loïs s'adoucit.

- Oh. Je comprends.

- C'est l'une des raisons pour lesquelles je veux chasser les vampires alors je ne rentrerai pas. En fait, si je vois à quoi ils ressemblent et comment ils s'attaquent aux humains, je pourrai plus facilement poursuivre mes recherches.

Loïs acquiesça.

- Ça se tient.

Elle marqua une pause avant de poursuivre :

- Quand nous en aurons fini avec ces vampires, je te ramènerai saine et sauve.

Je souris, comprenant qu'elle acceptait enfin ma présence à ses côtés ce soir et qu'elle venait de me faire une promesse.

- Super. Comment fait-on pour les repérer ?

Loïs balaya la salle du regard et posa de nouveau les yeux sur moi.

- Ils sont semblables en tout point aux humains. Ils ne sont pas blafards, n'ont pas les yeux rouges et sont capables de manger normalement. Cependant, ils ont quelques caractéristiques qui les distinguent de nous. Lorsqu'ils sont attirés par le sang, leur visage se transforme.

Mes yeux s'écarquillèrent.

- Comme dans Buffy ?

Loïs esquissa un sourire amusé.

- C'est bien plus subtil. Leurs yeux deviennent luisants, leurs crocs jaillissent et des veines grises apparaissent sous leurs yeux.

- Je vois.

En réalité, je ne voyais pas vraiment mais avec un peu de chance – ou de malchance - cela ne saurait tarder.

Le regard de Loïs se figea.

- Tu en as repéré un ?

Loïs acquiesça d'un signe de tête.

- Viens.

J'obéis et la suivis.

- Tu vois, le jeune homme brun avec la veste grise. Il discute avec une fille depuis tout à l'heure et l'isole de tous les autres. Elle ne voit pas le serveur ni les autres qui tentent de lui parler. C'est comme si elle était dans une bulle qui la séparait des autres.

Je remarquai le jeune homme en question, qui se dirigeait vers une porte avec la fille en question.

- Je le vois.

Loïs hocha la tête sans cesser de marcher.

- Bien. Ils s'apprêtent à sortir, pas par l'entrée principale pour être plus discrets. Nous allons les suivre.
J'étais tendue mais aussi intriguée.

- Loïs, comment as-tu pu les observer en cinq minutes alors que tu parlais avec moi ?
- Je garde toujours un œil sur eux.

Je me sentis coupable de ne pas y avoir pensé, moi qui étais pourtant observatrice. Je devrais développer ce double regard, moi aussi.

Nous quittâmes le bar et suivîmes le couple, composé du prédateur et de sa proie, en restant à une dizaine de mètres de distance d'eux. Soudain, Loïs s'arrêta.

- Attends !

Elle avait parlé à voix basse et je m'arrêtai. Elle m'adressa un bref regard et devant mon interrogation muette, expliqua :

- Il n'est pas seul.

Voulait-elle dire qu'il y avait d'autres vampires ? J'eus bientôt ma réponse quand je vis un jeune homme et une jeune femme sortir de l'ombre et s'approcher.

- C'est tout ce que tu as amené ? Il n' y en a pas assez pour nous.

- Et pourquoi je devrais m'occuper seul du repas ? Puisque c'est comme ça, je mange seul. Débrouillez vous.
Il se tourna vers la jeune fille et là, je vis ses crocs jaillir, ses yeux devenir luisants et les veines apparaître en dessous, exactement comme Loïs me l'avait décrit. Alors qu'il plongeait sur son cou pour y planter ses crocs, la fille le projeta en arrière.

- Ne crois pas t'en tirer comme ça ! vociféra-t-elle.

Loïs me concerta du regard.

- Reste derrière moi.

Je compris qu'elle voulait intervenir.

- Maintenant ?

Elle acquiesça.

- Maintenant ! chuchota-t-elle.

Elle s'avança vers les vampires.

- Ne vous disputez donc pas comme ça ! Laissez lui cette demoiselle. Nous sommes deux et vous êtes deux. De cette manière, vous avez une fille chacun, qu'en dites vous ?

Les vampires se tournèrent vers cette fille insolente et provocatrice qu'était ma cousine et l'observèrent.

- Qui êtes vous ?

Le vampire s'adressait autant à elle qu'à moi. Ce fut Loïs qui leur répondit, en leur adressant un grand sourire.

- Ne vous inquiétez pas de cela. Nous voulons juste vous offrir un verre. Oh, mais j'oubliais ! Nous avons de la verveine dans le sang, cela risque donc d'être indigeste.

Les traits du vampire qui l'avait interrogée se crispèrent.

- Des chasseuses de vampires. Hé bien, nous allons vous séquestrer et attendre que vous ayez éliminé la verveine de votre organisme pour vous vider de votre sang.

Le sourire de Loïs s'élargit.

- Essayez toujours !

Sur ces mots, elle sortit son pieu, je sortis le mien et elle ouvrit les hostilités. Elle se rua sur le vampire qui l'avait menacée et s'engagea dans un combat avec lui. Je n'eus pas le temps d'observer ses prouesses qu'un deuxième vampire se dirigeait vers moi. Mue par je ne sais quelle témérité, je lui adressai un sourire.

- C'est ma première fois, alors sois gentil !

Le vampire esquissa un sourire.

- C'est exclu, ma belle.

Alors qu'il se ruait vers moi, mon instinct parla pour la première fois et je lui enfonçai mon pieu. Il hurla de douleur et tomba à genoux. Cependant, je m'étais trompée. Je n'avais pas touché le cœur, mais les côtes. Je profitai de son désavantage pour l'immobiliser, retirai le pieu pour l'enfoncer au bon endroit. Son corps se raidit et perdit sa vie. La peau du vampire devint grisâtre et couverte de veines noires. Je venais de tuer un vampire.

Loïs, elle, était venue à bout du sien et se jeta sur la fille qui venait de mordre la victime et s'abreuvait d'elle à grandes goulées. Loïs l'attrapa, la projeta à plusieurs mètres avec une force surhumaine et lorsque la vampire atterrit à terre, Loïs enfonça son pieu dans sa poitrine. Ensuite, haletante, elle se tourna vers moi qui l'observait avec des yeux ébahis.

- Comment as-tu fait ? Tu viens de projeter en l'air quelqu'un de ton poids !

Loïs secoua la tête.

- On en parlera plus tard. Nous devons emmener cette fille à l'hôpital.

La victime des vampires était en effet prostrée à terre, blanche comme un linge et son épaule saignait. Je m'approchai d'elle et observai la blessure. Il se produisit alors un phénomène surprenant. Des larmes jaillirent de mes yeux, alors que je ne ressentais pas de chagrin. Il me semblait qu'elles étaient reliées à cette blessure et n'étaient pas ordinaires. En effet, au lieu de couler le long de mes joues, elles s'envolèrent, se transformèrent en gouttelettes scintillantes et se déposèrent sur l'épaule de la jeune fille. Alors, la blessure s'illumina d'une lumière blanche et disparut.

Je regardai le phénomène, bouche bée.

- Qu'est-ce qui m'est arrivé ? fit la jeune fille.

Je secouai la tête, sans la quitter des yeux.

- Je ne saurais l'expliquer. Comment te sens-tu ?

La jeune fille, perplexe, caressa son épaule.

- Bien. Vous m'avez... guérie.

Je regardai Loïs, qui semblait elle aussi ébahie. Cependant, elle se ressaisit.

-Tu devrais rentrer chez toi. As-tu des amis dans le bar ?

La jeune fille hocha la tête.

- Oui.
- Très bien. Dans ce cas, demande leur de te ramener. Seulement, j'aimerais que tu ne parles pas de ce qui vient de se passer.

La jeune fille, encore hébétée, hocha de nouveau la tête.

- Heu... d'accord. De toute façon, je n'ai rien compris à ce qui est arrivé.

Nous raccompagnâmes la jeune fille à l'entrée et Loïs se tourna vers moi.

- Tu m'expliques ?

Je savais qu'elle faisait allusion à mon pouvoir de guérison qui venait de se manifester.

- Je te renvoie ta question, répliquai-je.

Loïs soupira.

- Ma force ? Je ne me l'explique pas. Je m'en suis aperçue la première fois que j'ai dû abattre un vampire. Lex dit que c'est l'adrénaline, mais aussi que je suis spéciale. Il n'a jamais voulu m'en dire plus.

Cette réponse était des plus frustrantes.

- Et toi ? s'enquit Loïs. Ton pouvoir de guérison ?

Je secouai la tête.

- Je n'y comprends rien. C'est la première fois que cela m'arrive. Cela me dépasse. Tu crois que Lex est au courant ?

Loïs acquiesça.

- C'est très probable. À mon avis, il ne nous a pas choisies pour rien.

- C'est ce que je me suis dit dès le début. Je pense qu'il est temps de le mettre au pied du mur et d'obtenir des réponses.

Loïs acquiesça de nouveau.

- Je suis tout à fait d'accord avec toi. Rentrons.

Je regardai les corps des vampires gisant à terre.

- Que fait-on des corps ?

Loïs leur jeta un bref coup d’œil.

- C'est Lex qui s'en chargera.

J'eus un sourire désabusé.

- Je pensais qu'ils tomberaient en poussière.

- Ce serait pratique, approuva Loïs.

Nous nous rendîmes au manoir et expliquâmes à Lex ce qui était arrivé. Il ne manifesta pas de surprise mais esquissa un sourire tranquille.

- Je suis content que votre don se soit manifesté, Chloé.

Je lui lançai un regard perçant.

- Vous étiez donc bien au courant.

Lex acquiesça sans se départir de son sourire.

- En effet. J'attendais que vos dons à toutes les deux se manifestent pour vous en parler.

Je ravalai ma colère et lui lançai un regard de défi.

- Hé bien, le moment est venu.

Lex hocha calmement la tête.

- Vous avez raison.

Il marqua une pause avant de reprendre.

- Loïs, vous êtes l'exécutrice. Chloé, vous êtes le phénix.[b]
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Evey
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[Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Empty
MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeJeu 26 Jan 2012 - 10:15


Chapitre neuf

Je haussai les sourcils.

- L'exécutrice et le phénix ? C'est classe mais je ne sais même pas ce que cela veut dire.

Lex hocha la tête.

- En effet. Je vais vous expliquer ce que je sais. Asseyez-vous.

Nous obtempérâmes. Peu de temps après, Alfred vint nous servir deux tasses de verveine et des gâteaux. J'observai que Lex ne prenait pas de verveine mais ne fis aucun commentaire là dessus. Il se lança alors dans un récit captivant.

Pour préserver l'équilibre qui avait été perturbé à cause des vampires, Dieu avait envoyé des anges sur Terre. Des anges qui naîtraient d'humains et leur ressembleraient en tout point. Leurs pouvoirs se révéleraient face aux danger mais il faudrait un élément déclencheur pour que leur vraie nature se réveille et qu'ils se souviennent de qui ils étaient. Ainsi, ils accéderaient à l'immortalité. Dieu s'était fixé une règle : ne pas envoyer sur terre plus de deux anges par siècle. Cette paire d'anges serait dotée d'un nom : l'exécutrice et le phénix. L'exécutrice ne raterait jamais sa cible, serait dotée d'une force surnaturelle. Quant au Phénix, à l'instar de cet oiseau, ses larmes auraient le pouvoir de guérir. Ses larmes couleraient automatiquement à la vue de la blessure d'une victime.

- C'est exactement ce qui s'est passé, murmurai-je.

Lex acquiesça.

- Voilà, vous savez tout.
- Ce n'est pas croyable, dit Loïs.

Je n'étais pas d'accord. Si les vampires existaient, nos pouvoirs existaient, tout était possible. Elle le savait. Cependant, je savais ce qu'elle entendait par là. Elle ne pouvait pas accepter une telle chose. Elle chassait des vampires mais apprendre qu'elle n'était pas humaine était au dessus de ses moyens.
Quant à moi, j'étais également bouleversée, mais je l'acceptais. Après tout, les anges n'étaient pas de mauvais êtres et notre tâche était noble. En outre, cela ne changeait rien à ce que j'étais, à qui j'étais. Chloé Sullivan.

- Je vous crois, dis-je.

Cependant, il restait une chose que je ne pouvais pas accepter facilement.

- Nous sommes donc immortelles ?

Lex afficha un air énigmatique.

- Pas encore. Je vous l'ai dit, il faut un élément déclencheur pour cela.
- Et quand cet élément surgira-t-il ? En quoi consistera-t-il ?

Lex secoua la tête.

- Je l'ignore. Peut-être ne surviendra-t-il jamais. C'est ce qui est arrivé à de nombreux duos d'anges comme vous et ils ont vieilli puis sont morts naturellement.

Je ressentis un certain soulagement. Je ne voulais pas devenir immortelle et finir par être seule pour l'éternité. Loïs se leva brutalement.

- Je m'en vais, lâcha-t-elle.

Je tendis la main vers elle pour la retenir mais elle fut trop rapide.

- Loïs ! l'appelai-je.

Je m'apprêtais à me lever et aller la rattraper quand Lex posa sa main sur mon bras. Je ressentis de nouveau quelque chose d'étrange.

- Il vaut mieux la laisser seule.

Je lui lançai un regard agacé.

- Je la connais mieux que vous !

Lex me regarda calmement.

- Je n'en doute pas. Raison pour laquelle vous devez savoir que j'ai raison.

Je le fusillai du regard. Les types de son genre, arrogants, étaient encore plus insupportables lorsqu'ils avaient raison.

- D'accord. Je la laisse seule, le temps qu'elle digère la nouvelle.

Lex esquissa un sourire.

- En tout cas, vous, vous réagissez remarquablement bien. Trop bien, même.

J'en étais consciente mais je n'allais pas me laisser bercer par ses paroles réconfortantes.

- Trêve de compliments. Dites-moi qui vous êtes.

Lex afficha un air innocent.

- Moi ?

Je lui lançai un regard de défi.

- Oui, vous. Êtes vous humain ou...quelque chose de différent ?

L'espace d'un instant, le visage de Lex tressaillit, puis redevint impassible.

- Qu'est-ce qui vous pousse à me demander cela ?

Je me mordillai la lèvre avant de décider d'opter pour la vérité.

- Je ressens toujours quelque chose d'étrange en vous touchant. Je...n'ai jamais rencontré quelqu'un comme vous.

Voilà, je l'avais dit. Cela ressemblait plus à une déclaration d'amour qu'à un interrogatoire de la part d'une chasseuse de vampire. En en prenant conscience, je rougis violemment. Décidée à ne pas baisser les yeux malgré mon embarras, par fierté, je regardai Lex. Il semblait profondément touché. C'était la première fois que je le voyais ainsi. Le voir trahir sa vulnérabilité aurait du me donner un sentiment de pouvoir sur lui mais ce ne fut pas le cas. Au contraire, cela ne fit qu'augmenter mon trouble à son égard.

- Je ressens la même chose, avoua-t-il finalement.

Je faillis plonger dans un état d'euphorie mais me rappelai à temps ce qu'il entendait probablement par là.

- Oui mais vous, vous savez qui je suis. Ce n'est pas équitable.

En entendant ces mots, Lex se ressaisit et m'adressa son sourire habituel.

- Au contraire. Je vous ai dit qui vous étiez. Ce qui serait équitable, ce serait que vous, vous me disiez qui je suis.

En d'autres termes, il n'avait pas l'intention de me le dire.

- Comptez sur moi.

Je venais de relever un nouveau défi. Sur ces mots, je me levai et laissai Lex seul, décidant d'aller me coucher.

Je m'endormis facilement, malgré les révélations que je venais d'encaisser. Je ne me souvins pas de mes rêves à mon réveil mais il me semblait que cela mettait en scène des anges, magnifiques êtres ailés. Ce fut sans doute pour cette raison que quand je me redressai dans mon lit, je ressentis un étrange picotement dans la colonne vertébrale, comme si des ailes invisibles s'y trouvaient.

Je me demandai alors pourquoi Lex n'avait pas recruté d'autres duos d'anges comme nous. Sans doute ne les avait-il pas trouvés et se faisaient-ils rares.

Je m'étirai, bâillai et quittai ma chambre pour aller prendre le petit déjeuner. En plus du cappuccino viennois que j'appréciais tant, il y avait des pancakes au sirop d'érable. Alors que je commençais à les attaquer – ce n'était pas l'appétit qui me manquait - une main se posa sur mon épaule.

Je me retournai et vis Loïs.

- Salut cousine ! me salua-t-elle.

Je lui souris et l'observai. Son visage était encore ensommeillé mais elle semblait apaisée.
- Salut, Loïs.

Elle me rendit mon sourire.

- Tu es la première à te lever. Enfin, à l'exception de Lex qui est sans doute dans son bureau depuis longtemps.

