Shivers : le forum du chlex
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Shivers : le forum du chlex

D'abord unique forum français entièrement dédié au couple Chloé/Lex de Smallville, Shivers se tourne aujourd'hui vers l'écrit sous toutes ses formes !
 
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 [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté

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Aranya
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Aranya


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MessageSujet: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeLun 14 Juin 2010 - 10:22

Coucou tout le monde. Voici donc ma première fic. Il a fallu se lancer, je n'allais quand même pas vous laisser tout le travail à faire. J'aime vous lire toutes, alors pourquoi pas écrire !?

Je remercie très très chaleureusement : Ava (Aaricia) qui s'est donné du mal pour me corriger les premiers chapitres ! Chlo pour me soutenir, ainsi que Kfn pour m'avoir fait lire les fics Roswell de Shivers 1.0 !

Disclaimer : Je ne gagne rien pour ça (à part des commentaires j'espère ^^). Les personnages ne m'appartiennent pas mais l'histoire est ma propriété. (les droits d'auteurs c'est ici !)
Série : Roswell
Public visé : K+ (pour l'instant, si ça change je vous le dirais)

Vous aurez certainement un chapitre toutes les deux semaines. {Bien qu'il faille que je rapatrie les 5 premiers chapitres ici avant de continuer.

Have Fun !



Le garçon d'à côté

Prologue :

          Maria cligna des yeux plusieurs fois de suite avant de regarder son t-shirt à présent maculé de ketchup. La commande qu'elle venait tout juste d'aller récupérer sur le comptoir venait de s'écraser sur sa poitrine laissant une trace rouge sang sur son passage. La jeune serveuse laissa échapper un soupir qui en disait bien long sur son état d'esprit.
         Pendant un bref instant, elle se maudit d'avoir accepté de remplacer Liz en tant que serveuse. Liz. Liz sa meilleure amie. Liz qui ne vivait aujourd'hui que pour son amour naissant. Liz et son amour. Liz et Max. Ces deux là étaient comme attirés l'un par l'autre comme les deux pôles d'un aimant. Un vrai supplice pour la pauvre chandelle qu'était devenue Maria. La jalousie est un vilain défaut, mais pourtant... Elle ne pouvait s'empêcher de l'être.
        Maria se sentait tellement seule depuis que son amie était en prise avec ses hormones. Elle la voyait de moins en moins au fil des jours. La voir trainer autour des casiers de Max et de sa sœur était une vraie torture. Isabel, la sœur de Max était si froide et lançait des regards tellement meurtriers que Maria préférait rester à l'écart quitte à voir sa meilleure amie de moins en moins.
         La jeune serveuse se résigna, la vie était ainsi faite... Elle n'y pouvait pour le moins rien à part peut-être dans l'immédiat arranger sa tenue, pour paraître un peu plus présentable. Sur ce, Maria attrapa un torchon propre pour nettoyer la tache encore fraîche. Elle avait accepté de remplacer Liz et maintenant il n'était plus temps de dire non, il ne lui restait plus qu'à continuer jusqu'à ce que le service du soir se termine. Après tout, la pendule accrochée au dessus du bar indiquait déjà 20h30, il ne lui restait que peu de temps à passer dans cet enfer.  
 
          A peine eut-elle le temps de passer le torchon sous l'eau que le carillon de la porte d'entrée se fit entendre et instinctivement Maria releva la tête pour tenter d'apercevoir le nouveau venu. Les cheveux légèrement en bataille, poivre et sel, une chemise à carreaux et des bottes à éperons provoquant un cliquetis caractéristique à chaque contact avec le sol. Le gars semblait du coin, pourtant Maria n'arrivait pas à mettre un nom sur ce visage qu'elle ne distinguait pas bien. Sans chercher plus loin, elle haussa les épaules et reprit sa besogne en pensant machinalement que Liz irait prendre la commande. A cette pensée pour le moins absurde, elle releva la tête et pouffa, incapable de se contrôler. Bien sûr que non, Liz n'irait pas prendre la commande, elle n'était pas là. Elle était certainement bien sagement assise sur une chaise à faire des maths avec ce cher Max ou pire si on en croyait l'attirance réciproque entre les deux..
 
        Résignée à devoir retourner dans la grande salle, Maria balança le torchon sur le dossier d'une chaise avant de sortir son calepin de la poche ventrale de son tablier. Le stylo à la main, elle s'approcha de la table vers laquelle elle avait vu l'homme se diriger. Lorsqu'elle posa le regard sur la chaise, elle laissa échapper un cri de stupeur silencieux. Que fichait ce type ici ? Ne devait-il pas être le businessman le plus occupé de toute l'Amérique ? Qu'est-ce qu'il fichait dans l'État du Nouveau-Mexique ? Et pourquoi était-il affublé de cette tenue ridicule ?
        Les réponses à ces questions étaient saisissables, Maria le savait bien. Il lui suffisait d'interroger le principal intéressé. Mais pour l'heure, elle se contenta de reporter son attention sur son calepin pour prendre la commande, après tout elle était là pour ça... Peut-être y avait-il un espoir pour que l'homme en face d'elle ne la reconnaisse pas. Après tout, il était parti, il y a bien longtemps d'ici et elle ne recevait plus de lui que les cartes de bonne année qu'il envoyait certainement par l'intermédiaire de sa secrétaire personnelle.

        Elle n'eut pas le temps de s'approcher d'avantage que le client précédent attendant toujours sa commande se mit à lui crier dessus. Les gens étaient vraiment sans gêne se dit-elle avant de se diriger vers la cuisine récupérer la dite-commande qu'elle avait demandé à faire refaire. Elle attrapa le plat faisant cette fois plus attention et après avoir servi le client mécontent reporta son attention sur le quinquagénaire installé non loin.
         Elle inspira, reprit son stylo en main, le serrant sans même s'en rendre compte jusqu'à faire blanchir ses jointures et s'approcha enfin d'un pas ferme, non sans que son patron l'ait poussé à aller travailler "au lieu de rester plantée là comme une statue d'extraterrestre en plastique". Un pas, deux. Elle hésita, reprit son courage à deux mains, refit un pas de plus. Il leva la tête vers elle et un sourire se dessina sur ses lèvres.
        – Maria !

*-*-*-*

         Ce type était une vraie plaie. A peine arrivait-il en ville qu'il s'invitait chez elle. Elle avait pensé qu'il ne l'aurait pas reconnue au premier coup d'œil, et pourtant... ça avait été le cas. Bien sûr qu'il l'avait reconnue, il était de la famille après tout et chef d'une grande entreprise devait certainement beaucoup rapporter. En tout cas assez pour engager ne serait ce qu'un ou deux détectives privés, histoire de retrouver leurs traces à elle et sa mère.
         De toute façon, elles n'avaient pas bougé depuis 15 ans, elles habitaient toujours Roswell, Nouveau-Mexique. Le trou du cul du monde, là où il est impossible de se perdre, impossible de s'échapper pour courir Hollywood. Le trou du cul du monde, là où il ne faut pas naître pour pouvoir en sortir un jour.

        Ce type était sans gêne, demander à ce qu'elle parte avec lui avant la fin de son service, vraiment c'était insensé. Heureusement, Christie la nouvelle serveuse était rentrée de pause et le patron l'avait laissée filer sans rien dire. Elle se retrouvait donc chez elle, avec lui et sa mère. Un étrange trio.

         Assis sur le fauteuil juste en face d'elle, le quinquagénaire inspirait le respect et même en tenue de cowboy complètement débraillé, Maria ne pouvait s'empêcher de lui reconnaître la qualité de dégager assez de prestance pour qu'on le laisse s'exprimer sans lui couper la parole. Dans d'autres circonstances, la jeune femme ne se serait pas gênée de le rabrouer au moindre faux pas mais le fait était que sa mère avait paru soulagée de voir cet homme débarquer chez elles. Dès lors, Maria avait décidé de retenir les paroles qu'elle rêvait de lui lancer en plein visage pour se contenter d'attendre gentiment de savoir de quoi il retournait avant de faire le moindre geste.

Coupant court au silence naissant dans la pièce, sa mère ouvrit la porte de la cuisine un plateau sur lequel reposaient trois tasses de thé entre les mains.
     –    C'est très gentil d'être passé nous voir, Charles. commença-t-elle en déposant son fardeau sur la table basse, unique rempart entre sa fille et leur hôte.

      Maria leva les yeux au ciel tant cette remarque lui parut incongrue sortant de la bouche de sa mère. Pendant des années, elle avait tout tenté pour ne plus entendre parler de cet homme, refusant de le voir, refusant son argent, refusant même de garder les cartes de vœux, c'était pour dire. Et voilà qu'elle semblait soudain heureuse de le revoir. Elle l'avait tant haît que ça avait détint sur Maria, elle devait bien se l'avouer. Pourtant, elle trouvait que sa mère changeait rapidement d'avis. Jamais elle n'aurait changé de chemise aussi vite, elle ! Un bref instant, l'idée que sa mère avait dû tomber sur la tête lui traversa l'esprit. Pourtant, Amy agissait de manière normale et n'avait pas l'air plus dérangée que d'habitude.

     – J'ai pensé que ce serait une bonne chose de venir vous voir directement. 15 ans c'est assez long quand on y pense. Je suis sûr que Maria doit bientôt approcher de la fin de ses études ici. Pour quand est son diplôme ?

     Une nouvelle fois Maria leva les yeux au ciel. Son propre grand-père ne lui parlait même pas en face, préférant quémander les réponses à ses questions auprès de sa belle-fille. En y réfléchissant de plus près, Maria savait qu'il avait fait le bon choix. S'il lui avait parlé en face, qui aurait su ce qu'elle lui aurait rétorqué ?

     – Dans un mois. Les épreuves vont bientôt commencer d'ailleurs...

      Amy tourna la tête vers sa fille. Elle savait que réconcilier le grand-père et la petite fille serait difficile étant donné le visage fermé de celle-ci. Elle-même ne s'était rapprochée de lui que pour une bonne raison. Mais, elle savait comment amadouer sa fille. Enfin l'espérait-elle.... Voilà pourquoi elle s'y était prise à l'avance pour le faire venir. Pourtant, un mois serait peut-être même un délai trop court si elle en jugeait au regard pour le moins peu encourageant que lançait Maria.

      Dès que Charles fut parti, Maria se jeta sur sa mère pour connaître la vraie raison de sa venue ici. Non sans mal, Amy tenta de convaincre sa fille du bien fondé d'une réconciliation entre les deux familles ou plutôt pour Maria des deux branches de sa famille. Charles était le père de son père après tout. Pourtant Maria restait dubitative, Amy lui cachait quelque chose.



* * * *
1 mois plus tard :

Encore en tenue de jeune diplômée, Maria se rua sur son téléphone.
       – LIZ ! Je pars pour New-York ! Hurla-t-elle joyeusement.
       – Qu'est-ce que tu racontes ? Tu viens tout juste d'obtenir ton diplôme, tu es dingue ? Et ta mère, tu crois vraiment qu'elle va te laisser partir là-bas ? Franchement Maria...

        Maria haussa les sourcils, vraiment Liz avait le don de tout foutre en l'air. Au lieu de lui faire un sermon digne de la pire mère poule qu'il soit, elle aurait dû lui répondre d'un ton tout excité : « New-York ! Mais c'est génial ! Qu'est-ce que tu vas faire là-bas, tu as trouvé du boulot ? »
  Après une phrase de ce style, Maria aurait alors pu répondre gaiement que c'était ça qui la poussait à partir, mais Liz avait gâché le beau discours qu'elle avait préparé.. Ne restait plus qu'à expliquer le tout sans enrobage factice. Pour l'excentrique qu'était Maria, se serait difficile, mais elle devait s'y résoudre au bout du compte.
     - Non, je ne suis pas dingue... Quoi ? Tomber sur la tête ? Mais bien sûr que non. Écoute, c'est mon grand-père.
     –    Que vient faire ton grand-père là dedans ?
     – J'ai découvert la véritable raison de sa venue.
     – Vraiment, alors tu avais raison, Amy te cachait bien quelque chose ?
     – Oui, enfin.. non pas réellement. Disons, qu'elle attendait de voir si j'obtenais mon diplôme avant de me le dire. Grand-père est le directeur général de sa firme, tu te rappelles ?
     – Bien sûr que je me rappelle ! Mais qu'est-ce que ça vient faire dans cette histoire de New-York ?      
     – Tiens toi bien, il a proposé de me faire entrer dans sa firme ! Dans le service que je désire en plus ! Tu y crois ? Moi qui pensais moisir à Roswell en tant que serveuse !
     – Hey, le Crash Down, n'est pas si mal !
  Maria s'étrangla et faillit rétorquer que le Crash Down bien qu'il soit le café le plus connu de Roswell c'était bien beau, mais ce restaurant d'extraterrestres à faire des remplacements toute la semaine avec un tablier et un serre-tête ridicules, ça n'était pas vraiment « pas si mal ». L'enfer était le mot le plus juste. Mais elle ne pouvait décemment pas dire ça à sa meilleure amie – qui plus est, fille du gérant -, après tout, elle avait été consentante à prendre sa place parce qu'elle s'était toujours dit qu'un jour ce serait son tour.. Mais il semblait bien aujourd'hui que ce jour n'était jamais arrivé. Alors au lieu de ça, elle répliqua calmement :
    –    Liz, tu sais bien que ça n'a rien à voir avec le Crash Down ou ton père.  Je ne suis pas destinée à servir dans un café, c'est tout. J'ai envie de plus que ça. Comme toi, tu rêves de devenir biologiste cellulaire...
    –    Biologiste moléculaire à Harvard.
    –    Voilà ! Tu comprends, j'ai besoin de m'évader d'ici. Et c'est ma propre mère qui a accepté de me laisser partir. C'est un rêve qui se réalise, je m'en vais ! Tout comme toi, tu vas aller à Harvard avec Max lorsque tu auras reçu ta lettre ! Je ne voulais pas être la seule à rester ici et voilà que c'est possible ! Tu ne crois pas que tu devrais me féliciter au lieu de me dire que « le Crash Down c'est pas si mal » ?



à suivre...
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Aranya
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeLun 14 Juin 2010 - 15:57

Citation :

Chlo :

rahhhhhhhhhhhhhhhh

dévoré. en quoi... quelques minutes ^^

j'aime tes descrïptions. très fidèle à l'ame de la série.

curieux le grand père qui débarque. et la réaction d'amy aussi. laisser sa fille aller à new york?

qui a fumé quoi?

avec un début pareil maintenant tu as une chlo à tes trousses pour la suite ^^

Citation :

kfn :
YALAAAAAAAAA !
j'aime j'aime j'aime !
j'aime que tu parles de sa mère, que tu insères des persos (son grand père en l'occurence ) et que tu trouves que Liz est parfois rasoir, faut bien le dire !!
Et puis New York what else !!
suite, et que ça saute !
je veux la rencontre moi !!
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Aranya
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeVen 18 Juin 2010 - 13:09

Comme promis, voici le premier chapitre.
Merci pour vos commentaires les filles ! kfn, voici LA rencontre ! Chlo, il va falloir attendre encore quelques chapitres pour savoir qui a fumé quoi ^^
Have fun !


Chapitre 1 :


       Après un dernier effort, Maria posa le carton à ses pieds. Elle soupira de soulagement devant le travail accompli puis pivota sur elle-même, riant devant toutes ces nouvelles choses comme un enfant devant ses cadeaux de noël. C'était son appartement, le sien ! De nouveau, elle sourit à s'en décrocher la mâchoire. Elle était si heureuse, tout ça lui appartenait, logement de fonction, voiture de fonction...
Aujourd'hui, c'était son premier jour à New York, demain sa première journée de travail en tant qu'assistante créa. Elle se tira la langue devant le miroir accroché près de la porte d'entrée et d'une voix sophistiquée se présenta :

– Maria DeLuca, 1ère assistante créa, Bonjour ! En quoi pourrais-je vous être utile ?

      Devant son air sérieux et pince-sans-rire, elle s'esclaffa. Il y avait peut-être encore un peu de boulot à faire avant d'avoir l'air vraiment sérieuse ET décontractée. Attrapant un plumeau posé négligemment sur l'un des cartons, elle s'agita dans tous les sens pour retirer la fine couche de poussière sur les meubles qui venaient d'être déposés avant de commencer à tout déballer.

      Le soleil commençait déjà à décliner quand elle termina enfin le dernier carton contenant ses livres. Tous ses romans, ses nouvelles et ses dictionnaires, elle avait tout emmené avec elle, elle n'avait pas pu se résoudre à les laisser au Nouveau-Mexique. Passant un doigts le long de la tranche de son roman préféré, elle laissa vagabonder ses pensées une seconde. Puis elle s'empressa de ranger ses trésors dans la bibliothèque et sur l'étagère au dessus de son canapé avant de s'y laisser tomber les bras levés vers le plafond. Un cri de joie s'échappa de ses lèvres entrouvertes. Bonheur suprême que d'avoir fini le plus difficile.
    Elle regarda par la fenêtre: Le soleil rougeoyant se perdait à l'horizon derrière une rangée d'immeubles aux grandes baies vitrées. Pour le moment, ces immeubles et ces grandes rues pleines de monde n'étaient pas pour lui déplaire. Roswell était bien loin. Il y avait donc quelque chose d'autre que Roswell, Nouveau Mexique pour elle. Bien sûr, Maria savait que sa mère lui manquerait, Liz aussi qui allait partir la semaine suivante pour Harvard avec Max.
     A cette idée, la jeune new-yorkaise se redressa comme montée sur ressort. Elle avait presque oublié ! S'extirpant du canapé, elle se rua vers la cuisine américaine à deux pas et regarda la table. Sur la nappe de lin décoré de coquelicots trônait un paquet, enveloppé à la va-vite dans un papier journal. Maria soupira. Max par l'intermédiaire de Liz lui avait demandé d'apporter ce paquet à l'un de ses cousins habitant New York. Après moults tentatives pour se défiler, Maria avait finalement accepté de lui faire cette faveur en ajoutant que c'était vraiment parce que Liz était sa meilleure amie.
     Si elle ne le faisait pas aujourd'hui, elle ne se sentait pas le courage de le faire plus tard. Demain allait être une journée mouvementée et elle ne se voyait pas essayer de trouver ce cousin machin après une journée épuisante. Elle laissa échapper un soupir songeant qu'aujourd'hui aussi avait été une journée fatigante. Pendant une fraction de seconde, elle hésita. Devait-elle le faire maintenant ? Elle tourna la tête vers les fenêtres, le temps semblait amical...
     Très bien, elle le ferait aujourd'hui. A grandes enjambées, elle atteint la table, attrapa le paquet d'un main et son sac à main posé sur une des chaises de l'autre et se dirigea dans l'entrée pour finir de s'habiller.


     Dans la rue, bien que la nuit commençait à tomber, les gens marchaient, aussi nombreux qu'en plein jour. Maria se dirigea vers un parc qu'elle avait aperçu un peu plus loin lorsqu'elle était arrivée. Elle s'assit sur un banc, posa son regard sur les oeuillets encore fleuris puis fouilla son sac à la recherche de son cellulaire. Elle réussit à l'extraire après quelque minutes de tâtonnements et appuya sur les touches avant de coller l'appareil contre son oreille.
- Bonsoir, je..
  Elle n'acheva pas sa phrase. Est-ce qu'on venait de lui demander si elle faisait partie des membres du téléphone rose ou avait-elle rêvé ?
Vous... ?
  Reprenant ses esprits, elle prit la décision d'aller au plus court.
– Où êtes-vous ?
Hum et bien, je suis assis dans un bar, un verre à moitié plein devant moi.
   Sans qu'elle ait eu besoin de demander lequel et où, il continuait déjà.
Le Black Bear Lodge. Vous savez sur la 3ème avenue. Vous voyez le décor ? Si vous connaissez, ça pourrait être mieux pour votre scénario, une dompteuse d'ours, ça vous dit ?
    Pas la peine d'en entendre plus, Maria lui raccrocha au nez. Est-ce que ce type la prenait pour une hôtesse du téléphone rose ? Elle fulmina. Finalement, elle allait peut-être laisser tomber et remettre le paquet sur la table. Elle réfléchit une seconde à cette idée puis changea d'avis, autant allez voir ce type pour lui soutirer des excuses. Elle se voyait déjà lui mettre une claque faisant voler ses petites lunettes de premier de la classe ou bien lui arracher les ongles un à un jusqu'à obtenir satisfaction. A cette idée, un sourire carnassier s'étira sur ses lèvres et elle héla un taxi, elle n'avait aucune envie de conduire dans cette ville de fou. Elle sait conduire bien sûr et était très heureuse d'avoir une voiture de fonction rien qu'à elle mais elle n'avait jamais conduit que dans des rues droites, vides et en campagne. La ville avait quelque chose d'un peu trop risquée pour le moment.

*-*-*-*-*
   Le Black Bear Lodge était typiquement du genre : bar d'altitude pour baroudeurs. Sa façade était constituée de gros rondins de bois empilés les uns sur les autres et en guise de décoration une paire de raquettes de neige étaient accrochées sous une fenêtre. Avant même d'être entrée, Maria savait qu'elle n'y croiserait que des poivrots affalés au comptoir du bar, une pinte à la main.
   A peine eut-elle ouvert la porte qu'une musique country se fit entendre. Elle cacha un sourire amusé, les Rednex, Cotton Eyed Joe.
https://www.dailymotion.com/video/x760d_rednex-cotton-eyed-joe_music
   Incapable de ne pas se mettre à bouger en rythme, Maria entra dans le bar, découvrant du même coup qu'il était plus que bondé. Chaque table était occupée, le comptoir était envahi... Malgré tout, Maria se dirigea tant bien que mal vers le barman puis à la vue des ivrognes agglutinés, elle changea de direction et s'orienta vers un coin moins bruyant. Arrivée à destination, elle brandit son téléphone et rappela tout en pivotant de façon à pouvoir jeter un regard sur toute la salle. Lorsqu'il décrocherait, elle ne le louperait pas.
   Une sonnerie, deux, puis quelqu'un décrocha.

Michael Guerin ! Qui est à l'appareil ?
   Devait-elle répondre ? Ne voyant pas son interlocuteur, elle se décida à parler. Elle inspira à fond pour oublier les toutes phrases du genre : la fille que vous avez traité d'hôtesse du téléphone rose tout à l'heure, vous savez celle qui vous a raccroché au nez!
– Bonsoir, je suis...
La voix du téléphone rose, encore ? Vous n'aviez pas raccrocher tout à l'heure ?
   Maria ne put se retenir plus longtemps et se mit à hurler :
– QUI VOUS A PERMIS DE M'INSULTER ESPECE DE DINGUE !

   Un silence de plomb s'installa, et Maria n'osa pas lever la tête. Elle savait pertinemment que tous les regards étaient braqués sur elle. Au bout d'un moment pourtant, elle leva courageusement le menton et son regard se posa sur un garçon d'à peu près son âge, un sourire ironique accroché aux lèvres et un téléphone entre les mains.
   Maria aurait été dans un lieu moins fréquenté, elle se serait jeté sur lui pour lui faire ravaler son dentier mais le fait était qu'au lieu de ça, elle piqua un fard. Paralysée, elle le vit s'approcher, un regard amusé braqué sur elle pendant que les conversations derrière lui reprenaient déjà de plus belles.
   Elle le détailla pendant qu'il contournait les tables pour parvenir à sa hauteur. Ça n'était pas du tout le garçon auquel elle s'attendait. Elle s'était imaginé qu'il serait comme Max, un premier de classe, un peu gauche, un peu replié sur lui-même... Jamais au grand jamais, elle n'aurait cru qu'il serait ainsi. Grand, brun, c'était les seuls points communs avec son ancien camarade de classe. Tout son être dégageait de l'assurance, de sa chemise entrouverte à son regard volontaire, en passant par sa coupe de cheveux à la fois recherché et saut du lit. Maria ne put réprimer un frisson quand il se plaça juste devant elle, son parfum musqué emplissant l'air tout autour d'elle.
    Elle était incapable de bouger les lèvres, incapable de parler. Évitant de croiser son regard, elle plongea dans son sac, en sortit un petit flacon qu'elle ouvrit avant de le mettre sous son nez. Elle inspira profondément sous les yeux étonnés du cousin de Max.
– Qu'est-ce que c'est ?
   Elle ne releva pas et replaça le flacon à sa place avant de lever les yeux.
– J'ai un paquet pour vous.
  La voix était sobre, le ton sans appel. Elle avait décidé de débarrasser de cet énergumène le plus tôt possible.
– Je suppose que si Mademoiselle se sent offensée en parlant de téléphone rose, elle n'est pas le paquet en lui-même..
  Maria laissa échapper un rire de gorge et se frappa le front.
– Bonne déduction Sherlock. Maintenant, tu prends ton paquet et tu me laisses rentrer chez moi.

  Elle lui fourra le papier journal dans les bras et se dirigea vers la sortie d'un pas pressé. La nuit à présent était complètement tombée et les réverbères des rues s'étaient allumés, faisant baigner le trottoir d'une douce couleur orangée. Une brise se leva au moment où Maria atteint le bord de la route et ses cheveux se soulevèrent. Instinctivement, elle plaqua une main sur sa tête pour les retenir tout en scrutant la rue à la recherche d'un taxi. Finalement, elle aurait mieux fait de laisser tomber ce paquet et de dire à Max de l'envoyer par Chronopost. Au moins, elle n'aurait pas croiser le chemin d'un type aussi peu ragoutant que ce Michaël.


– Je vous ramène ?
  Pas la peine de se retourner, Maria avait reconnu la voix un peu rauque de son interlocuteur. Elle resta les yeux rivés sur la route, se contentant de refuser la proposition d'un vague signe de la main.
– Pas la peine, un taxi, c'est tout aussi bien. Qui sait ce que vous pourriez faire ? Entre le téléphone rose et la stripteaseuse en paquet-cadeau, je ne préfère vraiment pas savoir.
  Un silence lui répondit. Au même moment, un taxi s'arrêta à son niveau et elle monta à bord sans un regard en arrière. Pas besoin de voir sa tête. Il était détestable autant garder son visage le moins longtemps à l'esprit.

*
à suivre...
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeVen 18 Juin 2010 - 13:11

Citation :
Chlo :
yahaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

*écroulée*

le téléphone rose était juste une superbe tuerie ^^

rahhhhhh j'aime j'aime j'aime!
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Aranya
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeDim 27 Juin 2010 - 11:19

Rooh merci pitite Chlo d'être une fervente supportrice ! Ca me va droit au coeur !  

La suite, donc :

Have fun !

Chapitre 2 :


   Sortant la tête de ses draps, Maria jeta un bref regard vers son réveil. Elle soupira d'aise en s'étirant. Le soleil levant filtrait à travers la fenêtre de la chambre. Elle plissa un peu les paupières pour les cacher des rayons. Il faudrait qu'elle pense à acheter des rideaux. Être réveillée par les premiers rayons pouvait être positif mais une grasse matinée le weekend aussi pouvait avoir du bon.
   Soulevant le tissu la recouvrant, Maria posa un pied sur le parquet. Où avait-elle mis ses chaussons déjà ? Elle haussa les épaules, tant pis, elle s'en passerait, ce n'était pas comme si le sol était si sale que ça... Elle hésita, prise d'un doute, quand avait-elle fait le ménage pour la dernière fois déjà ? Ça ne faisait pourtant qu'un mois qu'elle était ici, avait-elle noté ça quelque part ?
   Incapable de se souvenir, elle souleva son pied nu et inspecta le dessous. Une légère couche de poussière y était collé. Elle soupira et la tête en bas, scruta le dessous de son lit. Quelques moutons s'y promenaient. Elle grinça des dents. Pas qu'elle soit maniaque mais elle détestait avoir un appartement plein de poussière.
   Relevant la tête, elle se leva enfin, ouvrit la fenêtre et s'élança vers la salle de bain. Elle en sortit une bonne trentaine de minutes plus tard, fraichement habillée d'une chemise de soie et d'un jean foncé, pliant sa chemise de nuit tandis qu'elle se dirigeait dans sa chambre pour la ranger. Cela fait, Maria se dirigea vers son placard et en sortit un aspirateur pour commencer le grand ménage de printemps.

   A peine rangea-t-elle l'appareil que son téléphone se mit à sonner. Qui pouvait bien l'appeler un samedi matin ? Elle haussa un sourcil puis colla l'appareil à son oreille tout en retirant la serviette mouillée enroulée autour de ses cheveux.


  – Deluca ? C'est Jeff, j'ai un gros gros service à te demander.

Maria fronça les sourcils puis s'assit sur le canapé et coinça son téléphone avec son épaule pour avoir les mains libres.

  – Qu'est-ce qu'il se passe ?

Elle attrapa sa brosse qui trainait sur la table basse et commença à se démêler les cheveux.

  – Écoute, tu as bossé autant que moi sur projet du nouveau parfum, non ?
  – Le projet 'Libella', oui, mais pourq..

Elle grimaça en essayant de démêler une mèche.

  – C'est super important, il y a une réunion exceptionnelle de crise sur le projet, les grands patrons seront tous là, le service comptabilité, Martha pour présenter le projet et elle a absolument besoin d'un des assistants pour prendre des notes. La présentation a été avancée à aujourd'hui au lieu de lundi prochain. C'est complètement dingue. On a des concurrents, et le service compta s'est mêlé de ça, en disant qu'on voulait trop... Martha était complètement hystérique et elle veut absolument un assistant... le problème tu vois c'est que je ne peux pas y aller, et je voudrais que tu y ailles à ma place. Je t'en supplie...

Maria fronça les sourcils et déglutit le temps de digérer la nouvelle.

   – Euh... je.. tu es sûr, enfin je veux dire, sans toi, je suis... pas sûre que....
   – Je t'arrête tout de suite, t'es pas une incapable. T'as bossé dur aussi sur ce projet. S'il te plait Deluca ! J'ai vraiment besoin de rester au chevet de ma grand-mère... si je dois rentrer d'urgence..
   – OK OK c'est bon, tu aurais dû commencer par là. J'irais.

Elle reposa sa brosse et s'attacha les cheveux. Sa longue queue de cheval lui fouetta le dos quand elle la relâcha.

   – Oui ? C'est vrai ? Oh je t'adore, Maria ! Si je n'étais pas homo, tu peux croire que je t'aurais dit de m'épouser tout de suite !
   – Oui, oui, je fais souvent cet effet là.

Elle s'amusa de sa répartie.

   – Bon je t'envoie tout ce que tu as à savoir par mail. T'es un ange, Maria !

Un ange ? Ça flattait son égo. Elle sourit largement.

   – D'accord, on fait comme ça. Je te retrouve lundi prochain, c'est ça ?
    – Oui, oui pas de problème. Merci encore. Salut.


*-*-*-*-*-*

– Bonjour Bill !

  Maria traversa le hall d'un pas pressé, saluant d'un geste de la main le portier.
  Il ne fallait pas qu'elle arrive en retard. Pas aujourd'hui. Pas le jour de sa première présentation officielle. Elle inspira pour se donner du courage. Quand elle monta dans l'ascenseur, elle tremblait tellement qu'elle dû s'y reprendre à deux fois avant d'appuyer sur le bouton de l'étage souhaité. Une fois le bouton enclenché, elle lissa sa jupe de la paume de sa main et regarda les portes se refermer. Elle n'eut pas le temps de les voir se clore qu'une main fit son apparition, bloquant l'appareil qui émit un bruit sourd de mécontentement avant de rouvrir ses portes au nouvel arrivant.
  Maria s'immobilisa, le corps entier tendu au moment où les portes se refermèrent une seconde fois. Cette fois, tout se passa sans problèmes et l'appareil commença son ascension. L'atmosphère dans la pièce était tendue, le silence pesant et un froid s'était soudain installé.
  Maria tourna la tête lentement vers l'homme qui venait d'entrer. Elle avait l'impression étrangement familière de l'avoir déjà vu. Pourtant, elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qu'elle cherchait. L'homme était jeune, sûrement de son âge et portait un costume. Chemise blanche et cravate bordeaux. Elle ne put s'empêcher de penser qu'il avait bon goût. Ne pas trouver où elle l'avait croisé la titillait mais elle n'avait pas envie d'entamer une conversation. Si elle lui demandait s'il ne s'était pas déjà rencontré, il penserait forcément qu'elle le draguait et ce n'était nullement son intention. Pas qu'elle refuse le moindre flirt mais aujourd'hui elle n'avait pas la tête à ça. Elle devait penser à cette foutue présentation. Faisait-il partie de l'entreprise ? Peut-être l'avait-elle déjà croiser dans un couloir ? Elle secoua la tête. Non ça ne pouvait pas être ça, elle se serait rappelée de cette coiffure « tout droit sortit du lit » qu'il arborait et qui contrastait fortement avec son look de garçon bien propre sur lui.
  La sortant de ses pensées, le carillon de l'ascenseur lui indiqua qu'elle venait d'arriver à l'étage. Elle s'empressa de sortir de l'appareil et s'élança dans le couloir. Il lui restait une vingtaine de minutes avant le début de la réunion, elle aurait le temps de parler du projet avec Martha.


*-*-*-*-*

  Maria fit tourner son crayon entre ses doigts. La réunion aurait dû commencé depuis plusieurs minutes déjà mais les membres du service comptable manquaient toujours à l'appel.
  Pour tromper son ennui, la jeune assistante tourna la tête vers le siège en bout de la table et détailla une seconde l'homme qui y était installé quelques minutes auparavant. Son grand père était vraiment quelqu'un qu'elle admirait. Il restait stoïque malgré l'agacement général perceptible sur tous les visages. Sentant son regard sur lui, Charles tourna la tête vers elle et lui fit un sourire discret. De surprise, Maria en fit tomber son crayon qui roula sous la table. Son grand-père ne faisait pas souvent ce genre de geste attentionné encore moins au sein de son entreprise pour ne pas dévoiler le fait qu'il faisait tous deux partie de la même famille. C'était Maria qui lui avait demandé d'agir ainsi. Le fait qu'elle soit entré dans l'entreprise par piston n'était pas forcément quelque chose à dévoiler si elle voulait se faire des amis, alors elle lui avait demandé d'agir comme si elle n'était qu'une employée ordinaire.  Le fait qu'il lui ait fait ce sourire l'avait surprise mais elle savait qu'au fond c'était pour l'encourager pour cette première présentation. Bien sûr ce n'était pas réellement elle qui allait présenter le projet, c'était Martha la créatrice en chef mais elle était quand même là pour l'assister.