Je songeai que ce devait être effectivement le genre d'hommes à ne pas profiter du week-end. Je le chassai de mon esprit et adressai un regard curieux à Loïs.

- Je penserais que tu dormirais plus longtemps.

Loïs fit le tour de la table et prit place en face de moi puis mordit dans un pancake.

- C'est vrai. D'habitude, je dors jusqu'à midi. Cependant, hier soir, nous sommes rentrés plus tôt que prévu.
Préférant éviter qu'un malaise s'installe, je pris les devants.

- Loïs ?
- Oui ?
- Ça va mieux, depuis hier ?

Loïs acquiesça en souriant.

- Oui. C'était dur à encaisser sur le moment mais le fait de m'aérer juste après et de passer une bonne nuit de sommeil m'a fait du bien. Je préfère prendre la vie comme elle vient. Nous sommes des anges chargés de protéger les humains des vampires ? Bien.

Je sus qu'elle ne m'en dirait pas plus. Je la soupçonnais d'être allée en parler à quelqu'un, quelqu'un qui la croirait. En effet, elle était très discrète à ce sujet mais je me demandais si elle ne voyait pas quelqu'un, depuis qu'elle vivait à Mystic Falls. En effet, elle était très belle et avait sans doute eu l'occasion de rencontrer des hommes lors de ses patrouilles au Mystic Grill. Cependant, elle m'en parlerait quand elle le souhaiterait, je ne lui ferais donc pas subir d'interrogatoire à ce sujet. L'important était qu'elle semblait aller mieux. D'ailleurs, je partageais son état d'esprit consistant à prendre la vie comme elle venait.

Je lui souris.

- Bon appétit.
- À toi aussi. Ces pancakes sont à se damner. Oups ! Le mot damner ne devrait pas figurer dans le vocabulaire d'un ange.

J'éclatai de rire et elle joignit son rire au mien.

Je passai la matinée à faire des recherches sur Klaus. Dans la bibliothèque, je trouvai tout un dossier consacré à Klaus, là où Lex me l'avait indiqué. Je vis des portraits du vampire. Il s'agissait d'un homme aux cheveux clairs et au visage angélique. Cependant, je ne me laissai pas berner. Il ne fallait pas se fier aux apparences.

Je regardai sa généalogie et découvris qu'il avait un frère, Elijah, qui, selon les notes de Lex, semblait lui en vouloir et ferait un allié potentiel et une sœur, Rebekah. Lex m'avait également appris qu'il dormait depuis des décennies et qu'il s'était réveillé récemment. J'en déduisis qu'il était à la recherche d'une chose. Le sosie. Je devais donc commencer mes recherches par là. Pourquoi Lex ne m'en avait-il pas dit plus sur le sosie ? Il ne m'aidait guère.

J'eus alors une idée. Les sosies étaient des femmes et il y avait des chances pour que ce soient de belles femmes. Lex devait donc s'y intéresser de près. J'allai voir Alfred.

- Alfred ?

Le vieil homme s'inclina devant moi.

- Oui, mademoiselle Chloé ?

Je lui adressai mon sourire le plus angélique.

- Les pancakes que vous nous avez servi étaient exquis. Merci.

Alfred me gratifia d'un hochement de tête poli.

- C'est un plaisir. J'en informerai la cuisinière. Elle en sera heureuse.

Il m'adressa un regard interrogateur.

- Est-ce tout ce que vous aviez à me dire ?

Je secouai la tête.

- Non. Ce que j'ai à vous demander est assez gênant.

Alfred haussa les sourcils.

- De quoi s'agit-il ?
- Je voudrais que vous me donniez la clé de la chambre de Lex.

Alfred secoua la tête, sans se départir de son air poli.

- Je suis désolé mais je n'y suis pas autorisé.

J'avais prévu cette réaction. Aussi, j'arborai un air timide.

- Je m'en doute bien. Cependant, j'ai besoin d'y aller pour une raison précise.
- Laquelle, si ce n'est pas indiscret ?

Je baissai la voix.

- Vous me promettrez de ne le répéter à personne ?

Alfred acquiesça.

- Je vous le promets. Un majordome se doit d'être discret.

Je me mis alors à rougir et m'étonnai de la facilité avec laquelle j'y parvenais.

- En fait, j'ai passé une partie de la nuit avec Lex. J'étais ébranlée par ce qu'il nous a appris la veille et je ne pouvais pas dormir seule. J'aimerais qu'il ne sache pas que je vous en ai parlé car nous avons décidé de faire comme s'il ne s'était rien passé.

Il me sembla déceler une lueur d'amusement dans le regard d'Alfred. Me croyait-il ?

- Cela est compréhensible, mademoiselle.

Je lui souris.

- Je suis contente que vous compreniez. Du coup, j'ai oublié quelques unes de mes affaires chez Lex et comme je crois qu'il s'est absenté, j'aimerais les récupérer maintenant.

J'insufflai le plus de charme féminin et d'innocence dans mon regard. Il m'avait semblé qu'Alfred éprouvait une certaine affection pour Loïs et moi et en cet instant, j'espérais que cela n'était pas qu'une impression. Finalement, Alfred hocha la tête et sortit un trousseau de clés de sa poche. Il en retira l'une d'elles qu'il me tendit.

- Ne la perdez pas. Une fois que vous aurez récupéré vos affaires, il faudra que vous me la rendiez tout de suite.

Je pris sur moi pour ne pas embrasser le vieil homme. ÈA la place, je lui adressai un de mes plus beaux sourires.

- C'est promis. Merci, Alfred.

Victorieuse, je me rendis à la chambre de Lex. Une fois à l'intérieur, j'esquissai un sourire. J'ignorais si cette chambre correspondait ou non à Lex. En effet, les murs, les rideaux et le lit bleu ciel m'évoquaient sa sérénité et la couleur de ses yeux, ainsi que son mystère. J'avais en effet lu quelque part que le bleu était la couleur du mystère et du rêve. Cependant, elle ne reflétait en rien son côté obscur, celui qui j'avais décelé chez lui. Quoi qu'il en soit, je me sentais bien dans cet endroit.

Toutefois, je ne devais pas m'y éterniser. Aussi, j'inspectai sa bibliothèque du regard et sa table de chevet. Je m'attaquai alors à la bibliothèque. Je retirai les livres et découvris qu'ils dissimulaient un tableau. En le voyant, j'eus un choc.

Deux femmes y étaient représentées. Deux femmes brunes et très belles. Cependant, ce ne fut pas leur beauté qui me frappa. L'une des deux femmes ressemblait trait pour trait à Elena.
Après avoir fouillé la bibliothèque et constaté que je n'y découvrirais rien de plus, je regardai à l'intérieur de la table de chevet ; Là, je découvris un portrait fait main représentant celle qui accompagnait le sosie d'Elena, ainsi qu'une photographie en noir et blanc de cette dernière, sous laquelle il y avait le nom de Katherine Pierce écrit dessus.

Je remis tout en place, ne laissant aucune trace de mon passage, verrouillai la porte en sortant et rendis la clé à Alfred. Il s'aperçut de mon trouble.

- Tout va bien, mademoiselle Chloé ?

J'acquiesçai en souriant pour donner le change.

- Oui. Merci, Alfred. Je retourne à la bibliothèque.

Je me rendis à la bibliothèque, le visage d'Elena/Katherine gravé dans mon esprit. Je m'assis dans un fauteuil pour faire le point.

Lex m'avait parlé de Katrina qui était le sosie que Klaus voulait sacrifier. Elle s'était transformée en vampire pour y échapper. Il n'était pas difficile de deviner que Katrina Petrova était Katherine Pierce. Et Elena ? Il y avait deux possibilités : soit Katherine avait repris le nom d'Elena, ce qui signifiait qu'Elena était un vampire vieux de plusieurs siècles qui avait trouvé le moyen de sortir en plein jour, soit Katherine avait eu un enfant avant de devenir un vampire et Elena était sa descendante. Je croyais plus à cette seconde hypothèse. Cependant, elle signifiait qu'Elena était LE sosie et qu'elle était en danger.

Dans ce dernier cas, que devais-je faire ? Avouer à Lex que j'avais tout découvert pour protéger Elena ? Je travaillais pour lui, il valait donc mieux qu'il sache que le sosie était à Mystic Falls. Cependant, je devais d'abord vérifier qu'Elena n'était pas Katherine et la sonder pour savoir si elle était au courant.
J'étais encore plongée dans mes réflexions quand Alfred vint me chercher.

- Mademoiselle Chloé ?
- Oui ?
- Le repas est servi. Monsieur Lex et mademoiselle Loïs vous attendent.

Je hochai la tête.

- Merci, Alfred. J'arrive.

Je me levai, fis un bref exercice de relaxation afin de chasser le trouble de mon visage. Lex était revenu, je ne devais pas lui laisser deviner que j'étais entrée à son insu dans sa chambre. Pas maintenant. Aussi, je pris place d'un pas léger à la table de la salle à manger. J'adressai un sourire éclatant à Lex.

- Bonjour, Lex.

Ce dernier m'adressa un sourire appréciateur.

- Bonjour, Chloé. Vous êtes resplendissante. Avec vous, je n'ai pas à regretter la fin de l'été.

Je ne pus réprimer un gloussement.

- Vous en faites trop !

Lex secoua la tête.

- C'est faux. Vous êtes lumineuse et pleine de joie de vivre. Votre présence rend le soleil inutile.
Je ne répondis rien, gênée et troublée devant son air désormais sérieux. On m'avait déjà fait des compliments semblables mais dans sa bouche, ils semblaient plus vrais.

Alors que nous commencions à manger, Lex reprit la parole.

- Loïs, Chloé, j'ai une requête à vous faire.
- Laquelle ? s'enquit Loïs.

Il sourit devant son air méfiant et me regarda.

- J'aimerais qu'à partir d'aujourd'hui, Chloé, vous accompagniez Loïs dans chacune de ses escapades nocturnes.

Loïs manqua de s'étouffer.

- Vous êtes sérieux ?

Lex opina de la tête.

- Oui. Maintenant que vous connaissez le rôle de Chloé et qu'elle sait se défendre, elle a son rôle à jouer auprès de vous.

Je compris alors que c'était ce qu'il avait prévu depuis le début. Une fois que je serais apte à me défendre, je pourrais accompagner Loïs et, confrontée au danger, mes pouvoirs se révéleraient. Les choses s'étaient déroulées comme il l'avait souhaité. J'aurais pu lui en vouloir mais après tout, je ne l'aurais jamais cru au sujet de mes pouvoirs si je n'avais pas été mise devant le fait accompli et il s'agissait de sauver des vies. Jusqu'à preuve du contraire, Lex agissait donc pour la bonne cause.

- J'accepte. Je ne peux qu'aider Loïs, pas être une gêne pour elle.

Loïs ne put pas discuter cet argument et Lex me gratifia d'un sourire approbateur.

- Très bien, Chloé.

Le soir venu, nous nous rendîmes de nouveau au Mystic Grill. Lorsque nous entrâmes, j'aperçus Caroline. Elle était attablée avec un groupe de lycéens et semblait rire avec eux. L'insouciance incarnée. Je me raidis.
Loïs s'en aperçut.

- Quelque chose ne va pas ?

Je baissai la voix.

- Il y a quelqu'un que je connais.

Loïs parut réfléchir, puis me prit le bras.

- Viens.

Je la suivis sans poser de questions et nous traversâmes le bar pour sortir par derrière et nous retrouver là où nous avions tué des vampires la veille. Je questionnai Loïs du regard.

- Que comptes tu faire ?
- Attirer les vampires ici. Cela ira plus vite.

Je me sentis anxieuse.

- Comment comptes-tu t'y prendre ?

Je ne tenais pas à ce qu'elle fasse couler son propre sang. Loïs parut deviner mes pensées et m'adressa un regard rassurant.

- Avec ceci.

Sur ces mots, elle ouvrit son sac et en sortit une poche de sang semblable à celle qu'on voyait dans les hôpitaux. Je déglutis.

- Du sang ?

Loïs hocha la tête.

- Oui.

Je ravalai mon dégoût. J'étais une chasseuse de vampires, le moins que je puisse faire était de prendre sur moi.

- Où l'as tu trouvé ?

Loïs sourit.
- Dans la réserve de Lex. Il en a un congélateur rempli, qui pourrait nourrir un régiment de vampires.

Je fronçai les sourcils.

- Pourquoi cela ?
- Pour le cas comme celui ci, où j'aurais besoin d'appât. Et aussi...

Elle s'arrêta et grimaça.

- Oui ? l'encourageai-je.

- J'espère me tromper, mais peut-être en a-t-il besoin pour retenir des vampires prisonniers et les interroger.

Ce fut mon tour de grimacer.

- Moi aussi, j'espère que tu te trompes. Cela dit, c'est très probable.

L'idée qu'il retienne des vampires prisonniers, peut-être dans les pièces du manoir qui nous étaient interdites d'accès, me donnaient la nausée.

Loïs ouvrit la poche de sang et même moi, avec mon odorat humain, je sentis la forte odeur de rouille. Je plissai le nez, en vain.

Cela fonctionna. Peu de temps après, un vampire arriva. Je le reconnus à ses crocs, ses yeux luisants et ses veines saillantes sous ses yeux. Cependant, autre chose me troublait profondément. En dépit de ses caractéristiques, le vampire était parfaitement reconnaissable. Il s'agissait d'une jeune fille aux longs cheveux blonds ondulés.

- Caroline ? m'exclamai-je.

Celle ci regarda tour à tour la poche de sang, puis Loïs, puis moi.

- Chloé ? C'est toi ? s'exclama-t-elle.

Loïs se tourna vers moi.

- Tu la connais ?

J'acquiesçai, sous le choc.

- Oui.

Comme Loïs se précipitait vers elle, je tentai de l'arrêter.

- Ne lui fais pas de mal !

Loïs m'ignora et instinctivement, je tentai de m'interposer entre elles. Loïs poussa un juron. Soudain, deux autres vampires arrivèrent, un rictus malveillant aux lèvres. Loïs s'attaqua à eux...et Caroline lui prêta main forte.

Quant à moi, je m'étais blessée à la joue en m'interposant entre ma cousine et ma nouvelle amie, aussi le sang coula et attira un des deux vampires. Je dégaina aussitôt mon pieu et réussis à le lui enfoncer dans la poitrine. Pendant ce temps, Loïs et Caroline étaient venues à bout de l'autre vampire.

Elles se tournèrent vers moi.

- Tu es blessée, s'exclama Caroline. Bois mon sang.

Je savais que le sang de vampire pouvait guérir n'importe quelle blessure. Alors que Caroline s'apprêtait à se mordre le poignet, je l'arrêtai.

- Ce n'est pas la peine. Je guéris vite.

À peine avais-je prononcé ces mots que des larmes coulèrent sur mes joues et effacèrent la blessure. C'était la première fois que mon pouvoir agissait sur moi et je ressentais une sensation d'apaisement, de bien être et de chaleur. Caroline observa le phénomène, son visage redevenu normal, les yeux écarquillés.

- Comment est-ce possible ?

Loïs prit la parole.

- Et toi ? Comment est-il possible que tu nous aies aidées ? Par calcul ?
- Loïs, elle n'est pas mauvaise, intervins-je.

Loïs m'observa, observa Caroline, puis capitula.

- D'accord. Je crois Chloé. Seulement si tu nous aides.
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MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeLun 30 Jan 2012 - 11:51


Chapitre dix

Caroline lança un regard interrogateur à Loïs.

- Tu veux que je t'aide à chasser les vampires ? Mes...semblables ?

Je devinai que ce dernier qualificatif la gênait un peu.

- Pourquoi pas ? Mais ce n'est pas à ça que je pensais.

Caroline lui lança un regard intrigué et méfiant.

- Dis-moi.

Loïs me concerta du regard et je devinai à quoi elle pensait, aussi je la relayai.

- Nous sommes à la recherche d'un certain Klaus. Ce nom te dit-il quelque chose ?

Caroline tressaillit et je compris que la réponse était affirmative.

- Vous vous mettez en danger en partant à sa recherche.

Loïs poussa un soupir impatient.

- Au cas où tu ne viendrais pas de le constater de tes propres yeux, le danger, cela nous connaît !

Caroline acquiesça.

- C'est vrai. D'où tenez vous votre force, et vos pouvoirs ?

Je souris en songeant que nous venions juste de le découvrir.

- Je te propose un marché. Nous te disons qui nous sommes et tu nous dis ce que tu sais sur Klaus.

Caroline hésita, sembla peser le pour et le contre, puis acquiesça.

- D'accord. Entrons, je vous offre un verre.

Quelques instants plus tard, nous étions assises à une table du Mystic Grill, devant trois cappuccinos. C'était la première fois que je pouvais profiter du café car nous n'en avions pas eu le temps jusque là, trop occupées à traquer des vampires.

Caroline nous sourit et j'eus l'impression qu'elle était redevenue celle que je connaissais.

- Je vous écoute, les filles.

Loïs me regarda et je pris la parole. Je lui racontai cette histoire d'anges envoyés sur Terre afin de préserver l'équilibre et de protéger les humains des vampires que nous avait conté Lex, en insistant sur chaque détail. Je lui dis également que nous ne connaissions rien de nos origines avant que je ne découvre mes pouvoirs de guérison et que c'était Lex, notre patron, qui nous avait révélé que nous étions l'exécutrice et le phénix.

Caroline écouta le récit, fascinée.

- Voilà, tu sais tout, conclus-je.

Caroline esquissa un sourire.

- Wow. Après les vampires, les sorcières et les loups garous, voici les anges.

Elle marqua une pause avant d'ajouter :

- Ça me plaît. Moi aussi, j'aimerais être un ange. Je vous assure que je ne fais de mal à personne. Sinon, Bonnie ne me laisserait pas sortir en plein jour. C'est elle qui a confectionné le talisman qui me le permet. C'est une sorcière.

Je n'en étais guère surprise.

- J'ai ressenti quelque chose de spécial, chez vous deux. Je ne comprenais pas de quoi il s'agissait. Maintenant, si.

Loïs prit la parole.

- Je suppose que si tu es en contact avec des vampires et des sorcières, tu vas pouvoir nous aider à trouver Klaus. Tu n'es peut-être pas un ange, mais cela t'aidera peut-être à gagner ta rédemption.

Une lueur de tristesse apparut dans le regard de Caroline. Elle semblait si...humaine.

- D'accord. Je vais respecter ma part du marché. Pour cela, il vaudrait mieux que je vous présente à quelqu'un qui le recherche, lui aussi. Venez. Je vais demander à Elena de nous rejoindre.

Je me rappelai, en entendant le nom d'Elena, que je devais élucider cette histoire de sosie.
- Elena ? Elle est impliquée ?

Caroline acquiesça.

- Vous n'imaginez pas à quel point.

Il me semblait que si, je pouvais l'imaginer un peu. Toutefois, je jouai l'innocence.
- Que veux-tu dire ?

Le regard de Caroline se fit hésitant.

- Il vaut mieux qu'elle vous l'explique elle même.

Je n'insistai pas. Caroline envoya un message à Elena, prit sa voiture, nous prîmes la notre et la suivîmes. Nous découvrîmes alors un manoir en retrait par rapport à la ville, un peu comme le manoir de Lex. Cependant, ce n'était pas du tout le même endroit.

Nous nous garâmes et Caroline ouvrit la porte.

- Bienvenue dans la demeure des Salvatore, dit-elle.

Loïs se figea.

- Ça ne va pas, Loïs ? m'inquiétai-je.

Celle ci regarda Caroline.

- Tu as bien dit Salvatore ?
- Oui.
- Ce nom me dit quelque chose, avoua Loïs.

J'acquiesçai.

- À moi aussi. Lex en a parlé pendant ses leçons. Les Salvatore font partie des familles fondatrices de la ville. Ils étaient au courant pour les vampires.

Caroline m'adressa un sourire approbateur.

- Exactement. Allez, entrez.

Nous entrâmes et Caroline nous entraîna dans ce qui devait être le salon. L'endroit me rappelait le manoir Luthor. Assis dans un canapé, un jeune homme sirotait une poche de sang. Un vampire se leva.

- Salut, Damon, lança Caroline.

Le vampire se leva et nous observa. Il s'agissait sans doute de l'un des plus beaux hommes que j'avais jamais vus. Les traits réguliers, des cheveux bruns brillants et de grands yeux d'un bleu profond. Cependant, il n'était pas Lex.

Il nous observa tour à tour tandis que Loïs poussait un cri de surprise.

- Toi ! s'exclamèrent Loïs et Damon d'une même voix.

Caroline et moi échangeâmes un regard surpris.

- Vous vous connaissez ? m'étonnai-je.

Loïs et Damon acquiescèrent de concert.

- On s'est rencontrés quelques fois, dit Damon.

La décontraction avec laquelle il s'exprimait agaça Loïs.

- Tu es un vampire !
Damon esquissa un sourire amusé.

- Je suis assez doué pour le cacher. Et toi, tu es une chasseuse de vampire ?

Loïs acquiesça.

- J'ai vraiment été idiote de ne pas te démasquer.
- Ne te complexe pas pour ça, ma belle ! Je te l'ai dit, je suis habile à me dissimuler.

En les observant, il me sembla comprendre ce que Loïs ressentait lorsqu'elle assistait aux échanges entre Lex et moi. Il y avait vraiment quelque chose entre eux.

- OK, intervint Caroline. Nous sommes tous dans le même camp, d'accord ?

Damon esquissa un sourire moqueur.

- N'est-elle pas adorable ? Elle veut réconcilier tout le monde, dit-il en tentant de prendre Loïs à partie.

Caroline s'impatienta.

- Je suis sérieuse ! Elles recherchent Klaus, comme toi.

Damon redevint sérieux.

- D'accord. Asseyez-vous.

Nous prîmes place dans des fauteuils et Damon dans le canapé où il se remit à siroter sa poche de sang avec décontraction. Je me demandais comment Lex réagirait s'il apprenait que nous faisions la conversation à deux vampires. Damon me sourit.

- Tu es Chloé, n'est-ce pas ? J'ai beaucoup entendu parler de toi.

Il m'adressa un clin d’œil et je ne pus réprimer un sourire.

- Désolée mais je ne pourrais pas en dire autant à ton sujet.

Damon fit mine d'être offusqué.

- Quel dommage !
- Tu t'en remettras, répliqua Loïs.

Caroline les observa avec des yeux ronds. Alors que Damon allait répliquer, quelqu'un entra. Elena. Caroline se leva en la voyant.

- Elena ! Chloé et Loïs sont là.

Elena nous regarda d'un air inquiet.

- Que se passe-t-il ?

Damon lui sourit.

- Viens t'asseoir, ma belle. Et détends-toi. Elles sont de notre côté. Enfin, à priori.

Elena prit place à côté de nous et je sus qu'une explication s'imposait. Je lui racontai alors, comme je l'avais fait avec Caroline, comment nous avions découverts que nous étions un duo d'anges ayant pour but de protéger les humains. Elena nous écouta attentivement.

- Chloé, tu peux guérir les blessures ?

Elle s'entailla la main.

- Prouve-le.

En ignorant le regard assoiffé et rivé sur sa main de Damon et Caroline, elle s'approcha de moi. Mes larmes coulèrent et se répandirent en gouttelettes sur sa blessure avant de disparaître.

- C'est cool, fit Damon.

- Elle a aussi guéri sa propre blessure devant moi, fit Caroline.

Elena fronça les sourcils.

- C'est fascinant mais quel est le rapport avec Klaus ?
- Notre patron m'a confié la mission de le retrouver. Il veut le tuer.

Damon émit un rire sec.

- Hé bien, il n'a qu'à faire la queue. Qui est votre patron ?

Cette dernière question était sérieuse.

- Lex Luthor, répondis-je.

Damon et Elena échangèrent un regard.

- Nous ne le connaissons pas, fit Damon. Où vit-il ?
- À Mystic Falls, dans un manoir semblable au vôtre.

Damon grimaça.

- Comment se fait-il que je n'aie jamais entendu parler de lui ?

Loïs perdit patience.

- Nous n'en savons rien. Allez vous nous dire ce que vous savez sur Klaus et Elena ?

Damon lui lança un regard mauvais.

- Si vous nous conduisez à votre patron.

Je jugeai bon d'intervenir.

- On va le faire. Mais nous avons besoin de savoir ce qui se passe avec Klaus et j'ai une question à poser à Elena. Es-tu le sosie ou bien es-tu en réalité Katherine ?

Les yeux d'Elena s'écarquillèrent, puis elle se ressaisit.

- Vous êtes donc au courant pour cette histoire de double. Hé bien, je ne suis pas un vampire mais le sosie. Katherine, en revanche, est en vie. Mais comment savez vous...

- J'ai vu une photo de Katherine. Et Lex m'a expliqué pour le rituel.

Damon planta son regard bleu dans le mien.

- Qu'est ce que tu sais exactement ?

Je leur rapportai tout ce que m'avait enseigné Lex.

- Il est bien renseigné, conclut Damon. Mais il ne connaît pas l'existence d'Elena ?

Je secouai la tête.

- Non, ou alors il me l'a caché.
- Hé bien, fit Elena, il ignore sans doute que le rituel a déjà eu lieu.

Je retins mon souffle.

- Que veux-tu dire ?

Damon lui adressa un regard réprobateur.

- Elena, nous devrions attendre qu'elles nous aient conduits à Lex Luthor pour tout leur révéler.

Elena secoua la tête.

- Qu'est-ce que ça change ?

Je lui adressai un signe de tête approbateur et regardai Damon.

- Ne vous en faites pas, nous allons vous conduire à Lex quoi qu'il arrive. De toute façon, Elena en a trop dit ou pas assez et nous devons comprendre cette histoire de sosie.

Elena regarda Damon.

- Elle a raison.

Damon grimaça mais ne pipa mot.

- Nous t'écoutons, dis-je à Elena.

Katherine, le premier sosie que Klaus avait voulu sacrifier, s'était transformée en vampire pour échapper au sacrifice. Klaus s'était vengé en tuant toute sa famille et la jeune femme avait passé sa nouvelle existence à se cacher. Elle avait transformé Damon, ainsi que son frère, Stefan, en vampires, en se faisant aimer des deux hommes. Ensuite, ils avaient rencontré Elena. Stefan et- Damon avaient dû la protéger de la jalousie de Katherine, puis de Klaus qui voulait utiliser le nouveau sosie pour son rituel. Malgré toutes leurs tentatives pour l'en empêcher, Klaus avait réussi à mener à bien son rituel, en prenant la vie d'un vampire, d'un loup-garou et d'Elena. Cependant, le père biologique d'Elena s'était sacrifié pour qu'elle revienne à la vie. Désormais, Klaus la croyait morte.

Elena marqua une pause dans son récit et j'en profitai pour prendre la parole.

- Damon a donc un frère, Stefan.

Damon acquiesça.

- Entre mon petit frère et moi, c'est une histoire compliquée.
- Et Elena a survécu au rituel mais Klaus ne le sait pas. Le fait que vous vouliez retrouver Klaus alors qu'Elena est à priori hors de danger a-t-il un rapport avec le fait que Stefan n'est pas là, ce soir ?

Damon acquiesça.

- Tu comprends vite.

Il m'expliqua alors que juste avant le rituel, il avait été mordu par un loup-garou. La morsure d'un loup garou était mortelle pour un vampire, Lex me l'avait appris. Après le rituel, il s'était avéré que le sang de Klaus était l'antidote. Il avait donc accepté de guérir Damon à condition que Stefan se mette à son service. Depuis, ils étaient partis ensemble.

- Vous cherchez donc à localiser Klaus, comme nous.

Damon acquiesça.

- Oui.
- Est-ce que vous avez des pistes ?

Le visage de Damon se ferma.

- Désolé, ma belle. Je vais rencontrer ton patron et ensuite, peut-être que nous partagerons le fruit de nos recherches.

Loïs lui lança un regard perçant.

- Et nous devrions nous raccrocher à ces peut-être ? Tu ne vas pas essayer de tuer notre patron ?
J'aurais dû avoir peur pour Lex, car je devais admettre que je tenais à lui. Cependant, au fond de moi, j'avais le sentiment qu'il ne se laisserait pas vaincre facilement. Il me semblait même invincible. J'avais la certitude que c'était Damon qui aurait dû craindre Lex et non l'inverse. Cela, je ne me l'expliquais pas. Ce n'était pas seulement parce que Lex était un chasseur de vampires très expérimenté, doté d'une intelligence supérieure à la moyenne. Non, il me semblait que Lex était encore plus que cela.

Damon esquissa un sourire amusé.

- C'est bien mon genre, en effet !

Elena fronça les sourcils.

- Vous n'avez rien à craindre. Je conçois que vous ne fassiez pas confiance à Damon mais vous pouvez avoir confiance en moi.

Elle était sincère. J'avais beaucoup observé Elena et elle me semblait droite et honnête. Ce n'était pas le genre de personne à poignarder quiconque dans le dos. Cependant, elle semblait aussi, contrairement à Lana, capable de mettre les mains dans le cambouis si nécessaire. Toutefois, je n'avais guère d'autre choix que de lui faire confiance, d'autant plus qu'elle m'avait elle même fait confiance en me révélant son histoire. En outre, j'avais donné ma parole que je les conduirais à Lex, je devais la tenir.

- Allons-y, déclarai-je.

Damon esquissa un sourire et nous adressa un clin d’œil, à Loïs et à moi.

- Super ! L'union fait la force.

Loïs ne lui rendit pas son sourire.

- Joli proverbe. J'en ai un autre. Il vaut mieux être seul que mal accompagné.

Je dissimulai un sourire. J'approuvais plus le proverbe que Damon avait énoncé mais j'étais amusée par la façon dont Loïs tenait à le contredire, aussi dangereux soit-il.

Le sourire de Damon s'élargit.

- J'ai longtemps suivi cette devise, mais force est d'admettre qu'elle est ma faiblesse. Je suis souvent trop orgueilleux pour accepter une aide qui me serait nécessaire.
- Effectivement, tu es orgueilleux, répliqua Loïs.

J'adressai un sourire indulgent à Damon.

- Si tu le reconnais, c'est que tu ne l'es pas tant que ça. Je pense que tu as plutôt du mal à faire confiance.

Damon haussa les sourcils.

- Merci, Chloé. Tu as mis le doigt dessus. Mais nous n'avons pas le temps de jouer les psys. Conduisez nous chez votre patron.

Nous obtempérâmes. Caroline rentra chez elle.Quand Damon vit notre voiture, il esquissa un sourire appréciateur. Lorsque Loïs lui dit qu'elle s'appelait Willow en hommage à la série Buffy, Damon ne put s'empêcher de rire. Il trouvait les vampires de Buffy pathétiques, excepté Spike, mais reconnaissait que rares étaient les séries aussi captivantes et dotées de tant de répliques cultes. Il prit sa propre voiture, Elena l'accompagna et nous les guidâmes jusqu'au manoir Luthor.

Quand nous sortîmes de la voiture et que Damon vit le manoir, il émit un sifflement impressionné.

- Wow. C'est plus impressionnant que chez nous.

Loïs lui adressa un regard dubitatif.

- L'herbe est toujours plus verte dans le pré du voisin.

Damon roula des yeux.

- Ne recommence pas avec tes proverbes. Je suis parfaitement objectif.

Elena fronça les sourcils.

- Damon ?

Ce dernier cessa de défier Loïs du regard et se tourna vers Elena avec un sourire.

- Oui, ma belle ?
- Comment se fait-il que l'existence d'un tel endroit t'ait échappé ?

Damon parut songeur.

- Sans doute parce qu'il est vraiment en retrait par rapport à la ville et à l'opposé de chez nous.

Il esquissa une moue contrariée.

- Sans doute aurais-je dû tout de même m'en apercevoir. Je connais les lieux depuis si longtemps.

Loïs perdit patience.

- Tu culpabiliseras plus tard. Entrons, il fait froid.

Nous entrâmes et allâmes directement voir Lex dans son bureau. Elena resta en retrait, de façon à ce qu'il ne la voie pas tout de suite. Il nous accueillit avec un sourire surpris.

- Chloé, Loïs. Vous rentrez plus tôt que prévu.

Il regarda Damon.

- Et vous avez une belle prise. L'un des frères Salvatore. Damon, c'est bien cela ?

Il se leva et lui tendit la main.

- Damon. Mais je ne suis pas une prise. Je suis venu de ma propre volonté.

Sur ces mots, il serra la main de Lex, qui sourit.

- Un invité, alors. Où est votre frère, Stefan ?
- C'est la raison de ma présence ici. J'espérais que vous nous aideriez à le retrouver.

Lex arqua un sourcil.

- Et pourquoi ferais-je cela ?

Elena fit son entrée dans la pièce.

- Parce qu'il est avec Klaus. Et parce que je suis de votre côté.

Lex parut sous le choc. Il contempla Elena, comme hypnotisé. Si je n'avais pas connu la nature de sa fascination, j'aurais pu être jalouse. Cependant, Lex conservait une photographie de Katherine dans sa chambre. Peut-être avais-je des raisons d'être jalouse, finalement.

- Katherine ? dit alors Lex.

Elena secoua la tête.

- Non. Je suis Elena, sa descendante.

Les yeux bleus de Lex s'agrandirent.