  La jeune new-yorkaise se laissa glisser de sa chaise le plus discrètement possible pour ramasser son crayon. Elle s'agenouilla et tendait la main pour l'atteindre lorsque la porte s'ouvrit. De sous la table, elle distingua trois paires de chaussures cirés.
   Rapidement, elle se redressa et leva la tête vers les nouveaux venus. Elle ne connaissait pas les membres de ce service et souvent avec Jeff, elle s'amusait à les considérer comme des extraterrestres ou des ermites, une longue barbe, des petites lunettes... Pour elle, les comptables se devaient d'être ainsi. Elle comprit vite sa méprise. Ces trois-là n'avaient rien à voir avec cette descrïption. Pas de lunettes, pas de barbe. La déception était grande mais la surprise le fut encore plus. Ainsi donc l'inconnu-connu de l'ascenseur était l'un d'eux. Elle détailla son visage pendant qu'il parlait à son grand-père. Un nez droit, des cheveux bruns, une bouche étrangement attirante. Où l'avait-elle rencontré bon sang ?!

  Perdue dans ces pensées, elle n'écouta que d'une oreille sa supérieure présenter le dossier. Elle prit quelque note quand l'un des comptables présenta les chiffres demandés puis écouta son grand-père faire un petit discours.
   « Je suis fier de ce que vous m'avez tous présenté aujourd'hui. Le service création a bien suivi les recommandations du service comptable. C'est quelque chose d'important et j'ai pris la décision d'adjoindre un comptable par secteur à partir de la semaine prochaine. »
  Maria souleva un sourcil. Un comptable dans leur secteur. Où allait-il le mettre ? La pièce qui leur servait de lieu de travail n'avait pas assez de bureaux...
  « Les discussions entre chaque service sont problématiques depuis plusieurs années. Les informations ont tendance à malheureusement ne jamais arriver au bon service en temps voulu et nous aboutissons la plupart du temps à des situations de crise comme aujourd'hui. Il faut donc rectifier le tir. »
  Quelques applaudissements fusèrent. La plupart des personnes présentes était pour ce projet. Seule Maria n'avait pas d'opinion. Après tout elle n'était arrivée que depuis un mois. Elle ne s'était pas encore familiariser entièrement avec tout ce qu'il se passait dans l'entreprise.

**

  Avant de sortir, son téléphone se mit à sonner répandant les premières notes de la musique la plus connue de Scorpions dans la pièce. Elle décrocha rapidement tout en rangeant ses affaires dans son sac.

 – Deluca ! C'est moi !
Maria sourit.
 – Ah Jeff !
 – Quoi de neuf ? La réunion est terminée je présume, sinon tu n'aurais pas décroché.
 – Oui, tout s'est bien passé.
Maria jeta un regard dans la pièce et s'assura d'être seule avant d'ajouter.

 – Par contre, on va avoir un nouveau collègue lundi.
 – Tu rigoles, qu'est-ce qu'il va faire comme boulot ? On est déjà serré comme des sardines alors quelqu'un de plus !

La jeune assistante gloussa tout en quittant la pièce.
   – Un extraterrestre vient dans notre secteur.
Elle s'arrêta devant l'ascenseur et changea son sac d'épaule.
   – Il y en a trois en fait. Par contre, je ne sais pas lequel va débarquer.
   – Tu les as vu ? Ne me dit pas... 50 ans, une barbe de 30 centimètres grisonnante ? Et des lunettes, attends ne dis rien.. en écaille sur le dessus ? Beurk..
Maria s'esclaffa et les yeux pétillants s'empressa de monter dans l'ascenseur.
   – Tout faux mon vieux. Ils ne sont pas si mal. Enfin..

  Un bip strident se fit entendre et Maria sursauta avant de se masser l'oreille.
  Un petit rire moqueur s'éleva dans la cabine et Maria se fit volte face, surprise de ne pas avoir vu avant qu'elle n'était pas seule. Devant elle se trouvait de nouveau l'inconnu-connu. Est-ce qu'il la pourchassait ? Un frisson la parcouru et elle resta la bouche pendante devant lui.

   – Il n'y a jamais de réseau dans un ascenseur.
La voix était suave, le ton amusé. Visiblement, il se moquait d'elle.
   – Merci, j'aurais pu le découvrir toute seule. répliqua-t-elle vexée.
  Elle rangea son téléphone et croisa les bras tout en se détournant.

   – Hey, je ne voulais pas vous vexer.

  Maria leva les yeux au ciel... ah bon, il ne voulait pas la vexer ? Pourtant, s'il avait voulu, il ne s'y serait pas pris autrement. Boudeuse, elle continua obstinément à lui tourner le dos et garda le regard fixé sur les portes closes.
  Lorsque l'appareil s'immobilisa et s'ouvrit, elle décroisa les bras et tenta de fuir mais une main lui attrapa l'avant-bras lui intimer par la même occasion de s'arrêter. Elle posa son regard sur les dix doigts de l'homme, remarquant pour la première fois, un anneau d'argent à l'index, puis ses yeux suivirent le bras jusqu'à se retrouver perdu dans un regard noisette.

*-*-*-*
  – Quoi ?
Ses yeux à présent lançaient des éclairs et sa voix avait pris un timbre hystérique. Pendant une seconde elle avait perdu conscience d'où elle se trouvait mais le bruit distinctif des portes d'aluminium se refermant l'avait réveillé.
  – Qu'est-ce que vous me voulez au juste ?
Elle tenta de se dégager mais il ne la lâchait pas, resserrant même sa poigne autour de son bras.
  – Mais vous êtes malade ma parole, vous me faites mal. Lâchez-moi tout de suite ou j'appelle la sécurité.
Il desserra légèrement et sourit.
  – Pas la peine d'être si irritable.
  – Ouais, et bien ce n'est pas vous qui avez le bras broyé par un taré.
  – Hey doucement, on dirait que vous êtes énervée...
  – Bien joué Sherlock, maintenant tu me lâches et tu me laisses rentrer chez...
Elle s'arrêta. Est-ce qu'il n'y avait pas comme une espèce de déjà vu ? Elle leva les yeux et resta figée. Le cousin de Max. Le crétin du bar. Comment avait-elle pu oublier ça ?
 

 à suivre...
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeDim 27 Juin 2010 - 11:20

Citation :

Chlo :
Niahahahaha

le grand père sympa c'est étonnant, j'aurais perdu le crayon aussi ^^

et pis la rencontre en ascenseur c'est sexy j'ai hate de voir comment ils vont s'entendre (enfin, si elle tente pas de l'assassiner)

et le coup d'un "nouvel extraterrestre" dans la boite mdr
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeMar 29 Juin 2010 - 10:26

Chlo, merci merci ! Et oui, j'avais vu ta review à temps avant de partir =)

Have fun !

Chapitre 3 :

- Comment est-ce qu'il est ?
Maria soupira, c'était la dixième fois que Jeff lui demandait. Comment pouvait-il s'intéresser à un extraterrestre qui soit dit en passant l'avait agressé physiquement dans un ascenseur ? En y repensant, elle avait bien fait de déguerpir lorsque Bill était venu voir si tout allait bien.
Ce cher Bill, quinquagénaire aux cheveux poivre et sel, une petite bedaine. Sans lui, elle serait encore entre les griffes de ce fou de comptable. Comment Max et lui pouvait être de la même famille ? Ils étaient si différent ! L'un gentil, l'autre non. L'un timide, l'autre non et ça c'était confirmé. Franchement, on agrippe pas par le bras quelqu'un qu'on a rencontré une seule fois dans sa vie, n'est-ce pas ?
- Alors comment est-il ?
Exaspérée, Maria fit tourner sa cuillère dans son café avant de répondre :
- Un thon je t'ai dis Jeffrey! Et parfaitement arrogant ! Une coiffure complètement tarte.... Hey, tu m'entends ?
Jeffrey ne l'écoutait plus, il avait le regard perdu derrière elle et dans un souffle murmura :
- Un canon...
Maria écarquilla les yeux, un canon ? Où ça ? Elle se retourna illico et eut largement le temps de voir entrer Michaël Guerin dans la pièce. Elle faillit cracher la gorgée de café qu'elle venait d'avaler.
Pas possible ! Sur les 3 comptables potentiels pouvant débarquer, il fallait que ce soit lui qui vienne dans son service. Elle détourna les yeux lorsqu'il regarda dans leur direction et fit mine de se concentrer sur l'un des nouveaux dossiers qu'elle devait traiter. Elle l'entendit saluer tout le monde et se présenter devant Martha pendant que le reste de l'équipe lui répondait et murmurait déjà sur son passage. Pour sa part, elle se retint de tout commentaire. Elle ne supportait pas ce type, elle n'allait quand même pas lui sauter au cou. Elle sourit de sa propre bêtise, bien sûr entre lui sauter au cou et lui octroyer un simple bonjour il y avait une marge. Et alors ?
Elle leva tout de même les yeux pour voir le déroulement des évènements. Martha n'allait sûrement pas l'accueillir à bras ouverts, elle n'aimait pas trop les comptables toujours à restreindre son budget et à mettre leur nez partout. De plus, il n'y avait aucun bureau disponible pour ce cher garçon. Il allait déguerpir la queue entre les jambes, elle en était presque certaine et cette pensée la réconforta un instant, elle jubilait presque. Une brève seconde, elle s'autorisa un sourire de hyène. Celui qu'elle ne réservait qu'au moment de pur bonheur, lorsqu'on vient de frapper là où ça fait mal, quand on a enfin assouvi une petite vengeance. Celui qu'elle se réservait lorsqu'elle glissait innocemment un peu de café dans le pot en terre cuite de Sabine, la deuxième assistante pour faire disparaître ce foutu cactus qui prenait toute la place dans le couloir à côté du distributeur de boissons.  

Malgré ses certitudes pourtant, Martha semblait plutôt enjouée et n'avait pas l'air du tout d'une patronne sur le point de virer quelqu'un. Maria plissa les yeux , Martha avait même plutôt ce sourire idiot qu'ont les femmes amoureuses. Ça n'était pas bon, pas bon du tout.
La jeune assistant lança un regard vers Jeff pour lui faire part de ses observations mais constata que son ami était dans le même état. Est-ce que Michael Guerin était si beau que ça ? Est-ce qu'il dégageait une substance chimique lui permettant d'attirer hommes et femmes dans ses filets ? Il fallait qu'elle les fasse tous réagir et reprendre leur esprit, ça n'était pas possible ! Elle s'apprêtait à se lever pour intervenir lorsque Martha se tourna dans sa direction :
- Maria, comme tu es la dernière arrivée, tu partageras ton bureau avec Michael.

La dénommée sursauta sous l'effet de surprise et distingua clairement deux soupirs de déception à sa droite. A n'en pas douter, Jeff et Sabine, les deux autres assistants auraient aimé avoir Michael avec eux.
Elle se laissa tomber sur sa chaise. Comment est-ce que ça avait pu tourner ainsi ? Pourquoi elle ? Est-ce que le destin s'acharnait contre elle ? Est-ce que son voisin du dessous avait décidé de pratiquer la magie noire pour se venger de la semaine dernière lorsqu'elle lui avait dit de faire plus attention à ses poubelles au lieu de laisser traîner les ordures ?

Quand Michael s'approcha d'elle d'un pas nonchalant, elle ne put réprimer une grimace. Vraiment, ce Michael n'était pas son type, il était grossier, imbu de lui même à voir sa démarche et son éternel sourire amusé sur les lèvres. Comme elle rêvait de lui arracher ce dentier trop parfait !

En quelque pas, il serait devant elle. L'espace d'un instant, elle se demanda s'il allait lui demander des comptes. Après tout, elle ne lui avait jamais dit de qui venait le paquet... Elle ne l'avait même pas fait lorsqu'il l'avait arrêté dans l'ascenseur. Elle s'était contentée de le reconnaître et de fuir la minute suivante.
Une fraction de seconde, elle regretta son geste mais finit par se résigner. C'était fait, c'était fait. Il avait dû savoir que ça venait de son cousin depuis le temps, non ?
Elle le suivit des yeux tandis qu'il tirait une chaise derrière lui. Un partage de bureau, non mais vraiment, quelle idée absurde. Ils n'allaient jamais pouvoir travailler tranquille. Et surtout, elle n'allait pas pouvoir envoyer de mails non professionnels à Liz sans se faire repérer.

Il posa la chaise en face d'elle, plaçant comme seul rempart le bureau en acajou entre eux, pendant qu'elle retirait les objets superflus pour lui faire de la place. La situation était vraiment inconfortable, elle n'osait pas lever le nez, encore moins dire quelque chose. De toutes façons, rien de pertinent ne lui venait à l'esprit.
C'est lui qui rompit le silence en premier.
- Maria, c'est ça ?
Elle hocha la tête alors que dans sa tête clignotait les mots : « hôtesse du téléphone rose ». Au bout d'un certain temps, elle avait bien dû admettre que la blague, si tant est qu'il s'agissait bien d'une plaisanterie, l'avait fait sourire mais bien sûr jamais elle ne lui avouerait. Elle leva le menton, et l'observa du coin de l'œil pendant qu'il reprenait.
- Merci pour le paquet.
Elle arqua un sourcil, zut le paquet. Est-ce que derrière ce merci, se cachait l'ironie de celui qui va bientôt se venger de ne pas avoir connu le destinataire ? Peut-être valait-il mieux se repentir maintenant ?
- Oh le paquet, bien sûr...
Elle prit un petit air pompeux.
- Max m'a demandé de vous le transmettre.
Ça sonnait faux, beaucoup trop faux. Ce n'était pas elle de parler comme ça. Elle le vit sourire certain qu'elle ne jouait finalement qu'un jeu.
- Je crois que l'on peut se tutoyer, après tout, on partage un bureau, ça crée forcément des liens. Tu peux me passer le dossier sur la nouvelle campagne de pub ? Martha m'a dit que tu devais l'avoir.

Maria sonda son visage un instant avant de réagir à sa demande. Est-ce que le Michaël Guerin qu'elle avait en face d'elle était le vrai Michaël ? Ou bien jouait-il un rôle dans l'entreprise avant de reprendre son vrai visage de jeune dépravé en dehors ?
Elle lui tendit le dossier et retira rapidement sa main lorsque leurs doigts se frôlèrent.  


*-*-*-*
Pendant tout le reste de la journée, elle s'efforça de ne pas faire attention à lui. Bien sûr, c'était difficile mais elle y était parvenu la plupart du temps en se mettant à travailler bien plus que d'ordinaire et ça avait fonctionné.
Vers 16h, Martha frappa dans ses mains et invita tous les membres de l'équipe à se tourner vers la cafetière pour célébrer l'arrivée du nouveau venu. Maria faillit éclater de rire. Un café de bienvenue, il y avait mieux tout de même.. Elle leva le nez, cachant tant bien que mal son sourire pendant que les deux autres assistants se levaient avec empressement et se dirigeaient déjà dans le couloir.

Maria se mit dans un coin, Sabine et Jeff étaient déjà agglutinés autour de Michaël comme une paire de vautours autour de leur proie. D'un oreille distraite, elle écouta la conversation animée qui se jouait devant elle.
- Promu comptable, il y a deux mois !
Sabine laissa un son guttural sortir de sa gorge tandis qu'elle lançait l'exclamation. Maria haussa les épaules, qui avait bien pu donner une promotion à un type si jeune ? Il devait avoir quoi, un an, deux, de plus qu'elle ? Pendant une seconde, elle se demanda comment un gars comme lui avait pu obtenir un poste aussi important puis elle y renonça. Franchement, est-ce que la vie de Michael Guerin l'intéressait ? Elle détourna le regard puis grimaça en songeant avec une petite pointe de colère envers elle-même que oui, ça l'intéressait finalement.
- Tu as un appartement de fonction dans la tour ? Comme les cadres de l'entreprise ! Wouah !
Cette fois, Maria tendit l'oreille avec plus d'insistance. Est-ce que Jeffrey venait de dire « appartement de fonction dans la tour » ? Comme elle ?
Elle n'eut pas le temps d'en apprendre plus que Martha revenait à la charge pour chanter les louages du « plus jeune comptable de la société ». Maria haussa les épaules et leva les yeux en buvant sa dernière gorgée de café avant de retourner travailler.

*-*-*-*

La pendule suspendue au dessus de la porte d'entrée indiquait déjà 18h. Maria était la dernière à partir. Martha lui avait demandé à la dernière minute de faire des photocopies pour le lendemain. La dernière arrivée, la première servie pour les corvées. C'était la dure loi de la société. Il fallait qu'elle passe par là pour grimper les échelons.
Lorsque Michael était parti, il lui avait souhaité bon courage de son éternel sourire espiègle. Elle l'aurait bien un peu rabroué mais s'en était tenu à des propos plutôt sympa en se contentant de lui souhaiter une bonne soirée. Finalement après une journée à travailler avec lui, elle commençait à l'apprécier. Enfin à le supporter surtout. Il ne lui avait pas fait de remarque désobligeante, n'avait pas sorti de propos acerbes. En fait, une nouvelle fois, Maria se posa la question de savoir s'il ne jouait pas un rôle dans l'entreprise et se demanda s'il enlevait pas son masque de bon garçon en sortant. Elle était sceptique. Elle ne pouvait que le croire d'après l'aperçu qu'elle en avait eu dans ce bar country.

Maria posa le paquet de feuilles sur le bureau de sa supérieure et d'une démarche rapide se dirigea vers la sortie. Elle atteint le parking souterrain de la compagnie peu de temps après et monta dans sa voiture avant de se diriger vers la grande avenue pour rentrer chez elle. Bien que ce ne soit pas l'heure de pointe, la rue était bondée et elle eut un mal fou à s'insérer dans le traffic.


*-*-*-*
Les cloches de l'église catholique carillonnaient leurs 19 coups lorsque la jeune femme atteint le hall de l'immeuble. Elle passa devant les boîtes aux lettres alignés sur sa gauche et continua son chemin vers l'ascenseur. D'une petite pression, elle l'appela et attendit en se tournant vers les portes vitrées pour jeter un dernier regard vers le soleil couchant. Elle réprima un baillement derrière sa main.
Le désert lui manquait un peu. Ses dunes de sables, ses cactus, sa mère bien sûr et Liz. Liz devait être à Harvard maintenant. Maria sourit en songeant que sa meilleure amie devait être heureuse. Elle avait tout ce qu'elle désirait après tout. Son école, son brillant avenir devant elle, son fiancé aussi. Max était un gentil garçon, très bien pour Liz. Peut-être un peu niais à son avis mais après tout c'était Liz qui l'avait choisi. Elle visualisa ses amis le jour où elle était partie, tellement souriant puis à l'image de Max se superposa l'image de son cousin. Michaël. Étonnant comme elle n'arrêtait pas de penser à lui depuis qu'elle l'avait revu. Soudain, une ampoule s'alluma au dessus de sa tête. Jeff n'avait-il pas dit qu'il habitait l'un des appartements de fonction ?

Alors que Maria allait se diriger vers les boîtes aux lettres, les portes de l'ascenseur s'ouvrirent. Elle hésita. Puis elle haussa les épaules et mut par la curiosité, elle se détourna et scruta les noms soigneusement étiquetés sur chaque compartiment. Thompson. Jones. Delaunay. Park. Smith. Elle continua de faire défiler les noms. Ivanov. Macdonald. Mac Flurry. Elle se mit à rire. Ronald était-il là aussi ? Davis. Miller. Johnson. Deluca. Guerin. Martinez. Stop stop. Guerin ? Elle s'approcha de la boîte et de stupeur laissa échapper un cri. Son voisin ! Michaël Guerin était son voisin de palier ! Et à en croire son numéro, la porte juste en face de la sienne !
- Maria ?

à suivre...
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeMar 29 Juin 2010 - 10:28

Citation :

Chlo :
niahahahaha

j'aime! j'aime! j'aime! (je suis une lectrice assidue et en plus complètement amoureuse)

le vaudou du voisin d'en dessous c'était hilarant ^^ mais le coup du voisin d'en face le surpasse royalement! J'adoreeeeeeee

Et dans le même bureau. Ils ne vont plus se quitter d'un pouce ^^ et il deviendrait gentil? agrou! (marque d'amour chez les chlo)

Agrou!

Et vivement la suite
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeMar 29 Juin 2010 - 21:32

bon, alors mince mince mince parce que j'ai pris un sacré retard dans la lecture de cette fic !!!!
mais ce que j'ai lu m'a énormément plu, je suis une grande fan des fanfics roswell maria/michael, alors je m'y mets vite vite vite !
en tout cas continue sur ta lancée hein !!!
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeLun 5 Juil 2010 - 18:46

Chapitre 4 :

- Maria ?
La dénommé sursauta, sentant des doigts se refermer sur son épaule droite. Une main sur sa poitrine pour calmer les battements frénétiques de son cœur, la jeune femme  pivota lentement sur elle-même de peur de ne savoir que trop bien qui se trouvait dans son dos.
- Qu'est-ce que tu fais la tête presque aplatie contre ma boîte aux lettres ?
Face à l'absurdité de la situation, Maria figea un sourire idiot sur son visage. Comment avouer sa curiosité sans que cela ne paraisse suspect ? Elle plissa les yeux et continua de maintenir le plus longtemps possible ce sourire si peu crédible.
- Je... et bien... enfin...
   Qu'est-ce qu'elle devait dire bon sang ? Un odieux mensonge ? La vérité ? Après tout, la vérité n'était pas si terrible.
- Tu voulais me voir ?
- Hein ?! L'exclamation était sortie toute seule tant cette idée lui paraissait saugrenue.
   Maria resta les bras ballants et les sourcils froncés avant de comprendre. Qui savait qu'elle habitait là ? Personne ! Il avait dû croire qu'elle était là pour le rencontrer ou quelque chose comme ça ! Cette fois son sourire se fit plus sincère et plus sûre d'elle, elle prit la peine de lui expliquer le pourquoi du comment. Comme elle, il fut étonné de ne pas avoir fait le rapprochement entre les noms de famille et surtout par le fait qu'ils ne s'étaient jamais croiser avant. Voisin de palier quand même... Enfin, c'était ainsi.

*-*-*-*

    Dans l'ascenseur s'élevant dans les airs, un petit silence s'était installé. Pas un silence pesant, juste un silence de circonstances. Après tout, il ne se connaissait officiellement que depuis le jour même. Maria n'osait pas prendre la parole, de peur de tomber sur un sujet tabou. Elle préféra fouiller son sac dans l'espoir de mettre la main sur son trousseau de clefs. Elle plaça une mèche de cheveux derrière son oreille avant de se mettre au travail. Trouver des clefs dans un tel fourbi était une tâche difficile mais Maria ne pouvait se résoudre à vider son sac de toutes ses choses inutiles, c'était son kit de survie après tout. Avec le peu de lumière qui se diffusait dans l'habitacle, elle n'y voyait rien... Elle allait devoir sortir les choses encombrantes pour y voir plus clair.
   Relevant le nez, elle remit une seconde fois la mèche rebelle derrière son oreille et prit appui sur le mur de son pied gauche pour poser son sac sur sa cuisse.
Son manège n'échappa pas à Michaël qui en la regardant s'amusait à ses dépens. Du coin de l'œil, elle l'avait vu lever les yeux comme pour lui dire ''ma petite si tu rangeais mieux tes affaires, tu aurais déjà trouver tout ce que tu cherches''. Elle lui aurait bien tirer la langue mais ce n'était pas le moment, ni même la meilleure façon de réagir d'ailleurs en y repensant. Elle n'était plus cette gamine, un peu garçon manqué qui voulait se rebeller à tout bout de champs. Elle avait grandit et elle pouvait bien l'ignorer, ça n'était pas la fin du monde.
Nom de Dieu, où était donc ces fichus clefs ?

Vous êtes au 6ème étage.
      La voix mécanique de l'ascenseur se fit entendre avant qu'elle n'ait terminé sa tâche. Une main tenant son portefeuille, l'autre deux paquets de mouchoirs et une bouteille d'eau, elle se dirigea tant bien que mal vers la porte de son appartement.
     Dans son dos, elle entendit distinctement une clef s'insérer dans une serrure puis une porte s'ouvrir et au dernier moment, elle se retourna. Elle eut le temps de voir Michaël faire un pas dans son hall d'entrée avant de le voir ressortir la tête et jeter un regard dans sa direction.
- Au fait, Maria. Mon cousin, Max, vient manger chez moi ce weekend. Il m'a assuré que sa copine était géniale et qu'il ne pouvait pas s'en séparer même pour venir ici. Est-ce que tu voudrais venir manger avec nous ? Histoire de t'occuper de la copine.
     Un bref instant, Maria s'imagina des choses, ses histoires de dîner à quatre... mais elle se raviva. Liz allait venir ! Un énorme sourire illumina ses traits !
- Bien sûr ! Répondit-elle rapidement.
Le coin gauche de la bouche du jeune comptable se souleva. Avait-elle répondu trop rapidement ?
- Et tu pourrais me rendre un service ? Demanda-t-il les yeux pétillants de malice.
   Ses yeux là, Maria était sûre de les lui avoir vu le jour où elle lui avait apporté le paquet. Ce regard là, il l'avait jeté sur elle avant de lui parler de cadeau humain qu'elle n'était absolument pas. Il devait y avoir anguille sous roche à coup sûr.
- Qu'est-ce que tu veux ? Lança t-elle suspicieuse.
Il leva les mains en signe de rédemption.
- En fait... il hésita une seconde. En fait, je lui ai promis un ragoût de mouton mais...
Sentant le coup venir, elle attaqua la première.
- Mais Monsieur et sa cuisine, ça fait quinze.
Cette fois, c'est elle qui s'amusait à ses dépens, les rôles s'inversaient.
- Je dois dire que je n'aurais pas mieux résumer la situation. Alors... ?
Il lui lançait à présent un drôle de regard de chien battu. Vraiment, il savait en jouer. Elle n'arrivait pas à résister et puis de toute façon, ça lui permettrait de revoir Liz et de se remettre à cuisiner...
- Très bien, pourquoi pas mais...
Elle laissa délibérément un temps d'arrêt avant de poursuivre :
- Mais à une condition, tu cuisines avec moi, j'ai aucune envie de le faire toute seule pour que tu récupères toutes les louanges à la fin. Je suis sûre que tu allais leur dire que tu étais le cuistot, hein !
Michaël passa une main dans ses cheveux.
- Hey, pas mal. J'y avais pensé, c'est vrai et puis je me suis dit  non, Julia Child [1] mérite de recevoir les critiques culinaires... surtout si le plat est immangeable en fait.
Julia Child ? Cette vieille femme ? Maria leva le poing mais tenant toujours ses paquets de mouchoirs et son eau, elle ne pouvait faire le moindre geste dans sa direction. A la place, elle lui jeta un regard noir avant de prendre le parti d'en rire.
- Et bien maintenant, on sera deux. Julia Child et Jamie Oliver [2], ça le fait, non ?
Tout en finissant sa phrase, Maria brandit triomphalement ses clefs devant ses yeux. Un rire hystérique s'échappa de sa gorge sans qu'elle puisse le retenir alors qu'elle descendait son hochet de fortune pour mieux voir son interlocuteur. A voir sa tête, il devait la prendre pour une folle, son regard était figé sur elle, sa main droite parfaitement immobile sur le battant de sa porte. Il ne battait plus des paupières. Si Maria ne l'avait pas vu remuer les lèvres, elle aurait presque cru l'avoir paralysé avec ses bêtises.
- Tu es sûre d'être normale ?
 Maria hocha la tête.
- Oui, je crois. On se voit demain. Salut
Et sans plus attendre, elle se retourna, inséra la clef dans la serrure avant d'entrer d'un pas rapide. Il devait la prendre pour une dingue. Elle balança son sac sur le canapé avant de ramasser les sachets de biscuits vides éparpillés sur sa table basse. Qu'est-ce que ça pouvait faire qu'il pense qu'elle était folle de toute façon ?
Elle rabattit le couvercle de la poubelle et ouvrit le frigo.
Elle était juste contente d'avoir retrouver ses clefs, c'était tout, pas de quoi en faire un plat, non ?
Maria attrapa le beurre et un œuf avant de refermer la porte d'un coup sec.
Et puis merde, son opinion n'avait aucun intérêt, elle l'avait détesté dès leur première rencontre, pourquoi est-ce que ça changerait maintenant ?
La jeune femme passa ses mains sous l'eau avant de commencer à faire cuire son omelette.
Bien sûr, il avait paru changé depuis le mois dernier. Moins énervant, plus sympathique, plus attirant aussi peut-être.
Elle haussa les épaules. Elle n'allait pas devenir comme tous ses lèches-bottes à remuer la queue devant son nez, non ? Pas question. Michaël Guerin ne resterait que son collège de travail et accessoirement son voisin de palier.

*-*-*-*

- 1kg de mouton ?
- Check
- Farine ?
- Check
- Saindoux ?
- Qu'est-ce que c'est que ça ?
Maria délaissa sa liste et leva les yeux vers la table. Michaël la regardait un sourcil levé. Elle jeta un bref regard sur les aliments posés sur le formica avant de pointer un rectangle blanc du doigt.
- C'est ça.
Michaël grimaça en jetant un regard sur le saindoux avant de le prendre d'une main et de le placer sur le comptoir à côté de l'épaule de mouton.
- L'ail, les oignons, les navets ?
Maria distingua un bruit de plastique avant de l'entendre acquiescer.
- Ok. On a tout. Maintenant, c'est partie.
Elle posa la liste d'ingrédient et reporta son attention sur le livre de recette posé négligemment sur l'un des hauts tabourets de bar. A ses côtés, elle entendit Michaël se rapprocher et ouvrir un tiroir.
- A quel heure arrive Liz et Max ?
- 20h30 normalement.
Maria jeta un regard vers l'horloge en bois au dessus du frigo. C'est bon, ils étaient dans les temps. Elle s'humecta le bout du doigt avant de tourner la page.
Au dessus de son épaule, elle sentit la présence de Michaël et son parfum si caractéristique. Il suffirait qu'elle recule d'un pas pour se retrouver contre son torse...

1 ) Faire revenir à feu très vif dans une cocotte avec le saindoux, les morceaux de viande.
Faites la rissoler de tous côtés, farinez et laisser roussir encore quelques mn tout en remuant.
Ajouter la gousse d'ail hachée.
Faites la chauffer puis mouiller la viande d'eau jusqu'à la recouvrir.
Ajouter la purée de tomates, sel, poivre, bouquet.
Couvrer et laisser cuire à feu doux 45 mn.

- Tu le fais ! Je mets la table pendant ce temps !
Elle aurait dû s'en douter. Il allait se défiler. Elle l'entendit se reculer près à détaler avant de se retourner. Elle allait le sermonner mais s'arrêta et se contenta de le fixer, l'œil agars. Pourquoi est-ce qu'il tenait ce tablier aussi haut que large ? Et qu'est-ce que c'était que ce regard ? En le voyant faire un pas vers elle, elle recula instinctivement et ses jambes butèrent contre le comptoir du bar.
- Oh non, non non ! Pose ça immédiatement ! S'écria t-elle les bras pointés dans sa direction. Michaël pourtant continuait de s'approcher, la toile rouge entre les mains et son éternel sourire.
- Noooon ! Sa voix se perdit dans les aigus quand il passa la main sur son épaule pour la faire se tenir tranquille. Elle se figea le temps qu'il lui glisse le tablier autour de la taille et le fixe par un nœud dans son dos.
L'œil noir, elle le laissa faire, ruminant déjà sa vengeance. Lorsqu'il s'écarta, elle jeta un regard sur le tissu noué et poussa un soupir en apercevant l'inscrïption en lettres d'or « Julia Child and Compagny ».

*-*-*

- Éplucher les oignons, carottes, navets en quartiers de taille moyenne ! Il ne demande pas des obus !
Maria s'approcha et retira le couteau des doigts de son collègue. Elle rejeta une mèche échappée de son chignon et la glissa derrière son oreille. Puis, de sa main libre, elle attrapa une carotte et la coupa en morceaux.
- Comme ça ! Dit-elle en rendant la lame tranchante à son propriétaire.
- Ouais, ouais bougonna-t-il en réponse avant de se remettre au travail.

Maria se dirigea vers l'évier avant de se retourner.
- Au fait, Michaël, tu aurais des lunettes de plongée ?
Le principal concerné leva la tête et laissa son geste en suspens, puis il inclina la tête sur le côté de manière à distinguer son interlocutrice.
- Pourquoi ? Tu comptes aller à la piscine en plein milieu de la préparation du repas ? Ironisa-t-il.
Maria leva les yeux au ciel.
- Bien sûr que non. C'est pour les oignons.
- Quoi les oignons ? Quel est le rapport ? Tu veux leur apprendre à nager ?
- Très drôle. Ça permet de ne pas pleurer en les épluchant.
L'information eut l'air de l'intéresser car il posa son couteau et s'essuya les mains sur un torchon avant de se diriger vers la salle de bain. Maria s'adossa à l'évier et croisa les bras.
- Tu trouves ?

Un brouhaha lui répondit avant que Michaël ne revienne triomphant une paire de lunette au bout des doigts.
- J'ai hâte de te voir avec ça ! S'exclama-t-il en s'approchant.
Maria figea un petit sourire sur ses lèvres. La vengeance est un plat qui se mange froid. Elle tendit la main pour attraper les lunettes et étira l'élastique. Un clac résonna quand elle lâcha le tout sur le front de Michaël.
- VEENGEAANCE !
Michaël incrédule la regardait exécuter la danse de la victoire sans réagir, la paire de lunettes lui barrant le front. Depuis le temps, il devait savoir qu'elle était un peu barge, non ? Pourquoi est-ce que ça le choquait toujours un peu ?

*-*-*

à suivre...

[1] The Maïté made in America.
[2] Le Cyril Lignac anglais
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Aranya
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeDim 11 Juil 2010 - 14:55

Chapitre 5 :

- Encore 20 minutes.
Maria referma d'un coup sec la porte du four et retira les gants de protection d'un effroyable couleur indescrïptible. D'un regard circulaire vers le salon, elle observa un instant, Max et Michaël en pleine discussion sur le canapé avant de les rejoindre en traînant les pieds. Elle s'assit négligemment sur un des fauteuils design fournis avec l'appartement. Elle avait presque l'impression d'être chez elle si ce n'était que les meubles étaient placés différemment et étaient d'une couleur plus sombre que les siens.
Comme chez elle, les rideaux n'étaient pas fournis avec le reste. Est-ce que si elle lui demandait de venir avec elle en acheter, Michaël viendrait ?
Elle eut un petit sourire en se tournant dans la direction des deux cousins. Elle avait vraiment des idées de plus en plus farfelus. Michaël le macho dans un magasin ? Est-ce que c'était seulement possible ? Elle avait été obligé d'acheter tous les ingrédients pour le dîner du soir toute seule. Qu'est-ce qu'il lui avait rétorqué déjà ? Il était occupé à réparer sa moto, il ne pouvait pas venir avec elle ? Et de toute façon, c'était un travail de filles, non ? Elle s'en était arraché les cheveux, mais comme la supérette allait bientôt fermer, elle n'avait rien répondu. Ils seraient encore en train de se disputer sinon, à n'en pas douter. De toute façon, elle avait réussi à se venger. Ah ah les lunettes de plongée...