- Le sosie, souffla-t-il.

Je me demandais si Elena était agacée d'être qualifiée ainsi mais elle semblait imperturbable. Sans doute était-elle habituée à ce genre de réactions.

- Je crois que nous allons nous asseoir, dit-il. Je ne vous proposerai pas de verveine.

Damon l'observa et il me sembla qu'il le défiait du regard.

- Pas pour moi, en effet. Mais vous, ne vous privez surtout pas.

Lex l'observa de son regard bleu insondable.

- Je préfère prendre un cappuccino.

Il m'adressa un sourire complice.

- Chloé m'a contaminé.

Un peu plus tard, nous étions attablés dans le bureau avec des cookies et de tasses de cappuccino surmontées d'une belle montagne de crème fouettée. En voyant Loïs déguster la sienne avec plaisir, Damon eut un sourire amusé.

- Quoi ? fit Loïs.
- Si tu étais un vampire, tu serais assoiffée de sang, vorace comme tu l'es.
- Et moi qui pensais que tu me regardais parce que je suis belle. Et sinon, je ne suis pas vorace mais j'apprécie les bonnes choses. Je serais sans doute un vampire raffiné.

Damon s'esclaffa et Elena l'observa d'un air surpris, ce qui ne m'échappa pas. Sans doute n'était-elle pas habituée à le voir rire.

Lex se racla la gorge.

- Je ne voudrais surtout pas interrompre cet échange charmant mais j'aimerais que nous passions aux choses sérieuses.

Damon redevint sérieux.

- D'accord. Nous laisserons la parole à Chloé. C'est elle qui travaille pour vous et nous verrons si elle a bien assimilé toute l'histoire. Si ce n'est pas le cas, nous la reprendrons.

Lex m'interrogea du regard.

- Chloé ?

Je hochai la tête.

- Ça me va.

Je commençai alors à relater l'histoire qu'Elena et Damon venaient de nous raconter. Je fus la plus précise possible.
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MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeJeu 9 Fév 2012 - 10:23



Chapitre onze

Lorsque j'eus fini, Elena et Damon semblait impressionnés.

- J'ai oublié ou déformé quelque chose ?

Elena secoua la tête.

- Non, c'est parfait.

Damon m'adressa un sourire.

- En effet. Quel métier veux-tu faire plus tard, en dehors de ton job de détective ?
- Journaliste.

Damon m'adressa un sourire approbateur.

- Tu as les qualités pour cela. Tu es attentive, tu as une très bonne mémoire et tu n'as pas peur de risquer ta vie.

Je rosis de plaisir et ressentis une vive sympathie pour Damon.

- Merci.

Lex parut agacé.

- C'est aussi pour cela que j'apprécie beaucoup Chloé.

La façon dont il le disait donnait l'impression qu'il était jaloux, mécontent que Damon lui ait coupé l'herbe sous le pied. Il reposa son regard bleu sur moi.

- Merci, Chloé. Donc vous recherchez Klaus pour libérer Stefan de son emprise.

Elena acquiesça.

- C'est la principale raison. Klaus est aussi un danger pour tout le monde.

Lex opina de la tête.

- Je le traque aussi pour cette raison. De plus, si vous voulez libérer Stefan de son engagement, vous devez tuer Klaus. Nous cherchons donc à le tuer et à nous débarrasser de la menace qu'il représente. Cela nous fait donc deux points communs.

Il conclut sa tirade sur un sourire.

- Dit comme ça, ça semble évident, commenta Damon.

Lex acquiesça sans se départir de son sourire.

- Cela signifie-t-il que vous acceptez de travailler avec nous ?

Damon resta un long moment silencieux avant de répondre :

- Nous acceptons de collaborer avec Loïs et Chloé.

Il y avait là une nuance mais Lex ne parut pas s'en offusquer.

- Ça me va.

Damon me tendit alors la main, que je serrai, en ressentant de nouveau quelque chose de particulier, avant qu'il fasse de même avec Loïs. Il était donc de notre côté mais pas de celui de Lex. Je comprenais qu'il ne lui fasse pas confiance dès leur première rencontre. Cependant, en nous aidant, Damon aidait indirectement Lex et il le savait très bien.

Quoi qu'il en soit, j'étais touchée que Damon accepte de nous aider nous.

Le lendemain, Damon m'emmena au Mystic Grill où il avait donné rendez vous à un de ses amis chasseurs de vampires. Il était donc ami avec un humain chasseur de vampires, ce qui signifiait qu'il avait plusieurs cordes à son arc.

Nous nous attablâmes et Damon consulta sa montre.

- Il devrait arriver dans dix minutes. Nous parlerons de Klaus quand il sera arrivé, d'accord ?

Je hochai la tête.

- Ça me va.

Comme Damon ne pipait mot, je poursuivis :

- De quoi veux-tu parler, en attendant ?

Damon m'adressa un sourire courtois.

- De ce que tu veux.

Je souris.

- Qu'est-ce qu'il y a entre Elena et toi ?

Damon leva les yeux au ciel, sans se départir de son sourire.

- Tu es bien une fille.
- Si c'est indiscret, laisse tomber.

Damon soupira.

- Non, ça va. De toute façon, observatrice comme tu es, tu vas le découvrir toute seule.

Il m'expliqua alors que son frère et lui aimaient tous les deux Elena. Au début, elle avait attiré leur attention parce qu'elle ressemblait physiquement à Katherine, mais ils s'étaient aperçus ensuite qu'elle avait une personnalité complètement différente. Elena était honnête, généreuse et fidèle à ceux qu'elle aimait, contrairement à Katherine qui était égoïste, capricieuse et manipulatrice. Cependant, Elena avait choisi Stefan, ce qui n'empêchait pas Damon de continuer à l'aimer. À présent que Stefan était parti, il avait remarqué qu'Elena luttait contre son attirance pour lui mais ce n'était pas comparable avec ce qu'elle ressentait pour Stefan.

Je repensai à Clark qui m'avait dit qu'il nous aimait différemment, Lana et moi et ressentis de la compassion à l'égard de Damon.

- « Infecte ton regard d'un nouveau venin et le premier perdra sa force maligne », citai-je.

Damon fronça les sourcils.

- Pardon ?

Je lui souris.

- Je suis sûre que tu peux tomber amoureux de quelqu'un d'autre qui t'aimera en retour.

Damon esquissa un sourire désabusé.

- Tu es gentille.

J'optai pour la franchise.

- En fait, je m'avance peut-être un peu mais j'ai remarqué que tu t'entendais bien avec Loïs.

Damon tressaillit.

- Et alors ?
- Il y a un bon feeling entre vous. De son côté comme du tien.

Damon parut troublé, puis sourit d'un air détaché pour se donner une contenance.

- Tu es observatrice.

Je souris.

- C'est mon métier.

Damon resta quelques instants silencieux avant de répondre :

- Loïs est différente de la plupart des autres femmes que j'ai rencontrées. Je n'étais pas tendre avec elles et me servais de l'hypnose pour les mener par le bout du nez. Un vrai salopard. Je suis incapable d'aimer les femmes qui se pâment devant moi. Ce n'est pas le cas de Loïs.

Damon se tut. Je m'apprêtais à poursuivre cette conversation mais nous fûmes interrompus par l'arrivée d'un homme. Je poussai un cri de surprise en le reconnaissant.

- Monsieur Saltzman !

Damon nous regarda tour à tour.

- C'est vrai que tu es une de ses élèves. En dehors des cours, tu peux l'appeler Alaric. N'est-ce pas ?
Le professeur d'histoire sourit.

- Ou Ric tout court.

Je regardai Damon et Alaric puis m'attardai sur ce dernier.

- Vous êtes le chasseur de vampires dont Damon m'a parlé ?

Alaric acquiesça.

- Oui.

Il prit place près de nous.

- Y a-t-il quelqu'un dans cette ville qui ne connaisse pas l'existence des vampires ?

Alaric esquissa un sourire désabusé.

- Que devrions nous dire en ce qui vous concerne ? Vous êtes à peine arrivée et vous voilà déjà au parfum, Chloé. Comment cela se fait-il ?

Je lui racontai les agressions qui avaient eu lieu à Smallville, notamment l'assassinat de Lana et ce qui m'avait poussé à emménager à Mystic Falls avec ma cousine. Je lui racontai comment Lex nous avait engagées toutes les deux, Loïs pour éliminer les vampires, moi pour retrouver Klaus.

- Et ce n'est pas tout, ajouta Damon. Je peux lui dire qui vous êtes en réalité, Loïs et toi, et pourquoi Lex vous a engagées réellement ?

Alaric risquait de ne plus me voir comme une humaine ordinaire mais je n'étais plus à ça près. D'ailleurs, je n'avais pas honte de ce que j'étais car je restais Chloé Sullivan avant tout. Aussi, j'invitai Damon à poursuivre.

- Je t'en prie.

Damon lui relata alors l'histoire des duos d'anges que Lex m'avait contée et que j'avais répétée à Caroline et ensuite à Damon et Elena. L'existence d'anges ne sembla pas troubler Alaric. Au contraire, il semblait trouver cela rassurant.

- J'espère que Jenna est près de l'un de vos semblables, confessa-t-il.
- Qui est Jenna ?

Le regard d'Alaric se fit dur et amer.

- La raison pour laquelle j'en veux à Klaus.

Il marqua une pause et reprit :

- Tu m'as raconté ton histoire alors je vais faire de même.

Alaric avait été marié à une femme qui s'intéressait d'un peu trop près aux vampires. Elle avait ensuite disparu et avait eu la certitude que c'était Damon qui l'avait tuée. Il avait alors appris à traquer les vampires et était venu à Mystic Falls pour se venger de Damon. Cependant, il avait appris que Damon n'avait pas tué sa femme mais l'avait transformée. Il avait du collaborer avec lui, d'abord à contrecœur, et avait fini par l'apprécier.

Parallèlement, Alaric était tombé amoureux de Jenna, la tante et la tutrice d'Elena. Ils lui avaient caché la vérité au sujet des vampires aussi longtemps qu'ils l'avaient pu, jusqu'au jour où Klaus, qui avait pris possession du corps d'Alaric, lui avait lui même dévoilé la vérité. Il l'avait ensuite enlevée et transformée en vampire avant de la tuer pour accomplir son rituel.

- Voilà, vous savez à peu près tout.

Je ressentis de la compassion et de l'admiration à l'égard d'Alaric. Lorsque je l'avais vu pour la première fois, en cours, il ne donnait pas l'impression d'être un homme détruit et pourtant, c'est ce qu'il était. Instinctivement, je posai ma main sur la sienne.

- C'est horrible. Je ne sais pas quoi vous dire.

Damon se racla la gorge.

- Nous nous sommes suffisamment projetés dans le passé. Inutile de nous y attarder. Parlons de Klaus.

Je hochai la tête.

- Que savez vous ?

Alaric et Damon se concertèrent du regard et ce fut Damon qui prit parole.

- Récemment, ils étaient dans le Tennessee. Nous avons retrouvé deux corps de femmes découpées en morceaux. C'était l’œuvre de mon frère. Klaus a voulu lui faire jouer son ancien rôle, celui de l’Éventreur.

Je déglutis.

- Que faisaient-ils là bas ?

Je me repris en songeant que Damon ne le savait sans doute pas mais il me répondit.

- Ils étaient à la recherche d'une meute de loups-garous. Klaus voulait les transformer en vampires à l'aide de son sang pour créer des hybrides comme lui.

- A-t-il réussi ? demandai-je.

Damon secoua la tête.

- Non. Ils sont tous morts.

Il marqua une pause, le temps de me laisser digérer l'information, puis reprit la parole.

- Il est donc parti à Chicago pour trouver des réponses auprès d'une sorcière de sa connaissance.

- Est-il toujours à Chicago ?

Damon acquiesça d'un signe de tête et ce fut Alaric qui prit la parole.

- Selon nos sources, oui.

Je me figeai. J'avais localisé Klaus. J'avais presque rempli ma mission, grâce à Damon. Cependant, il me semblait qu'il manquait encore des pièces au puzzle.

- Merci, dis-je.

Damon plissa le front, l'air soucieux.

- Chloé ?
- Oui ?
- J'aimerais que tu réfléchisses avant de livrer ces informations à Lex Luthor.

Je soupirai.

- Parce que tu ne lui fais pas confiance ?

Damon esquissa une mimique amusée.

- Oui, ma belle.

Je secouai la tête.

- J'ai accepté de travailler pour lui. Je me suis engagée à le faire.

Damon hocha la tête.

- Je sais. Cependant, t'es-tu interrogée sur Lex ?
- Je n'ai pas vraiment eu le temps de le faire.

Damon ne parut guère surpris.

- Je comprends. Mais tu as pensé à le faire, ce qui me surprend guère. Tu sais qu'il cache quelque chose.
J'acquiesçai.

- Je pense qu'il ne veut pas révéler ses motivations dans cette enquête. Je pense qu'il a un problème personnel avec Klaus.

Je m'abstins de lui révéler que je suspectais Lex de ne pas être humain, d'être quelque chose que j'ignorais mais Damon parut lire dans mes pensées.

- Bonnie est capable de nous repérer, nous les vampires, en nous touchant. En es-tu capable ? En tant qu'Ange, tu as peut-être ce pouvoir.

- Je ne sais pas. J'ai ressenti quelque chose en touchant Caroline.

Une lueur triomphante éclaira le regard de Damon.

- Et en me touchant moi ?

Je réfléchis et me souvins du moment où je lui avais serré la main.

- Il me semble que oui.

Damon opina de la tête.

- Réessaie.

Il tendit la main et je la pris. Là, je ressentis la même chose qu'avec Caroline. Damon s'en aperçut.

- Que ressens-tu en touchant la main de Lex ?

La même chose, en plus puissant. Je tressaillis en comprenant où il voulait en venir.

- Essaie-tu de me dire que Lex est un vampire ?
Damon acquiesça.

- Je n'en suis pas sûr. Mais j'ai une théorie. Lex ne serait pas un vampire ordinaire mais un vampire originel.

J'écarquillai les yeux.

- Pourquoi ?
- Parce qu'il en veut à Klaus, et c'est le cas de nombreux vampires originaux.

Je frissonnai. Je pouvais encaisser beaucoup de choses mais concernant Lex, compte tenu de ce que je ressentais pour lui, c'était difficile.

- Qu'est-ce qu'on fait, dans ce cas? demandai-je.

Damon resta quelques instants silencieux.

- Tu lui proposes un marché. Tu ne lui diras ce que tu sais sur Klaus que s'il t'avoue la vérité le concernant.
Alaric manifesta sa désapprobation.

- C'est trop risqué. Et s'il s'en prenait à elle parce qu'elle en sait trop ?

Damon y avait visiblement pensé.

- Nous l'accompagnerons.

Je secouai la tête.

- Non. Lex se confiera plus facilement si je suis seule avec lui.

Ce n'était pas tout. Quoi qu'il arrive, j'avais confiance en Lex et mon intuition était très forte. Je savais qu'il n'était pas mauvais et qu'il ne me ferait jamais de mal. D'ailleurs, il traquait les vampires, protégeant ainsi les humains, ce qui me laissait penser que ce n'était pas une mauvaise personne. Certes, il avait sa part d'ombre mais je ne demandais qu'à la comprendre. Cependant, je me gardai bien de dire cela à Damon car cela m'aurait fait passer pour une adolescente amoureuse et écervelée auprès de lui et j'aurais perdu tout crédit à ses yeux.

Damon acquiesça.

- Très bien. Dans ce cas, prends ceci avec toi.

Sur ces mots, il me tendit une fine dague.

Quelques heures plus tard, j'étais de retour au manoir. Je me rendis au bureau mais Lex n'y était pas. Cependant, je n'eus pas de difficulté à le trouver car il était à la bibliothèque.

Quand il me vit, il esquissa un sourire.

- Chloé ! Vos recherches ont-elles avancé ?

Je hochai la tête.

- Oui, beaucoup.

Le sourire de Lex s'élargit.

- Vous m'en voyez ravi.

Il me fit signe de s'asseoir près de lui mais je restai debout. Il ne parut pas s'en offusquer.

- Voulez vous me faire part de vos trouvailles de vive voix ou préférez-vous me faire un rapport écrit?

Je décidai de ne pas y aller par quatre chemins.

- Je vais choisir la première option.

Lex m'adressa un signe de tête encourageant.

- Dans ce cas, je vous écoute.
- En vérité, les résultats de ma recherche ne concernent pas seulement Klaus.
- Ah non ?

Lex vit mon air grave et son regard se fit soucieux.

J'inspirai profondément.

- Elles vous concernent aussi. Je crois que vous êtes un vampire originel.

Le visage de Lex frémit et je sus que j'avais raison. Je sus également qu'il n'allait pas me faire de mal.