- Qu'est-ce que tu as à sourire comme ça ?
Elle rangea illico ses dents et se tourna vers Liz qui venait d'entrer dans la pièce. Visiblement, son amie attendait une explication mais Maria éluda la question d'un revers de main.
- Rien, rien.
Liz, sceptique, n'ajouta pourtant rien et pris place dans le dernier fauteuil restant, tout près de sa meilleure amie.
- Des nouvelles de ta mère ?
Maria hocha la tête tandis que déjà son regard s'assombrissait.
- Elle m'a téléphoné hier.
Elle n'en dit pas plus. Sa mère lui avait parlé entre autres de son grand-père. Mieux valait taire ce sujet devant le jeune comptable. D'un discret signe en direction des garçons, elle fit comprendre à son amie, qu'elle lui en parlerait plus tard.
- Vous allez rester longtemps ?
Liz leva le nez de la contemplation de son petit ami.
- Je ne sais pas du tout, Max voulait que nous allions dormir à l'hôtel pour ne pas gêner Michaël... En fait, au début on ne savait pas que tu étais sa voisine alors...
Maria allait lui dire de venir dormir chez elle quand elle comprit qu'il se tramait quelque chose. Les rougeurs naissantes sur les joues de sa meilleure amie en étaient une parfaite illustration. Un hôtel ? Est-ce que Max et Liz avait décidé de passer le cap ce soir ? Ça faisait déjà plusieurs mois qu'ils étaient ensemble après tout... Il était temps, non ?
- Je vais voir où en est le ragoût ! Dit-elle soudain en direction des garçons.
Aucun d'eux ne leva la tête, ne serait-ce pour lui montrer qu'ils avaient entendu. Maria soupira... Que Michaël soit ainsi, ça ne la choquait pas... mais Max ! Est-ce qu'il devenait comme son cousin rien qu'à son contact ?
- Tu veux que je vienne t'aider ?
Maria hésita face à la demande de son amie. Dans un sens, elle voulait savoir ce qu'il en retournait... Liz ne disait-elle pas qu'elle voudrait faire l'amour uniquement avec le bon, son futur mari, le futur père de ses enfants ? Et s'écarter des oreilles indiscrètes pouvait être un moyen d'en savoir un peu plus. D'un autre côté, l'entendre parler de ses mièvreries avec lui, l'énervait un peu... voire beaucoup parfois. Ces deux-là étaient tellement coincés ! Tellement mous... tellement... tellement trop et pas assez... S'en devenait barbant. Surtout pour elle qui n'avait pas encore de petit ami et aucun ne serait-ce qu'en vue !
- Maria, réveilles toi, ça sent le cramé ! Dépêche si tu comptes vraiment voir où en est le ragoût ! S'écria soudain le propriétaire des lieux.
La susnommé poussa un cri et se rua sur le four. En quelques secondes, elle tourna le bouton de température et ouvrit la porte. Une légère fumée s'échappa de l'ouverture lui piquant les yeux au passage. L'odeur de brûlée n'était pas trop méchante... Elle se frotta les yeux pour faire disparaître les larmes qui venaient de lui monter sous l'effet de la vapeur d'eau. Le ragoût avait l'air comestible. La jeune femme soupira de soulagement. Le repas était sauvé visiblement.




- A table !
Dans un bruit sourd, Maria posa le plat chaud sur le carré prévu à cet effet. Aussitôt, Liz s'empara de la louche et commença à servir les convives. Une bonne odeur de ragoût s'élevait dans l'air. Maria s'installa à sa place tandis que Max remplissait les verres ballons de vin. Le liquide d'un beau rouge carmin rappela à Maria la couleur de ses petites chaussures lorsqu'elle était enfant. Ces chaussures rouges, comme elle les adorait ! Pourquoi n'en avait-elle jamais racheté de cette même couleur ? Dans un coin de sa tête, la jeune femme s'écrivit un petit mémo, sous « rideaux », elle inscrivit « chaussures vermeil ».
Une fois les verres remplis, chacun s'empara de sa fourchette puis Maria resta un moment figée. Est-ce que leur plat allait être bon au moins ? Elle jeta un coup d'œil à sa gauche, Michaël lui aussi avait laissé son couvert en suspens. Liz et Max coupèrent un morceau de viande puis soulevèrent leur fourchette de l'assiette jusqu'à leur bouche. D'un même mouvement, les deux cuisiniers se tournèrent l'un vers l' autre et se regardèrent dans les yeux. C'était le moment de vérité.
- Qu'est-ce que vous avez ?
Liz avait stoppé son geste, sa fourchette immobilisée à la porte de son organisme. Maria avait tourné la tête dans sa direction et la regardait, comme hypnotisée, rapprocher de plus en plus près de ses lèvres le morceau de mouton fumant.


- Délicieux.
Dans un même souffle, les deux cuisiniers soupirèrent de soulagement. Ils avaient bataillé pour le faire ce repas ! Heureusement qu'il était délicieux !

*-*-*-*

Près de la fenêtre entrouverte, un rouge gorge se posa sur une branche, un ver de plusieurs centimètres de long coincé dans le bec. Doucement par petits accoups et quelques bonds plus tard, il approcha d'un nid. Dès cet instant, des piaffement se firent entendre et trois petites têtes sortirent leur bec, réclamant leur becqué de la soirée.
Maria allongé sur son canapé les regardaient faire alors que sa télévision diffusait un brouhaha inintelligible en fond sonore. Elle avait joué de la télécommande jusqu'à finalement être attirée par les bruits provenant de l'extérieur. Une mère nourrissant ses enfants, quoi de plus beau ? Elle songea un instant à sa propre mère. Elle lui avait téléphoner la veille pour avoir des nouvelles et finalement la discussion était partie beaucoup plus loin. Trop loin ? Maria ferma les yeux se remémorant les phrases que lui avait asséné sa génitrice.

- Maria, Maria... C'est normal que je m'inquiète un peu pour toi. Même si ton grand-père habite la même ville. Tu es toute seule dans une mégalopole, c'est risqué... C'est même très risqué...
- Stop, stop ! Oui, c'est risqué, c'est normal et c'est exactement comme partout. Tu sais que tu peux très bien te faire agresser dans une ville comme Roswell aussi bien qu'à New York ! Surtout avec les touristes qui viennent et qui repartent aussi vite que l'éclair. C'est pas comme si on pouvait connaître tout le monde ici. C'est pas un petit village mais il n'y a pas de bandits à tous les coins de rues non plus.
- Je sais, chérie. Je le sais bien mais j'ai peur pour toi. C'est normal, je suis ta mère ! Mais dit-moi, tu as des amis n'est-ce pas ? Et tu ne fais pas de bêtises, hein !
A l'autre bout du fil, Maria sourit. Des bêtises pour Amy Deluca c'était certainement d'être tombée enceinte du premier venu, enceinte trop jeune.
- Je ne suis pas enceinte, Maman.
Un court silence lui répondit avant qu'Amy ne reprenne la parole.
- Tant mieux chérie. Parce que tu sais...Tu ferais mieux de d'abord te trouver un gentil mari...
Maria haussa les épaules. Qu'est-ce que c'était que cette conversation ?
- J'ai le temps, Maman !
- Euh... Oui, oui bien sûr... C'est juste que... enfin...
Qu'est-ce qu'elle avait tout à coup avec cette histoire de mariage ?
- Tu sais c'est important de se marier, hein. Si ton père n'était pas mort... et s'il n'avait pas été aussi immature... enfin tu sais, chérie..
- Je sais bien, on en a déjà parlé. Mais aujourd'hui, j'ai un grand-père qui le remplace et même plutôt bien.
- Je suis contente que Charles s'occupe bien de toi. C'est de ma faute si depuis toutes ses années, tu n'as pas pu le voir souvent et ... c'est vrai que je suis contente aujourd'hui de l'avoir dans la famille.


Maria sourit. Oui, elle avait de la chance d'avoir un tel grand-père, intellectuel, chef d'entreprise, intéressé par l'art et toutes sortes de cultures. Oui un tel grand-père tout le monde n'avait pas la chance d'en avoir un. C'est ces qualités qui l'avait fait changé d'avis sur lui. Comme sa mère le repoussait toujours de Roswell, elle s'était construit une image erronée, déformée et tellement loin de la réalité. Un grand-père malhonnête, un peu ronchon... Pourtant c'était loin d'être le cas. En vivant dans la grande ville, Maria avait rencontré un grand-père aimant, sympathique, bon vivant et très attachant.
Après plusieurs mois à l'avoir côtoyer à Roswell puis ici, elle avait appris à le connaître et se sentait proche de lui à présent. C'était un second père et même peut-être un père en ce sens qu'elle n'avait pas eu le temps de connaître le sien, mort prématurément lors d'un accident de voiture dans des circonstances non élucidées.
Aujourd'hui, Charles était là pour elle, près à tout pour être ce (grand-)père qui lui avait tant manqué. Le lendemain, Charles avait décidé de l'emmener au théâtre. Elle avait sauté de joie en l'apprenant et lui avait sauté au cou toute excitée. La pièce qu'il allait voir était un grand classique qu'elle avait lu au lycée, et elle était heureuse de retourner le temps d'une soirée, un peu en enfance. Dans le même temps, il lui avait avoué vouloir lui parler de quelque chose d'important. Elle avait hâte d'être à demain.


*-*-*-*

Le soleil sur la grosse pomme filtra entre les nuages, s'engouffrant dans les ruelles et les coins sombres, repoussant la nuit jusqu'au soir. Sur une branche, un oiseau chanta et passa devant une fenêtre avant de s'élever dans les airs, effrayé par un mouvement à l'intérieur de la pièce.
- BORDEEELLLL !
Courant dans tout l'appartement, Maria, les cheveux emmêlés, hurlait. Elle se rua dans la salle de bain, en sortit la seconde suivante pour repartir dans sa chambre, attrapa une jupe, un chemisier et ses sous-vêtements avant de s'élancer de nouveau vers la pièce d'eau.
Au dessus de la porte d'entrée, l'horloge murale indiquait déjà 8h30. Chaque seconde passée ne faisait que lui rappeler la dure réalité. Elle allait être en retard. Dans un clac sonore, la grande aiguille se déplaça de nouveau sur la droite. Une porte claqua puis des pas rapides se firent entendre. Une porte que l'on ouvre puis que l'on referme. Un bruit de clefs, un coup de vent et un verrou qui se ferme et tout redevint calme. Sur la table de formica, une pétale de rose dans un lent mouvement se détacha et tomba avant de finalement s'immobiliser sur la surface plane. Tranquillité contrastant fortement avec l'agitation de l'autre côté du mur.
Devant l'ascenseur, Maria, une chaussure dans une main tentait de ranger un dossier dans son sac. Impatiente, elle s'acharna un peu trop et le fit tomber à ses pieds dans un bruit sourd. Soupirant, elle lâcha son sac sur le sol et s'accroupit. Ses doigts effleuraient la tranche du gros classeur lorsqu'elle entendit un bruit de porte. Levant les yeux dans la direction de celui-ci, elle écarquilla les yeux et éclata de rire.
Devant elle se tenait Michaël, les cheveux en pétard tentant tant bien que mal de les remettre en place. Jetant un regard circulaire sur le palier après avoir fermé sa porte à clef, un sourire s'étira sur ses lèvres devant la scène se jouant devant lui. Maria accroupie, la jupe remontant le long de sa cuisse, une chaussure dans une main, le sac à terre à côté d'un gros classeur bleu riait aux éclats.
- Jolie tableau. Constata t-il avant de rire à son tour.
Maria se releva tant bien que mal et chancelante s'approcha de lui. Elle posa une main sur son épaule avant d'approcher ses lèvres de ses joues. "Bonjour à toi aussi, Michaël".
- Dites, Mademoiselle ?
La jeune fille se recula de quelques centimètres la main toujours sur son épaule et prit appui sur lui pour mettre à son pied son escarpin avant de répondre.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
Le jeune comptable lui indiqua sa montre tout en se dirigeant vers l'ascenseur.
- Tu veux que je te conduise au boulot ? En moto, c'est plus rapide, on sera peut-être à l'heure.

En une poignée de seconde, Maria réfléchit. Quelle décision prendre ? Etre en retard ou risquer sa vie ?

*-*-*

- Tope la, l'ami !

*-*-*

à suivre...

Bientôt le nouveau chapitre !


Dernière édition par Aranya le Jeu 15 Juil 2010 - 23:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeJeu 15 Juil 2010 - 19:17

*s'installe confortablement et patiente pour la suite*

c'est un bonheur à lire Smile

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Aranya
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeSam 17 Juil 2010 - 11:52

Et voici la suite. Apparition d'un nouveau personnage !

Have fun !

Chapitre 6 :

- STOOOOOP !
Crispée, les joues rougies par le vent frais lui fouettant le visage, Maria se tenait tant bien que mal à son acolyte. Dans un crissement de pneus, la grosse cylindrée s'arrêta à un feu avant de reprendre sa course folle. Au volant, avec son casque et sa visière baissée, Michaël n'entendait presque pas les plaintes de sa passagère. Il la savait tendue à sa façon de le serrer de plus en plus fort. Il était presque sûr qu'elle allait bientôt poser sa tête dans son dos. Elles faisaient toutes ça. Elle allait plus broyé le dos avec le casque, comme toutes les autres. 5, 4, 3, 2, 1...
Que faire, le frapper, pour lui faire comprendre de ralentir ? Non, c'était trop dangereux de le lâcher ne serait-ce qu'une minute. En plus il n'entendait pas avec son foutu casque et tout ce trafic.
Il ne restait qu'une chose à faire pour garder un visage un peu présentable... son dos, ce large dos ! Quelques secondes d'hésitation. 5, 4, 3, 2, 1... Sa tête s'approcha dangereusement, encore quelques centimètres et Maria se retrouva le nez dans la veste en cuir.
Michaël écarquilla les yeux, qu'est-ce qu'elle fichait ? Ce n'était pas son casque qu'il sentait dans son dos. Est-ce qu'elle essayait de s'étouffer ?
Les yeux fermés, Maria huma l'odeur si caractéristique et soupira de bonheur. Le vent ne lui fouettait plus le visage et cette odeur, un délice.

La moto rouge et noire prit un virage avant de s'engouffrer dans un parking souterrain. Maria leva la tête et scruta les alentours pour découvrir le pourquoi de ce changement soudain de vitesse. Ils étaient déjà arrivés ? Elle lâcha la pression et décrispa un peu ses mains pour regarder sa montre. Nom de Dieu, ils étaient à l'heure. Pile à l'heure !
Au pas, la deux-roues, traversa le parking et vint se garer aux emplacements prévus à cet effet. Michaël posa un pied à terre et la moto se pencha sur le côté. Assez pour faire peur à Maria qui laissa échapper un cri. Cri qui résonna, répercuté par les larges murs du sous-sol.
- Maria, est-ce que tu vas finir par me lâcher ? Ou est-ce que je dois te décoller moi-même ?
La sus-nommée laissa échapper un petit rire de gorge avant de répondre.
- Écoute, j'adorerais pouvoir descendre... le seul problème, c'est que... mon collant est accroché sur je ne sais quoi.
- Pardon ?
D'un mouvement brusque Michaël se retrouva, obligeant la jeune assistante bien malgré elle à poser le pied à terre dans un bruit de tissu qui se déchire. Immobile, Maria n'osa baisser la tête pour voir le massacre. Monter sur une moto en jupe, mais quelle idiote ! Et le théâtre ce soir !
- Raaaaah ! Tu n'aurais pas pu attendre que je me décoince avant de te retourner, espèce d'andouille ?
Michaël leva un sourcil, un ridicule sourire aux lèvres.
- Pour manquer de te voir dans cet état ? Jamais.
Agacée, Maria le poussa, ne le faisant même pas bouger d'un pouce avant de s'examiner. Un trou de la grandeur du Texas dévoilait le haut de sa cuisse gauche. Comment est-ce qu'elle allait faire ? Impossible de trouver un magasin dans les... elle consulta sa montre. C'était en fait déjà trop tard.
- Merde.
C'était sorti tout seul mais ça venait du cœur. Les yeux lançant des éclairs, elle balança son sac à mains dans les bras de son collègue.
- Tiens moi ça une seconde au lieu de rire.
D'un rapide mouvement, la jeune femme retira ses escarpins et souleva légèrement sa jupe pour retirer ses bas devant un Michaël abasourdi. Furieuse de devoir passer la journée comme ça, elle attrapa son sac d'un geste brusque, y fourra ses bas et remonta sur ses escarpins avant de se diriger vers les locaux sans se retourner.

Derrière elle, elle ne vit pas Michaël se passer une main dans les cheveux, le visage blême. Elle s'était presque déshabillée devant lui. Vraiment, Maria De Luca était une fille bizarre.