- Comment le savez vous ?

- Damon avait des soupçons. De plus, quand je touche un vampire, je ressens quelque chose de particulier. Je l'ai ressenti avec vous.

Et plus encore. Cependant, le moment était mal choisi pour une déclaration. Un long silence s'écoula. Quand Lex reposa ses yeux sur moi, ils n'avaient rien de menaçant.

- Que comptez-vous faire, maintenant que vous le savez ?
- Je voudrais savoir pourquoi vous en voulez réellement à Klaus. En contrepartie, je vous dirai ce que je sais.

Lex hocha la tête.

- Ça me paraît réglo.

Il se rassit et je l'imitai.

- Je vous écoute.

Lex me regarda calmement.

- Klaus a tué la femme que j'aimais.

Lex était le cousin de Klaus. Il avait été transformé en vampire en même temps que lui. Cependant, Lex avait voulu rester humain, le plus possible. Il avait donc pris ses distances avec ses cousins et s'était rapproché de la sorcière originelle. Celle ci lui avait dit que Klaus était un hybride et qu'il puisse créer d'autres hybrides comme lui. Lex l'avait donc surveillé à distance. Lorsqu'il avait trouvé le sosie, Lex était tombé amoureux de la petite sœur de Katherine, Irina Petrova. Hélas, lorsque Katherine s'était transformée en vampire et avait ruiné les plans de Klaus, ce dernier avait tué tous les Petrova pour se venger.

- Y compris Irina, compris-je.

Lex acquiesça.

- En effet.
- Je suis désolée.

J'étais sincère, même si savoir la présence d'une autre femme dans le cœur de Lex me faisait mal.

- Vous l'aimez toujours ?

Lex parut désarçonné par ma question.

- Moi ?
- Oui. Si vous cherchez toujours à venger sa mort, c'est que vous l'aimez toujours, n'est-ce pas ?

Comme Lex ne répondait pas, je poussai un soupir.

- Non, c'est bon. Je connais la réponse.

Lex posa alors sa main sur la mienne.

- Chloé, vous vous méprenez. Certes, la douleur persiste encore dans mon esprit, mais ce n'est plus de l'amour. Seule reste la souffrance. De plus, je veux également tenir la promesse que j'ai faite à la sorcière originelle, afin d'obtenir mon salut.

Je ressentis de la compassion et un certain plaisir à l'idée que Lex ne soit non seulement pas un mauvais vampire, mais encore meilleur que je ne l'avais imaginé.

- Donc vous ne l'aimez plus ?

Lex esquissa un sourire en coin.

- Infecte ton regard d'un nouveau venin et le premier perdra sa force maligne.

Je souris en entendant la citation que j'appréciais tant.

- Vous êtes donc tombé amoureux de quelqu'un d'autre ?

Les plongea son regard dans le mien.

- Oui.

Sur ces mots, il m'embrassa.

Ce fut comme s'il avait jeté sur allumette sur de l'essence. Mon désir s'embrasa violemment, je m'abreuvai de ses lèvres douces et caressai sa peau imberbe et lisse comme de la soie. De son côté, je ressentais son désir égal au mien. Nous n'eûmes pas besoin de nous parler pour savoir que nous embrasser ne suffirait pas à assouvir notre passion, que nous avions contenue depuis le début. Aussi, sans cesser de m'embrasser, Lex m'entraîna dans sa chambre.

Soudain, il sembla lutter pour redevenir raisonnable.

- Tu es prête ?

Je lâchai un soupir frustré, même si j'étais heureuse que nous soyons passés au tutoiement.

- Ne t'inquiète pas pour cela. Je ne suis plus vierge.

Sur ces mots, il se jeta de nouveau sur moi et nous nous déshabillâmes, puis fîmes l'amour. Ce fut indescriptible. Comparer les baisers de Lex, ses étreintes, l'union de notre chair avec les ébats que j'avais eus auparavant me donnait l'impression de voir un blanc éclatant en comparaison duquel tous les autres blancs étaient gris voire noirs. Peut-être était-ce parce que Lex était expérimenté de plusieurs siècles ou peut-être était-ce tout simplement parce que j'étais amoureuse.

Alors que nous reprenions notre souffle, j'eus une idée.

- Et si tu buvais mon sang ?
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Evey
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[Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Empty
MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeLun 13 Fév 2012 - 14:51

Chapitre douze

Lex parut interloqué.

- Je te demande pardon ?

Je me sentis rougir.

- J'en ai envie.

Une lueur de désir apparut dans le regard de Lex, puis il se fit violence et m'adressa un regard réprobateur.

- Tu es sérieuse ?

J'acquiesçai.

- Oui. Je te fais confiance. Je sais que tu sauras t'arrêter...avant de m'affaiblir.
Lex secoua la tête.

- La question n'est pas là. Ton sang contient de la verveine.

J'éclatai de rire.

- En fait, non. Je ne me nourris que de cappuccinos, ces derniers temps, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué.

Lex ne parut pas apprécier la plaisanterie.

- Soit. Pourquoi veux-tu que je boive ton sang ?

Je rougis de nouveau.

- Nous avons fait l'amour. Ce serait une autre façon de me donner à toi.

Lex parut touché.

- S'il te plaît, insistai-je. Tu as peur de ne pas te contrôler ?

Lex parut peser le pour et le contre, puis capitula.

- Je suis un vampire vieux de plusieurs siècles. Je suis capable de me contrôler.

Je sus alors qu'il avait rendu les armes.Lex dégagea mes cheveux, qui commençaient à pousser, de ma nuque, avec une douceur infinie.

- Ne bouge pas, chuchota-t-il.

J'obéis, fascinée. Il exposa mon cou, y enfouit son visage, y déposa des baisers et enfin, planta ses crocs dans mon cou.

Ce fut incroyable. Je ressentis tout d'abord de la douleur, mais c'était supportable. Ensuite, je ressentis une délicieuse faiblesse. J'avais l'impression qu'il s'agissait là d'un acte sexuel. Mais ce ne fut pas tout.
J'eus des visions. Je me vis, dans un paysage merveilleux, avec Loïs. J'avais de longs cheveux ondulés et des ailes. Loïs aussi avait des ailes. J'eus alors la certitude que je connaissais cet endroit, c'était celui où j'étais née. J'étais un ange. J'étais une immortelle.

Loïs et moi étions inséparables, comme tous les duos d'anges. Nous coulions des jours heureux au Paradis. Cependant, nous savions que nous avions été conçues pour vivre sur Terre. Nous en étions heureuses, car nous aimions la Terre et les humains, il était donc en notre devoir de les protéger.

Le moment tant attendu arriva. Celui où nous devions aller sur Terre. Un ange supérieur, Gabriel, nous convoqua.

- Vous êtes l'exécutrice et le phénix.

Nous le savions.

- Aurons-nous un autre nom ?

Gabriel acquiesça.

- Oui. Ce seront les parents humains desquels vous naîtrez qui vous le donneront.
- Nous ne nous souviendrons de rien ?

Gabriel acquiesça.

- Soit il se produira un élément déclencheur qui réveillera vos souvenirs, votre vraie nature et vous resterez sur Terre en immortelles, soit vous vieillirez, mourrez et retrouverez vos souvenirs en rejoignant le Paradis.
J'acquiesçai. J'étais prête à l'accepter et l'exécutrice aussi. Gabriel nous regarda tour à tour.

- Vous, le phénix, aurez le pouvoir de soigner les blessures mais aussi de rendre leur âme humaine aux vampires, en les côtoyant.

Il se tourna vers l'exécutrice.

- Vous, l'exécutrice, vous ne manquerez jamais votre cible, et lorsque vous enfoncerez un pieu dans le cœur d'un vampire ayant retrouvé son âme grâce au phénix, il redeviendra humain. Cependant, ce phénomène ne se produira qu'une fois par an, donc vous devrez bien choisir le vampire à qui vous devrez rendre son humanité.

L'exécutrice acquiesça.

- J'ai compris.

Gabriel plongea son regard dans le nôtre.

- Maintenant, vous allez renaître et tout oublier.

Une lumière blanche aveuglante apparut, annihilant Gabriel, l'exécutrice et le Paradis et je m'endormis.

- Chloé. Chloé !

Quelqu'un me secouait doucement. En émergeant lentement des limbes du sommeil, je reconnus la voix de Lex.

J'ouvris les yeux et vis le regard inquiet de Lex. Quand il croisa mon regard, il esquissa un sourire soulagé.

- Lex ?
- Comment te sens-tu ? Tu as perdu connaissance quand j'ai bu ton sang. Pourtant, je n'en ai pris que quelques gorgées.

Il soupira.

- Je suis désolé, Chloé.

Je lui adressai un sourire rassurant.

- Je vais bien.

J'étais sincère. Je me sentais différente, épanouie. Et je me souvenais de tout.

- Tu as vu ce que j'ai vu ?

Lex ne parut pas comprendre.

- En buvant mon sang.

Lex secoua la tête.

- Non.

Ainsi, il n'avait pas partagé cela avec moi. Dans un sens, j'aurais aimé que ce soit le cas mais d'un autre côté, je ne savais pas si j'étais prête à lui révéler tout ce que je lui avais appris. Quoi qu'il en soit, il semblait me regarder comme si j'étais une autre personne.

- Je me souviens de tout, Lex.

Comme il ne répondait pas, je poursuivis.

- Je me souviens de ma vie dans l'au delà avant mon arrivée sur Terre. Je sais qui je suis.

Un éclair de compréhension apparut dans le regard de Lex.

- C'est la morsure qui a déclenché le processus, conclut-il.

J'acquiesçai.

- Oui. Je ne vois pas d'autre explication.

Lex m'avait en effet parlé d'un élément déclencheur.

- Cela explique ta transformation.

J'écarquillai les yeux.

- Ma transformation ?

Lex hocha la tête.

- Elle a eu lieu pendant ton inconscience.

Je me redressai et portai mes mains à mon visage. Il me semblait qu'il était normal. En revanche, je sentais quelque chose de chaud et léger dans mon dos.

Je me levai et Lex m'apporta un miroir.

- Regarde.

Je m'observai dans la glace. Mes yeux verts brillaient d'un éclat nouveau, semblaient plus grands et mes cheveux m'arrivaient désormais aux épaules, formant de jolies ondulations. Jamais je n'avais été aussi jolie. Cependant, ce n'était rien en comparaison des ailes majestueuses qui se déployaient dans mon dos.
J'étouffai un cri.

- Oh mon dieu !

Lex esquissa un sourire.

- C'est le cas de le dire. Tu es une créature de Dieu.

Je n'arrivais pas à croire qu'il puisse plaisanter dans une situation pareille. Moi, j'étais heureuse, mais aussi inquiète.

- Comment vais-je dissimuler mes ailes ?

À peine eus-je formulé cette préoccupation que mes ailes devinrent invisibles. Je ne ressentis plus leur poids, seulement un picotement dans mon dos.

- J'aimerais bien les voir à nouveau, dit Lex.

Je souris.

- D'accord.

Il me suffit de le souhaiter pour que les ailes réapparaissent.

- Tu es magnifique, murmura Lex.

Il me regardait avec adoration. Il ne s'en rendait peut-être pas compte en cet instant mais je le regardais de la même manière, alors que lui était resté le même. Nous nous contemplâmes et dessinâmes du doigt les traits de l'autre, fascinés. Ce moment intime sembla durer une éternité. Cependant, Lex finit par s'assombrir.

- Ça ne va pas ? m'inquiétai-je.

Je ne voulais pas laisser quoi que ce soit gâcher ce moment. Cependant, Lex n'était visiblement pas de cet avis.

- Tu sais ce que ça implique ? m'interrogea-t-il.
- Que je me sois révélée à ma vraie nature ?

Lex acquiesça.

- Tu ne rejoindras pas le Paradis.

Il marqua un long temps de silence avant de poursuivre :

- C'est de ma faute. Je n'aurai pas dû te mordre.

Gonflée d'indignation, je protestai.

- Mais non ! C'est moi qui ai insisté pour que tu me mordes !

Ces mots ne semblèrent guère ébranler sa culpabilité.

- Certes, mais tu ne savais pas à quoi tu t'exposais.

Je lui lançai un regard incrédule.

- Parce que toi si ?

Lex secoua la tête.

- Non mais j'aurais dû le savoir. J'aurais dû me renseigner. J'aurais dû plus étudier à ton sujet et celui de Loïs avant de vous engager.

- Lex.

Résolue, je pris son visage entre mes mains.

- Tu n'as pas à culpabiliser. Même en admettant que j'aie des regrets, cela ne nous permettra pas de revenir en arrière. De plus, je ne rejoindrai peut-être pas le Paradis mais je n'irai pas en Enfer non plus. J'aime vivre sur cette Terre.

Lex ne parut pas convaincu.

- Pour l'instant, oui, mais quand tous tes amis et ta famille auront disparu ?

Je faillis frissonner mais je me ressaisis.

- Hé bien, il y aura leurs descendants. Et je ne suis pas la seule immortelle. Tu seras toujours là, toi.

L'inquiétude m'envahit soudain. Lex s'en aperçut et l'interpréta mal.

- Tu as peur, n'est-ce pas ? Tu es un ange, tu ne peux pas rester avec un vampire.

Je sentis la colère monter en moi.

- Je me fiche de cela ! Seulement, je ne suis pas une experte en amour. J'ai peur que nos sentiments changent avec le temps.

Le visage de Lex passa de la surprise à la douceur.

- C'est la seule chose qui t'effraie ?

J'acquiesçai.

- Oui. Cela dit, je ne suis pas si inquiète. Après tout, peut-être que c'est le destin qui a fait que tu m'as rendue immortelle. Peut-être que nous sommes destinés à être ensemble.

Je n'osai pas ajouter « parce que nous sommes peut-être des âmes sœurs ». Je n'étais pas Lana, après tout. Cependant, j'avais le sentiment qu'il y avait une communion entre nos deux âmes. J'avais le sentiment qu'il ne s'agissait pas là d'une passion éphémère mais d'un amour fort et immuable, d'un lien incassable.

Lex parut lire dans mes pensées.

- Je l'espère aussi. La seule chose qui me faisait peur, c'était que tu ne veuilles plus d'un vampire et que tu sois malheureuse.

Je souris.

- Ce n'est pas le cas.

Sur ces mots, il m'embrassa.

Lex et moi passâmes le reste de la journée ensemble. Nous fîmes l'amour plusieurs fois, Lex caressant mes ailes du doigt et y déposant des baisers. À d'autres moments, nous passions des heures à discuter. Cependant, je ne lui avais pas dit que Loïs et moi avions le pouvoir de transformer des vampires en humains. Le soir venu, je devais aller accompagner Loïs dans sa traque des vampires.

- Tu vas dire à Loïs ce qui t'est arrivé ?

Je hochai la tête.

- Bien sûr.

Pour moi, cela allait de soi. De toute façon, Loïs allait tout de suite remarquer que j'étais différente.

Lex me regarda d'un air inquiet.

- Tu vas aussi lui dire...pour nous ?

J'acquiesçai.

- Oui, si je dois lui expliquer comment cela s'est produit. Sauf si tu y vois un inconvénient. Peut-être que tu trouves que c'est un peu tôt.

Lex secoua la tête, sans se départir de son regard inquiet.

- Non. De mon côté, il n'y a pas de problème. Seulement, j'ai peur qu'elle le prenne mal.

Je secouai la tête en souriant.

- Ne t'inquiète pas. Elle sera contente que les choses se soient concrétisées. Depuis que je suis arrivée ici, elle n'arrête pas de me chambrer à propos de la tension sexuelle qu'il y a entre nous.

Lex haussa les sourcils.

- Vraiment ? Cela se voyait tant que ça ?

Je gloussai.

- D'après Loïs, on ne voyait que ça.

Lex consentit à sourire.

Quand Loïs vint me chercher pour aller au Mystic Grill, ce fut comme je l'avais prévu. Elle remarqua tout de suite que j'avais changé.

- Chloé, tu es resplendissante ! Tu l'as fait, avec Lex ?

Dans le mille.

- Quelque chose comme ça.

Loïs m'examina.

- Tu es vraiment magnifique. Mais...c'est bizarre. Tes cheveux semblent plus longs.

Je me mordillai la lèvre. Je les avais attachés en queue de cheval afin que cela se voie moins. Cela n'avait pas été d'une grande utilité, visiblement.

- En fait, tu as raison.

Loïs fronça les sourcils.

- Ce sont des extensions ?

Je ne pus réprimer un sourire.

- Rien à voir. J'ai une énorme révélation à te faire.

Loïs me jaugea.

- Tu m'inquiètes, là.
- Tout va bien, la rassurai-je. Nous en discuterons près d'un café, au Mystic Grill.

Loïs hocha la tête.

- D'accord.

Nous montâmes dans Willow et je restai silencieuse tout au long du trajet, cherchant à formuler mon récit, m'entraînant. Parallèlement, j'élaborais un plan, une idée venait de germer dans mon esprit. Cependant, je n'en parlerais pas à Loïs tout de suite, car elle ne l'approuverait pas. Mieux valait la mettre devant le fait accompli, même si elle détesterait ça.

Nous arrivâmes au Mystic Grill et nous installâmes. Loïs commanda un café et moi, un chocolat viennois. Je me demandais si c'était dû à ma transformation mais j'avais des goûts plus enfantins. De plus, cela me rappelait Lana. Je conservais toujours précieusement son gobelet.

Quand nous fûmes servies, Loïs but une gorgée de son café et planta son regard vert dans le mien.

- Tu as toute mon attention.

Je pris une profonde inspiration et pris la parole.

- L'élément déclencheur est arrivé.

Loïs écarquilla les yeux.

- Quoi ?
- L'élément déclencheur qui devait me rendre immortelle. Il est arrivé.

Loïs ne répondit rien, pétrifiée. J'entrepris de lui raconter comment Lex m'avait mordue, parce que je le lui avais demandé – je ne voulais pas qu'elle l'accuse – et la vision que j'avais eu, de nous deux au Paradis. Je lui relatai notre échange avec Gabriel avant qu'il nous envoie sur Terre.

Finalement, je repris mon souffle.

- Voilà, tu sais tout.

Tout, à l'exception de ce que je projetais de faire.

- Tout ? répéta Loïs.

J'acquiesçai.

- Tout.

Loïs me regardait avec de grands yeux verts écarquillés.

- Tu es immortelle, maintenant ?

J'acquiesçai de nouveau.

- Oui.

Elle me regarda d'un air angoissé et compatissant.

- Comment te sens-tu ? Je veux dire, comment le prends-tu ?

Je lui souris.

- Ne t'en fais pas pour moi. Nous nous pencherons là dessus plus tard. Je t'ai dit cela pour te mettre en garde. Ne te laisse pas mordre si tu ne veux pas devenir immortelle.

Loïs fronça les sourcils.

- Par qui je me laisserais mordre ?

Je décidai de lui dire ce que je pensais.

- Par Damon.

Loïs s'embrasa.

- Damon ? Mais...

Je lui adressai un sourire entendu.

- Je sais que tu l'apprécies.

Loïs roula des yeux.

- Non mais tu as vu comment il traite les filles ? Il les manipule, en fait ses marionnettes, boit leur sang et les humilie. À l'exception d'Elena.

Je hochai la tête.

- Oui mais tu fais partie des exceptions.

Cet argument sembla ébranler Loïs mais pas la convaincre.

- Il n'a pas le choix ! Je ne me laisserais pas faire ! Cela dit, cela ne change pas le fait que je n'apprécie pas ce qu'il fait aux autres filles.

Je hochai la tête.

- Moi non plus. Mais je pense que c'est quelqu'un de complexe qui a besoin de se réconcilier avec lui même. Tu dois le savoir, tu le connais mieux que moi.

En effet, Loïs le connaissait mieux que moi. Cela n'avait pas empêché Damon de me témoigner de la gentillesse et il semblait sincèrement m'apprécier. Mieux, il avait cherché à me protéger en me mettant en garde au sujet de Lex. Il n'apprécierait sans doute pas de voir comment les choses avaient évolué entre Lex et moi depuis. Quoi qu'il en soit, je le trouvais attachant et j'avais de l'affection pour lui. Peut-être que mon aptitude à rendre les vampires humains me permettait de voir leurs bons côtés.

Loïs capitula.

- D'accord, je l'apprécie un peu trop. Et il me semble que lui aussi. Je ne suis pas idiote. Cependant, je ne pourrais pas être avec lui s'il ne fait pas d'efforts.

J'opinai de la tête.

- Et si c'est le cas, tu te laisserais mordre par lui ?

J'en revenais à la question de départ. Est-ce que Loïs voulait devenir immortelle ? Une part de moi, purement égoïste, le souhaitait. Je préférais en effet traverser les siècles en sa compagnie, elle qui était de ma chair et mon sang et qui avait été ma partenaire, ma jumelle au Paradis.

Loïs ne répondit pas tout de suite.

- Je ne sais pas. C'est comment, d'être immortelle ?

Je souris.

- Pour le moment, c'est super.

Loïs m'observa.

- C'est vrai que tu es resplendissante. Mais tu n'as pas d'ailes ?

Mon sourire resurgit.

- Si. Je peux les rendre invisibles, comme maintenant.

Loïs prit un air émerveillé.

- Tu es sérieuse ?
- Oui.
- Tu pourras me les montrer ?

J'acquiesçai.

- Oui, mais pas ici.

Loïs regarda autour d'elle et sembla se rappeler que nous étions au Mystic Grill et que nous n'y étions pas seules.

- Bien sûr. Elles sont belles ?

Mon sourire s'élargit.

- Splendides.

Je me souvenais de ma réaction lorsque je les avais vues et de celle de Lex. Il me regardait comme si j'étais...ce que j'étais, un ange.

- Cela te donne envie d'être immortelle ?

Loïs parut songeuse.

- Je ne sais pas. Je vais y réfléchir sérieusement.

Je la gratifiai d'un signe de tête approbateur.

- Sage décision.

Ce soir là, nous ne vîmes pas de vampires. Loïs me dit que cela arrivait parfois et ce n'était pas plus mal. Aussi, nous rentrâmes plus tôt. Une fois au manoir, je regardai les portraits de Klaus que j'avais récupérés à la bibliothèque, en photocopiai un ainsi que la photo de Stefan que Damon et Elena m'avaient donnée. Je les rangeai dans mon sac, ainsi que des affaires de toilette et le gobelet de Lana.

Cela fait, j'écrivis une lettre à Loïs, que je laissai sur la table de chevet. Ensuite, je sortis en douce.
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MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeMer 22 Fév 2012 - 12:47


Chapitre treize


J'avais réussi à m'échapper du manoir. J'aurais pu vouloir y retourner, car je culpabilisais en songeant à la réaction qu'ils auraient quand ils sauraient que j'étais partie. Soit ils partiraient immédiatement à ma recherche, ce qui ficherait mon plan par terre, soit ils décideraient de le suivre. Dans tous les cas, je ne devais pas avoir de regrets. De toute façon, j'étais une immortelle et contrairement aux vampires, je ne craignais pas la verveine, ni la lumière du soleil, ni les pieux en bois.
Aussi, je refusais de faire marche arrière et appelai un taxi, assez loin du manoir pour qu'on ne l'entende pas arriver.

Lorsque la voiture semblable à une abeille arriva, je montai aussitôt.

- Bonsoir.

Le chauffeur était un homme.

- Bonsoir, mademoiselle.

Son ton était chaleureux et bienveillant. J'avais entendu parler des problèmes qui arrivaient dans les taxis, surtout de nuit mais là, j'avais le sentiment qu'il n'y avait aucun risque. De toute façon, je savais me défendre.

- Je peux vous poser une question ?

Son ton était inquiet.

- Est-ce que vous êtes majeure ?

Mince. Le fait que ce chauffeur soit un homme gentil et bienveillant avait ses inconvénients.

- Non, monsieur.

J'avais opté pour l'honnêteté car il aurait pu vérifier que je mentais à ce sujet en me demandant mes papiers d'identité.

- Où allez vous à cette heure là, seule ?
- À Chicago.

J'inventai alors une histoire selon laquelle je devais passer un examen pour entrer dans une université de Chicago et mon train ayant été annulé, je devais partir de nuit pour arriver à l'heure le lendemain matin.
Le chauffeur poussa un soupir.

- La compagnie des trains exagère. J'espère que vous serez remboursée, même si cela ne règle pas le problème.

Je réprimai un sourire. Il me croyait.

- Je suis d'accord avec vous.
- Vous ne risquerez pas d'être fatiguée, demain matin ?
- Je dormirai pendant le trajet. Et l'université héberge ceux qui viennent de loin, je pourrai donc dormir quelque heures de plus à mon arrivée.

- Très bien. Je vous réveillerai quand nous serons arrivés.

Je souris.

- C'est gentil.
- Je vous en prie. Il ne faudrait pas que votre avenir soit mis en jeu à cause de ce fichu train.

J'aurais ressenti de la culpabilité si je n'avais pas menti pour la noble cause. En tout cas, j'avais complètement éconduit ce chauffeur. Lana n'aurait pas fait mieux. Avant, je n'arrivais pas à charmer les gens de cette manière, du moins pas autant. Sans doute était-ce dû à ma transformation en immortelle.

- Mademoiselle ?
- Oui ?
- Dormez bien.

Je souris.

- Merci.

Sur ces mots, je fermai les yeux pendant que la voiture démarrait. J'avais réellement besoin de sommeil. Je m'endormis presque immédiatement et curieusement, dormis d'un sommeil paisible, malgré ce que je m'apprêtais à faire. Peut-être que le sommeil des anges était toujours paisible. Cela signifiait que les anges pouvaient dormir. C'était surprenant. Je souris dans mon sommeil à cette idée.

Quand je me réveillai, il commençait à faire jour. La voiture se gara.
- Mademoiselle ?

- Oui ?
- Nous sommes arrivés.
- Oh.

Je sortis mon porte monnaie.

- Combien je vous dois ?

Le chauffeur m'annonça le prix et je vis que la somme qu'il avait énoncée était inférieure à celle indiquée sur le compteur. Il m'avait donc fait un prix. Je le remerciai sincèrement.

- De rien, voyons. Bonne chance pour vos examens.

Je le remerciai de nouveau et quittai le taxi, mon sac sur mon épaule. Je ressentis un sentiment victorieux. J'avais réussi. J'étais à Chicago.

Les cafés n'étant pas encore ouverts, j'allai dans un motel et dormis une ou deux heures. Ensuite, j'allai dans un café. Je commandai un chocolat viennois et des croissants. Cela me donna la nostalgie des petits déjeuners d'Alfred. Je pris mon temps tout en regardant l'itinéraire des endroits où Klaus avait été aperçu que m'avait donné Damon.

Mon petit déjeuner consommé, je quittai le café et décidai de suivre l'itinéraire. Je n'avais pas de temps à perdre. Si Lex et Loïs décidaient de partir à ma recherche, ils ne fallait pas qu'ils me trouvent avant que j'aie trouvé Klaus.

Je parcourus plusieurs bars en montrant le portrait de Klaus et de la photo de Stefan. Sans succès. Enfin, je décidai d'aller dans un ancien cabaret.

L'endroit était sombre et vide et les meubles semblaient usagés. J'avais l'impression de voir un cabaret fantôme. Alors que je contemplais les lieux, décidée à y trouver quelqu'un, j'entendis un bruit de pas derrière moi.

- Qu'est ce que vous faites là ?

Je me retournai et vis une femme noire, grande et mince, aux courts cheveux gris. Malgré son âge mur, elle restait belle.

Je lui souris.

- Bonjour. Je suis Chloé Sullivan.

Je lui tendis la main mais elle ne la serra pas.

- Et vous, vous êtes ?

Je n'allais pas me laisser démonter.

- Gloria. J'étais chanteuse dans ce cabaret, auparavant.

Je souris de nouveau.

- C'est super ! Et maintenant ?

Elle ne répondit pas tout de suite.

- Maintenant, on peut dire que je suis à la retraite.

J'avais l'impression que ce n'était pas tout à fait vrai. Elle me toisa froidement.

- Vous n'avez pas répondu à ma première question.

Et elle ne m'avait pas dit bonjour. Cependant, je me retins de le lui dire.

- Vous me demandiez ce que je fais là ?

Elle acquiesça.

- Oui. Inutile d'y aller par quatre chemins. Répondez.

Si je n'aimais guère ses manières, je n'avais pas l'intention de tourner autour du pot, moi non plus.

Je sortis les photos de mon sac.

- Connaissez vous ces deux hommes ?

Les yeux de Gloria s'agrandirent, puis son visage se ferma.

- Allez-vous en. Brûlez ces photos et oubliez les.

- Je prends ça pour un oui.

Elle me lança un regard mauvais.

- Je vais vous dire comment vous devez le prendre : ne comptez pas sur moi.

Comme elle s'éloignait, je la retins par le bras. Là, je ressentis quelque chose.

- Vous êtes une sorcière, n'est-ce pas ?

Gloria se raidit et se tourna vers moi.

- Qui êtes vous ?

- Je prends ça pour un oui, répétai-je.

Ma plaisanterie ne sembla pas être de son goût. Cependant, il y avait quelque chose de nouveau dans son regard. De la crainte. La crainte de l'inconnu. Peut-être avait-elle ressenti quelque chose quand je l'avais touchée, elle aussi.

- Qui êtes vous ? répéta-t-elle.

J'optai pour la franchise.

- Un ange.

Je fis apparaître mes ailes et de la lumière irradia de moi. Les yeux de Gloria s'agrandirent, puis elle tomba à genoux et sanglotant.

- Oh mon dieu ! Oh mon dieu !

Elle était sous le choc. Peut-être ne connaissait-elle pas l'existence des anges. Touchée, je m'agenouillai auprès d'elle et avec une grande douceur, je l'aidai à se relever. Je lui fis mon sourire le plus doux.

- Tout va bien. Tout va bien, Gloria, répétai-je.

Elle me regarda d'un air émerveillé qui la rajeunissait considérablement. Ce n'était plus la même personne.

- Je suis désolée.

Je la regardai droit dans les yeux.

- Vous n'avez rien fait de mal, la rassurai-je.

Elle sembla se calmer peu à peu.

- Je ferai tout ce que vous voudrez.

- Dites-moi seulement où est Klaus.

Il me sembla qu'elle voulait me demander pourquoi je le recherchais mais qu'elle n'osait pas le faire, par crainte de me manquer de respect.

Je lui souris.

- Vous n'avez rien à craindre de moi. Je vais faire en sorte que Klaus ne soit plus un danger.

Quand elle se fut calmée, elle prit la parole.

- Klaus est un danger, en effet.

Elle marqua une pause avant de poursuivre.

- Je vais vous donner son adresse.

Elle alla chercher un bout de papier et un stylo puis griffonna dessus.

- Tenez.

Je pris le papier et lui souris.

- Merci beaucoup, Gloria. Prenez soin de vous.

Je lui fis mes adieux et quittai le cabaret.

L'appartement où se trouvait Klaus était en centre-ville, je pus donc y aller à pied. Quand je me retrouvai devant l'immeuble, je respirai pour me donner du courage. Cependant, je n'avais pas vraiment peur. La réaction qu'avait eu Gloria devant moi m'avait fait comprendre quelque chose. J'étais intouchable.
Aussi, lorsque je me trouvai devant la porte de son appartement, je n'eus aucune hésitation et frappai.
Il n'y eut pas de réponse. Je sortis une épingle métallique et réussis à forcer la serrure. Là, j'entrai.
L'appartement n'était pas vide. Un homme à l'apparence jeune se leva et vint à ma rencontre. Il était brun, avait le regard doux et des sourcils épais. Je reconnus l'homme que j'avais vu sur les photos. Stefan.

Je lui souris.

- Bonjour.

Son regard se fit menaçant.

- Partez d'ici.

Comme je ne bougeais pas, il reprit.

- Pour votre sécurité.

Cela ressemblait plus à une menace qu'à une prière.

- Je sais me défendre.

Stefan prit un air dur.

- Ne me forcez pas à vous chasser.

Comme je n'étais pas disposée à lui obéir, il fonça sur moi. Je parai son attaque et le projetai à quelques mètres de moi. J'étais surprise par ma propre puissance mais n'en laissai rien paraître.

- Vous voyez ? Je sais me défendre.

Stefan se redressa et me regarda avec stupeur.

- Est-ce que ça va ?

Je lui tendis la main pour l'aider à se relever. Il sembla comprendre que j'étais de bonne foi et la prit, puis se leva.

- Qui êtes vous ?

Je lui souris.

- Chloé Sullivan.

Stefan fronça les sourcils.

- Ce n'est pas ce que j'entendais par là. Vous n'êtes pas humaine ?
- Dans un sens, si. Je l'ai été pendant très longtemps. Mais je ne suis pas mortelle. Cela ne veut pas dire que je suis un vampire.

Je ne savais pas jusqu'où je pouvais lui dévoiler des informations sur mon compte.

- Et que voulez vous à Klaus ?

Je me mordis la lèvre.

- Si je vous en dis trop, vous risquez de le répéter à Klaus quand vous serez sous son emprise.

Le regard de Stefan s'assombrit.

- En effet.
- Je vais donc l'attendre ici, avec vous.