*-*-*-*

Exaspérée par son collègue, Maria traversa d'un pas rapide le couloir et s'engouffra dans l'ascenseur sans l'attendre. Elle boudait et tant pis pour lui. Le reflet que lui retransmettait les portes glacées de l'ascenseur était celui qu'un jeune femme, les joues rougies par le froid et les cheveux un peu ébouriffés, il faut dire qu'elle n'y avait pas été de main morte en retirant son casque. On aurait presque dit qu'elle venait de se faire agresser. D'une main habile, Maria eu le temps de se recoiffer avant que le ding de l'ascenseur ne se fasse entendre. Levant la tête fièrement, elle se dirigea dans le couloir, inclina la tête en guise de bonjour au gars de la photocopieuse et entra dans le bureau.
Assis devant son ordinateur, Jeff leva la tête et arqua un sourcil en découvrant son amie, les joues rougies.
- Et bien, qu'est-ce qu'il t'arrive ? Il s'est passé quelque chose ?
Maria s'approcha de lui et déposa au passage son sac sur son siège.
- Pas vraiment non. Disons que j'ai eu du mal à arriver ce matin. Je me suis réveillée tard.
La porte d'entrée s'ouvrit soudain sur Michaël, qui dans un souffle laissa échapper un petit désolé en direction de la jeune fille. A sa vue, le visage de Jeff se métamorphosa soudain.
- Ne me dit pas que vous avez passé la nuit ensemble ? Il n'arrive jamais en retard d'habitude, et toi non plus et pourquoi est-ce qu'il s'excuse ?
- Quoi mais non ! Qu'est-ce que tu racontes, tu es dingue ?!
Elle appuya sa parole de grands gestes histoire de bien lui faire comprendre que non, mais vraiment non ça n'était pas ça.
- Au fait, où sont les autres ? Pourquoi est-ce que tu es tout seul ? Demanda-t-elle pour changer de sujet.
- Oh ça. Sabine a été réquisitionné pour une réunion par Martha. Elles ne vont revenir que cet après-midi. Glissa t-il le plus naturellement du monde.
- Nom de dieu ! J'aurais pu arriver en retard, personne n'aurait rien vu ! C'est pas croyable, je vais être obliger de me balader sans collants toute la journée et me les peler alors que...
- Moins fort, Maria.
La voix suave de Michaël venait de retentir pour la couper dans sa tirade. Mécontente, elle se retourna vers lui et lui lança un regard noir avant de se diriger vers son bureau - ou plutôt leur bureau se corrigea-t-elle mentalement-. La mine sombre, elle s'assit à sa place et évita soigneusement de jeter un regard devant elle. Jamais plus elle n'adresserait la parole à Michaël Guerin, le comptable le plus hypocrite de la planète, ni même le moindre regard. Jamais plus.
Pourtant, bien malgré elle, elle sentait deux yeux braqués dans sa direction. Au prix d'un effort surhumain, elle reporta son attention ailleurs. Elle avait dit « Jamais plus » pourquoi son cerveau refusait-il cet ordre ? Rien à faire, elle n'arrivait pas à travailler convenablement. Fronçant le nez, la jeune assistante, ferma d'un coup sec le dossier sur lequel elle s'acharnait depuis plusieurs minutes et fit tourner sa chaise avant de se lever.
Dans le couloir silencieux, elle se dirigea vers la cafetière et entreprit de se verser une tasse, histoire de calmer ses nerfs. Cela fait, elle reposa la cafetière et se retourna. Bien mal lui en prit. Une silhouette se trouvait dans son dos et sous le coup de la surprise, elle sursauta, renversa sur son chemisier la moitié de sa tasse encore fumante et se mit à hurler en sentant le liquide chaud se répandre un peu partout.

*-*-*

- Oh mon Dieu, je suis vraiment désolé de vous avoir fait peur. Je...
Pourquoi le destin s'acharnait-il comme ça sur elle aujourd'hui ? Jour maudit entre tous. Maria leva le nez tout en posant sa tasse. Pourquoi ce fichu café ne s'était-il pas plutôt renversé sur cette chemise Versace ? Versace ? Maria leva encore un peu plus la tête et laissa échapper un hoquet de stupeur.
- Vous.... vous...
Pourquoi est-ce qu'elle n'arrivait pas à formuler sa question clairement au lieu de bégayer comme une idiote ?
- Je ?
Maria inspira profondément.
- Vous êtes Marc Strasser ? Le créateur ?
Un petit sourire s'étira sur les lèvres de l'élégant personnage à qui elle venait de s'adresser.
- Oui. C'est moi. Et vous êtes ?
- Je... Maria Deluca. Je suis l'une des assistantes du département création.
Il s'inclina légèrement.
- Enchanté Maria.
La susnommée détailla un instant le jeune homme devant elle. Brun, des yeux rieurs, un sourire à tomber par terre. Le créateur du siècle se trouvait devant elle mais elle ne put s'empêcher de demander d'une toute petite voix :
- Qu'est-ce que vous faites là ?
De nouveau, il lui sourit et bien malgré elle, son rythme cardiaque s'accéléra.
- J'ai rendez-vous avec Martha.
Mentalement, Maria se frappa le front. Bien sûr, la réunion. Le jeune créateur avait été invité à présenter quelques une de ses créations.
- D'ailleurs, viens avec moi.
Avant que la jeune assistante n'est pu dire un mot, il l'entraînait déjà dans les couloirs. Sûr de lui, il la guida vers le studio où une dizaine de personnes s'agitaient.
- Sergueï, occupe toi de Mademoiselle.


*-*-*

C'est comme ça qu'elle se retrouvait dans cette pièce d'un mètre sur deux, derrière un rideau la dissimulant des regards indiscrets, une robe signée Marc Strasser sur le dos d'un bleu nuit des plus exquis. Ce jour maudit c'était finalement transformé en jour... bizarre. Elle était un peu perdue. Cette robe, ce Marc tellement gentil. Quel créateur s'excuserait de vous avoir fait renversé un café en vous offrant une robe ? Franchement, aucun. Pourtant, il l'avait fait. Le fait qu'elle se retrouve dans cette cabine d'essayage en était la preuve.
Cette robe était parfaite. Soyeuse, légère, vaporeuse et ce bleu ! Maria sourit à son reflet et fit tourner sa robe autour de ses jambes recouvertes de bas couleur peau.
Le seul défaut de cette tenue restait peut-être les chaussures, loin d'être griffer par une grande marque, Maria avait déniché ses escarpins dans un basique magasin de chaussures de la banlieue de New-York.
D'un haussement d'épaule, Maria balaya toutes ses pensées. Tant pis pour les chaussures, c'était déjà bien que Marc Strasser lui ait offert cette robe ! Elle n'allait quand même pas se plaindre.
Maintenant, assez joué, il était temps de partir et de se remettre au travail. D'un geste lent, Maria entrouvrit le rideau, jeta un regard circulaire de l'autre côté et ne voyant personne attendre sa sortie, elle s'éclipsa le plus discrètement possible.
Dans le couloir silencieux, elle joua une nouvelle fois avec le tissu de sa robe et souriante entra dans le bureau. Michaël jeta à peine un regard dans sa direction lorsqu'elle s'assit à son bureau. Trop occupé à travailler pensa-t-elle.

*-*-*
A 17h tapante, un vent frais s'engouffra par la fenêtre entrouverte et fit virevolter les pages d'un journal abandonné sur une chaise. Maria leva à peine la tête du dossier complexe posé sur son bureau. En face d'elle, Michaël était dans le même état, plongé dans ses tableaux et ses livres de comptes, plus rien autour n'existait. D'un geste automatique, le jeune comptable pianota sur la calculatrice solaire à son côté. Le chiffre que celle-ci lui indiqua dû lui plaire car un sourire se dessina sur ses lèvres.
A gauche, le bureau de Jeffrey était vide. Le jeune assistant était parti depuis une bonne heure à peine son travail terminé. Sabine de l'autre côté, s'étira et repoussa sa chaise avant d'éteindre l'écran de son ordinateur. Dans un claquement de talons, elle traversa le bureau, salua les deux retardataires et s'évanouit dans le couloir silencieux.
Maria distraite par la sortie de sa collègue consulta sa montre. Dans deux heures, elle devrait être au théâtre, elle n'avait que trop tardé ici mais ce dossier difficile sur lequel elle travaillait depuis l'après-midi lui donnait du fil à retordre. Elle soupira et reporta son attention sur son collègue une brève seconde. Michaël était plongé dans ses notes à une trentaine de centimètre d'elle. Si elle avait voulu, elle aurait pu tendre le bras et glissé ses doigts dans ses mèches rebelles pour les dompter. Elle réprima l'envie de le faire et se contenta de l'observer à la dérobée. Lorsqu'il travaillait, Michaël ne ressemblait presque plus à celui qu'elle connaissait à l'extérieur. Beaucoup moins extraverti, plus calme. Comme une personne différente dans le même corps. Le Michaël espiègle avait fait place à un Michaël sérieux.
Avant qu'elle ne détourne le regard, il leva les yeux, la détailla un instant et se figea, un regard étrange braqué sur elle.
- Qu'est-ce que tu fiches en robe de soirée ?
Une brève seconde, elle avait cru qu'un compliment allait sortir de sa bouche. Mais il fallait se faire une raison, Michaël n'était pas du genre compliment. Pour toute réponse, elle haussa les épaule puis devant son air interrogateur céda.
- Je vais au théâtre ce soir.
- A oui, rien que ça ?
- Si ça t'intéresse voir Phèdre de Racine.
De petites rides apparurent autour de ses yeux - signe annonciateur d'une réplique ironique bien placée – mais il reprit son sérieux et se contenta d'ajouter avec humeur :
- Avec une Marc Strasser sur le dos ? Et bien ma chère attention à vous.
Maria ferma le dossier sur lequel elle travaillait et posa un regard interrogateur sur son collègue.
- Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a de dangereux ?
- Oh ne t'en fait pas, il ne s'agit pas de la robe, plutôt du type qui est derrière.
- Marc Strasser ? Qu'est-ce qu'il a ?
Michaël sembla hésiter une minute.
- Je n'aime pas ce type et j'ai mes raisons. Ne t'approche pas trop de lui, Maria.
Dans sa bouche, son prénom avait pris un accent du Sud. Un air de fête mexicaine comme on en trouve partout dans les pays latino-hispaniques. Elle faillit succomber et lui promettre de le faire puis se raviva. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire ce qu'elle faisait de sa vie ? En plus, il semblait penser qu'elle allait voir la pièce avec le créateur et l'idée de le corriger ne lui effleura pas l'esprit. Après tout, elle y allait avec son grand-père, et si elle voulait garder ça secret...
Elle consulta sa montre, et coupant cours à la conversation, se leva pour prendre ses affaires.
- Au revoir Michaël. Ne t'en fait pas pour rentrer, je vais prendre un taxi. Je vais au théâtre directement sans passer par la maison.
Et sans attendre sa réponse, elle s'éloigna. Devant l'ascenseur, elle s'étonna d'avoir dit « la maison » si naturellement comme s'ils habitaient ensemble. C'était plutôt absurde, non ?

*-*-*-*

à suivre...


Dernière édition par Aranya le Sam 17 Juil 2010 - 12:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeSam 17 Juil 2010 - 12:04

Mamma mia!

Alors les bas fléché et le quasi strip tease c'était miam. Le café ça a été oups mais beau mec en vue donc ça va ^^

et il n'aime pas le créateur? niahahahahaha on va s'éclater avec cette suite ^^ en gros, je suis archi fan de ton style, y a pas à dire Very Happy
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeLun 9 Aoû 2010 - 20:36

je me suis mise à jouuuur Smile
et WAW ! c'était vraiment super !
tu écris très très bien, c'est du bonheur de te lire déjà !
et le scénario est largement à la hauteur...
j'aime beaucoup que tu changes leshabitudes des personnages, leurs étiers, leurs lieux de vie ... ça promet !!!
et il a l'air sous le charme le michael !!!!

suiiiiiiite !!!

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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeSam 28 Aoû 2010 - 17:32

Roooh les filles c'est super gentil ! merci beaucoup, j'espère que ça vous plaira toujours autant !

Chapitre 7 :

Dans un tonnerre d'applaudissement, les comédiens s'inclinèrent sur la scène de Broadway. Thésée, le tueur du minotaure au centre, grand, majestueux dans sa toge pourpre. A sa droite, Phèdre, petite bonne femme fébrile, amoureuse éperdue, tout de bleu vêtue et à sa gauche, Hippolyte, le fils, jaune, flamboyant.

Debout devant son siège, Maria continuait d'applaudir la troupe sans quitter la scène des yeux. La pièce avait été grandiose. Elle connaissait l'histoire bien sûr, cette femme qui tombe amoureuse de son beau-fils et qui entraîne sa mort mais cela n'avait rien gâché. Les comédiens avaient joué cette tragédie sans fausses notes, ils méritaient amplement cette ovation du public.

Lorsqu'elle sortit des toilettes et se dirigea vers la sortie, elle retrouva son grand-père adossé à sa berline. A deux pas de lui, son air grave commença à l'inquiéter. Lorsqu'il l'informa qu'il devait partir au plus vite, l'angoisse s'insinua en elle comme un venin et elle l'interrogea du regard.

- Ne t'en fait pas ma chérie. Rien de grave, mais il faut que je parte immédiatement pour ne pas que cela s'aggrave. Je suis désolé de devoir te laisser en plan. Mais nous ferons une autre soirée ensemble, bientôt, je te le promet.
Maria hocha la tête et étreignit son grand-père.
- Rentre bien.

Il desserra son emprise, monta dans la berline et eut le temps de lui faire un dernier geste d'au revoir avant que la voiture noire ne se glisse dans le trafic. Maria la suivit des yeux jusqu'à ce qu'elle tourne au coin de la rue. La jeune femme ferma les pans de son manteau et resserra son écharpe autour de son cou. Elle fît quelques pas sur le trottoir avant de se retourner. Dans son dos, elle avait cru entendre quelqu'un l'appeler. Une voix d'homme avait crier son nom.

La nuit était tombée depuis plusieurs heures, elle ne distingua rien au départ qu'une rue déserte. Puis son regard s'habitua à l'obscurité et elle distingua une silhouette se diriger dans sa direction.
Un frisson la fit reculer de quelques pas vers un coin plus éclairé. Elle resserra sa poigne autour de son sac, prête à s'en servir pour se défendre. Alors que l'homme s'avançait toujours, elle chercha du regard un endroit où fuir au cas où. De l'autre côté de la rue, elle aperçut un bar encore ouvert, l'enseigne de néons crépitant dans l'obscurité.

Sous la lumière du réverbère sous lequel elle s'était immobilisée, Maria attendait la confrontation, presque certaine de ne pas connaître l'homme qui s'approchait toujours plus. Encore quelques pas et il se trouverait assez près pour qu'elle découvre son visage. Quand elle le put enfin, elle poussa un cri, non de peur mais de surprise.

- Maria ?
La sus-nommée lâcha son sac qui retomba de long de sa cuisse.
- Marc Strasser! Vous m'avez fichu une de ces peurs.

En effet, il s'agissait bien du célèbre créateur, vêtu d'un costume trois pièces certainement très cher ne put-elle s'empêcher de remarquer.
Il parut gêné un instant et se passa la main dans les cheveux, puis son visage se transforma lorsqu'il aperçu un morceau de robe sous le manteau de la jeune femme.
- Je me disais bien que c'était vous que j'avais vu de loin. Vous avez été voir la pièce ? Magnifique n'est-ce pas !?
Un sourire éclaira ses traits et déjà il l'entrainait à sa suite dans les rues silencieuses, ponctuant ses phrases de grands gestes.

- Dites-moi Maria, auriez-vous un peu de temps à me consacrer ? Je vois là-bas un salon de thé encore ouvert qui nous servirait le meilleur des cafés.
Sans même lui laisser le temps de répondre, il l'a pris par le bras et d'un pas décidé les dirigea.

*-*-*
Un salon de thé ? Maria n'en croyait pas ses yeux. La décoration très recherchée de la boutique était comparable à une maison de poupée. Assise sur un siège rembourré, la jeune femme se serait presque attendu à voir apparaître sur leur table une dinette en plastique. Ce lieu n'avait vraiment rien à voir avec les autres bars qu'elle connaissait à New York... entre le bar gay de Jeffrey et le bar montagnard de Michaël, il faut dire qu'il n'y avait pas photo, pas de comparaisons possibles.

La tasse de thé vert et le cappuccino furent bientôt apportés par le serveur, un homme très smart à la chevelure grisonnante ressemblant étrangement à Alfred le majordome de Batman.
Maria trempa les lèvres dans sa tasse, bientôt suivie par son compagnon de soirée qui la dévorait des yeux depuis qu'ils s'étaient assis.
En levant le nez, Maria s'efforça de ne pas rougir. Au coin de la bouche du jeune créateur un peu de mousse était resté figé avant qu'un coup de langue expert ne le fasse disparaître. Maria ne put s'empêcher de sourire.
- Vous savez que vous avez un très beau sourire ?
Cette fois, elle piqua un fard sans toutefois arrêter d'exprimer son amusement par le léger mouvement de ses lèvres.

La soirée s'éternisa et sur le coup d'une heure du matin, le propriétaire du salon les pria gentiment de quitter les lieux, ils allaient fermés. Sur le trottoir, le froid avait redoublé et était plus rude que quelques heures plus tôt. Malgré son manteau, Maria frissonna. La voyant dans cet état, Marc héla un taxi pour la raccompagner.
L'horloge de la voiture jaune clignotait sur 1:25 lorsque Marc lui ouvrit la portière et lui tendit la main pour l'aider à sortir.
Les aiguilles du carillon accroché au dessus de l'ascenseur, indiquant 1h29 lorsque Maria appuya sur le bouton pour l'appeler, Marc Strasser sur les talons.

Pendant une fraction de seconde, elle se demanda s'il fallait qu'elle l'invite à monter puis les portes s'ouvrirent et elle y renonça. Ce n'était pas un vrai rendez-vous et c'était la première fois qu'ils se voyaient aujourd'hui. Il aurait prit sa proposition comme celle d'une fille facile et c'était loin d'être le cas. D'une main, elle bloqua la porte en acier qui émit un petit couinement de protestation avant de s'ouvrir entièrement et se tourna vers lui en lui souhaitant une bonne nuit.
Au dernier moment, avant qu'elle ne passe les portes, il se pencha vers elle et saisit si vite sa main qu'elle eut pas le temps de réagir. A 1h42, il effleura le dessus de sa main de ses lèvres.
- A bientôt très chère.
Il s'en retourna et elle monta dans l'ascenseur qui l'emmena dans les étages. Arrivée à destination, la jeune assistante glissa sa clef dans la serrure. Il était déjà 1h49 - le temps de retrouver son trousseau dans son fourbi -. Dans un soupir de soulagement, elle retira ses escarpins alors que son réveil clignotait sur 1h51. Au même instant, Michaël passait la tête dans l'entrebâillement de la porte de son appartement et la refermait presque aussitôt.

*-*-*

Lorsque le soleil filtra à travers la pièce ce samedi matin là, Maria s'étira un peu avant de décider de rester au lit un peu plus longtemps. La veille, elle n'avait pas pu aller se coucher et avait erré dans l'appartement comme une âme en peine en ne cessant de ressasser les évènements de sa soirée. Elle n'avait même pas eu la force – du moins au début – de retirer sa robe pour se mettre dans une tenue plus confortable. C'est seulement après avoir zappé un nombre incalculable de fois et être tombée dix fois sur une rediffusion de Derrick qu'elle s'était décidé à aller dormir.

Dans son lit, emmitouflée dans sa couette, elle avait veillé encore une heure avant de trouver le sommeil sur le coup des 3h30 du matin après s'être posé au moins 100 fois la question « Est-ce que Marc Strasser pourrait s'intéresser à une fille comme elle » de toutes les façons possibles.

A 10 heures, un bruit de perceuse la réveilla.
Qui était assez fou pour oser la tirer de son sommeil de cette manière ?

Elle laissa s'écouler un petit laps de temps pour sortir pleinement de sa torpeur avant de s'interroger sur la provenance du bruit. Debout sur son matelas, l'oreille plaqué sur le mur au dessus de son lit, elle resta un petit moment avant de réaliser que le bruit ne venait pas de là. D'un pas décidé, elle quitta son perchoir et sortit de la chambre. Devant la porte d'entrée, elle s'arrêta stupéfiante.
Non, ça ne pouvait pas être lui ? Non non non ! La jeune femme ouvrit le battant à la volée et traversa la couloir.
Devant la porte du jeune comptable, elle sonna et resta là les bras croisés. Elle sentit soudain un courant d'air et réalisa trop tard qu'elle était toujours en chemise de nuit. Le bruit s'arrêta et la porte s'ouvrit. Un second courant d'air la fit frissonner et derrière elle, elle entendit très nettement la porte de son appartement se refermer.

Il fallut à Maria à peine une seconde pour réaliser qu'elle se trouvait enfermer dehors en petite tenue devant la seule personne qui lui avait à moitié pourri sa journée de la veille.

- Maria ? Qu'est-ce que tu fais en pyjama devant ma porte ?
Qu'est-ce qu'elle aurait pu répondre ? Qu'elle voulait lui éclater la tête de l'avoir réveillé avec sa fichue perceuse ? Bien sûr que non, elle avait un autre problème plus important à régler : retourner dans son appartement.

- Pitié laisse moi rentrer, je me les gèle !
Et sans lui laisser le temps de répondre, elle s'engouffra dans l'entrée, traversa le couloir, aperçut sur sa droite, un trou dans le mur et la fameuse perceuse responsable de tout ça, ainsi qu'une photo de New-York encadrée posé au sol et continua son chemin.
Dans le salon, elle pivota, cherchant partout un pull quelconque trainant sur une chaise. Elle le trouva enfin, posé négligemment sur le dossier du canapé, s'en empara et l'enfila par la tête. Il était bien trop grand pour elle mais cachait au moins son décolleté. Par contre... elle baissa les yeux. Par contre, il s'arrêtait au dessus des genoux, tout comme sa chemise de nuit. On aurait dit...

- Dis-moi petite fille. Je ne suis pas ton père, je ne crois pas t'avoir autorisé à mettre mon pull.
Maria eut un petit sourire gêné et baissa la tête.
- Je... Désolée. Mais c'est un état de nécessité. J'étais venue pour t'engueuler de m'avoir réveiller avec ta perceuse... Mais il faut croire que j'ai été puni pour ça. Je n'ai plus mes clefs.
Michaël la regarda un instant se dandiner sur place, jambes et pieds nus, les joues rougies et les cheveux un peu en bataille. Elle avait un petit quelque chose d'innocent qui le fit céder.
- Très bien. Tu peux rester là. J'appelle un serrurier.

Le jeune comptable s'approcha d'elle, et lui appuya sur les épaules pour la faire choir sur le canapé puis il se dirigea vers la cuisine et décrocha son téléphone.
Honteuse comme tout, Maria plia les jambes et les recouvrit de son vêtement de fortune. Heureusement que l'immeuble avait un bon chauffage centrale et heureusement que son voisin de palier était Michaël Guerin et pas un pervers... encore que...

- C'est bon, il passera cet après-midi.
- Cette après-midi ? Seulement ? Qu'est-ce que je vais faire ?!
D'un geste un peu trop brusque, Maria s'était relevée et approchée du jeune homme en désignant sa tenue. Il la contempla un instant.
- Je vais t'apporter un T-Shirt et un short et tu prendras une douche.
Et il s'éclipsa dans sa chambre.
- Dis tout de suite que je sens mauvais ! Lança-t-elle dans sa direction.

- J'aurais pu mais non. Commenta-t-il en lui donnant ses affaires. Je ne te montre pas où se trouve la salle de bain.
- Non. Ce n'est pas nécessaire en effet.
Le short sous le bras, la T-shirt dans la main, Maria traversa le couloir.

Quand elle en ressortit dix minutes plus tard, le tableau était posé au mur et la perceuse rangée dans son carton.
Le short bleu ciel que lui avait prêté Michaël était beaucoup trop grand et elle avait dû serré au maximum la cordelette qui servait de ceinture pour qu'il lui tienne autour les hanches. Pour le T-shirt par contre, elle n'avait rien pu faire. Il descendait tellement bas qu'il avait la taille d'une robe... sauf que cette robe n'avait rien à voir avec celle qu'elle portait la veille. Enfin, au moins elle avait le derrière au chaud. Cette tenue n'avait rien à voir avec la robe qu'elle portait la veille et elle ne fut pas la seule à y penser.
Dès qu'elle sortit entra dans la salle, Michaël lui fit une réflexion tel un présentateur de défilé, il l'apostropha :
- Et voici notre plus belle pièce de collection : la robe « Maria-enfermée-dehors ». Un très beau tissu, une superbe coupe. Elle ira à merveille à toutes les femmes désespérées.

Maria lui fit la grimace.
- Très très drôle, Michaël ! Je suis morte de rire ! Ahahah
Il plissa le nez tout sourire puis l'attrapa par le bras.
- Allez viens par là. Ton petit dèj' t'attend.

En effet, sur la table de la cuisine, une tasse de café fumante l'attendait. Dès qu'elle posa les fesse sur l'un des tabourets, elle sentit l'odeur de la ricochet lui chatouiller le nez et son moral remonta d'un cran.

- Toast ? Céréales ?
Elle se tourna vers lui, observa les tranches de pain de mie dans sa main et hocha la tête.
- Toast ! répondit-elle sans hésiter.

Les tranches dans le grille-pain, il s'assit à côté d'elle et les coudes sur le formica la regarda boire son café.

- Qu'est-ce que Madame a fait hier soir pour se réveiller si tard ?
S'il avait été Liz, Maria lui aurait tout raconter dans les moindres détails mais il s'agissait de Michaël, son voisin un peu énervant et qui détestait pour une obscure raison celui avec qui elle avait passé la soirée de la veille.
- Je ne crois pas que ce soit tes oignons, Michaël.
Elle ne l'avait pas dit méchamment mais c'était sorti tout seul.
Il releva la tête les sourcils froncés.
- Ne me dit pas que tu as passé la soirée avec lui !?

Elle ne répondit pas mais son mutisme en disait bien assez pour qu'il comprenne le message.
- Fait attention, Maria. Je t'ai déjà prévenu.
- Prévenue de quoi ? Hein ? Tu n'as fait que me dire de ne pas m'approcher de lui. Est-ce que c'est vraiment une bonne raison d'après toi ? Il va falloir m'en dire plus sinon je ne vais pas t'écouter.
Il se leva de son siège, attrapa les toasts chauds et les lui tendit.
Il ne lui répondrait pas, en tout cas pas aujourd'hui.

À suivre...




Dernière édition par Aranya le Lun 30 Aoû 2010 - 19:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeSam 28 Aoû 2010 - 19:47

Ce type me semble louche. le créateur s'entend. je sais pas, il la poursuit dans la rue, la force un peu à la suivre et ses manières un peu snob m'inquiètent un peu. Rien à voir ça tombe mais bon ^^

Et puis, Michael est trop bien quoi ^^ j'adore le coup de la robe spéciale femme désespérée mouhahahahahaha c'est trop drole quoique le pull semblait vachement plus sexy... C'ets peut etre pour ça qu'il voulait qu'elle change. Pour ne pas lui sauter dessus ^^
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeLun 30 Aoû 2010 - 11:53

oui, il me parait également louche le monsieur créateur ...
mais michael est top, alors je suis sure qu'il saura renverser la situation avec talent !!!!

du génie le coup du tableau tôt le matin Smile

suiiiite !
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeLun 1 Nov 2010 - 17:15

Parce que Chlo m'a fait un super cadeau, il fallait que je le mette ici ^^
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J'espère que la suite vous plaira toujours ! Merci de vos commentaires, les filles !
Have fun !

Chapitre 8 :

_ Allez allez un petit cinq ! Allleeezzz !
Elle lança le dé restant sur la table. Il rebondit, tourna, roula vers le bord et s'arrêta net à quelques centimètres du grand vide.
_ Oh ! C'est pas possible ! Un deux ! J'ai vraiment pas de chance à ce jeu !
_ C'est la vie, Maria. Je dirais plutôt que c'est pas ton jour mais bon... c'est seulement mon avis. Le Yam's c'est autant une question de hasard que de stratégie.
Elle lui fit la grimace.
_ Bien sûr oui, parce que le fait de lancer les dés une seule fois et d'obtenir la grande suite c'est de la stratégie. Bien sûr, bien sûr. Allez à ton tour.
Elle lui tendit les dés et raya une case sur sa feuille.

Au moment où les dés touchèrent la table, la sonnette retentit. Maria leva la tête avisa l'heure sur le four et étonnée suivit Michaël vers la sortie. Déjà 15h, ce devait être le serrurier.
En effet, l'homme attendant derrière la porte en bleu de travail ressemblait fort bien à la description qu'elle se faisait d'un tel spécialiste des clés.
_ C'est ici pour Madame Deluca ?
Hum pas très aimable, ce gars... enfin s'il savait faire son boulot, elle s'en fichait pas mal qu'il lui offre un somptueux sourire ou qu'il lui dise à peine bonjour.

_ C'est la porte en face lui indiqua Michaël en la pointant du doigt. On va vous laisser travailler, si vous avez le moindre problème, nous n'allons pas bouger d'ici.
Son interlocuteur acquiesça et se détourna rapidement pour s'activer à sa tâche.

La porte refermée, Michaël se tourna vers sa voisine.
_ Pas très causant ce type. J'espère au moins qu'il sait ouvrir une porte.
Comme pour lui répondre, la sonnerie retentit de nouveau.

*-*-*

_ Oui ?
_ C'est une serrure automatique de type A2P3, il aurait fallu me le dire au téléphone. Je n'ai pas les outils nécessaires. Il faudra attendre demain maintenant, c'est un collègue qui est en congé aujourd'hui qui manie ces appareils là.

Et sans plus de cérémonies, il ramassa sa sacoche et reprit l'ascenseur en sens inverse.
Sidérée, Maria resta sans voix au milieu du couloir. La bouche ouverte, elle montrait de l'index la porte de l'ascenseur qui venait tout juste de se refermer.
_ Est-ce que j'ai bien entendu ? Pas avant demain ?
Michaël, les bras croisés posa une main sur son bras.
_ Il faut croire que oui.
_ Michaël, je vais péter un boulon ! Ils n'ont qu'un seul mec qui sait ouvrir une porte avec serrure sécurisé de type machin truc, comme si je savais que ma serrure était comme ça !?
Elle l'attrapa par les épaules.
_ Je t'en supplie. Fait quelque chose !
Il haussa les sourcils.
_ Que veux-tu que je fasse, je ne suis pas serrurier.
Hystérique, elle commença à le secouer.
_ Je ne sais pas, n'importe quoi, fait un trou dans le mur, défonce la porte, n'importe quoi !

D'un revers de main, il se contenta de lui faire lâcher prise. Bras ballants, elle regarda sa porte close et soupira. Heureusement qu'on était le week-end. Tout était resté à l'intérieur pas seulement ses vêtements et ses chaussures, mais aussi, son porte-monnaie, son téléphone portable et ses dossiers pour le lundi suivant. Elle avait l'impression d'être coupée du monde.

_ Allez viens à l'intérieur, je t'accueille provisoirement Mademoiselle la réfugiée.
Il passa un bras réconfortant autour de ses épaules et la dirigea vers son appartement.
_ Attends.
Elle le repoussa légèrement, retourna vers sa porte et d'un coup attrapa la clenche qu'elle essaya de faire fonctionner sans succès. Enervée de ne pas parvenir à l'ouvrir, elle donna un coup de pied dans le bois dans un bruit de craquement.
_ C'est la porte qui vient de faire ce bruit ? Questionna Michaël, ne la voyant pas se retourner.
_ Non, mon pied grimaça-t-elle en tentant tant bien que mal de lui faire face sans poser sa jambe au sol.

Le jeune comptable retint un rire. Ce n'était vraiment, mais vraiment pas son jour.
_ Bon, Miss catastrophe, je te suggère de ne plus rien faire de la journée. Lança-t-il en la soutenant par le bras.
_ Hum.. grommela-t-elle pour seule réponse.
Claudiquant, ils parvinrent à mi chemin du couloir quand elle tenta de regarder l'étendu du désastre. Son gros orteil droit semblait avoir doubler de volume.
_ Nom de Dieu ! Regarde ça ! S'exclama-t-il en attrapant sa cheville dans sa main pour mieux voir.
_ Merci, j'ai vu et je sens également clama-t-elle en tentant de se dégager de son étreinte.
Mais elle glissa, n'ayant plus qu'un pied au sol et Michaël dû resserrer encore son emprise pour qu'ils tiennent debout. C'est dans cette position que les trouva un visiteur sortant de l'ascenseur.

*-*-*-*

Fichée, Maria se demanda si elle ne rêvait pas. Marc Strasser ne se trouvait pas dans le couloir n'est-ce pas ? C'était un rêve. Elle avait dû tomber et perdre connaissance, ou bien la douleur la faisait halluciner, non ?
Elle cligna des paupières. Non. Impossible. Secouant la tête, elle jeta un regard vers son voisin. Michaël Guerin avait le regard braqué sur le visiteur et si ses yeux avaient pu lancer des éclairs, le créateur en face d'eux aurait déjà été fusillé.

_ Maria...
Cette voix nonchalante, c'était bien lui. Mais...
Elle n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit, d'un geste rapide, Michaël la souleva dans ses bras et l'entraina à l'intérieur de son appartement. Dans le salon, il la déposa sur la canapé le plus délicatement possible.
_ Ne bouge pas de là. Je reviens. Ordonna-t-il.
_ Mais...
Il ne la laissa pas finir et s'éclipsa.
Qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir faire ? Marc Strasser devait croire qu'il se passait quelque chose entre elle et Michaël vu la manière dont il les avait trouvé... et cette tenue... Il fallait qu'elle lui explique. Tout de suite.
Grimaçante, elle se tient debout tant bien que mal et tenta de claudiquer jusqu'à la porte d'entrée. A quelques mètres, elle distingua clairement des éclats de voix. Qu'est-ce qu'il se passait bon sang ?

_ Ne t'approche pas d'elle !
_ Qu'est-ce que ça peut te faire Mick, hein ?
_ Je te préviens, tu as déjà donné ! Tu...
_ Qu'est-ce que tu racontes, Micky, tu sais comme moi qu'elle...

A deux centimètres, elle entendit distinctement, le poing de Michaël s'abattre sur le nez du jeune créateur. Elle n'avait rien compris à la conversation mais ne pouvait décemment pas être d'accord avec la violence. Accrochée au chambranle de la porte, elle eut le temps de voir Marc se relever, le nez en sang et s'élancer sur son adversaire.
_ STOP !
Elle avait crié, un bras devant elle comme pour les arrêter mais c'était peine perdue. Ils ne l'entendaient pas, n'écoutant que la haine qui les animaient. Que faire dans ces cas là ?
De nouveau, le poing de Michaël s'écrasa sur la joue de son vis-à-vis et la colère monta en elle. Qu'est-ce qu'il lui prenait bon sang ? Elle était prête à se jeter sur lui quand ce fut son tour. Il s'écrasa sur le mur et encaissa les coups. Cette fois, elle était en colère contre Marc. Comment un gars comme lui pouvait cautionner de tels gestes ?
Sans réfléchir, elle bondit, hurla en posant le pied à terre et gifla les deux hommes. Ils se stoppèrent net sous le coup de la surprise. Les yeux de Marc lancèrent des éclairs lorsqu'il détailla sa tenue mais il ne fit aucun commentaire et s'élança vers la porte de secours non sans un dernier geste de mépris envers Michaël.