Comme Stefan ne semblait guère apprécier cette perspective, j'ajoutai :

- Klaus ne peut rien contre moi. J'ai déjà côtoyé des vampires originaux.

Un seul, pour être plus précise.

- Bien, capitula Stefan. Installez-vous.

Je pris place dans un fauteuil et souris à Stefan.

- Stefan ?

Il haussa les sourcils.

- Vous connaissez mon nom ?

J'acquiesçai.

- J'ai vu des photos de vous. On peut se tutoyer ? Je tutoie bien Damon après tout.

Stefan resta quelques instants silencieux.

- Si tu veux. Tu connais Damon ?

J'acquiesçai.

- Il m'a aidé à vous trouver, Klaus et toi.

J'hésitai quelques instants avant d'ajouter :

- Au fait, je crois qu'il ne risque plus de te piquer Elena. Il aime beaucoup ma cousine
.
J'avais parlé sur un ton léger mais Stefan le prit au sérieux. Il semblait sincèrement surpris et...incrédule.

- Tu en es sûre ? Mon frère ne tombe pas facilement amoureux.

Je hochai la tête en souriant.

- Je l'ai remarqué. Mais elle, il ne la mène pas par le bout du nez. Loïs a du caractère.

Comme Stefan ne disait rien et semblait ébranlé par cette nouvelle, j'ajoutai :

- C'est une bonne nouvelle, n'est-ce pas ?

L'ébauche d'un sourire se dessina sur le visage de Stefan et il parut plus humain que jamais.

- Dans d'autres circonstances, j'en aurais été très heureux. Mais maintenant que je ne peux plus revenir auprès d'Elena, c'est différent.

Je lui souris.

- Détrompe-toi. Nous allons nous occuper de Klaus et te rendre ta liberté.

Stefan soupira.

- J'ai déjà entendu ça.

Je lui pris les mains.

- Garde espoir. J'ai un plan.
- Et tu ne peux pas me dire en quoi il consiste.

Il s'était exprimé d'une voix posée mais je devinais une certaine curiosité.

- Non.

Je ne pouvais pas parler de mon plan à voix haute mais il était clair dans mon esprit. J'allais être la prisonnière de Klaus, le côtoyer tous les jours pour le rendre humain et lorsque Loïs viendrait nous chercher, elle lui enfoncerait un pieu dans le cœur. Il redeviendrait alors un humain ordinaire. Lex pourrait alors le tuer.

Je discutai de choses anodines avec Stefan et ressentis de la sympathie pour cet homme torturé qui était en réalité d'une grande gentillesse, malgré tout ce que Klaus avait pu lui faire faire. Stefan n'avait sans doute pas besoin de moi pour retrouver son humanité.

Soudain, Stefan se figea.

- Que se passe-t-il ? m'enquis-je.

Stefan me regarda.

- Il arrive.

Il se leva et comme je m'apprêtais à l'imiter, il m'arrêta d'un geste.

- Il vaut mieux que tu restes assise.

J'obtempérai.

- D'accord.

Peu de temps après, la porte s'ouvrit. Stefan attendait, debout. Un homme d'allure jeune entra. Les cheveux châtains clairs, un visage angélique. Klaus était encore plus séduisant que sur le portrait.

- Klaus, le salua Stefan.

Un sourire se dessina sur le visage dudit Klaus.

- Mon cher Stefan. Tu ne t'es pas trop ennuyé en mon absence ?
- À vrai dire, j'avais de la compagnie.

Klaus haussa les sourcils.

- Vraiment ?

Il parcourut la pièce du regard et me découvrit sur le fauteuil. Il sourit de plus belle.

- Un petit en cas ? Tu veux bien partager ?

Je lui rendis son sourire et le regardai droit dans les yeux.

- À vrai dire, je ne suis pas un repas. Même si mon sang doit être délicieux.

Klaus haussa les sourcils, surpris par mon audace. Il s'approcha de moi.

- Tu es bien insolente, dis-moi. Ton nom ?

Je souris de plus belle.

- Chloé Sullivan.

Klaus me contempla.

- Chloé ? Ça me plaît.
- C'est vrai que ça ressemble un peu à Klaus, au niveau de la prononciation.

Klaus écarquilla les yeux, puis éclata de rire.

- Je n'y avais pas pensé. Très amusant. Cependant, je ne te laisserai pas en vie pour autant.

Il s'assit en face de moi. Je ne me laissai pas démonter.

- Je me doute bien que tu ne vas pas me laisser en vie pour mon humour. En revanche, j'ai un marché à te proposer.

Klaus haussa les sourcils.

- Je suis curieux.
- En fait, je travaille pour Lex Luthor.

Klaus m'interrompit.

- Pas intéressé.

Je suis à son regard qu'il était redevenu un prédateur. Alors qu'il s'apprêtait à me briser la nuque, je l'arrêtai d'un geste.

Là, il parut déstabilisé...et en colère.

- Qui es-tu ? rugit-il.

Sa colère ne m'impressionnait pas le moins du monde.

- Quelqu'un que tu ne peux pas tuer. C'est tout ce que tu as besoin de savoir pour le moment. Sais tu que c'est très mal poli d'interrompre une jeune fille ?

Klaus reprit ses esprits, puis sourit.

- Excuse moi. Tu as toute mon attention, jolie Chloé.

Je souris intérieurement. J'avais repris le contrôle de la situation.

- En fait, je travaille pour Lex Luthor et tu sais qu'il ne t'apprécie pas beaucoup.

Klaus acquiesça.

- C'est le moins qu'on puisse dire. Sais-tu pourquoi ?

Je hochai la tête.

- Il a passé une alliance avec la sorcière originelle et tu as tué la femme qu'il aimait.

Klaus me gratifia d'un signe de tête approbateur et d'un sourire.

- Tu es bien renseignée.

Je souris.

- C'est mon métier. Lex m'a engagé pour te retrouver.

- Et tu as réussi. Qu'est-ce qui t'empêche d'obtenir ta récompense et de passer à autre chose ?

Je pris un air grave.

- J'en veux à Lex.

J'étais une bonne actrice car Klaus mordit à l'hameçon.

- Pourquoi ?
- J'étais humaine. Une humaine sans histoires. Il a fait de moi autre chose. À cause de lui, je ne rejoindrai jamais le paradis.

Klaus sourit.

- Tu es un vampire ? Pourquoi ne l'as tu pas dit tout de suite ?

Je secouai la tête.

- Pas exactement. Je ne bois pas de sang. Je suis...autre chose.

Klaus haussa les sourcils.

- Quoi, exactement ?

Je lui adressai un sourire énigmatique.

- Tu le sauras en me connaissant mieux. Mais ce que je peux te dire, c'est que Lex tient à moi. Il va essayer de me retrouver. Je pourrais être ton otage.

Klaus me regarda en silence, puis éclata de rire à nouveau.
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MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeMar 28 Fév 2012 - 10:57


Chapitre quatorze

Je réprimai un soupir.

- J'étais sérieuse.

Klaus se calma et me sourit.

- Je sais. C'est juste que c'est la première fois que je vois quelqu'un se proposer en otage de son plein gré.

Je souris.

- Il y a de quoi rire, en effet. Mais c'est un peu différent. Je joue un double jeu. D'ailleurs, je poserai juste une condition : on ne boit pas mon sang. Sinon, tu peux m'enfermer dans une cave et me nourrir au pain sec et à l'eau.

Il s'esclaffa de nouveau et acquiesça.

- En effet. C'est très original.
- Tu n'es pas avare de compliments, pour un méchant vampire.

Klaus sourit de nouveau.

- Ce n'est pas dans mes habitudes. Tu me fais un effet intéressant.

Voilà qu'il tentait de flirter avec moi. Je n'allais pas coucher avec lui pour arriver à mes fins. C'était une limite que je ne pouvais pas franchir. Aussi, je changeai de sujet.

- Alors, tu acceptes ?

Klaus réfléchit pendant un long moment.

- À cheval donné on ne regarde pas la bouche. En plus, tu m'intrigues. La curiosité est un de mes points faibles.
- Cela veut dire oui ?

Klaus me tendit la main.

- Oui.

Je la serrai.

- Ravi de collaborer avec toi, Chloé.

Je lui souris, bien que je fus guère charmée par son sourire séducteur.

- De même.

Il se leva.

- Bien. Tu vas devoir t'installer.
- Dans la cave ?

Klaus me regarda avec des yeux rieurs.

- Seulement si tu n'es pas sage. En attendant, je vais te conduire à la chambre d'amis.

Je me demandai si Klaus et Stefan dormaient dans le même lit et réprimai un gloussement. Je me levai et il posa sa main dans mon dos pour me guider vers la chambre. Là, je posai mon sac sur le lit. Il s'en empara.

- Désolé pour l'impolitesse mais je dois inspecter tes affaires.

Il en sortit un pieu, qu'il confisqua, puis mes affaires de toilettes, ainsi qu'une tenue de rechange. Il haussa les sourcils en découvrant le gobelet en carton de Lana. Il le huma.

- Chocolat ?

J'acquiesçai.

- Viennois.
- Tu veux le jeter ?

Je m'en emparai.

- Non ! protestai-je vivement.

Klaus me regarda d'un air surpris. Je me calmai.

- Excuse-moi. C'est juste que j'y tiens.

Klaus me regarda d'un air moqueur.

- Sentimentale ?

Je hochai la tête.

- C'est ça.

Je lui expliquai qu'il avait appartenu à mon amie Lana et qu'elle me l'avait donné la dernière fois que je l'avais vue vivante. Klaus me demanda de quoi elle était morte et je lui expliquai ce qui s'était produit à Smallville et que c'était ce qui m'avait poussé à venir enquêter sur les vampires. Cependant, j'avais fini par retourner ma veste. Seule cette dernière partie était un mensonge.

Klaus resta silencieux, comme plongé dans une profonde réflexion.

- Klaus ?

Il se ressaisit et m'adressa un sourire non dénué d'amertume.

- Je devrais te dire que je suis désolé, mais ce n'est pas mon genre. Comme tu l'as si bien dit, je suis le méchant vampire de l'histoire. Je ne suis pas Stefan.

J'opinai de la tête.

- Je sais.

Je lui adressai un sourire.

- Je t'aime bien quand même.

Je le suspectais d'y être pour quelque chose dans la mort de Lana mais je ne posai pas la question. S'il me répondait par l'affirmative, il penserait que le marché ne tiendrait plus et mon plan tomberait à l'eau. Je songeai que s'il était coupable, je ferais d'une pierre deux coups et j'aurais moins de scrupules à voir Lex le tuer.

Klaus haussa les sourcils, puis sourit.

- Je suis incapable d'aimer, à ce qu'il paraît. Mais tu me plais bien, toi aussi.

Il confisqua mon portable.

- Nous te procurerons des vêtements.
- Merci. Je pourrais avoir aussi un ordinateur ?

Klaus me fusilla du regard.

- Pour que tu puisses envoyer des mails ? Tu te fiches de moi ?

Je secouai la tête.

- Ce n'est pas ce que tu crois. Je n'aurai pas besoin de connexion internet.

Klaus parut sceptique.

- Pourquoi cela ? C'est tout l'intérêt d'un ordinateur, non ?

Je poussai un soupir agacé.

- Non. Il sert aussi à écrire.
- À écrire ?

Je hochai la tête.

- Oui.

Klaus sourit.

- Tu écris ?
- Oui.
- Qu'est ce que tu écris ?
- Je rédige des articles, mais j'écris aussi des nouvelles et je suis sur un projet de roman.
Klaus m'adressa un signe de tête approbateur.

- C'est chouette !

Je ne pus m'empêcher de sourire.

- Tu es sûr que tu es un monstre sanguinaire ?

Les yeux de Klaus se firent rieurs.

- Cela ne veut pas dire pour autant que je n'apprécie rien à part tuer et créer des hybrides.

Une nuance de tristesse apparut dans son regard. Je compris alors que j'étais sur la bonne voie.

- Qu'est ce que tu aimes, alors ?

La tristesse s'accrut dans le regard de Klaus. Il parut réfléchir puis esquissa un sourire désabusé.
- Je ne sais pas.

Je ressentis un élan de compassion envers lui. Le faire tuer allait m'être plus difficile. Cependant, je le rendrais sans doute plus facilement humain si je l'appréciais un peu. Aussi, je lui adressai un sourire bienveillant.

- Hé bien, je t'aiderai à trouver.

C'est ainsi que commença ma vie de captive. On pouvait dire que j'étais dans une prison dorée. Je ne manquais de rien et Klaus m'avait acheté des vêtements de marques, des robes pour la plupart. Loïs et Alicia auraient adoré me voir dans ce genre de tenues, si féminines, élégantes. Quant à Lex, il m'aurait trouvée sexy. Cependant, je ressemblais plus à une femme fatale qu'à une adolescente et j'aurais préféré la deuxième option. Aussi, mes jeans et mes tuniques, mes blouses et mes chemisiers colorés me manquaient.

Je n'avais plus de contact extérieur et ne plus entendre la voix de Loïs ou Lex me rendait dingue. Le plus difficile, c'était quand Klaus et Stefan ramenaient des filles chez eux pour les vider de leur sang. Ce spectacle était une épreuve d'autant plus rude que je savais que Stefan tuait ces filles contre son gré. Généralement, dans ces cas là, je quittais la pièce, ou du moins je restais à distance d'eux. Si mes yeux s'étaient posés sur ces filles brisées, mes larmes auraient jailli et les pouvoirs du phénix se seraient révélés.
Cependant, cette nouvelle vie n'était pas si terrible. Je passais mes journées à écrire et Stefan m'avait acheté des livres que j'avais choisi moi même. J'en discutais ensuite avec Stefan, qui était réellement devenu un ami. Il n'avait pas besoin de moi pour retrouver son humanité. Quant à Klaus, il prenait parfois part à nos conversations. J'avais remarqué qu'en dépit de tout ce qu'il lui faisait faire, il considérait Stefan comme un ami. Moi aussi, il semblait m'apprécier et plus le temps passait, plus il me semblait qu'il était sincère.

Au bout d'une semaine, je commençai déjà à remarquer une différence. Klaus ramenait de moins en moins de proies à l'appartement et il ne les tuait plus, se contentant de quelques gorgées de leur sang. Peut-être les tuait-il à l'extérieur mais j'en doutais, car j'avais repéré un congélateur rempli de poches de sang.
D'autres changements s'opéraient. Il semblait plus gentil, plus affectueux et bienveillant envers moi. Nous regardions des films ensemble, ainsi que des séries comme Buffy et nous riions beaucoup devant ces épisodes. Cette conception des vampires l'amusait beaucoup.

- Tu as vu la tête de ces vampires quand ils ont soif ? Pas étonnant qu'ils soient méchants, avec ça, fit remarquer Klaus.

J'éclatai de rire.

- Oui. Cela dit, Spike et Angel ont la classe.

Klaus acquiesça vigoureusement.

- Surtout Spike. Je crois que c'est mon personnage préféré.

Je souris, approuvant son choix.

- Tout à fait d'accord.

J'hésitai avant d'ajouter.

- Et Buffy, elle te plaît ?

Un large sourire se dessina sur le visage de Klaus.

- Ça, c'est une femme. Je m'amuserais beaucoup si mes proies me tenaient tête comme elle le fait avec ses vampires.

Nous concluions finalement que rares étaient les séries avec tant de répliques cultes.

Cependant, si Klaus avait retrouvé une certaine joie de vivre, le rendre humain était à double tranchant. Il était plus torturé et de plus souvent, j'apercevais une expression de souffrance et de culpabilité sur son regard.

Cela faisait près d'un mois que je vivais avec Klaus et Stefan quand un soir, j'entendis des sanglots dans la chambre de Klaus. J'ouvris doucement la porte et le découvris, recroquevillé sur son lit.

Je m'approchai.

- Klaus ?

Ce dernier tressaillit en entendant ma voix.

- Chloé ?

Sa voix était étouffée.

- Ça ne va pas ?

Klaus secoua la tête.

- Non. Tu n'es pas obligée de me voir ainsi. Tu peux partir.

Je secouai la tête.

- Non. Ça ne me gêne pas.

Je fermai la porte derrière moi et m'avançai dans la chambre.

- Je ne dirai rien à Stefan.

Klaus ne broncha pas quand je m'assis auprès de lui.

- Tu veux en parler ?

Je n'ajoutai pas « tu peux me faire confiance ». Pas quand le but de ma venue à Chicago avait été de le trahir.

- Est-ce que tu sais comment je suis devenu un vampire ?

J'acquiesçai.

- Lex m'en a parlé.

Je m'efforçai de rester impassible en prononçant le nom de l'homme que j'aimais.

- Que t'a-t-il dit ?

Je lui répétai ce que m'avait appris Lex, c'est à dire comment sa famille et lui étaient devenus des vampires, comment il était devenu un hybride. Sa quête pour créer d'autres hybrides comme lui.