*-*-*

Immobile, elle resta là, choquée par son propre geste puis haussa les épaules et indifférente se dirigea vers l'appartement à cloche pied. Qu'est-ce qu'elle aurait pu faire de toute façon ? Elle avait le pied dans le sac et son seul refuge était chez Michaël... autant éviter de le froisser en essayant de s'excuser envers Marc Strasser.
Dans un soupir de soulagement, elle s'étala sur le canapé et à l'aide de ses deux mains souleva sa jambe. Sa cheville, rouge et gonflée ne ressemblait plus à rien et l'élançait vraiment. Elle fit la moue. Il allait falloir qu'elle aille chercher des glaçons. Se mordant la lèvre inférieure, elle se dirigea vers le congélateur avant de se voir interrompre par le propriétaire des lieux. Une fraction de seconde, elle eut peur qu'il ne la mette dehors pour l'avoir frapper mais au lieu de ça, il la ramena sur les coussins sans rien dire et s'éclipsa vers la salle de bain.
_ Qu'est-ce que je dois faire ? Je n'ai nullement envie de rester planter là à regarder ma jambe doubler encore de volume ! Cria-t-elle pour se faire entendre et couper court au silence un peu gênant de l'après.
Elle ricana soudain à cette pensée. L'après ? L'après quoi au juste ? L'après gifle ?
Elle gloussait toujours lorsque Michaël passa la tête par l'entrebâillement de la porte.
_ Qu'est-ce qu'il t'arrive ? C'est la douleur qui te fait perdre la tête ?
Elle jeta un regard dans sa direction sans répondre, l'œil brillant.

*-*-*

Un soupir d'aise s'échappa de ses lèvres entrouvertes lorsque le sac de glace se retrouva sur sa cheville. L'odeur caractéristique de menthe de la pommade que Michaël avait appliqué juste avant monta dans l'air jusqu'à lui chatouiller les narines.
_ Nom de dieu, c'est merveilleux.
Elle tendit le bras vers le jeune comptable sur le point de se relever et effleura sa poitrine des doigts.
Comme s'il s'était brûlé, Michaël s'écarta d'un coup en grimaçant.
Fronçant les sourcils, Maria se releva sur un coude.
_ Qu'est-ce que tu as ?
_ Rien.
Reculant d'un pas, Michaël tenta de se mettre debout mais Maria avait déjà eu le temps de l'attraper par le bras.
_Montre moi ! ordonna-t-elle en pointant l'index sur son torse.
Ne le voyant pas réagir assez vite, elle se rapprocha et tira d'un coup sec sur le t-shirt de Michaël pour le soulever.
Un juron lui échappa devant les marques violacées sur son ventre.
_ Donne-moi ta pommade.
_ Mais non, c'est rien.
_ Tu rigoles j'espère !
_ Non. Riposta-t-il en rabaissant le tissu sur son ventre.
Peine perdu que de nier, elle avait attrapé le tube sur la table basse et glisser une noix de crème au bout de son doigt.
_ Dépêche de soulever sinon c'est sur ta joue que je vais coller ça. Articula-t-elle.
Au ton résolu qu'elle avait pris, Michaël savait qu'elle ne rigolait pas et qu'elle en serait fort capable. Alors, il s'exécuta non sans rechigné un peu pour la forme.

*-*-*

_ Arrête de bouger !
_ Tu me chatouilles, c'est toi qui devrais arrêter ! Arrête de faire exprès de me tripoter !
_ Oh pauvre chou ! Tu vas voir si je vais te tripoter !
D'un geste triomphant, elle étala la crème d'un revers de main, un sourire espiègle collé aux lèvres.
La riposte ne tarda pas, Michaël se jeta sur son ventre pour la chatouiller et sans savoir trop comment, ils tombèrent du canapé et se retrouvèrent les quatre fers en l'air coincés entre le sofa et la table basse.
Dans sa chute, Maria avait fermé les yeux par réflexe et ne tarda pas à les rouvrir pour constater la situation. Elle avait le nez sur un des pectoraux de son voisin et une odeur d'after-shave commençait étrangement à étourdir ses sens.

À suivre...



Dernière édition par Aranya le Lun 1 Nov 2010 - 18:41, édité 1 fois
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Chlo
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeLun 1 Nov 2010 - 17:29

Yahouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu

bonheur!

ahhhh ouais! finir ses travaux à temps pour lire cette fic c'est juste le pied! Je suis un génie! s'il te faut des montages toutes les semaines, je veux bien prendre des cours ^^ ahahahahahahaha joie!

Alors j'adore! la malchance de porte hilarante, sans parler de marc et mick en train de se battre (marc est louche, louche louche!) mais le plus drole c'est

Citation :
_Monte moi. Ordonna-t-elle en pointant l'index sur son torse.

Oui bon ça doit etre une faute de frappe mais j'adore

*se roule par terre de plaisir*

ahhhh ouais! A terre... avec lui avec... graou!

*au paradis des chlo*
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeLun 1 Nov 2010 - 18:44

Mdr !

Oui c'est une faute de frappe (ou un lapsus pour la suite ?!) que je vais donc corriger de ce pas.

Contente que ça te plaise toujours Razz
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeMar 8 Mar 2011 - 20:25

Enfin le nouveau chapitre, il ne fallait pas désespérer ! J'espère que vous continuerez de lire les filles !
Have fun.

Chapitre 9 :

_ Maria ?
_ Hum ? Marmonna-t-elle l'esprit embrumé.
_ Tu m'écrases.
Maria fit un bond et s'écarta légèrement de Michaël en se maintenant sur les coudes. Comment pouvait-elle apprécier d'être dans les bras de Michaël Guerin ? Dans un ultime effort, elle se leva rapidement pour masquer son trouble et replaça le T-shirt trop grand sur ses jambes en rougissant. Elle détourna le regard pendant qu'il se remettait sur ses pieds et s'assit sur le canapé, immobile.
_ Il est 18h30, je vais commander quelque chose à manger puisque Madame s'incruste jusqu'à demain.
Son trouble retomba aussi vite qu'il était apparu pour laisser place à une envie de lui tordre le cou. C'était de sa faute si elle se retrouvait à la rue ! Cette maudite perceuse et son maudit propriétaire !
Mais au lieu de ça, elle haussa les épaules et docilement se rassit sur le sofa. Elle glissa la glace sur sa cheville et se contenta d'attendre alors que Michael au téléphone dans l'autre pièce commandait une pizza.


*-*-*-*
Un soupir de bonheur s'échappa des lèvres entrouvertes de la jeune femme lorsqu'elle reposa sa fourchette dans son assiette. Rien de tel qu'un bon repas pour vous remettre sur pied. C'était le cas de le dire, puisque son pied avait cessé de gonfler une heure plus tôt et la faisait beaucoup moins souffrir.

Après avoir rapidement fait la vaisselle ou plutôt mis les assiettes et les verres dans le lave-vaisselle, Maria se laissa entrainer jusqu'au canapé où elle s'écroula non sans laisser échapper un soupir. C'était bizarre d'être dans l'appartement de Michaël. D'un côté, elle ne pouvait s'empêcher de le détester et de l'autre, plus elle passait de temps avec lui, plus sa personnalité lui plaisait. Bon pas au point qu'il soit devenu tout à coup son meilleur ami mais elle savait qu'au fond, après ce week-end, elle allait finir par le considérer comme un ami sur qui compter.

_ Passe moi la télécommande. s'exclama Michaël, la faisant redescendre sur terre.
Avec agilité, elle fit glisser avec son pied la dite télécommande sur la table basse et l'attrapa avant de lui tendre.
_ Merci.
_ Pas de quoi. Met quelque chose de bien, s'il te plait.
_ Ce qui veut dire ? Pas une de ces guimauves pour vieilles filles quand même ?!
_ Non, non. Bien sûr que non. Aboya-t-elle rapidement en se mordant la lèvre inférieure.
_ Mais encore ?
De nouveau, Maria tendit le pied pour faire glisser le programme télé sur la table. En l'attrapant, elle frôla le genou de son voisin et dans un geste précipité pour s'écarter, le laissa tomber sur le sol.
_ Merd*

Un ricanement et plusieurs négociations plus tard, le choix s'était porté sur un classique d'Hitchcock.

*-*-*

La sonnerie de la porte d'entrée réveilla Maria le lendemain matin. Bon sang, on était dimanche, on ne pouvait donc pas la laisser dormir ? En entendant, un bruit de pas dans le couloir, elle ouvrit les yeux et tout lui revint en mémoire quand elle avisa le canapé sur lequel elle était étendue.
La porte d'entrée se referma et Michaël passa la tête par l'entrebâillement de la porte du salon.
_ C'était le serrurier. Il se met au travail, tu devrais pouvoir rentrer chez toi dans la journée.
_ Génial s'exclama t-elle à présent tout à fait éveillée. Pour la peine, je prépare le petit déjeuner ajouta-t-elle tout en réalisant soudain que son voisin était en caleçon et torse nu.
Un sourire aux lèvres, il hocha la tête et disparu de son champs de vision.

_ J'ai bientôt terminé, ça ne devrait plus être long. Merci pour le café ajouta le serrurier en lui rendant la tasse vide.
Elle lui sourit en la récupérant et le regarda se remettre au travail. Ce gars là semblait plus compétent que celui de la veille. Très professionnel, il avait refusé de quitter son poste pour manger un morceau et s'était contenté d'accepter la tasse de café fumante qu'elle avait apporté.
Alors qu'elle tournait les talons, elle entendit distinctement un téléphone sonné de l'autre côté de la porte close. Heureusement qu'il avait bientôt fini songea t-elle avec soulagement, si c'était Amy qui tentait de l'appeler, elle allait finir par s'inquiéter de ne pas réussir à la joindre surtout un dimanche matin, elle qui ne sortait jamais pour pouvoir faire la grasse matinée !
Une dizaine de minute plus tard, le serrurier récupérait son chèque et repartait. Maria sur le seuil de sa porte regardait Michaël de l'autre côté du couloir.
_ Michaël... commença-t-elle.
Il lui sourit et la coupa avant qu'elle n'en dise plus.
_ Pas la peine de me remercier, tu aurais fait pareil pour moi, n'est-ce pas ? Glissa-t-il avec un clin d'œil avant de se retourner chez lui, appelé par la sonnerie de son téléphone.
Mince, son téléphone, justement, il fallait absolument qu'elle rappelle sa mère. Mais quand elle prit le téléphone pour écouter son répondeur, ce n'est pas la voix d'Amy Deluca qui se fit entendre.

Fichée, incapable du moindre mouvement, elle resta là, le téléphone dans la main alors que la tonalité du répondeur s'éteignait de lui même.
_ Maria !
Dans son dos, la porte d'entrée claqua et Michaël se rua à l'intérieur.
_ Maria ?
Elle se retourna sous le choc.
_ Mon grand-père... il est à l'hôpital. dit-elle d'une voix fébrile à peine audible.
Devant elle, Michaël hocha la tête et l'attrapa par le bras.
_ Je sais.
Et sans rien ajouter, il l'entraina dans sa chambre.
_ Habille toi, on y va. Dépêche.
C'était un ordre plus qu'une requête et Maria lui obéit sans rechigner, comme dans un état second.

*-*-*-*

_ Grand-père !
Allongé sur son lit d'hôpital, il semblait plus pâle que d'habitude, mais la couleur blanche des draps n'arrangeaient surement rien à l'affaire.
Maria s'approcha du lit et glissa sa main dans celle de son grand-père.
_ Tu m'as fait une de ces peurs ! Ne recommence pas, hein !
Charles tapota la paume de sa petite fille du bout des doigts.
_ Je suis désolé, ma petite. C'est la vieillesse qui veut ça que veux-tu. Je ne voulais pas t'inquiéter mais ces fichues infirmières ne voulaient pas me laisser tranquille sans avoir quelqu'un à joindre.

Et sans lui laisser le temps de répliquer quelque chose, il appela Michaël, resté près de la porte.
Le laissant approcher, Maria réalisa soudain que son grand-père devait connaitre le jeune comptable bien mieux qu'elle ne l'aurait cru. N'était-ce pas lui que les infirmières avaient appelé en second après être tomber sur son répondeur ? Les yeux exorbités, elle suivit des yeux Michaël qui lui passait devant pour s'approcher du lit.
_ Je suis content que tu sois là mon garçon.
Entendant ces mots, Maria ressentit soudain une pointe de jalousie. Elle regarda tour à tour son grand père et Michaël et la jalousie s'accentua encore. Ils semblaient si propres...
Charles murmura quelque chose à Michaël qu'elle ne comprit pas, son cœur tout au fond se serra et sans trop savoir pourquoi elle s'excusa et s'enfuit dans le couloir.

Dans les toilettes aussi blanches que tout le reste, le miroir lui renvoyait son image. Fatiguée, la mine déconfite, elle ne se reconnaissait pas. Quand, comment était-elle devenu cette enfant anxieuse ? Maria se passa les mains sous l'eau glacé et s'éclaboussa le visage. Un peu de couleur sur ses joues que diable ! Avant de rebrousser chemin, elle se força à esquisser un semblant de sourire. Pas vraiment sincère mais il ferait l'affaire.

Dans la chambre, Michaël était toujours près de Charles en grande conversation mais elle se força à garder le moral. Elle s'approcha, son faux sourire sur les lèvres pour tenter de participer mais elle n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche que son grand-père s'esclaffait :

_ Je vais bien. Maintenant ouste, allez-vous en. Demain, je serais de nouveau sur pieds et vous m'aurez encore sur le dos. Allez allez. Ajouta-t-il en voyant Maria se diriger vers lui.

Résignée, Maria hocha la tête, elle avait le temps de demander des explications plus tard. Elle se contenta donc de déposer un baiser sur le front de son grand-père avant de sortir de la chambre, suivie de près par Michaël.

A peine avaient-ils changer de couloir, qu'elle se tournait vers lui les bras croisés.
_ Pourquoi connais-tu si bien Charles ? Lança-t-elle les sourcils froncés. Comment savais-tu que c'est mon grand-père ? Et pourquoi est-ce que les infirmières t'ont téléphoné ?
Michaël ne répondit pas immédiatement et se borna à continuer son chemin jusqu'à la sortie. Ce n'est qu'une fois dehors qu'il lui répondit évasivement qu'ils s'étaient connus quand il était encore enfant et qu'il s'était occupé de lui sans rien ajouter de plus.
La fureur de Maria monta d'un cran.
_ Comment ça, tu l'as connu enfant ? Qu'est-ce que ça signifie ? S'énerva-t-elle.

Un voile passa dans les yeux de Michaël mais elle n'y prêta guère intérêt. Elle voulait savoir pourquoi son propre grand-père était plus proche de son voisin que d'elle, son unique petite-fille. C'était insensé, illogique. Depuis toutes ses années, elle était seule, il n'avait pas cherché à la rencontrer et voilà qu'elle apprenait soudain que pendant ce temps, il s'occupait d'un autre comme de son propre petit-fils. Mais elle ne réussit pas à en savoir plus car le visage de Michaël s'était fermé et elle savait pertinemment qu'elle n'en tirerait rien.

Furibonde, elle monta dans la voiture et lui tourna ostensiblement le visage. Il ne voulait rien lui dire ? Et bien elle ne lui dirait plus rien non plus.

Lorsqu'ils arrivèrent devant l'immeuble, elle claqua la portière et sans se retourner se rua à l'intérieur sans un regard derrière elle. L'ascenseur se referma au moment où Michaël passait la porte et elle eut le temps de voir sur son visage une expression d'incrédulité qui la mit encore plus hors d'elle. Il croyait vraiment qu'elle allait se contenter de ses réponses ? Qu'elle n'allait rien vouloir savoir ?

A suivre...

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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeMar 8 Mar 2011 - 22:50

Je t'aime!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

(Je lis ça demain parce que là suis morte mais je t'aime quand même beaucoup Very Happy )
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeSam 12 Mar 2011 - 17:46

Oh gosh! Enfin j'ai pu le lire! J'adore! C'ets agrable cette relation qui s'instaure peu à peu entre ces deux là. Mais donc... Ce pauvre Michael... il lui est arrivé quoi? Que diable fait-il avec Charles? Il est orphelin? Pas un enfant battu j'espère, c'est horrible sinon...

Aranyou, j'adore ta fic, faut vraiment que tu bosses bien dessus, la lire me fait juste hyper plaisir quoi Smile

A trèèèèèssssss vite!
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitimeDim 13 Mar 2011 - 21:44

aaaaaaaaaaaaaaaaah Smile
je suis vraiment ravie que tu "updates" cette fic !!
Elle est vraiment géniale, et très bien menée... J'aime bien cette espèce de compétition entre M & M pour être "celui qui est le plus proche de charles", ça promet des scènes bien sympas entre les deux, et la "jalousie" de maria est compréhensible !!!

allez, au boulot, des suites comme ça, j'en veux toutes les deux semaines !
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MessageSujet: Re: [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté   [Roswell] [K+] Le garçon d'à côté Icon_minitime

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