- Oui. Tu en sais pas mal.

J'acquiesçai sans rien dire.

- Mais tu ne sais pas tout.

Je ne répondis rien, l'encourageant par mon silence à poursuivre.

- J'ai tué ma mère et j'ai fait croire à Rebekah que notre père était coupable. Ainsi, nous le fuirions ensemble. Pendant tout ce temps là, j'ai fait croire à ma sœur que je la protégeais. Et je m'en suis pris à elle.

- Tu aimes ta sœur ?

Klaus hocha la tête.

- Je tiens à elle. Mais...avant, c'était différent.
- Pourquoi ?

Klaus mit longtemps à répondre. Je l'attendis patiemment.

-Avant, je n'avais pas de remords. Je gérais ça très bien. Depuis ton arrivée, je ne suis plus le même. Je suis à la fois plus heureux et plus malheureux. Tu me fais ressentir des choses nouvelles. J'ai l'impression que l'humain en moi, mort depuis des siècles, est en train de renaître. Pourquoi me fais-tu cet effet là ?
Je compris où il voulait en venir.

- Klaus, tu n'es pas amoureux de moi.

Klaus ouvrit la bouche pour répondre mais je l'incitai à se taire.

- En fait, je fais cet effet là à tous les vampires.

J'accompagnai ma remarque d'un sourire désabusé.

- C'est vrai ?

Je hochai la tête.

- Oui.

Il réfléchit quelques instants.

- Stefan aussi a changé. Il a toujours gardé son humanité mais là, il n'arrive plus à m'obéir au doigt et à l’œil. Et je n'arrive même pas à lui en vouloir.

Il marqua une pause avant de poursuivre.

- Je sais qu'il t'apprécie. Et il n'est pas amoureux de toi.

Je hochai la tête.

- Je sais. Hé bien, c'est pareil pour toi.

Klaus mit un peu de temps à répondre.

- Tu as sans doute raison. En tout cas, je te considère comme une amie.

Je souris.

- Je ressens la même chose.

J'étais sincère, si ce n'était que je ne pouvais pas trahir mes amis. Pourtant, je devais m'en tenir à mon plan. À moins de trouver une variante.

Quelques jours plus tard, cela faisait exactement un mois que je vivais avec Klaus et Stefan. Ce fut également à ce moment là que cette cohabitation prit fin.

Alors que je faisais lire à Klaus mes écrits, on sonna à la porte. Il se figea.

- Tu vas ouvrir ? lui demandai-je.

- Attends, répondit-il.

Il marqua une pause avant de poursuivre.

- C'est Lex. Je le sens.

Je sentis l'émotion affluer dans ma poitrine. J'étais à la fois heureuse et effrayée. J'allais revoir Lex, mais Loïs était sans doute avec lui et nous allions devoir faire ce pourquoi j'étais là. Nous ne pouvions plus revenir en arrière.

Stefan se leva.

- Je vais ouvrir ?

Klaus acquiesça.

- Oui, sinon ils vont défoncer la porte.

Stefan alla ouvrir. Une seconde plus tard, Lex était déjà près de moi et m'étreignait contre lui. Nous nous embrassâmes.

- Chloé ?

Je me détachai de Lex et je vis Klaus qui nous regardait, l'air incrédule.

- Tu l'aimes.

Ce n'étais pas une question mais une affirmation.

- Oui.
- Tu m'as menti.

Je hochai la tête.

- Oui.
- Mais pourquoi ? Je peux toujours me servir de toi contre Lex.

Son ton laissait entendre qu'il n'avait pas envie de le faire.

- C'est là que nous intervenons, dit une voix familière.

Loïs venait d'entrer, accompagnée de Damon. Klaus eut un sourire désabusé en reconnaissant celui ci.

- Toujours dans mes pattes.

Damon eut un rictus moqueur.

- C'est toi qui est dans les pattes de mon frère. Mais plus pour longtemps.

Il regarda Loïs.

- Loïs ? l'invita-il à prendre l'initiative.

Ses ailes se déployèrent et je compris qu'elle était immortelle, comme moi. Damon l'avait mordue. Je déployai alors mes ailes, moi aussi. Klaus nous regarda tour à tour, les yeux exorbités.

- Les purificatrices, souffla-t-il.

Loïs se jeta sur lui, le pieu brandi vers sa poitrine. Sans réfléchir, je tirai Klaus en arrière et poussai Stefan devant elle. Elle n'eut pas le temps de se rétracter et son pieu s'enfonça dans sa poitrine.
Une explosion de lumière jaillit du pieu, irradia de Stefan. Puis il perdit connaissance.

- Stefan !

Je m'agenouillai près de lui et enlevai le pieu. La blessure se referma. Je collai alors mon oreille contre sa poitrine et entendis son cœur battre. Je lui pris la main et ne ressentis rien de spécial. Je compris alors qu'il était redevenu humain. Un sourire se dessina sur mes lèvres.

- Chloé ! s'exclama Loïs.

Je m'arrachai à la contemplation de Stefan et regardai ma cousine.

- Pourquoi as-tu fait cela ?

- Stefan mérite plus que quiconque de redevenir humain.

Loïs secoua la tête.

- Mais je vais devoir attendre un an avant de pouvoir le refaire ! D'ici là, Klaus...

Ce dernier l'interrompit.

- C'était donc cela. Vous vouliez me rendre humain afin que Lex me tue.

J'acquiesçai.

- Je suis désolée.

Klaus secoua la tête.

- Ne le sois pas. Je l'ai mérité. Et je suis une menace pour tant de personnes...c'est uniquement grâce à toi que je suis devenu meilleur.

Lex intervint.

- Ce n'est pas parce que Chloé t'a pardonné que je ferai de même, dit-il durement. Je trouverai un moyen d'en finir avec toi.
- Ce ne sera pas nécessaire, dit Klaus.

Sur ces mots, il attrapa une dague et la plongea dans sa propre poitrine.
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Evey
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MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeMar 6 Mar 2012 - 11:32

Voici le dernier chapitre! Il faudra mettre cette fic dans la catégorie de celles qui sont terminées!

Chapitre quinze
- Klaus ! m'exclamai-je.

Ce dernier suffoqua puis fut secoué de spasmes et s'écroula. Je me précipitai auprès de lui et vis qu'il souriait.

- Klaus, répétai-je à voix basse.

Je lui pris la main. Alors que j'envisageais de retirer la dague, j'entendis une voix dans mon esprit.

Ne fais pas ça.
Klaus ? C'est toi ?
Oui, Chloé.


Je compris que nous communiquions par la pensée.

Comment est-ce possible ?
Ce doit être parce que tu es un ange et que tu me tiens la main. Mais je n'en ai plus pour très longtemps.
Je t'écoute.
Je veux purger ma peine. Quand Lex aura estimé que je suis pardonné, il pourra retirer la dague. C'est à lui de décider.
Klaus...
Dis le lui.
Et s'il ne la retire jamais ?
Je l'aurai mérité. C'est un risque que je veux bien prendre.
Je comprends.
Dis le lui, Chloé. S'il te plaît.


Je hochai la tête.

D'accord.
Merci, Chloé. Je dois aussi te demander pardon.
Pourquoi ?
C'est moi qui ai fait tuer ton amie Lana. J'avais entendu parler des anges et je croyais qu'elle en était un.


J'inspirai profondément pour digérer la nouvelle. À vrai dire, je me doutais que la mort de Lana avait un lien avec Klaus et moi. En outre, je n'arrivais pas à le détester, pas alors qu'il était en train de gagner sa rédemption.

Quand tu te réveilleras, je t'aurai pardonné.
Merci. Quand on se reverra, nous serons toujours amis ?
C'est promis.
Au revoir, Chloé.
Au revoir, Klaus.


Je sentis notre lien disparaître, la conscience de Klaus s'évanouir. Je lâchai alors sa main.

- Chloé.

Je me tournai vers Lex.

- Pourquoi a-t-il fait ça ?

Je lui racontai alors l'échange télépathique que je venais d'avoir avec Klaus. Lex parut troublé.

- Tu l'as vraiment transformé.

Je souris.

- Je sais.

J'hésitai avant de lui poser la question qui me brûlait les lèvres.

- Vas-tu lui accorder sa rédemption ?

Lex parut réfléchir.

- Un jour. Pas maintenant.

Je hochai la tête.

- Je comprends.

Il me semblait que Klaus n'aurait pas souhaité qu'il lui retire la dague immédiatement. Il voulait d'abord cesser de vivre pendant une longue période pour purger sa peine. De plus, Lex devait en vouloir encore à Klaus, surtout s'il pensait qu'il m'avait fait du mal.

Lex me prit la main.

- Rentrons.

Je regardai les deux corps gisant à terre.

- D'accord. Mais nous devons emmener Stefan et Klaus avec nous.

Damon intervint.

- Je m'occupe de mon frère. Lex, je te laisse t'occuper de Klaus ?

L'intéressé acquiesça.

- Oui.

Je montai avec Loïs et Lex dans la voiture de ce dernier. Je montai à l'avant, Lex conduisant. Il ne me dit rien, ne me fit aucun reproche pour être partie sans l'avoir prévenu, pour le mal que je lui avais fait en le quittant, même si c'était pour l'aider. Je me demandais s'il était parti immédiatement à ma recherche ou s'il avait pris son temps, étant donné que j'étais restée longtemps chez Klaus.

Quand nous arrivâmes à Mystic Falls, nous déposâmes le corps de Klaus dans l'une des fameuses pièces interdites du manoir et nous repartîmes chez Damon. Une fois débarrassée du corps de Klaus, je me sentis plus légère. Arrivés à la demeure des Salvatore, nous étendîmes Stefan sur le canapé du salon.
Damon sortit son téléphone.

- Je vais appeler Elena.

Peu de temps après, Elena arriva. Elle se précipita auprès de Stefan.

- Stefan ! Dieu merci, vous me l'avez ramené !

Damon sourit.

- Et ce n'est pas tout.

Elena fronça les sourcils.

- Comment ça ?

Avant que nous ayons pu lui répondre, un gémissement se fit entendre. Stefan se réveillait.

- Stefan ! répéta Elena.

Je la poussai vers lui.

- Vas-y. Il vaut mieux que tu sois la première personne qu'il voie à son réveil.

Elena acquiesça et s'agenouilla devant son petit ami. Ce dernier ouvrit les yeux et regarda Elena.

- Elena ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Celle ci lui adressa un sourire apaisant.

- Tout va bien, Stefan. Tu es rentré à Mystic Falls. Comment te sens-tu ?

Stefan se redressa.

- Différent. Que m'est-il arrivé ?

Damon m'adressa un regard encourageant, signe qu'il m'invitait à tout expliquer à son frère.

- Tu es redevenu humain.

Stefan écarquilla les yeux et Elena poussa un cri de surprise.

- Stefan, humain ?

Je lui racontai comment j'avais poussé Stefan devant le pieu de Loïs au dernier moment.

- Mais...vous êtes sûres que ça a marché?

Je lui souris.

- Elena, peux tu te faire une entaille ?

Comprenant où je voulais en venir, elle accepta.

- D'accord.

Loïs lui tendit une lame faisant partie de ses armes et Elena s'entailla le poignet. Stefan ne réagit pas.

- Est-tu attiré par son sang ?

Stefan secoua la tête.

- Plus de tout. Pourtant, avant, c'était le sang d'Elena que je désirais plus que le sang de quiconque.
Je souris.

- C'est bon signe. Essaie de le boire.

Stefan s'exécuta mais à peine le sang était-il entré en contact avec ses lèvres qu'il grimaça et le recracha, dégoûté.

Elena poussa un cri de joie et se jeta dans ses bras.

- Je vous crois ! Oh, Stefan, c'est merveilleux !

Stefan sourit.

- Tu n'imagines pas à quel point je suis heureux. Nous pourrions avoir des enfants et vieillir ensemble.

Je regardai Damon. Il ne semblait pas jaloux ni triste mais simplement heureux pour son frère. À l'instar de Lex et moi, Loïs et lui étaient tous les deux immortels donc tout était pour le mieux.
Soudain, Stefan se calma et se détacha doucement d'Elena. Il semblait inquiet.

- Et Klaus ? Vous deviez le rendre humain pour pouvoir le tuer, c'est bien ça ?

J'acquiesçai.

- C'était le plan initial.

L'inquiétude s'accrut dans le regard de Stefan.

- Dans ce cas, où est-il désormais ? C'est à cause de moi que vous n'avez pas pu...

Je l'interrompis d'un geste.

- Klaus n'est plus un problème.

Je lui racontai ce qui s'était passé pendant qu'il était inconscient. Elena parut incrédule.

- Klaus s'est lui même donné la mort ?

Ce fut Damon qui répondit.

- Il faut le voir pour le croire. Mais nous sommes témoins de la scène.

Stefan prit la parole.

- Ça ne me surprend pas tellement.

Elena, Damon et Loïs le regardèrent d'un air surpris.

- J'ai vu qu'il avait énormément changé, depuis l'arrivée de Chloé. Il est devenu beaucoup plus humain.

Il me lança un regard interrogateur.

- Comment as-tu fait ?
- Cela fait partie du processus. J'aurais pu en faire autant avec n'importe quel vampire.

Après avoir fourni des réponses aux questions, nous nous réjouîmes de ce happy end et ensuite, Lex et moi rentrâmes, laissant Loïs avec Damon.

Quand nous entrâmes dans la chambre de Lex, je pris les devants.

- Vas-y. Mets toi en colère contre moi, qu'on en finisse.

Lex me regarda d'un air surpris.

- Pourquoi ?

Il semblait sincère.

- Parce que je t'ai quitté sans prévenir. Je me suis livrée à Klaus.

Lex hocha la tête.

- C'est vrai que j'ai beaucoup souffert. Mais je te pardonne, à condition que tu ne me refasses plus jamais ça.

Je souris.

- C'est promis.

Il me serra alors longuement dans ses bras. Je lui rendis son étreinte, heureuse. Lorsqu'il se détacha de moi, il sourit.

- Tu sais, je suis incroyablement fier de toi.
- C'est vrai ?
- Tu as sauvé Stefan et tu as accordé un espoir de rédemption à Klaus.

Il marqua une pause avant de poursuivre :

- Cela dit, j'hésite à réveiller Klaus un jour.

L'inquiétude m'envahit.

- Pourquoi ?

Lex sourit.

- Je ne veux pas d'un rival.

Mes yeux s'agrandirent de surprise.

- C'est ça qui te tracasse ?

Lex acquiesça.

- Klaus est devenu une bonne personne à ton contact. Il est plutôt beau gosse, charismatique et...

- Stop.

Je posai un doigt sur ses lèvres pour le faire taire.

- Je ne suis pas amoureuse de Klaus. Je suis amoureuse de toi et de toi seul.
Lex sourit.

- Je sais. Mais lui...

Je lui adressai un sourire rassurant.

- Lui non plus n'est pas amoureux de moi. Ce qu'il ressent pour moi est de l'amitié, de la reconnaissance et de l'admiration. Ce n'est pas de l'amour.

Lex fit une moue amusée.

- Moi aussi, je ressens de l'admiration et de la reconnaissance à ton égard. Cela ne m'empêche pas de t'aimer également.

- Oui mais lui, c'est différent. Point barre.

Lex leva les mains en signe de reddition.

- D'accord. Cela dit, il faudra que tu lui trouves une fille à son réveil, je serai plus rassuré.

J'éclatai de rire.

- Compte là dessus !

Après tout, j'étais douée pour pousser les gens dans les bras les uns des autres. J'avais un peu aidé Loïs et Damon, mais aussi Clark et Alicia. Ils discutaient tous les jours sur internet et Alicia devait aller à Smallville pour le rencontrer. Elle envisageait même d'y habiter, car elle avait de la famille là bas et vivre à Mystic Falls était depuis longtemps une épreuve pour elle.

Lex prit mon visage entre ses mains.

- Et si nous profitions de nos retrouvailles ?

Je souris. Je ne demandais que ça.

- Avec plaisir.

Sur ces mots, je déployai mes ailes et l'enlaçai. J'espérais que notre étreinte ne s'arrêterait jamais et que c'était un avant goût de l'éternité qui nous attendait.
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tres bonne fic j aime bien le mélange avec vampire diairies, il faut dire que Damon n est pal mal du tout, tout est trop beau pour l'instant je suis sure que tu prépares quelque chose de diabolique
vite la suite
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MessageSujet: Re: [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé   [Smallville/Vampire Diaries] [M] Les Purificatrices livre I : Chloé Icon_minitimeLun 12 Mar 2012 - 11:34

Désolée de te décevoir mais comme je l'ai dit c'était le dernier chapitre.
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